Cosmo Vitelli a écrit :Je trouve Jordan sévère avec ce film que j'aime bien (sans pour autant éprouver le besoin de le revoir pour confirmer mes premières impressions). Je ne suis pas sûr que le film résiste à de nombreux visonnements. On peut pointer ses défauts à l'infini, mais toujours est-il que le film fontionne quand même sur moi. Je n'ai pas eu du tout eu l'impression d'assister à un excercice nombriliste et ostentatoire. Bien au contraire...en plus j'ai ressenti une tristesse non feinte dans son propos, une sorte de mélancolie finalement assez rare dans les films "mainstream".
La fin est à pleurer....
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu... - Achetez mon livre sur Lulu :
Cosmo Vitelli a écrit :Je trouve Jordan sévère avec ce film que j'aime bien (sans pour autant éprouver le besoin de le revoir pour confirmer mes premières impressions). Je ne suis pas sûr que le film résiste à de nombreux visonnements. On peut pointer ses défauts à l'infini, mais toujours est-il que le film fontionne quand même sur moi. Je n'ai pas eu du tout eu l'impression d'assister à un excercice nombriliste et ostentatoire. Bien au contraire...en plus j'ai ressenti une tristesse non feinte dans son propos, une sorte de mélancolie finalement assez rare dans les films "mainstream".
Je suis d'accord avec toi pour tout ce qui concerne le côté mélancolique - du en grande partie aux accords minimalistes du piano et à la photo bleutée qui rend presque laiteux certains visages et qui donne cette impression que tout le monde se ressemble d'autant qu'ils portent des affaires aux tons identiques. C'est un film qui à mes yeux pourrait correspondre au terme confidentiel ou intimiste, bien qu'il soit souvent qualifié d'OVNI. Or le statut de film culte est en train de prendre le dessus, pas parce que beaucoup de monde l'a vu, ce serait même le contraire de l'étymologie au sens où on l'entendait il y a quelques années, mais parce que je remarque que de nombreuses personnes essaient de TOUT comprendre - ou d'essayer du moins - de cette histoire qui est constituée de deux schéma narratifs en un:
- Le temps tel qu'il est vu par Donnie Darko et qui fait partie d'un quotidien inaltérable
- Le temps vu par le Lapin et dont le compte à rebours renvoie à l'idée de la mort qui est inéluctable.
Les deux se confondent à la fin du film
Ce sont mes hypothèses de lecture.
Par ailleurs je reste persuadé qu'avec un autre acteur principal le film aurait pu être plus attrayant.
Jordan White a écrit :J'en viens maintenant à l'essentiel, le personnage de Donnie. Comment est-il possible d'accrocher à son jeu qui se réduit à deux expressions ? Pour moi une erreur de casting. Un peu comme le personnage du blond dans Battle Royale, sauf qu'a Donnie on lui colle aux basques pendant une heure quarante cinq.
La seule scène que je sauve est le plan-séquence dans le lycée avec la présentation des élèves. Ce n'est pas Mad World pour moi c'est Sad World.
pourtant,je trouve cet acteur excellent...le personnage est attachant et Gyllenhall (euh...ça s'écrit comme ça? ) retranscrit bien le caractère dépressif et amorphe de Donnie.
j'ajouterais que le scénario peut paraitre embrouillé (non,en fait,il l'est! ) mais c'est un peu comme les films de Lynch (par exemple):
on ne comprend pas forcément,c'est plutôt de l'ordre de la sensation,de l'atmosphère,on peut se laisser porter par le charme de la combinaison images-musique...en l'occurence,l'atmosphère de DONNIE DARKO m'a séduit.
Jordan White a écrit :J'en viens maintenant à l'essentiel, le personnage de Donnie. Comment est-il possible d'accrocher à son jeu qui se réduit à deux expressions ? Pour moi une erreur de casting. Un peu comme le personnage du blond dans Battle Royale, sauf qu'a Donnie on lui colle aux basques pendant une heure quarante cinq.
La seule scène que je sauve est le plan-séquence dans le lycée avec la présentation des élèves. Ce n'est pas Mad World pour moi c'est Sad World.
pourtant,je trouve cet acteur excellent...le personnage est attachant et Gyllenhall (euh...ça s'écrit comme ça? ) retranscrit bien le caractère dépressif et amorphe de Donnie.
j'ajouterais que le scénario peut paraitre embrouillé (non,en fait,il l'est! ) mais c'est un peu comme les films de Lynch (par exemple):
on ne comprend pas forcément,c'est plutôt de l'ordre de la sensation,de l'atmosphère,on peut se laisser porter par le charme de la combinaison images-musique...en l'occurence,l'atmosphère de DONNIE DARKO m'a séduit.
Jake Gyllenhaal a une scène fabuleuse où il joue à la fois du rictus, du cynisme, de l'anti-conformisme et de l'audace : celle durant laquelle il descend le discours obscurantiste et basée sur la peur du personnage joué par Patrick Swayze.
