Dvdclassik : cinéma et DVD

nobody smith a écrit : J’étais déjà au courant des tendances apologistes de Lewis mais je n’ai pas lu ses ouvrages et je n’en ai cure, ne m’intéressant qu'aux films. Et malgré leurs babages christianniques, ces deux derniers n’avaient à mon goût rien de bien gênant.

Perso j'avais apprécié le 1er opus, mais je m'etais carrément endormi en salle pour le 2eme ... j'avais trouvé ça d'une longeeeuuuuurrrrr .... du coup je jette l'eponge pour celui ci.

HOLIDAY de Guillaume Nicloux

Délaissant le polar bien sombre, Nicloux allège l'ambiance en proposant cette fois une agréable comédie policière qui charme par sa douce folie et son décalage permanent. Un peu comme LE POULPE qui suivait un antihéros, le réalisateur semble raconter un anti-Agatha Christie: HOLIDAY ressemble à Cluedo complètement explosé, retourné, parodié. L'indispensable huis clos est bien là, mais fréquenté par un faune déroutante saupoudrée de sexualité croustillante: amants illégitimes, échangistes, dépressif ou détective malodorant, la distribution vaut son pesant de cacahuètes. On sourit beaucoup devant ce week-end où le héros (Daroussin) pénètre dans la Quatrième Dimension.
Dommage que la mise en scène soit trop chirurgicale, prenne trop de distance, loin de la folie de son scénario. Là encore il s'agit de décalage mais cela pénalise beaucoup un résultat finalement honnête mais moins marquant que ses intentions. Si l'on retrouve l'efficacité de Nicloux dans les scènes de pur polar, l'aspect comédie méritait mieux.

Demi-Lune a écrit :Et merci pour le spoiler.

Je ne sais pas si c'était vraiment un spoiler (n'ayant pas vu le film) mais j'ai corrigé au cas où...

Nestor Almendros a écrit :

Demi-Lune a écrit :Et merci pour le spoiler.

Je ne sais pas si c'était vraiment un spoiler (n'ayant pas vu le film) mais j'ai corrigé au cas où...

Et tu as bien fait, car c'en est vraiment un. Dommage que tu l'aies vu. Cette scène, c'est vraiment le principal attrait de ce petit film fort oubliable.

Demi-Lune a écrit :

Nestor Almendros a écrit : Je ne sais pas si c'était vraiment un spoiler (n'ayant pas vu le film) mais j'ai corrigé au cas où...

Et tu as bien fait, car c'en est vraiment un. Dommage que tu l'aies vu. Cette scène, c'est vraiment le principal attrait de ce petit film fort oubliable.

Effectivement, je pensais pas non plus que c'était un spoiler désolé.

George Washington | David Gordon Green



Premier long-métrage du futur réalisateur de Pineapple Express, George Washington est loin de toute la gaudriole que l'on retrouvera dans ses réalisations les plus récentes (avec Your Highness qui ne devrait plus tarder). Chronique d'une bande de gamins dans une ville indistincte du sud des états-unis. On les suit au quotidien, plus ou moins regroupés autour de George, sorte d'idéaliste mutique, obligé de porter un casque de football pour protéger son crâne, beaucoup plus fragile que la moyenne. Leur existence entière construite sur l'ennui. Capté par le regard ultra sensible de Green, le film prend son temps, isolant ces personnages dans un univers que l'on croirait en marge du monde (les différents lieux toujours filmés de manière à ne pas les inclure dans un tout). L'intelligence aussi de ne pas exacerber la misère dans laquelle tous vivent en les traitant avec beaucoup d'affection et de respect (et ce, peu importe leurs actes). George Washington restera, sans aucun doute l'un des plus beaux films que j'aurais découvert cette année.

Les gens de Dublin : Suite aux propos plutôt élogieux qui ont parsemé le topic des commentaires de votre film du mois, je me suis décidé à le regarder, vu qu'il passe sur TCM à la demande, autant en profiter. Et bien que dire, ennui poli, et je n'ai pas ressenti ce fameux sentiment devant les 10 dernières minutes, à part ouf c'est bientôt fini. Facture correcte, excellents comédiens, mais sans grand intérêts à mes yeux. 4,5/10

