J'ai adoré The Great Ziegfeld quand je l'ai vu en août dernier,
Je recopie ici mes divers avis sur les films de Robert Z Leonard
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The Great Ziegfeld, le Grand Ziegfeld (1936) - Robert Z. Leonard
Evocation romancée de la vie de Florenz Ziegfeld Jr qui monta des show prestigieux à Broadway.
Nous sommes ici dans la tradition purement hollywoodienne des Biopic, Florenz Ziegfeld est mort quatre ans plus tôt en 1932, et tout de suite Hollywood s'empare du mythe qui d'ailleurs sera illustré dans plusieurs films. Ne connaissant pas bien, le véritable Ziegfeld il est dur de savoir quelles sont les parts romancées du film, toutefois, le portrait est sympathique et s'il est signé par la MGM, il semble plus entrer dans la tradition Fox de ces films retraçant la vie de ces personnages importants de la belle époque et du début du 20ème siècle tel Lilian Russell d'ailleurs évoqué dans le film que ce soit en vrai ou dans le premier numéro que Ziegfeld créera pour Anna Held. Le problème majeur du film vient surtout du fait qu'il n'y a pas beaucoup de point de repères chronologiques, si le film débute en 1893, et se termine au moment de la crise de 1929, en réalité en 1932, aucune date ne permet de savoir à quelle époque ont été réellement montés les différents spectacles. Le film dure près de trois heures et utilise le fameux découpage, ouverture, entr'acte et exit music. L'intermission intervient d'ailleurs à un curieux moment, elle survient juste après le fabuleux "A pretty girl" à la chute du rideau, sans aucun applaudissement, et le film reprend sur d'autres parties du show.
Le film retrace donc les débuts de Ziegfeld en tant que bateleur de foire avec son attraction un Hercule dont il va finir par trouver l'intérêt en lui faisant montrer ses muscles, puis ses premiers spectacles, sa rencontre avec celle qui va devenir dans le film sa première épouse, mais qui en réalité ne s'est jamais mariée avec lui. D'ailleurs quand on le sait, on se rend compte, que même si l'on parle de mariage, de femme, d'époux, de divorce, leur relation est effectivement ambigue. Naturellement on loue le talent de Ziegfeld a faire le buzz autour de ses vedettes, notamment d'Anna Held, sa première vedette et épouse, qui est censé faire venir des litres de lait tous les matins pour se baigner. Son deuxième mariage avec l'actrice Billie Burke est aussi évoqué, mais curieusement alors que ce mariage dura près de 15 ans, on a la sensation dans le film que ce n'est qu'une union brève qui durera jusqu'à la mort de Ziegfeld, et verra la naissance d'une petite fille Patricia.
L'intérêt majeur de Ziegfeld est sans doute la luxuriance de ces shows et de ces idées révolutionnaires qui mettaient en avant des femmes magnifiques, à la beauté souvent semblable et qui influencera Busby Berkeley pour ses shows. Curieusement les numéros ne sont pas nombreux, même si les premières Ziegfeld follies qui datent de 1907 sont longuement évoquées, avec le fameux "A pretty girl is like melody", numéro extravagant avec cet escalier tournant qui découvre petit à petit ses nombreuses figurantes, à travers notamment gros anachronisme une musique de Gershwin, et des extraits de Madama Butterfly ou I Pagliacci. On comprend le choc que durent ressentir les spectacteurs devant cet étalage de jeunes femmes vêtues de costumes extravagants, là aussi ce côté défilé de mode a sans doute influencé plus d'un réalisateur à Hollywood, quand on voit le nombre de films qui reprennent cette idée de présentation de modèles. Il y a aussi l'évocation de quelques vedettes qui firent leurs débuts ou explosèrent avec Ziegfeld comme Fanny Brice qui joue son propre rôle et chante naturellement "My Man", non sans avoir avant une espèce de sketch qui permet de montrer que Ziegfeld mettait en vedette des artistes à contre-emploi. Elle semble beaucoup plus sage que le portrait qu'en dépeindra Robert Wise dans Funny Girl, où elle est interprétée par Barbra Streisand.
