Dvdclassik : cinéma et DVD

THE LAND BEFORE TIME de Don Bluth
Le film accuse un peu son âge avec une animation pas toujours au top et un récit au rythme mal équilibré. Reste néanmoins que certains moments sont incroyables et que la magie est souvent là, notamment grâce à l’extraordinaire partition de James Horner. Ça reste à mon sens sa meilleure partition, bien loin de ses éreintants recyclages. J’oserais même jusqu’à dire que c’est simplement une des plus belles BO jamais composées point.

EDEN LOG de Frank Vestiel
Plutôt convaincu par ce premier essai. La première partie fonctionne à merveille avec une alléchante progression vidéoludique. Les énigmes auquelles est confronté le personnage principal sont peut-être un peu trop classique mais l’immersion fonctionne admirablement bien et le parfum de mystère de l’intrigue captive. Ça se complique un peu par la suite lorsqu’il faut délivrer les informations relatives à la compréhension de l’univers. Le film arrive à se rattacher à son incroyable recherche graphique même si certains moments où le personnage principal hallucine frise le grotesque (Clovis Cornillac a beau s’être investi dans le rôle, son interprétation tient pas toujours la mesure). Et puis je dois avouer que je peine à saisir le fond de la séquence finale.

DARK FURY de Peter Chung
Court-métrage de transition entre pitch black et les chroniques de Riddick. Par rapport à cet objectif, c’est un gros ratage. Ce programme d’une demie-heure ne justifit pas vraiment la situation dans laquelle on retrouve les personnages dans l’épisode deux. Toutefois, en le considérant comme une aventure entièrement déconnectée du reste, c’est plutôt pas mal. Animation au poil, character design impeccable, scènes d’actions bien foutus (trop courtes quand même), méchante assez alléchante... Un honnête spectacle sans être bouleversant.

Dan in Real Life (Peter Hedges)
Sur un canevas totalement éculé, Peter Hedges réussit quand même un joli petit film.
ça tient à des petits détails, à l'interprétation de Steve Carrell et Juliette Binoche (même lorsqu'on lui demande peu, elle est radieuse).
Et puis il y a la musique de Sondre Lerche. celle qu'il a composé pour le film n'est pas forcément très mémorable mais jetez vous sur tous ses albums, les 2 premiers notamment. Un film qui met avant ce jeune génie scandinave a de toute façon toute ma sympathie.

The Guardian || William Friedkin
Film peu connu du réalisateur de l'Exorciste, the Guardian raconte l'histoire d'une babysitter qui s'avère être une sorte d'esprit ancien ayant besoin de sacrifier des nouveaux nés pour continuer d'exister. Le traitement ultra sérieux de Friedkin en fait un film efficace, doté de quelques séquences particulièrement violentes (le massacre des punks, le final démentiel) et d'un personnage principal assez inquiétant. On évite pas certains défauts et manquements, en partie dûs au budget du film probablement réduit, mais aussi à ce côté un peu cheap du début des 90's. On reste loin des hauteurs d'un Exorciste, mais The Guardian a le mérite de proposer un sujet original et plusieurs séquences qui ne font pas dans la dentelle.

Role Models || David Wain
Deux losers (Sean William Scott et Paul Rudd) sont obligés de faire des heures de travaux d'intérêt général et sont envoyés dans un centre pour gamins. Sympathique petite comédie pleine d'énergie, doté d'un ton qui rappelle Knocked Up, Superbad et autres et qui se permet quelques séquences mémorables (le final est fabuleux). Et j'aime toute cette nouvelle frange de la comédie US qui se permet de telles libertés, sans pour autant tomber dans la facilité scabreuse et qui se permet d'inclure des scènes sérieuses voir même dramatiques sans que cela soit forcé. Il y a un équilibre, un sens du gag, des personnages, que l'on retrouve difficilement ailleurs. Et rien que pour ça, ce film mérite d'être vu. Et pour Christopher Mintz-Plasse aussi (McLovin !).

