Notez les films : Janvier 2010

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Helward
rat d'auteur
Messages : 5566
Inscription : 17 août 06, 10:25
Localisation : Rech. Optimum désesp.

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Helward »

Tiens, est-ce que le Livre d'Eli ce serait inspiré du roman Un cantique pour Leibowitz de Walter M. Miller ? Çà m'y fait quelque peu penser.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18530
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

AtCloseRange a écrit : Quant à ce que tu dis ici
Profondo Rosso a écrit :C'est aussi un récit de transmission de savoir et de sagesse, et dans un monde apocalyptique où le savoir a disparu la Bible peut être vu comme un vrai puits de connaissance.
Effectivement je tique.
Même sans être croyant (et je ne le suis pas) on ne peut nier que c'est une un noyau de culture et de connaissance, après pas de quoi en faire la base d'un reconstruction d'un monde comme suggéré dans le film (mais c'est une fiction on peu le comprendre dans le cadre du récit) c'est sûr mais c'est un pan de savoir indéniable et dans un monde en extinction c'est un refuge comme un autre. Pour le Proyas même si c'était de l'imagerie ça pouvait véhiculer un sous texte plus douteux (même si je n'y ais pas vu tout ça personnellement) et le film a eu pas mal d'accusation de créationnisme.
Avatar de l’utilisateur
nobody smith
Directeur photo
Messages : 5169
Inscription : 13 déc. 07, 19:24
Contact :

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par nobody smith »

Profondo Rosso a écrit :
AtCloseRange a écrit : Quant à ce que tu dis ici

Effectivement je tique.
Même sans être croyant (et je ne le suis pas) on ne peut nier que c'est une un noyau de culture et de connaissance, après pas de quoi en faire la base d'un reconstruction d'un monde comme suggéré dans le film (mais c'est une fiction on peu le comprendre dans le cadre du récit) c'est sûr mais c'est un pan de savoir indéniable et dans un monde en extinction c'est un refuge comme un autre.
Je dois dire que je suis raccord avec ça. Je comprends que cet aspect peut faire tiquer mais bizarrement ça n’est pas été mon cas. Je crois que ça provient de la vision il y a quelques semaines d’agora. J’en avais déjà un peu parlé dans le topic, il y a dans ce film une séquence que je trouve très forte où un prêtre fait une prière entouré par des personnes de toute évidence aussi pauvres qu’affamées qui semblent véritablement touchées par ces paroles. Je crois qu’on ne peut pas trouver complètement malsain l'idée que le message d’espoir véhiculé par la bible puisse aider les personnes à construire de meilleurs lendemains, même si ce message comme le montre le film peut au bout du compte être perverti (faut quand même rappeler qu’au détour d’un dialogue le héros pointe là la probable cause de l’apocalypse). Après, on est apparemment tous d’accord pour dire que la dernière partie est belle et bien ratée.
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
Image
Avatar de l’utilisateur
Evènementiel mon Chablis !
Messages : 11574
Inscription : 23 janv. 04, 22:36
Localisation : Dans un fût de chêne

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par »

Coluche, l'Histoire d'un Mec - Antoine de Caunes

Film intéressant, un peu plat, qui manque de liant. Faute peut-être à une réalisation sans grand génie et un scénario un peu linéaire.
Restent une reconstitution de l'époque assez convaincante et surtout, un François-Xavier Demaison parfaitement crédible dans la peau de Coluche. Si la ressemblance n'est pas forcément frappante (quoique... lorsqu'il porte des lunettes, on pourrait s'y tromper), il a su "chopper" le personnage, c'est finalement ce qui compte. On sent un gros boulot et un très grand talent derrière tout ça.
Rien que pour lui, le film mérite d'être vu.