il y a aussi Ray Bolger et ses fameux "sauts de chats" crescendo et cette mollesse des jambes. On évoque aussi Eddie Cantor ou Will Rogers qui firent leurs débuts à Broadway et chez Ziegfeld avant de le quitter pour les sirènes d'Hollywood. Il y a surtout deux numéros extravagants, le premier déjà évoqué plus haut, et celui du cirque, le Harriet Hoctor ballet interprété par Harriet Hoctor elle-même(si la technique académique semble vieillotte, elle bat quand même superbement l'entrechat), et dont la chorégraphie semble avoir totalement inspiré Balanchine pour son fameux pas de deux de Liberty Bell dans Stars and Stripes, où il utilisera exactement les mêmes sauts. D'ailleurs la chorégraphie de ce morceau est réalisée sur pointes avec des barzoi ! Il est dommage qu'il n'y ait pas plus de numéros musicaux, même si quelque part, on évite l'illustration servile de la vie d'un artiste, avec une succession de numéros mettant en vedette ou non des stars. Dommage aussi que des numéros de Show Boat, de Whoopee ou autre trois Mousquetaires ne soient qu'évoqués et non montrés. Mais Ici la star c'est Florenz Ziegfeld, son génie, son goût du luxe et dépensier inconditionnel qui sont mis en avant. Il est sûr que le personnage dépeint est éminement sympathique.
Côté interprétation William Powell est magistral dans ce rôle, avec ce côté sympathique, bateleur puis à la classe innée. Il reprendra d'ailleurs ce rôle dans Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli où il dirige une revue imaginaire du Paradis. Luise Rainer a obtenu l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle d'Anna Held, il est vrai qu'elle est émouvante à certains moments, notamment la grande scène d'introduction ou la grande scène du téléphone mais peut-être son jeu semble un peu exagéré. Myrna Loy n'a qu'un petit rôle, même s'il n'est pas évident, car interpréter une actrice encore vivante à savoir Billie Burke ne devait pas être évident. Le portrait de l'actrice est flatteur et l'actrice y est bien plus naturelle que Louise Rainer. Il ne faut pas oublier aussi de mentionner Frank Morgan en meilleur ami-ennemi de Ziegfeld toujours truculent ou Reginald Owen en Hercule bellâtre de même que Virginia Bruce à la beauté lumineuse dans le rôle d'Audrey Dane, actrice arriviste et alcoolique. Si le film paraît classique, il permet à la MGM de déployer son luxe et son faste dans les numéros musicaux, et bien que ceux-ci soient peu nombreux, il n'en demeure pas moins un must du genre, avec ce mélange de comédie musicale et de comédie dramatique. La mort de Ziegfeld est d'ailleurs assez émouvante.
On comprend aisément pourquoi ce film a eu l'Oscar du meilleur film, Hollywood n'est jamais meilleur que quand il se penche sur lui-même. Et on se rend compte en regardant ce film à quel point Ziegfeld influença tous les grands noms de la comédie musicale.
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La danseuse des Folies Ziegfeld, Ziegfeld Girl (1941) - Robert Z Leonard
Le parcours de trois jeunes femmes engagées pour les Ziegfeld follies en tant que chorus girl, une femme mariée à un violoniste sans contrat, une jeune liftière fiancée à un conducteur de camions, enfin une jeune fille, qui fait déjà du Burlesque avec son père.