Banlieue 13 : Ultimatum, de Patrick Alessandrin
Le premier était très con mais involontairement drôle, je me souviens des répliques "Ici c'est pas Monaco, c'est Bagdad" ou encore "Mais pourquoi ils voudraient faire exploser la Banlieue 13 ? - Bah tu sais ils ont bien tué 5 millions de gens parce qu'ils étaient pas blonds aux yeux bleus.". Bref un vrai plaisir déviant, et puis les scènes d'action étaient "correctes".
Ici, les scènes d'action sont pourries, mal filmées et puis les cascades ne m'ont pas vraiment retourné ... Il y a moins de dialogues débilosses aussi, même si on vole parfois très haut, avec les comparaisons entre le ghetto de Varsovie et la Banlieue 13, les "Ce n'est pas les lois qui sont mauvaises, ce sont les hommes qui les appliquent", les "Détruire pour reconstruire, c'est ce que nous faisons depuis 2000 ans", et le "J'ai été baptisé mais aujourd'hui, ma bible, c'est le code civil". C'est toujours aussi bien joué évidemment, Mc JeanGab'1 a un rôle approfondi et il y a la présence de La Fouine, wouhou. A la fin il va même taper causette avec le président de la république, Torreton, qui se retrouve seul avec ces lascars suite à une invasion du centre de commandement de l'armée par une trentaine de yamakazis au son de grosses basses de rap skyrock.
Bref, moins délirant que le premier, mal rythmé, assez chiant, pas spectaculaire, et assez gerbant quand même.
Je me demande quand même pourquoi j'y suis allé, peut être parce que j'avais du temps à perdre et une carte illimité ... et puis je dois être le seul du forum à être allé le voir, quelle fierté.

Un sujet bien choc traité de manière auteur / gore / poésie...j'ai trouvé ça vraiment mal fichu et très très emmerdant...Je préfère 100 fois le Blue Holocaust de Joe d'Amato sur un thème assez proche...

hellrick a écrit :Je préfère 100 fois le Blue Holocaust de Joe d'Amato sur un thème assez proche...

...que j'ai pour ma part trouvé très très emmerdant.
N'ayant pas encore vu Nekromantik (alors que ça fait des années que j'en ai envie), ton avis me fait un peu peur, là...

Elle est belle l'affiche en tout cas, on en fait plus des comme ca. C'est quoi le sujet ?

Aragorn Elessar a écrit :Elle est belle l'affiche en tout cas, on en fait plus des comme ca. C'est quoi le sujet ?

Pour ma part, je la trouve assez moche, on dirait une vieille cover d'heroic fantasy ringarde ou d'album de heavy metal.

Aragorn Elessar a écrit :Elle est belle l'affiche en tout cas, on en fait plus des comme ca. C'est quoi le sujet ?

Un type vit heureux avec sa copine, ils sont tous deux fascinés par la mort...Le mec ramène un cadavre à sa copine qui le baise et finit par se barrer avec le corps...le mec est tout triste et tente de se consoler avec une pute mais n'arrive pas à faire fonctionner son engin, il tue la fille et peut alors se la faire

Spoiler (cliquez pour afficher)

A la fin il se suicide et sa copine vient déterrer son cadavre...fin

Une belle histoire d'amour quoi, je conseille pour un premier rendez-vous "je vais te montrer un film romantique"...
Effet garanti

J'aime bien l'affiche cela dit

Le premier NEKROMANTIK fait très film amateur et, malgré quelques fulgurances bien morbides, c'est un film très ennuyeux. Mais c'est suffisamment underground pour me plaire. Et quand Buttgereit se lâche dans ses délires nécrophiles, c'est toujours teinté d'une poésie désuette que j'apprécie beaucoup. Par contre NEKROMANTIK 2 est largement plus réussi. C'est un peu le EVIL DEAD 2 du film d'amour nécrophile. Toutes proportions gardées, bien entendu!

hellrick a écrit :

Aragorn Elessar a écrit :Elle est belle l'affiche en tout cas, on en fait plus des comme ca. C'est quoi le sujet ?

Un type vit heureux avec sa copine, ils sont tous deux fascinés par la mort...Le mec ramène un cadavre à sa copine qui le baise et finit par se barrer avec le corps...le mec est tout triste et tente de se consoler avec une pute mais n'arrive pas à faire fonctionner son engin, il tue la fille et peut alors se la faire

Spoiler (cliquez pour afficher)

A la fin il se suicide et sa copine vient déterrer son cadavre...fin

Une belle histoire d'amour quoi, je conseille pour un premier rendez-vous "je vais te montrer un film romantique"...
Effet garanti

J'aime bien l'affiche cela dit

Ah d'accord ok

LE PREMIER CERCLE de Laurent Tuel

Bof. Loin d'être déshonorant (ça se laisse regarder), le film souffre surtout d'un manque d'originalité qui plombe tous les efforts. Le problème, ici, c'est qu'on a déjà tout vu (et en mieux, parfois), que le scénario ne fait que reprendre les sempiternels clichés du genre, sans jamais chercher à proposer le "petit plus". A l'image de son casting, le film est donc sans surprises. De plus, Laurent Tuel choisit une mise en scène effacée, transparente, peu impliquante, ce qui n'arrange rien malgré une intention louable. L'un des rares atouts du film est que ton employé est loin du "bling blig" traditionnel des récents films français tournés sur la Côte d'Azur. On voit bien des villas et des villages au charme méditerranéen évident (belle photo, d'ailleurs) mais on reste dans un décor géographique qui souligne encore davantage, cependant, la parenté évidente avec une certaine trilogie de Francis Ford Coppola.
Hop, oublié!