Mum & Dad - Steven Sheil

Un petit survival extrêmement sympathique, très anglais dans le ton, assez barré par moment, qui ose pas mal de trucs. A la fois très drôle et souvent glauque, il comblera les fans de familles sadiques et déjantées qui séquestrent et torturent leurs victimes.
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Gounou »

The book of Eli (Hughes)

Ringardise est le premier mot qui me vient. Laideur le deuxième, pour cet ersatz de Mad Max, longue pub Rayban aux effets cheap et/ou gratuit qui tombent constamment à plat. Quant à la morale finale, c'est à se bidonner tant elle nous est assénée avec le plus grand sérieux dans une imagerie saint-suplicienne dégoulinante. Beurk.
Image
Anorya
Laughing Ring
Messages : 11846
Inscription : 24 juin 06, 02:21
Localisation : LV426

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Anorya »

Après la Nuit Burton la dernière fois, une nuit Coen. 8)


Image


00h : A Serious Man (2009)

Je m'étais tenu loin de l'excellent texte de Strum dans le topic du film tout comme je n'avais lu ou vu aucune chronique sur le nouveau film des frangins afin d'y aller l'esprit libre de tout apriori ou quoi que soit. Et au final j'ai passé un bon moment avec un film où la maîtrise technique formelle rejoint une histoire très absurde où l'humour noir emporte intelligemment le propos. On pourra être sans doute complètement largué par le vocabulaire propre à la religion et à des rituels et traditions séculaires mais l'histoire est suffisamment universelle pour qu'on passe un excellent moment, les frangins n'hésitant pas à jouer sur le comique de répétition et l'incompréhension des mots à l'instar de notre mathématicien largué qui s'affole que sa femme désire un "guet" et de la réaction d'incompréhension que cela peut donner.
Au final un film brillant et facilement visible par le plus grand nombre.
5/6.


2h30 : Barton Fink (1991)

La première fois que j'avais vu Barton Fink, j'avais complètement détesté, pas accroché du tout. Une dizaine d'années plus tard et à l'aube de ce revisionnage, j'apprécie un peu plus la charge féroce du film envers l'industrie hollywoodienne même si le personnage complètement égoïste, mégalomane et coincé (constipé ? :mrgreen: ) à tendance à m'horripiler. John Turturro n'est pas aidé par le script et le traitement ne réserve que peu d'empathie au personnage de Barton. Dommage. Par contre en second rôle, John Goodman est proprement hallucinant dans le rôle de ce tueur fatigué et mélancolique qui peut être tout autant humain que sans pitié. A l'époque, Polanski avait adoré cette histoire Kafkaïenne au possible et fait tout son possible pour que les frangin choppent la palme paraît-il. Pour ma part, j'y vois un bon film mais qui ne méritait sans doute pas cette distinction en regard d'autres de leurs films qui vont encore plus loin.
3/6.


5h : O'Brother (2000).

Bon là, je commençais à n'être plus très frais... Heureusement que je commence à le connaître par coeur ce dernier. Relecture subtile du mythe d'Ulysse en Amérique du début des années 30, le film reste un grand moment de comédie avec des personnages taillés dans le granite (ils ont tous chacun un signe distinctif. Si les Hogwallops s'avèrent lâches et traîtres comme ils disent, que dire d'un Everett Ulysses Mc Gill (Clooney) qui ne se distingue que par son soin à son apparence --de nombreux gags avec la gomina :mrgreen: -- quasi maniaque ?) au sein d'aventures rocambolesques (on croise Baby Face Nelson).
5/6.

On sort, il est 7h, encore un dimanche où je vais passer ma journée à dormir comme une grosse larve. :mrgreen: :|
Image
johell
1/10 à chaque oeil
Messages : 5404
Inscription : 3 janv. 07, 10:20
Localisation : Suisse

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par johell »

Image
DAYBREAKERS de Michael Spierig & Peter Spierig (2009)

En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu'une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et oeuvre sans relâche à la mise au point d'un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d'hommes. Lorsqu'il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer. Désormais, fort d'un savoir que vampires et humains veulent s'approprier à tout prix, Edward va se retrouver au centre d'un affrontement absolu dont l'enjeu décidera de l'avenir des deux espèces...

