Je me permets de bondir sur ce que j'ai souligné.Demi-Lune a écrit : Déjà, point central pour ma part et n'aidant clairement pas à mon enthousiasme, j'ai eu beaucoup de mal avec le caméléon dans le rôle-titre, qui nous livre pendant 1h40 un pénible abattage que je n'ai pas trouvé franchement drôle. Verbinski m'a laissé de marbre dès la première scène avec le héros. Et j'ai pratiquement su, dès le début, que j'allais moyennement apprécier. D'une manière générale, je suis resté de glace devant l'humour du film, qui m'a paru très forcé. J'ai vu le film en VF, mais j'imagine qu'il doit en être de même en VO... et j'imagine déjà le Johnny Depp Show. Ensuite, l'accumulation des références cinématographiques finit par être un peu rébarbative (malgré de bons clins d’œil), tandis que le rythme n'est pas toujours soutenu. Et le scénario ne m'a pas vraiment captivé. Je redonnerai sans doute une chance à Rango à l'avenir, mais pour le moment, c'est un constat moyen en ce qui me concerne.
Je trouve cela dommage, car l'ouverture de Rango est pour moi superbe. Audacieuse même. Il est clair que l'introduction de notre héros démontre surtout toute la force pathétique du personnage. Un être sans identité (thème intelligemment exploité dans le film) qui, à force de solitude, s'invente des histoires pour exister. Du coup, le personnage de Rango n'est pas drôle, je le répète et insiste, il est pathétique, une étrange tristesse émane de ses pitreries. La quête de l'identité trouve son accomplissement dans un moment d'anthologie, qui présente la clé de voûte du film entier, (tout en étant très subversif). Et je trouve cette caractérisation aussi brillante que les personnages de Pixar...