Cinq ans après The Great Ziegfeld, qui lui avait valu l'Oscar du meilleur film et on comprend pourquoi, Robert Z Leonard se plonge à nouveau dans l'univers des Ziegfeld Follies, mais ici ce n'est plus la vie de Ziegfeld qui est narrée, mais celle de jeunes danseuses de ses revues. D'ailleurs le personnage de Ziegfeld n'apparaît jamais et n'est representé que par ses factotum dont Edward Everett Horton. Le film mêle donc comédie musicale et comédie dramatique à travers le destin croisé de ces trois jeunes femmes. Sans doute était-il intéressant de voir l'envers du décor en quelque sorte, mais le film tire quelque peu trop vers le mélodrame, notamment avec le portrait de Sheila, interprétée par Lana Turner et qui deviendra l'artiste alcoolique, fille facile, dont la déchéance est évidente. Lana Turner est magnifique dans le rôle avec son port altier, son visage à la fois pur et vulgaire, sa beauté éclatante, mais quelque part le personnage n'est guère attachant, tout comme celui de son fiancé pourtant interprété par James Stewart excellent en brave jeune homme qui devient par désespoir amoureux, un bad boy. A côté de ce couple au destin parallèle, il y a le trio formé par Hedy Lamarr, elle aussi magnifique mais dont le rôle est assez réduit, et où elle semble plus se contenter de jouer les belles plantes dans les scènes de music hall, son mari, Philip Durn, à la présence réduite et Tony Martin, l'amant, vedette de la revue qui roucoule le fameux "You Stepped out of a Dream" ou la partie romantique de Trinidad. Enfin il y a Judy Garland qui est à l'aise à la fois dans partie comédie et naturellement dans la partie musicale que ce soit dans I'm Always Chasing Rainbows version vaudeville ou version classe à la Ziegfeld ou le Minnie from Trinidad.
Côté numéros musicaux, on retrouve la luxuriance des décors du Great Ziegfeld, avec ses costumes alambiques, algues, coraux, poissons de Trinidad et cette fois-ci le numéro est mis en place par Busby Berkeley et cela se voit, si les numéros du Grand Ziegfeld, semblaient vraiment tirés de la scène, ici, plus rien de tout cela, avec des changements irréalisables. Leonard réutilise quelques images de son film dans le final qui évoque les Ziegfeld girl. notamment l'endiablé "You Gotta Pull Strings", quelques images du Hariett Holton Ballet ou reconstituant le final de A pretty girl avec Judy Garland tronant en haut de ce fabuleux escalier. Robert Z Leonard évoque donc une fois encore la magie de Ziegfeld, d'ailleurs comment ne pas être envouté par ces chorégraphies qui si elles ne sont pas dynamiques sont enthousiasmantes par leur décorum, leurs costumes inouis, la beauté des fameuses Ziegfeld girl. Même si les parties musicales permettent à Busby Berkeley de montrer encore une petite partie de son génie, le film hésite trop entre la comédie dramatique et la comédie musicale, et l'empathie suscitée par les personnages est sans doute moins forte que celle dégagée par William Powell.
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Third Finger, Left hand (1940) - Robert Z Leonard
La rédactrice en chef d'un magazine de mode s'est faite passer pour mariée afin d'obtenir ce poste. Suite à un impromptu, elle fait la connaissance d'un peintre qui tombe immédiatement amoureux d'elle et décide de se faire passer pour ce mari qui n'existe pas !
Le début du film s'avère comme une critique de cette société américaine qui ne légitimerait pas les capacités d'une femme à tenir un magazine si elle n'était pas mariée, et deviendrait un objet de convoitise sexuelle de la part de ses collègues. Parti de ce constat, Robert Z. Leonard signe ici une délicieuse comédie, proche de la screwball, avec cette opposition entre deux êtres, la new yorkaise et le provincial originaire de l'Ohio. Il y a naturellement les clashs entre les deux et les rapprochements inévitables., le tout ponctué par les interventions de l'ami et confident de Margot, Gussie interprété par Felix Bressart, inoubliable dans les Lubitsch. Il y a les scènes classiques du genre, la rencontre inévitable, les rencontres suivantes et les quiproquos, les séparations. Le film se découpe en deux parties, celle avant l'introduction de celui que Margot considère comme un futur mari Lee Bowman, et l'apparition de celui-ci et son désir de faire se séparer le "couple", le couple devenant trio. Myrna Loy est excellente dans son rôle de femme indépendante capable de jouer la vulgaire femme ivre, et Melvyn Douglas qui offre toujours son charme et sa distanciation au rôle. Il est à noter que pour une fois un acteur noir qui au départ est le serviteur du train devient un avocat complice de Melvyn Douglas, rôle assez inhabituel à l'époque. Le film est porté par le couple qui se retrouvera quelques années plus tard dans Mr Blanding builts his dreamt house, mais ne sera plus qu'un amoureux fidèle ami.