Si l'idée de départ est sympathique, le résultat est loin d'être à la hauteur. Les deux frangins Spierig, déjà auteurs d'un UNDEAD ultra-cheap, tapent dans le gros "blockbuster" de masse à tendance série Z. Les moyens sont là, mais la réalisation montre ses limites très rapidement avec des effets spéciaux très "craignos". Dès le début, l'apparition soudaine et très criarde d'une ombre de chauve-souris donne tout de suite le ton. DAYBREAKERS c'est du cinoche fantastique assez rigolard tant l'ensemble se prend au sérieux. Il faut dire qu'il y a tout de même Ethan Hawke et Willem Dafoe dans les rôles-titres, ainsi que Sam Neill dans un second rôle! Le premier interprète un vampire aux yeux jaunes tandis que Dafoe tient les clés pour sauver l'humanité. Cette société futuriste finalement pas si éloignée que cela de la nôtre est sous haute influence "Matrixienne" où les mortels se font rarissimes et les créatures de la nuit se substituent largement aux humains. Mais, la vie ne change pas vraiment de celle que l'on connaît. Humains ou vampires, les gens continuent d'aller bosser. Du coup, on comprend que certains pensent au suicide. Imaginez l'éternité à son travail? Allons...

Mais l'enjeu du film déclenche un conflit entre les deux clans et la bataille se prépare... Mais attention, si le concept peut sembler ambitieux, tout ceci ne concernent finalement qu'une poignée de figurants : soit les résistants fagotés comme les super-héros de séries Z italiennes (armés d'arbalètes!) ou alors des militaires vampires qui réclament leur pitance, le café avec 5% de sang ne suffit plus. Ce qui est rigolo, c'est qu'une certaine frange de ces personnages nocturnes sont assoiffés de sang, celui-ci se faisant plutôt rare. Du coup, ceux-ci se transforment progressivement en grosses chauve-souris humanoïdes qui sont traitées comme une plaie de la société, réflexion sur les laissés pour compte d'un nouveau monde. Mais ceci est très largement "survolé", se contentant prioritairement de les montrer comme de simples monstres enchaînés et à très vite faire cramer au soleil. L'idée est pourtant intéressante mais pas du tout assez développée et se cantonne souvent dans les méandres du bon gros nanard. Même au niveau de l'action, DAYBREAKERS se montre assez cheap, usant d'un montage mollasson et d'une bande sonore à base de percussions assez assourdissante. L'ensemble est gueulard au possible, effets sonores à fond les baffles et on en rajoute une couche avec grosse musique bien balourde qui prend parfois des allures de requiem. C'est à la fois irritant et hilarant. Le sommet étant cette énorme séquence où des militaires s'entre-dévorent au ralenti dans un déluge de gore qui rappelle parfois les débuts de Peter Jackson avec son BRAINDEAD.

Image

Image

Image

La dramaturgie de DAYBREAKERS est aussi intense à travers le personnage de Edward Dalton. Un vampire qui refuse de boire du sang, voilà qui est fâcheux. Mais aussi celui de Sam Neill, grand méchant de l'histoire dont la fille est toujours humaine. Qu'en faire? Tout ceci est bien entendu uniquement esquissé, se permettant juste quelques bons mots à travers les dialogues ainsi que des effusions sanguinolentes plutôt bien réussies. Mais les humains arrivent, le secret d'une aube nouvelle se révèle, avec à la clé une surprise pour les vampires qui se retrouvent carrément à faire preuve de cannibalisme avant de se rendre compte de leurs erreurs. Dans sa dernière partie, DAYBREAKERS prend carrément des allures de tragédie quasi-shakespearienne. C'est d'un ridicule hautement jouissif ou alors d'un pathétique assez affligeant. Selon votre humeur, à vous de voir! Au final, la grosse production hollywoodienne des Spierig Bros. est un spectacle assez amusant à savourer au second degré, malgré un résultat assez catastrophique. Comme son titre québécois l'annonce, "L'AUBE DES SURVIVANTS" est l'exemple parfait de la série Z de luxe! Cool! :D
takezo
Réalisateur
Messages : 6140
Inscription : 16 mai 03, 15:23
Localisation : East Coast

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par takezo »

Profondo Rosso a écrit :
AtCloseRange a écrit : Quant à ce que tu dis ici

Effectivement je tique.
Même sans être croyant (et je ne le suis pas) on ne peut nier que c'est une un noyau de culture et de connaissance, après pas de quoi en faire la base d'un reconstruction d'un monde comme suggéré dans le film (mais c'est une fiction on peu le comprendre dans le cadre du récit) c'est sûr mais c'est un pan de savoir indéniable et dans un monde en extinction c'est un refuge comme un autre. Pour le Proyas même si c'était de l'imagerie ça pouvait véhiculer un sous texte plus douteux (même si je n'y ais pas vu tout ça personnellement) et le film a eu pas mal d'accusation de créationnisme.
Is Book Of Eli A Christian Movie? We Ask The Hughes Bros.

