Toy Story 3 (Lee Unkrich - 2010)
Publié : 15 juil. 10, 13:36
Après le visionnage d'un Shrek 4 aux gags aussi téléphonés que ratés, il est plaisant de constater que le niveau reste toujours aussi constant chez Pixar. Troisième volet d'une saga initiée il y a déja 15 ans, Toy story 3 voit Andy grandir et ses jouets, Woody excepté, partir à la poubelle par erreur. En s'échappant, Buzz et les autres parviennent à atteindre une garderie ou les jouets sont commandés par le nounous Lotso, apparament bienveillant. Il appert néanmoins très vite que la garderie est un véritable enfer ou les jouets se font massacrer par des gamins en bas âge, tandis que Lotso et sa police restent tranquillement dans une pièce avec des enfants plus agés. Pendant ce temps, Woody tombe entre les mains de la jeune Bonnie, et se pose la question de la nécessité de son retour chez Andy, dans la mesure ou celui-ci, entrant à l'université, n'a plus réellement besoin de jouets ( on remarque d'ailleurs l'absence de plusieurs jouets des épisodes précédents, comme la Bergère ou la voiture téléguidée, vraissemblablement donnés ).
Mise en scène et animation toujours aussi réussies avec des scènes d'action superbes, nouveaux personnages hilarants ( les jouets de Bonnie qui se prennent pour l'Actor's studio, Ken qui est la risée de ses camarades le prennant pour un jouet de fillette, Barbie qui lancera un appel à l'autogestion communautaire
), structure narrative reprenant à la fois au film d'évasion et au film catastrophe, running-gags inspirés par rapport aux premiers épisodes ( les aliens et le grappiiiiin, Buzz réinitialisé et acquérant une personnalité assez... innatendue, des scénarios complètement improbables quand les enfants jouent avec les jouets ) et surtout force dramatique encore plus forte que dans les deux premiers épisodes, avec une troupe de jouets plus soudés que jamais abandonnés après des années de bons et loyaux services, et un Woody restant le dernier à croire en un avenir possible pour eux. Comme Jessie et le prospecteur offraient une alternative à Woody dans le deuxième épisode, à savoir devenir immortel en demeurant avec eux dans un musée, Lotso offre quand à lui un véritable système politique dictatorial dans la garderie, ou seuls les jouets les plus forts ont droit à la parole et ou les masses sont condamnées à être rapidement cassées. Il est d'ailleurs permis à Buzz de rejoindre l'élite avant que, devant son refus, la manière forte soit pratiquée.
Si je ne suis pas à 100 % convaincu par la 3D ( qui donne toutefois un supplément de corps au jouet ) ni par quelques facilités narratives, j'ai pris un tel plaisir à retrouver Rex, Bayonne, le couple Patate ( " c'est surréaliste "
) dans ce troisième épisode ou les interractions avec l'environnement sont toujours aussi jouissives ( Monsieur Patate affrontant un pigeon, Woody en hommage à Tom Cruise dans Mission Impossible, le passage dans la benne à ordures ) avec, toutefois, une question qui m'obsède depuis son visionnage il y a trois jours : quelle idée dans la VF que de faire slammer Grand Corps Malade, doublant un jouet clown dépressif ?

Mise en scène et animation toujours aussi réussies avec des scènes d'action superbes, nouveaux personnages hilarants ( les jouets de Bonnie qui se prennent pour l'Actor's studio, Ken qui est la risée de ses camarades le prennant pour un jouet de fillette, Barbie qui lancera un appel à l'autogestion communautaire

Si je ne suis pas à 100 % convaincu par la 3D ( qui donne toutefois un supplément de corps au jouet ) ni par quelques facilités narratives, j'ai pris un tel plaisir à retrouver Rex, Bayonne, le couple Patate ( " c'est surréaliste "