Copie TCM
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Cynthia (1947) - Robert Z Leonard
Cynthia une jeune fille qui est souvent malade vit surprotégée par sa famille jusqu'au moment où elle tombe amoureuse d'un jeune homme
Nous sommes dans une comédie familiale typique du cinéma américain et qui est faite pour mettre en valeur la jeune vedette MGM, Elisabeth Taylor. Il faut dire qu'elle irradie littéralement l'écran par sa beauté et son innocence. Par moment, on a l'impression que nous allons verser dans le plus sombre mélodrame, mais non, tout doit être heureux. Les parents ne sont autre que Mary Astor et George Murphy qui avait déjà été le père de Judy Garland dans Little Nellie Kelly. Leur couple fonctionne parfaitement, tout comme S.Z Sakall qui est comme d'habitude dans son registre de professeur un peu excentrique. Il ne faut pas oublier aussi la charmante mélodie chantée par Elisabeth Taylor mais qui semble doublée pour celle-ci vu qu'elle n'est pas créditée en interprète sur imdb. Le film n'est aucunement un chef d'oeuvre, mais il est vraiment très agréable et très typique de ces productions américaines
Copie TCM
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Pride and Prejudice - Robert Z Leonard, 1940

Dans la lignée d'Autant en emporte le vent, Pride and Prejudice est l'adaptation du roman de Jane Austen, écrivain romantique anglais qui dépeint les affres de jeunes filles de bonne famille mais sans le sou. On sent qu'il y a une volonté de faire un autre Autant en emporte le vent, mais même si Greer Carson fait tout ce qu'elle peut pour camper la jeune Elizabeth Bennett, on a du mal à croire en son personnage, de jeune fille rebelle. Maureen O Sullivan qui campe la soeur ainée Jane eut été sans doute un meilleur choix, mais elle n'était pas la vedette. Evidemment le roman repose sur le personnage de Monsieur Darcy noble orgueilleux mais qui curieusement est le modèle romantique de beaucoup de jeunes filles actuellement, notamment Bridget Jones a remis au goût de jour ce personnage,. Pourtant j'avoue avoir eu du mal que ce soit dans cette version ou la nouvelle adaptation de 2006 à être totalement séduite par ce personnage. Bref pour en revenir au film de 1940, la reconstitution d'une époque 1830 estr soignée mais quand on voit les autres films basés sur les romans anglais on s'aperçoit qu'il s'agit plus de 1810, notamment les costumes "Empire" et non "Restauration-Louis Philippe". Le film n'en demeure pas moins une adaptation fidèle du roman, agréable à regarder, quand on a l'esprit romantique. Laurence Olivier prete sa silhouette au héros, Edna May Olivier est une Lady Catherine de Burgh impeccable, comme tous les autres acteurs. Si on aime ce style d'histoire romanesque, de jeunes filles de bonne famille mais sans le sou, amoureuse d'officier, de noble, on passera un très bon moment. Je dois avouer avoir juste un tout petit peu de mal au déoart car j'avais vu juste avant la version avec Kyra Kneightley qui me semble bien plus crédible en Lizzie Bennett, fraiche, jolie et loin des sophistications hollywoodiennes de Greer Carson. Mais il est évident que ces deux films témoignent de deux époques différents du cinéma et qu'ils sont chacun de belles illustrations de Jane Austen
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Duel de femmes, When Ladies meet (1941) - Robert Z. Leonard
Une auteur (Joan Crawford) tombe amoureuse de son éditeur (Herbert Marshall), un homme marié, refusant la proposition de mariage d'un ami de longue de date, (Robert Taylor). Celui-ci décide de confronter les deux femmes sans qu'elles le sachent.