En réponse directe à AtCloseRange :
Allen Hugues a écrit :We specifically directed a movie to pitch you the way a book — like the Bible, or the Koran or the Torah, or any sacred words — that whatever you bring to it, that's what you're going to come out of it with. If you're that dogmatic about what your thoughts are about things and you want to have preconceived notions, then one will come out and say "this is a Christian movie," and they'll either be happy about it or be pissed about it. But if you're open minded and you sit back and watch it, maybe watch it again because there are so many subtle things that are happening that are worthy of a repeat viewing. I don't think you'll walk out with that feeling at all.
The gospel was told, some souls it swallowed whole
Mentally they fold, and they eventually sold
Their life and times, deadly like the virus design
But too, minute to dilute, the scientist mind.
Wu.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18530
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

Bon ben voilà tout est dit par les Hughes eux même...

sinon

Où sont passé les Morgan ? de Marc Lawrence
Avec les très sympas "Le Comeback" et "L'amour sans préavis" Lawrence avait réussi à délivrer de la comédie romantique fun et emballante du coup ce nouvel opus c'est assez décevant. Un pitch sympathique où un couple séparé se voit contraint de cohabiter dans la cambrousse dans le cadre du programme de protection du FBI après avoir été témoin d'un meurtre. Par instants le parti pris est plutôt osé d'avoir le plus souvent uniquement le couple à l'écran avec un isolement qui les force enfin à se parler à coeur ouvert, résoudre leur différents et reconstruire leur relation. ça donne les meilleurs moments du film mais pour le reste c'est loupé hormis le couple Sam Elliott/Mary Steenburgen (1ere apparition un fusil à la main "Oh my god Sarah Palin !" :mrgreen: ) tout les clichés sur les bouseux défilent, pas assez forcés pour faire rire et avec la mièvrerie vantant la chaleur de la campagne. Hugh Grant fait son numéro en pilotage automatique et en face Sarah Jessia Parker (squeletique à faire peur envie de traverser l'écran pour lui donner une pomme) les est insipide et n'offre pas la présence et le répondant qui tirait "Le Comeback" ou "L'amour sans préavis" vers le haut avec Sandra Bullock et Drew Barrymore. Aussitôt vu aussitôt oublié. 2,5/6
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25426
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par AtCloseRange »

Profondo Rosso a écrit :Bon ben voilà tout est dit par les Hughes eux même...
Rien compris à ce que les frères Hughes veulent dire.

En allant voir le film, je n'amenais strictement rien. C'est au fur et à mesure de la découverte du film que j'ai halluciné devant son contenu.
Et ma prévenance contre la religion en général n'y est pas pour grand chose.
Je crois bien que c'est le film le plus ouvertement prosélyte que j'ai vu. Il n'y a guère que les quelques péplums comme Ben Hur ou des films sur Jésus qui me semblent s'en approcher.
De toute façon, niveau discours, les frères Hughes avaient déjà fait assez fort avec From Hell, leur pamphlet anti-maçonnique (même si c'est, d'après ce que j'ai lu, déjà présent dans la BD de Moore). Il faut d'ailleurs que les francs-maçons soient bien discrets pour ne pas avoir réagi de façon très virulente.
Pourtant, j'aimais vraiment bien Menace II Society, leur premier film.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18530
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

AtCloseRange a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Bon ben voilà tout est dit par les Hughes eux même...
Rien compris à ce que les frères Hughes veulent dire.

