Deux films très rares découverts chez un amis qui possède un projecteur 35 mm (
)... il lui manque juste la salle de projection parce que son salon c'est sympa mais ça un boucan d'envers le projecteur
La malédiction du vampires de José Maria Ellorieta il me semble.
Un film de vampires (avec un poil de satanisme) espagnol dont le seul intérêt (relatif) est de proposer son casting féminin en tenue des plus légères. Sous-vêtements et nuisettes sont de rigueur dans ce titre où il ne se passe strictement rien. Enfin, si dès fois, les héroïnes en nuisettes traversent un LONG couloir jusqu'au bout. En général, elles font demi-tour pour le traverser intégralement pour mieux le reprendre 2-3 scènes plus loin... Voilà, on en oublierait presque les vampires... En fait, c'est un film de couloirs (mal photographié)... Vous connaissiez le sex drogue and rock 'n' roll, ben, là c'est du Sex, vampirisme et couloirs. Enfin, la drogue a du pas mal tourner durant le tournage, ça expliquerait la mollesse absolu de la mise en scène, sa mocheté, ses maquillages ridicules, son gros moustachu chef satanique, ses acteurs soporifiques et l'absence total de narration et ses péripéties improbables. Je suppose que les feuilles du scénario ont dû servir à tapisser les couloirs.
Voilà, sinon avec un peu d'alcool, des potes qui ont le sens de l'humour, ça peut être amusant... Mais à moins d'être un fan absolu de série z, ça n'a aucun intérêt. Ah si, à un moment, la musique se fait bien groovy sans aucune explication mais au moins ça réveille.
Le carrefour de l'enfer (Joseph Kane - Hell's outpost - 1954)
Joseph Kane n'a pas laissé une trace impérissable dans l'histoire du cinéma. A la vue de ce film-ci on peut comprendre pourquoi.
C'est une série B molle et terriblement fade qui propose pourtant deux-trois point qui avait de quoi allécher sur le papier à savoir un mélange entre le film noir et le western : un inconnu arrive dans une petite ville pour reprendre une mine. Pas de chance pour lui, un homme d'affaire a la main mise sur cette ville et espère bien récupérer le filon a tout prix. Ce vil personnage en fait d'autant plus une affaire personnelle que cet inconnu l'a ridiculisé et piqué sa copine.
Le mélange des deux genres avait de quoi fonctionner mais Kane n'a pas beaucoup de talent et s'avère incapable de donner du tempo, du rythme et de la tension à son histoire. il faut dire que le casting est une calamité avec le héros mauvais clone de Randolph Scott et Robert Ryan et le méchant un sosie (bovin) de Lee Van Cleef (jeune). Inexpressifs, mauvais comme une porcherie et sans charisme, on a du mal à les prendre en sympathie les deux lascars. Les nombreuses incohérences du scénario ne sont pas mal non plus.
Kane plante à chaque fois ses scènes d'explication et de dialogues mais sait faire preuve d'un peu plus de métier dans les quelques scènes d'action : deux combats à mains nues corrects, deux poursuites en voiture qui déboulent sur des fusillades et une grosse explosion (stock-shot ?). C'est pas du Walsh ou du Mann mais c'est à peu près correctement torché. Plus dynamique que le reste du film déjà.
Sinon, on a vu le film dans une copie VF bien gratiné aux voix bien ridicules. Je ne pensais pas d'ailleurs que la simple réplique d'un figurant ("de la blanquette!" pour répondre à la question sur le repas qu'il a préparé) me donnerait un fou-rire de 5 minutes.
Voilà, mon pote qui a organisé la soirée a 7 ou 8 autres film de Jospeh Kane dans son stock. On pense organiser un marathon. Le premier a s'endormir paye le resto aux autres
Ces titres font partie d'un lot de production Republic que mon pote à récupéré et qui comprend heureusement des titres plus prometteurs (dont
private hell 36 de Don Siegel - en 16 mm seulement).