Colqhoun a écrit :George Washington | David Gordon Green



Premier long-métrage du futur réalisateur de Pineapple Express, George Washington est loin de toute la gaudriole que l'on retrouvera dans ses réalisations les plus récentes (avec Your Highness qui ne devrait plus tarder). Chronique d'une bande de gamins dans une ville indistincte du sud des états-unis. On les suit au quotidien, plus ou moins regroupés autour de George, sorte d'idéaliste mutique, obligé de porter un casque de football pour protéger son crâne, beaucoup plus fragile que la moyenne. Leur existence entière construite sur l'ennui. Capté par le regard ultra sensible de Green, le film prend son temps, isolant ces personnages dans un univers que l'on croirait en marge du monde (les différents lieux toujours filmés de manière à ne pas les inclure dans un tout). L'intelligence aussi de ne pas exacerber la misère dans laquelle tous vivent en les traitant avec beaucoup d'affection et de respect (et ce, peu importe leurs actes). George Washington restera, sans aucun doute l'un des plus beaux films que j'aurais découvert cette année.

ouais la bande à Farell & co l'a lobotomisé après

Rockatansky a écrit :Les gens de Dublin : Suite aux propos plutôt élogieux qui ont parsemé le topic des commentaires de votre film du mois, je me suis décidé à le regarder, vu qu'il passe sur TCM à la demande, autant en profiter. Et bien que dire, ennui poli, et je n'ai pas ressenti ce fameux sentiment devant les 10 dernières minutes, à part ouf c'est bientôt fini. Facture correcte, excellents comédiens, mais sans grand intérêts à mes yeux. 4,5/10

C'est vraiment un film qui gagne à la révision et dont l'importance tient des choses, des regards, des gestes si ténus q'uon peut effectivement ne pas en voir l'intérêt.
On adéjà parlé ici de la comparaison mais de la même façon, pas mal de gens ne comprennent pas l'intérêt de faire durer près d'une heure la séquence du mariage dans Voyage au bout de l'Enfer. L'effet recherché est sensiblement le même.

Si on veut, mais là pour moi cela n'a pas fonctionné, et autant je comprends la démarche dans un film de 3h là c'est moins évident pour moi

Sympathique ersatz de De Palma (Pino Donaggio reprend ici quasiment note pour note le thème de "Body Double" ) et Argento pour ce giallo qui fut un grand succès en Italie...ça manque un peu de rythme et de meurtres mais le côté chic et toc 80's a son charme,et c'est toujours un plaisir de revoir Donald Pleasance cachetonner gentiment,sans oublier la présence de Renee Simonsen qui eut son heure de gloire avec la pub Ultra Brite.

Un petit côté "Une Créature de Rêve" sur les bords.

MEGAMIND de Tom McGrath
Dernière production Dreamworks qui à l’instar de moi moche et méchant cherche à donner le rôle titre au bad guy de service. Malheureusement, le film se plante au moins tout autant dans cette approche originale que son prédecesseur. Si Megamind questionne un peu plus la frontière du bien et du mal que le film de Chris Renaud et Pierre Coffin, les auteurs n’ont là encore pas su appréhender de la meilleure façon leur sujet. Moi, moche et méchant avait un méchant raté justifiant aisément toute son évolution émotionnelle, Megamind a son personnage devenu méchant par les circonstances et qui finalement ne sait pas trop pourquoi il fait le mal. Très loin des réflexions fondatrices d’un tel caractère (de son point de vu, le méchant est le héros de sa propre histoire), le film se contente de lieux communs sur le yin et le yang et nous livre son sempiternel discours sur les choix. Car comme monstres contre aliens, Megamind se laisse regarder grâce à la récupération comique des clichés du genre. Revisitant continuellement le superman de Richard Donner, le film régurgite efficacement son référentiel assurant un minimum d’attrait au film même si la VF est un repoussoir à la puissance comique de l’ensemble (passez de Will Ferrell à Kad Merad, c’est ce qui s’appelle tomber de haut). Finalement si on retrouve Guillermo del Toro en consultant créatif, le film porte plus la marque de Justin Theroux dont on retrouve l’approche superficiel et clinquante de son iron man jusque dans l’utilisation d’une BO rock.

mannhunter a écrit :

Sympathique ersatz de De Palma (Pino Donaggio reprend ici quasiment note pour note le thème de "Body Double" ) et Argento pour ce giallo qui fut un grand succès en Italie...ça manque un peu de rythme et de meurtres mais le côté chic et toc 80's a son charme,et c'est toujours un plaisir de revoir Donald Pleasance cachetonner gentiment,sans oublier la présence de Renee Simonsen qui eut son heure de gloire avec la pub Ultra Brite.

Tu l'as vu comment celui-là? (Ou est passée Jessica en français, ce qui est moins accrocheur que le "Rien sous les vêtements" original )

Rockatansky a écrit :ouais la bande à Farell & co l'a lobotomisé après

Les frères Farell ? Steve Farell ? Will Farell ?...