En allant voir le film, je n'amenais strictement rien. C'est au fur et à mesure de la découverte du film que j'ai halluciné devant son contenu.
Et ma prévenance contre la religion en général n'y est pas pour grand chose.
Je crois bien que c'est le film le plus ouvertement prosélyte que j'ai vu. Il n'y a guère que les quelques péplums comme Ben Hur ou des films sur Jésus qui me semblent s'en approcher.
De toute façon, niveau discours, les frères Hughes avaient déjà fait assez fort avec From Hell, leur pamphlet anti-maçonnique (même si c'est, d'après ce que j'ai lu, déjà présent dans la BD de Moore). Il faut d'ailleurs que les francs-maçons soient bien discrets pour ne pas avoir réagi de façon très virulente.
Pourtant, j'aimais vraiment bien Menace II Society, leur premier film.
D'après ce qu'ils disent le but était de montrer de quel manière un livre sacré (la Bible a probablement été choisie parce que ça parle plus au public américain) peut influer en bien ou en mal des comportements dans un contexte donné (ici un monde apocalyptique détruit) après c'est à l'interprétation de chacun d'y voir du prosélytisme. Après on est d'accord pour la conclusion maladroite (plus pour l'imagerie effectivement religieuse cliché qui brouille le message de transmission du savoir) mais jusque là l'aspect religieux était inclus dans sa facette plus "mythologique" à travers les exploits du personnage de Eli. Pour "From Hell" là aussi je crois que tu te complique la vie en y voyant un pamphlet, même si c'est traité bien plus intelligemment à tout les niveaux c'est du même ordre qu'une fantaisie à la "Da Vinci Code" avec les franc maçon à la place du Vatican. Le monde des franc maçons est suffisamment mystérieux et sujets à fantasmes pour avoir nourri plein de fictions de ce genre sans y voir de message réel contre ce groupe (et effectivement tout est déjà dans la bd de Alan Moore).
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par hellrick »

[quote="Profondo Rosso] Pour "From Hell" là aussi je crois que tu te complique la vie en y voyant un pamphlet, même si c'est traité bien plus intelligemment à tout les niveaux c'est du même ordre qu'une fantaisie à la "Da Vinci Code" avec les franc maçon à la place du Vatican. Le monde des franc maçons est suffisamment mystérieux et sujets à fantasmes pour avoir nourri plein de fictions de ce genre sans y voir de message réel contre ce groupe (et effectivement tout est déjà dans la bd de Alan Moore).[/quote]

Je n'aurais pas mieux dit :D
Et puis ce n'est pas parce qu'un membre d'une "minorité" est présentée négativement dans un film qu'il faut y voir une attaque contre une communauté entière, montrer un franc-maçon assassin (ou un groupe de franc-mac dévoyés) n'est pas nécessairement un pamphlet anti-franc maçon, sinon on ne pourrait plus voir de Noirs ou de gay ayant un rôle négatif dans un film sans y voir racisme et homophobie.

Et tout était en effet dans la BD (et plus encore au sujet des sociétés secrètes et autres je pense même si je l'ai lue il y a - trop - longtemps)
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20869
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par gnome »

hellrick a écrit :sinon on ne pourrait plus voir de Noirs ou de gay ayant un rôle négatif dans un film sans y voir racisme et homophobie.
C'est pas déjà presque le cas?
Image
johell
1/10 à chaque oeil
Messages : 5404
Inscription : 3 janv. 07, 10:20
Localisation : Suisse

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par johell »

Image
UNE NUIT A NEW YORK (Nick & Norah : Infinite Playlist) de Peter Sollett (2008)

Nick, qui est membre d'un obscur groupe de rock indépendant, vient de vivre une rupture difficile. De son côté, Norah a du mal à donner un sens à sa vie et à sa relation épisodique avec un musicien trop égoïste.

Oh, la belle surprise. Comédie adolescente se déroulant sur une seule nuit, on suit les pérégrinations d'une groupe d'amis musiciens qui sont à la trace d'un super groupe de rock qui s'appelle "Where's Fluffy"! Un concert exceptionnel d'un groupe mythique qui semblent rendre fou à peu près tous les jeunes de la ville! Hélas, l'endroit est tenu secret et la bande de joyeux drilles s'efforcent d'arpenter les nombreux clubs new-yorkais afin d'assister à cet événement... Voilà les prémices d'une soirée riche en rebondissements. UNE NUIT A NEW YORK baigne donc dans une formidable ambiance musicale, nous faisant passer la plupart du temps à travers des petites salles de concert. C'est là que se situe le coeur de l'histoire car le film est avant tout la rencontre entre deux jeunes adultes qui ne se connaissaient pas vraiment jusqu'à ce soir-là! Durant ce moment précis, la magie opère sur le spectateur et le film s'envole pour nous emmener sur un petit nuage. Sur le thème du relationnel difficile à gérer/digérer, ces deux personnages propose une alternative rafraîchissante d'une jolie histoire d'amour entre deux jeunes gens.