Le reste du temps, je le trouve d'un transparent absolu.
J'aurais voulu accrocher à cette histoire, mais je trouve insupportable l'acteur principal ce qui ruine mes chances d'adhésion.
Deuxième vision, quasiment un an après la sortie cinéma.
Je crois avoir été encore plus touché cette fois-ci, sans doute à cause de l'identification forte que j'éprouve envers Donnie, son autisme latent, ses rictus à feur de peau, ses besoins émotionnels difficillement contenus sous une façade lisse, et cette impression de détachement total du monde et des autres... cette fois-ci ce personnage m'est en plus apparu comme la métaphore parfaite de notre société, du moins de ce qu'elle est devenue....
J'ai un peu été géné ce coup-ci par les nombreux ralentis, mais bon le contenu même du film gomme facilement tous ces défauts, et pour un premier long métrage, le résultat final est tout de même très réussi...
Comme je le disais dans le thread de Possible Worlds (le même genre de film, avec une des fins les plus magnifiques que j'ai jamais vu), j'adore ce genre de science fiction ou de fantastique, basé sur les personnages et un postulat de base, et quasiment dépourvu d'effet spéciaux.
1) je l'ai vu 5 fois en une semaine, puis en me calmant le plus possible je n'ai pas pu le voir moins que 13 fois en un mois... Bref, j'adore.
2) pour moi c'est avant tout un film humain, et non cérébral. Les relations familiales et l'histoire d'amour sont parmi les plus belles que j'ai vu au cinéma depuis bien longtemps.
3) la mise en scène est discrète mais pleine de mystère et d'onirisme, comme en apesanteur, j'aime beaucoup, de plus la musique est à pleurer
4) rien que pour leur premier baiser, le premier repas à table ou le plan où ils sont à vélo en route vers la "cellar door" ce film est un chef d'oeuvre
5) les acteurs sont magistraux, Donnie en tête
6) et en plus c'est intelligent, c'est une histoire fantastique, une satire sociale, tout est maîtrisé, tous les éléments s'imbriquent, chaque scène participe du tout
7) avec l'opus lynchien, 2001 est une magnifique année
Plus j'y repense, plus je l'aime bien ce Donnie Darko.
Je regrette de ne pas l'avoir découvert en salles.
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
Cosmo Vitelli a écrit :Plus j'y repense, plus je l'aime bien ce Donnie Darko.
Je regrette de ne pas l'avoir découvert en salles.
Je te rassure, on a été au plus 5 à le découvrir en salles. Non non, pas 5 sur le forum, 5 sur toute la France. Et sur le tas, deux s'étaient trompés de salles...
Cosmo Vitelli a écrit :Plus j'y repense, plus je l'aime bien ce Donnie Darko.
Je regrette de ne pas l'avoir découvert en salles.
Il vieillira excessivement bien à mon avis. Je l'apprécie plus à chaque fois que je le revoie.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
Verbal a écrit :1) je l'ai vu 5 fois en une semaine, puis en me calmant le plus possible je n'ai pas pu le voir moins que 13 fois en un mois... Bref, j'adore.
2) pour moi c'est avant tout un film humain, et non cérébral. Les relations familiales et l'histoire d'amour sont parmi les plus belles que j'ai vu au cinéma depuis bien longtemps.
3) la mise en scène est discrète mais pleine de mystère et d'onirisme, comme en apesanteur, j'aime beaucoup, de plus la musique est à pleurer
4) rien que pour leur premier baiser, le premier repas à table ou le plan où ils sont à vélo en route vers la "cellar door" ce film est un chef d'oeuvre
5) les acteurs sont magistraux, Donnie en tête
6) et en plus c'est intelligent, c'est une histoire fantastique, une satire sociale, tout est maîtrisé, tous les éléments s'imbriquent, chaque scène participe du tout
7) avec l'opus lynchien, 2001 est une magnifique année
+1
Vu une bonne dizaine de fois en une semaine, tellement j'ai été scotché par cet imaginaire et cette ambiance.
Cosmo Vitelli a écrit :Plus j'y repense, plus je l'aime bien ce Donnie Darko.
Je regrette de ne pas l'avoir découvert en salles.
Je te rassure, on a été au plus 5 à le découvrir en salles. Non non, pas 5 sur le forum, 5 sur toute la France. Et sur le tas, deux s'étaient trompés de salles...
Avec ma p'tite femme, on fait partie des 5, et on ne s'etait pas trompé (en tout cas pas moi, ma p'tite femme, elle, me suivait à reculons, mais en est sortie ravie)
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu... - Achetez mon livre sur Lulu :
J'y étais allé avec mon mari, mon meilleur ami et son mari donc nous devions finalement être une dizaine .... mais si j'ai trouvé le film sympathique, je suis de l'entousiasme ambiant
) retranscrit bien le caractère dépressif et amorphe de Donnie.