Nous sommes ici dans ces comédies une fois encore typiques du cinéma américain de l'époque, avec ces cadres idylliques, appartement somptueux, maison de campagne spacieuse, garde robe magnifique, et naturellement élément essentiel le piano dont toute femme de qualité sait jouer à l'époque. Ce n'est pas une screwball, mais une délicieuse comédie tournant autour du quatuor femme, mari, amant, maîtresse. Le spectateur contrairement aux protagonistes sait ce qui se trame et qui est qui. Les duos entre Garson et Crawford sont superbes, notamment cette scène au piano, et cette longue confrontation entre les deux femmes, filmées tour à tour en champ, contrechamp, mais comme par hasard, Joan Crawford apparaît toujours entière même de dos, alors qu'on ne voit qu'un bout de la coiffure de Greer Garson cachée par le dossier du fauteuil où elle est assise. Si Joan Crawford est dans un de ses emplois habituels, celle de la femme qui n'a peur de rien, il est plus inhabituel de voir Greer Garson dans ce style de personnage un peu loufoque (peut-être Mrs Miniver appartient-il à ce registre, mais n'ayant pas vu le film, à ma grande honte), on la retrouve plus en femme bafouée. La plus belle scène est sans doute la confrontation centrale entre les deux femmes qui ne savent pas qui elles sont l'une par rapport à l'autre et se révèlent leurs atouts de "séduction". Robert Taylor, bien que dans son rôle d'amoureux transi, est quand même le deus ex machina de l'entreprise, et se révèle une fois encore très bon acteur, loin de l'image un peu figée de ses héros médievaux qui marquent la plupart des esprits. Quant à Herbert Marshall, il est parfait en mari trompeur. Joan Crawford et Greer Garson sont particulièrement belles et bien filmés, la première est particulièrement superbe dans la première scène avec sa robe "capuche". A noter aussi Spring Byington tout aussi parfaite en amie-entremetteuse que dans son rôle de provinciale de Theodora goes wild.
Duel de Femmes est un film tout à fait charmant qui vaut notamment pour cette confrontation entre deux grandes actrices de l'époque, dont Greer Garson un peu oubliée aujourd'hui !
Copie TCM
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Nancy goes to Rio - Robert Z Leonard (1950)
La MGM produit ici une de ses comédies musicales dont elle seule a le secret, on sait tout de suite qu'il s'agit d'une production du Lion et non de la Fox. Même s'il est évident ici que MGM a piqué sa vedette exotique à la Fox à savoir Carmen Miranda qui nous régale de ses costumes chamarés dans le dernier numéro, quel chapeau orné de parapluies. Sinon Jane Powell est tout à fait charmante dans le rôle de Nancy, même si on a du mal à croire à la jeune adolescente qu'elle est censée incarner. Ann Sothern est plus à son aise dans le rôle de la mère. Par contre, les décors sont vraiment des décors, mais si dans certaines comédies musicales on sait que c'est un parti pris, on se pose vraiment la question ici. Quand on voit la maison avec ce magnifique décor peint du pain de sucre ou encore la vue du restaurant. Toutefois on a aussi mêlé quelques vues du vrai Rio et de son Carnaval pour faire couleur locale. Louis Calhern est tout à fait exquis en grand père un peu loufoque. La musique n'est guère inoubliable sauf peut-être l'air d'ouverture un rien entêtant. Et effectivement on se demande pourquoi Jane Powell se met à chanter le "Quando m'en vo" comme cela sans réel motif scénaristique et encore moins dans la lignée musicale de cette comédie, mais bon Alors oui, ce n'est guère une comédie musicale inoubliable, elle est même totalement dispensable, mais elle est bien le reflet de cette période dorée du cinéma américain et de ce technicolor flamboyant qui rend si bien dans les numéros exotiques, ce qui fait qu'on passe quand même un agréable moment devant cette comédie sans prétention.