Image

Jouant sur un scénario raconté quasiment en "temps réel", la soirée tumultueuse de Nick & Norah prend forme petit à petit devant nos yeux, passé un premier contact un peu rapide qui se solde déjà par un baiser. Et pourtant, il ne se connaissent pas encore... Et c'est sans compter sur les potes gays du jeune homme qui force un peu le couple à se connaître davantage. Tout ceci est finalement la faute de la copine sympa mais toujours bourrée qui va embriguer toute cette joyeuse bande dans une odyssée absurde à travers la nuit new-yorkaise. Et à la romance naissante s'ajoute d'amusantes petites touches d'humour comme le "faux" kidnapping, la "Yugo" de Nick qui est prise pour un taxi par tout le monde ou encore le tumulte très particulier d'un chewing-gum... Tout s'accorde à créer une atmosphère à la fois douce et délirante, d'autant plus que les ex de nos deux rôles principaux rôdent aux alentours... Une nuit inoubliable et très musicale se prépare!

Image

Image

UNE NUIT A NEW YORK c'est d'abord l'alchimie entre deux comédiens : Michael Cera (vu dans JUNO et SUPERBAD) et la délicieuse Kat Dennings. Ils sont tous les deux parfaits, sensibles, drôles et finalement très touchants. Leur nuit est un véritable régal de petits instants magiques dont le sommet est la visite d'un studio d'enregistrement, lieu parfait d'une romance consommée pour deux amoureux de musique. Et puis il y a aussi tout ces instants de drôleries qui parsèment le film et le rend encore plus agréable à suivre... UNE NUIT A NEW YORK parle aussi de rupture et des relations vaines, ce qui renforce encore plus la profondeur des personnages principaux dont on tombe très rapidement amoureux. Et puis la ville de New York est l'endroit parfait pour nouer une intrigue romantique et musicale. A l'issue de la projection, c'est le coup de coeur absolu! Une merveille!!
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25426
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par AtCloseRange »

hellrick a écrit :
Profondo Rosso a écrit : Pour "From Hell" là aussi je crois que tu te complique la vie en y voyant un pamphlet, même si c'est traité bien plus intelligemment à tout les niveaux c'est du même ordre qu'une fantaisie à la "Da Vinci Code" avec les franc maçon à la place du Vatican. Le monde des franc maçons est suffisamment mystérieux et sujets à fantasmes pour avoir nourri plein de fictions de ce genre sans y voir de message réel contre ce groupe (et effectivement tout est déjà dans la bd de Alan Moore).
Je n'aurais pas mieux dit :D
Et puis ce n'est pas parce qu'un membre d'une "minorité" est présentée négativement dans un film qu'il faut y voir une attaque contre une communauté entière, montrer un franc-maçon assassin (ou un groupe de franc-mac dévoyés) n'est pas nécessairement un pamphlet anti-franc maçon, sinon on ne pourrait plus voir de Noirs ou de gay ayant un rôle négatif dans un film sans y voir racisme et homophobie.

Et tout était en effet dans la BD (et plus encore au sujet des sociétés secrètes et autres je pense même si je l'ai lue il y a - trop - longtemps)
Dans mes souvenirs, il ne s'agit pas d'un individu mais d'une loge entière qui est en cause.
Ce n'est quand même pas la même chose.

Le politiquement correct me casse autant les pieds que vous mais je trouve quasiment pire d'utiliser ce genre d'artifice dans du pur divertissement comme un simple ressort dramatique que lorsqu'il témoigne de véritables convictions.

J'ai justement revu un film qui peut correspondre à ça: Juste Cause de Arne Glimcher
Je ne suis même pas sûr que les auteurs de ce machin soient ambigus mais c'est tellement mal fichu et tiré par les cheveux qu'ils finissent par faire un presque héros d'un flic abject et ce simplement pour le "plaisir" de leur petite mécanique scénaristique.
Répondre