Et Welles...julien a écrit :Oh si tu en trouve quand même pas mal. Robert Bresson, John Ford, Jean Renoir, Erich von Stroheim, Jacques Rivette, Fassbinder, Mizoguchi ou encore Godard.Amarcord a écrit :Et en même temps, les cinéastes qui trouvent grâce aux yeux de Straub (et Huillet), je crois qu'on peut les compter sur les doigts d'une main... À côté, Godard c'est Michel Drucker !
Stanley Kubrick (1928-1999)
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Possible. Mais je ne l'ai jamais entendu en causer.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Straub en parlait comme une référence du "cinéma descriptif", et qu'il fallait être bon pour réussir cet aspect...julien a écrit :Possible. Mais je ne l'ai jamais entendu en causer.
Voilà, mais il détestait bien Kubrick en revanche...
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Oui, évidemment. Mais jamais (je pense) de manière inconditionnelle, qui amène à mettre tel ou tel cinéaste sur un piédestal. C'est plus ça que je voulais dire. Même chez ceux que tu cites, il doit y avoir un moment où Straub trouve que là, franchement, ils font trop "la pute"... Il n'est jamais catégorique (d'ailleurs, en la matière, la notion de piédestal accolée au nom de Straub me paraît être, sinon une hérésie, du moins un contresens total) et en même temps, certains de ses jugements paraissent lapidaires, à l'emporte pièce, définitifs et, donc, injustes... C'est ce que j'aime (entre autre) chez Straub : l'acuité de ce regard, de ce jugement de la part de quelqu'un qui sait très exactement de quoi il parle... tout en s'autorisant une mauvaise foi réjouissante et malgré tout salutaire, qui le rend, in fine, terriblement humain et très accessible. Le tout en sachant rester toujours brillant. Bref : la classe.julien a écrit :Oh si tu en trouve quand même pas mal. Robert Bresson, John Ford, Jean Renoir, Erich von Stroheim, Jacques Rivette, Fassbinder, Mizoguchi ou encore Godard.Amarcord a écrit :Et en même temps, les cinéastes qui trouvent grâce aux yeux de Straub (et Huillet), je crois qu'on peut les compter sur les doigts d'une main... À côté, Godard c'est Michel Drucker !
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Oui, enfin, suivant l'expression consacrée à juste titre : la critique est aisée et l'art est difficile ...
On glosera encore - et avec raison - à propos de Stanley Kubrick et surtout on continuera à admirer ses films alors que tous ces pisse copies plus ou moins matamores seront oubliés depuis longtemps et leurs écrits voués à l'oubli total et dispersés aux quatre vents ...
Je suis vraiment très réservé vis à vis des critiques de profession (ici, au moins, nous ne faisons finalement que nous défouler - souvent avec trop de flamme, moi le premier - mais nous sommes tous sans exceptions de sincères et désintéressés passionnés : cela, on ne peut le nier) qui, le plus souvent, privilégient les effets de manche et la pose avant toute chose ...
On glosera encore - et avec raison - à propos de Stanley Kubrick et surtout on continuera à admirer ses films alors que tous ces pisse copies plus ou moins matamores seront oubliés depuis longtemps et leurs écrits voués à l'oubli total et dispersés aux quatre vents ...
Je suis vraiment très réservé vis à vis des critiques de profession (ici, au moins, nous ne faisons finalement que nous défouler - souvent avec trop de flamme, moi le premier - mais nous sommes tous sans exceptions de sincères et désintéressés passionnés : cela, on ne peut le nier) qui, le plus souvent, privilégient les effets de manche et la pose avant toute chose ...
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Disons qu'il existe une catégorie de journalistes francs tireurs qui a un solide background technique et universitaire même s'ils ne sont pas en mesure de l'exploiter ou n'ont tout simplement pas le talent pour, mais ils parlent du cinéma avec une grand connaissance et une objectivité à toute épreuve, certains se lancent dans le cinéma parce qu'ils ont les relations pour, mais font de piètres réalisateurs à la fin. La plupart des journalistes ne comprennent pas le truc, faire du cinéma c'est s'y connaître en objectifs et en géométrie des images, en montage et en construction de séquences, je pense que pour un journaliste écrire un script ne doit pas être compliqué il pourra toujours suivre le précepte de Kubrick et de ses unités insubmersibles censées composer un parfait Scénario. Comme critiques j'aime bien Ciment, Dahan, Saada et Djoumi.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
C'est ben vrai, ça!jacques 2 a écrit :Oui, enfin, suivant l'expression consacrée à juste titre : la critique est aisée et l'art est difficile ...
Qu'ils fassent des films s'ils se croient si malins, hein!
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Mon critique préféré l'a fait : il s'appelle Jean Douchet.AtCloseRange a écrit :C'est ben vrai, ça!jacques 2 a écrit :Oui, enfin, suivant l'expression consacrée à juste titre : la critique est aisée et l'art est difficile ...
Qu'ils fassent des films s'ils se croient si malins, hein!
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Tiens, j'ai trouvé un équivalent en moins explosif toutefois à Kubrick, son équivalent français.
Il s'agit de Rivette.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
En quoi Rivette est-il un "équivalent" à Kubrick ? Sur quel plan, à quel sujet ??CrankyMemory a écrit :Tiens, j'ai trouvé un équivalent en moins explosif toutefois à Kubrick, son équivalent français.
