Ouais, l'idée est la même mais le traitement est différent (en gros, ils y échangent pas leur place il me semble).
Et j'adore le Jerry Lewis aussi, d'ailleurs.
Hibernatus dont le pitch sympa met au final un certain temps à se traduire à l'écran (le film ne devenant vraiment intéressant que lorsque l'hiberné rentre chez lui). C'est gentil, pas désagréable mais pas formidable non plus.
L'amour en douce est en revanche plus convaincant malgré un générique chanté par Daniel Auteuil totalement désastreux. Sans atteindre les sommets d'un Blake Edwards, Molinaro parvient à nous rendre attachants quatre personnages tous plus ou moins écorchés et incarnés par des acteurs impliqués (mention spéciale à Marielle mais ça n'étonnera personne).
Père Jules a écrit :
L'amour en douce est en revanche plus convaincant malgré un générique chanté par Daniel Auteuil totalement désastreux. Sans atteindre les sommets d'un Blake Edwards, Molinaro parvient à nous rendre attachants quatre personnages tous plus ou moins écorchés et incarnés par des acteurs impliqués (mention spéciale à Marielle mais ça n'étonnera personne).
J'avais oublié que Auteuil chantait le générique. Maintenant que tu m'as rafraichi le mémoire, ce n'est effectivement pas le point fort de ce film pourtant très attachant.
Ce week-end j'ai vu les Aveux les plus doux, un film qui n'est pas dénué de qualités, notamment dans sa seconde partie, qui préfigure certains aspects de Garde à Vue. L'écriture est bonne, la mécanique du scénario également. Le début est moins convainquant, à cause de certaines longueurs et d'une mise en scène qui m'a parut un peu terne. Le duo Noiret/Hanin fonctionne très bien. Un moment agréable sans être mémorable.
Père Jules a écrit :Deux films découverts ces derniers jours.
Hibernatus dont le pitch sympa met au final un certain temps à se traduire à l'écran (le film ne devenant vraiment intéressant que lorsque l'hiberné rentre chez lui). C'est gentil, pas désagréable mais pas formidable non plus.
J'adore Hibernatus. C'est au fur et à mesure des révisions que la première partie (avant que l'hiberné rentre chez lui) devient haletante. Molinaro se délecte à filmer un De Funès enragé dans un cadre que son personnage croit maîtrisé, que ce soit le rapport avec le décors ou les seconds couteaux. Mais l'intrusion de l'aïeul confortera la mise en place de Molinaro.
Plus classique, il y a son adaptation du roman d'Henri James, Ce que savait Maisie. C'est très soigné au niveau de l'image et on sent que Molinaro était quand même un réalisateur qui dés qu'il le pouvait, peaufinait l'esthétique du cadre. Même dans Hibernatus, il me semble que le décor est assez bien exploité. Et moi aussi je me marre bien dans Hibernatus, même si je l'ai pas revu depuis des lustres. Pas sûr en revanche que ça me fasse autant marrer aujourd'hui. C'est peut-être pas un film qui gagne à être découvert adulte.
Dernière modification par julien le 21 janv. 13, 13:31, modifié 1 fois.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Quand j'étais gamin, une scène en particulier m'effrayait : lorsque l'on découvre pour la 1ère fois l'hiberné sur son lit d’hôpital, il y a un gros zoom nous révélant ses cheveux hirsutes et sa barbe de 3 mètres de long. Horrible.
Et Michael Lonsdale me faisait flipper aussi.
Je sais plus si c'est un zoom ou simplement un plan d'ensemble qui passe subitement en plan rapproché mais c'est particulièrement efficace. La fin aussi, avec De Funes qui se fait cryogéniser, je la trouvais assez glauque aussi.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
L'affiche italienne d'Hibernatus est formidable, avec De Funès entouré de plantureuses James Bond Girls totalement dans l'esprit du film.
Si vous voulez halluciner, visitez donc ce lien, avec tous les posters internationaux des films de De Funès : c'est juste hilarant.
Ratatouille a écrit :Quand j'étais gamin, une scène en particulier m'effrayait : lorsque l'on découvre pour la 1ère fois l'hiberné sur son lit d’hôpital, il y a un gros zoom nous révélant ses cheveux hirsutes et sa barbe de 3 mètres de long. Horrible.
Demi-Lune a écrit :L'affiche italienne d'Hibernatus est formidable, avec De Funès entouré de plantureuses James Bond Girls totalement dans l'esprit du film.
Le souper est un petit film délicieux, délectable, un petit jeu de massacre où s’entremêlent cynisme, pouvoir et bons mots. Deux acteurs brillants (surtout Claude Rich) incarnent Fouché et Talleyrand, condamnés à trouver une issue honorable (surtout pour eux) à la chute de l'Empereur et un avenir pour la France. Dommage que la réalisation soit si plan plan, quoique le sujet ne se prêtait sans doute pas aux excès.
Père Jules a écrit :Le souper est un petit film délicieux, délectable, un petit jeu de massacre où s’entremêlent cynisme, pouvoir et bons mots. Deux acteurs brillants (surtout Claude Rich) incarnent Fouché et Talleyrand, condamnés à trouver une issue honorable (surtout pour eux) à la chute de l'Empereur et un avenir pour la France. Dommage que la réalisation soit si plan plan, quoique le sujet ne se prêtait sans doute pas aux excès.
L'archétype du théâtre filmé. L'âge des protagonistes (dont un au pied-bot) et la situation d'enfermement - luxueux - dans laquelle ils se trouvent laissent peu de place au mouvement et à l'aération mais le texte est excellent et goulument dégusté par Rich et Brasseur.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Le réalisateur, également grand lecteur, s'est entiché d'un roman, Siamoises, le thriller psychologique du duo d'écrivains Canesi & Rhamani et il a décidé de tourner un court-métrage pour faire la promotion de ce livre et de poster le clip sur YouTube et sur Facebook. Il est titré «Axelle Laffont évoque Siamoises», car le cinéaste a convaincu la jeune actrice de jouer Sophie, l'une des sœurs atteinte de folie. Je reste un peu circonspect quand au résultat mais je trouve la démarche assez originale. A 85 balais, Molinaro qui a abandonné le cinéma, fait tout de même preuve d'une belle vitalité, en s'appuyant sur les nouvelles technologies. (Au passage, on notera le clin d'oeil à Chris Marker, qui signait lui aussi au même âge des petites vidéos bricolés pour Internet.)
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Un peu circonspect aussi mais c'est surtout le texte trop "écrit" qui passe moyen. Sinon, perso, ça me fait plaisir pour Molinaro et aussi pour Axelle Laffont, qui n'est pas qu'une standupper un peu barrée mais également une excellente actrice à mon avis sous-employée par la profession.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz