Grimmy a écrit :je vais pouvoir me faire ma propre opinion : je viens de commander le BR.
(avec "Du rififi chez les hommes", Jacques 2 est responsable de mes dernières dépenses...)
Lourde responsabilité ...
Mais si tu as lu ce qui précède, tu auras déjà compris de quoi il retourne : stp n'oublie pas de poster ton avis après visionnage ...
C'est toujours intéressant (même si parfois un peu crève coeur quand l'enthousiasme n'est pas partagé ...) de lire sur ce que l'on aime ...
O'Malley a écrit :(sauf justement celui de Violenta Placido qui a plus d'épaisseur mais bon finalement c'est le seul personnage réellement en vie du film à vrai dire; les autre sont en sursis)
Vu hier sans trop savoir à quoi m'attendre et assez emballée au final par la tonalité quasi désespérée du film et la prestation formidable de Clooney qui suscite notre compassion malgré son sale boulot. La beauté des paysages "ouverts" renforce la terrible solitude de l'américain en état d'alerte permanent dont la vie suspendue à un fil ne tient qu'à son instinct de survie en mode exacerbé. Le rythme du film est lent et exige un peu de temps pour s'y installer mais cette "dilatation" imposée crée une promiscuité nécessaire avec Jack/Edward. Et puis il y a des accents de tragédie dans cette existence qui semble vaine, froide comme un paysage enneigé, oppressante comme les ruelles désertes et sombres de ce village des Abruzzes, désespérément vide et solitaire. Mais un jour dans la poitrine de l'homme en sursis et désillusionné son cœur se met à battre plus fort. La promesse d'une lueur dans la nuit.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Frances a écrit : les ruelles désertes et sombres de ce village des Abruzzes, désespérément vide et solitaire.
J'y ai été voici une quinzaine d'années, c'est le village natal de mon papa
Ca a dû te faire tout drôle de le voir dans un film. Cela dit ça m'a aussi fait penser à certains petits villages de la province de Huesca dans les Pyrénées espagnoles.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Sur un scénario minimaliste mais superbement bien écrit, il y avait longtemps (depuis La Nuit nous appartient de James Gray) que je n'avais pas vu de polar aussi fin, élégant et racé, aussi classieux que Georges Clooney, aussi beau que la sublime Violenta Placido. Paysages des Abruzzes splendidement filmés, fabuleuse utilisation du scope, photo magnifique, musique à l'avenant. Du travail d'orfèvre !