Il s'agit de Rivette.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Montage très précis, narration et un certain formalisme dissimulant mal une belle maîtrise technique.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Je vais paraphraser puisque tu aimes caricaturer les autres : oui, il est bien plus facile de torcher un papier d'humeur vite fait que de mouiller sa chemise pour faire un film, ne t'en déplaise ...AtCloseRange a écrit :C'est ben vrai, ça!jacques 2 a écrit :Oui, enfin, suivant l'expression consacrée à juste titre : la critique est aisée et l'art est difficile ...
Qu'ils fassent des films s'ils se croient si malins, hein!
Alors, mon petit bonhomme, je n'ignore pas qu'Il existe à l'évidence des critiques sérieux et qui savent de quoi ils parlent mais ce n'est certes pas la majorité d'entre eux et qui les lit, mis à part les cinéphiles les plus pointus ?
Il faut donc déplorer que ce soient les critiques les plus sommaires (celles des grands magazines généralistes, des journaux, des revues TV, ...) qui soient lues en priorité par le grand public ...
Dès lors ...
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
J'ai trouvé ça et j'ai trouvé cette capture magnifique:
Noroît 1976
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Impossible pour moi d'être d'accord avec ça, ou alors, il y a des tas d'autres cinéastes qui peuvent rentrer dans cette catégorie (car enfin, la précision du montage ou la "belle maîtrise technique", par exemple, ils sont pléthore à en être capables)... Le cinéma de Rivette (sur la forme comme sur le fond) fonctionne plutôt à l'économie (surtout de moyens, le pauvre !) quand celui de Kubrick va davantage dans le fastueux, le clinquant (voire, pour certains cinéphiles, l'esbrouffe).CrankyMemory a écrit :Montage très précis, narration et un certain formalisme dissimulant mal une belle maîtrise technique.
Pour ce qui est de la narration (dont découle le rythme et, finalement, ce fameux "certain formalisme" dont tu parles), je ne connais personne, en dehors de Rivette (et surtout pas Kubrick) qui oserait montrer un trajet en bus ou en train quasiment en temps réel (comme Rivette le fait avec Sandrine Bonnaire, dans Secret défense) sans lesquels le film perdrait tout son sens (et même son intérêt, allez, j'ose !).
Et puis, il y a (enfin, en tout cas je perçois, à tort ou à raison... mais c'est un autre débat) chez Kubrick, comme une volonté de faire toujours le "film définitif" (dans un genre particulier notamment), comme, par exemple, avec Shining, et ses allures de "film qui fait le plus peur de tous les temps"... Un côté "adepte du challenge", du tour de force (ce qui est en soi très honorable, voire même stimulant pour le spectateur) que je ne retrouve pas chez Rivette, qui m'apparaît davantage comme un "artisan", de ceux qui "cent fois sur le métier remettent l'ouvrage", patiemment, obstinément...
Enfin, il y aurait aussi beaucoup à dire sur la méthode de travail de chacun des deux (et qui rejaillit fatalement sur le résultat, à l'écran) : par exemple, il n'est pas rare qu'un film de Rivette s'écrive au jour le jour, sur le plateau, en direct, avec apport concret et participation active des acteurs (exemple : les 4 actrices du génial Céline et Julie vont en bateau, créditées au générique comme les scénaristes et dialoguistes du film, au même titre que Rivette).
Vraiment, Rivette et Kubrick me paraissent très éloignés l'un de l'autre, fût-ce seulement pour une question d'univers personnel... Mais bon, on est libre de faire les associations qu'on veut après tout... Je me souviens, notamment, de Strum me tombant (très amicalement ! ) dessus à bras raccourcis parce que j'avais "osé" comparer Antonioni à Kurosawa, sur la base de l'utilisation que chacun des deux fait du silence dans un film...
Mais j'aime tellement Rivette (et nettement moins Kubrick, par comparaison) que je voulais réagir à ta comparaison, qui reste respectable, même si je n'y adhère en aucune manière.
CrankyMemory a écrit :J'ai trouvé ça et j'ai trouvé cette capture magnifique:
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Elle l'est, en effet. Mais ce n'est pas de Noroît (dans lequel la géniale Juliet Berto ne joue pas) qu'il sagit ici. Cette belle capture provient de Duelle (1976).
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Fastueux, effectivement : Barry Lyndon en est un parfait exemple mais je ne trouve pas que ce soit un défaut. Visconti faisait de même et je trouvais ça génial. Scorsese avec son temps de l'innocence aussi.Amarcord a écrit : quand celui de Kubrick va davantage dans le fastueux, le clinquant (voire, pour certains cinéphiles, l'esbrouffe).
Clinique et froid comme beaucoup le pense ; pourquoi pas même s'il n'en est rien me concernant, l'émotion se cachant derrière cette façade pour me sembler encore plus bouleversante lorsqu'elle se dévoile (Lolita, Eyes Wide Shut...)
Mais alors clinquant et faisant dans l'esbroufe, je ne vois pas. Son cinéma me parait tellement audacieux, culotté et prenant quasiment le spectateur à rebrousse poil (il fallait oser les interminables séquences de 2001 (que j'adore) ; la partie médiane de Full Metal Jacket anti-spectaculaire au possible (que j'adore), etc.) qu'il me semble aller à l'encontre du clinquant et de la recherche de l'esbroufe.