BELLAMY de Claude Chabrol

J'en profite pour dire deux mots (mais pas plus) du dernier Chabrol que j'ai vu ce week-end et qui n'a pas provoqué de réaction sur le forum (mis à part 2-3 notes données dans un autre topic).
Je fais partie de ceux qui s'y sont passablement ennuyés. Je m'attendais à mieux de la collaboration Depardieu-Chabrol. En l'état je ne sais pas quoi en penser, sinon que je n'ai pas été sensible ni à la pseudo-enquête policière, ni aux relations entre Bellamy et son frère, ni au couple Bellamy et sa femme.
Le carton de fin suggère que les apparences sont trompeuses et que l'intérêt n'était pas là où on le croyait. Parce que j'aime bien Chabrol, je veux croire qu'il a voulu faire quelque chose de très hermétique, de décalé, une oeuvre très personnelle loin des attentes du public. Sauf que, passée l'évidence dû désintérêt de l'enquête principale (on devine presque tout assez vite), le reste n'apporte pas suffisamment de choses pour qu'on s'y intéresse également. Il y a bien (au moins) 3 histoires parrallèles dont aucune ne m'a semblé valoir la peine.
Bref, je vais bientôt me revoir un ou deux Chabrol des 70's, histoire de me rappeler de l'âge d'or du réalisateur et oublier ce qu'il est devenu...


Enfin, à noter que j'ai voulu voir cet après-midi EDEN A L'OUEST de Costa-Gavras, pas n'importe quel réalisateur me direz-vous. Je constate tristement que le film, au bout de seulement trois semaines d'exploitation, n'est déjà plus programmé à Paris, sauf dans une seule salle (que je ne connais pas). Donc pour les bouses à super-héros et les Disney ne vous pressez pas ils sont encore là, par contre pour les petits films français ne comptez pas sur les pseudos salles Art & Essai comme les Mk2 qui, au bout de 15 jours (au Mk2 Bibliothèque) l'ont évacué fissa.
Pareil pour DOUTE avec Meryl Streep que je pourrai voir de justesse car il passe encore dans 3 salles (dont une à côté des Champs-Elysées). Le film est sorti le même jour que EDEN A L'OUEST, les vacances sont passées derrière: cqfd.

Marley et moi de David Frankel
Une sacrée bonne surprise, bien à l'opposé de la promo le vendant comme une comédie canine à la "Beethoven". Là on serait plus proche du "Plus beau jour du reste de ta vie", le gimmick temporel étant ici remplacé par les facéties du chien, accompagnant sur plusieurs années les différents périodes du couple puis de la famille formé par Owen Wilson et Jennifer Aniston. Du jeune couple fougueux et ambitieux des débuts, des moments difficiles avec pertes douleureuses ou tension dans la famille, Marley est un constant point d'ancrage et pour le spectateur et les personnages, turbulents mais à l'amour inchangé avec de très joli moment comme lorsque Jennifer Aniston pleure en le prenant dans ses bras après la perte de son bébé. Une joli réflexions sur les concessions, les renoncements et les nouvelles aspiration que constitue le fondement d'une famille, le tout avec tendresse et remarquablement interprété. Owen Wilson (ça fait plaisir de le revoir aussi bon après ce qui lui est arrivé) excellent et Jennifer Aniston (la seule "Friends" qui réussit sa carrière ciné) à la hauteur, tandis que le casting des différents chiens incarnant Marley à tout les âge est parfait. Aussi drôle en gros facteur de chaos à coup de grosse gaffes tordantes (frottement contre Kathleen Turner, scène de liberté sur du The Verve cassée par une grosse crotte dans la mer..) qu'émouvant en vieux vhien fatigué, quiconque a eu un animal (ou pas d'ailleurs) devrait avoir un petit pincement lorsque la bête s'éteint lors d'un très beau final. 5/6

hellrick a écrit :Et Tracy Lords a pris un terrible coup de vieux qui fait peine à voir...

Je trouve qu'elle porte très bien ses 40 ans, c'est sûr ce n'est plus la midinette de son adolescence troublée, mais rien de grave.