Allan Dwan (1885-1981)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99643
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Jeremy Fox »

Tennesse's Partner

Ciné Classic à gauche / Carlotta à droite

ImageImage

ImageImage

ImageImage

Je ne sais pas quel est le lien à mettre pour les agrandir mais déjà en vignette, les différences de format, de définition et de luminosité sautent aux yeux. Les Dwan étaient décidément fait pour le format carré. :|
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99643
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Jeremy Fox »

La Perle du Pacifique Sud (1955)

C'est un film affreux ; il n'aurait jamais du voir le jour ALLAN DWAN

Et bien oui, je ne vais pas le contredire : mou, laid, fade, ennuyeux et d'un ridicule achevé. Je tombe de haut après sa série de westerns. Encore pire que Escape to Burma. Espérons que son polar va me réconcilier avec le cinéaste car là, ce furent deux calvaires consécutifs.

Pour couronner le tout, cette fois, il ne manque pas d'image en hauteur mais en largeur (comme pour Silver Lode d'ailleurs même s'il s'agissait d'un film en 1.33) :|
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18530
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Profondo Rosso »

Si c'est avec Deux rouquines dans la bagarre que tu dois enchaîner, aucun doute que tu seras bien plus emballé. C'es petites bandes d'aventures m'ont bien distrait moi, "La perle du pacifique sud" est léger et désuet c'est vrai mais pas désagréable et Escape from burma c'est un vrai bon petit film je trouve. Sinon là

Le mariage est pour demain (1955)

Image

L'Amérique à l'époque de la ruée vers l'or. Sandy City, petite ville-champignon californienne, est le rendez-vous des prospecteurs et des jolies filles. Le saloon le plus fréquenté de l'endroit est tenu par la belle Elizabeth (Rhonda Fleming), une rousse flamboyante surnommée la duchesse. Son amant, l'élégant Tennessee (John Payne, est un as du poker. Abusé par un prospecteur marron, Tennessee est sauvé d'un guet-apens par un cow-boy de passage, l'honnête Cowpoke (Ronald Reagan). Une amitié se noue entre les deux hommes, de tempéraments pourtant fort différents.

Très joli western qui tiens grandement à la solide et poignante relation d'amitié qu'il dépeint. D'un côté un joueur de poker solitaire et individualiste joué par John Payne, et du brave type avenant et droit incarné par Ronald Reagan. Dwan est particulièrement inspiré pour décrire le lien solide qui se noue entre les deux hommes après que Reagan ai sauvé la vie de Payne, notamment une belle scène où les deux sont en cellule, Dawan les séparant dans le plan en plaçant un barreau, avant de les filmer progressivement en plan d'ensemble côte à côte lorsqu'il sympathise réellement. Les conflits entre les deux se résoudront également ainsi par le respect mutuel qu'il éprouve l'un pour l'autre comme lorsque Payne éloignera une croqueuse d'homme ayant mis le grappin sur Reagan. Le cadre offre un contraste violent avec cette ville de chercheur d'or où les plus bas instincts peuvent ressurgir à tout moments. Le scénario simple et direct offre une intrigue très bien tenue et équilibrée, entre autre la relation entre payne et Rhonda Fleming assez jolie. Il y a tout de même quelques soucis comme un certain lissage typiquement hollywoodien (la maison de jeu de Rhonda Fleming acquise on ne sait comment, et alors que le tout évoque ouvertement une maison close on en fait un salon pour fille à marier) et des raccourcis hasardeux (le shérif incapable de raisonner depuis le début trouve la mine dor où se déroule l'affrontement final comme par magie). Une fois de plus c'est particulièrement chiadé, sans en mette non plus plein la vue comme la photo de "Tornade" qui est d'ailleurs très inférieur à ce film. Ce dernier met la pédale douce sur l'érotisme latent de certains de ces autres films, mais ne peut s'empêcher tout de même de flatter notre rétine dans l'ouverture où Rhonda Fleming sort du bain :oops: Sympathique 4,5/6
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99643
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Jeremy Fox »

Oui, un petit bijou que ce western ; et rien que pour la séquence de la sortie du bain !!! Les plus beaux rôles de John Payne et Ronald Reagan et un chatoiement des couleurs et décors (sans le gachis de la version scope) qui ravit les yeux. Pour moi le plus beau film de son auteur avec Iwo Jima et Silver Lode
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18530
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Profondo Rosso »

La Reine de la prairie (1954)

Image

Pop Jones et sa fille, Sierra Nevada, conduisent leur troupeau vers leur nouvelle propriété du Montana, Buffalo Valley. Attaqués par des Indiens, Pop trouve la mort. Sierra Nevada devra affronter le rude univers des cow-boys. Mais un agent de l'état lui viendra en aide...


Un scénario très habile qui place Barbara Stanwick, jeune propriétaire spolié de ses bêtes et de ses terres entre deux feux : Le propriétaire peu scrupuleux campé par Gene Evans et son associé un guerrier indien corrompu et violent. Pour l'aider un jeune chef indien et Ronald Reagan dans un rôle ambigu jusqu'à l'explication finale sur son rôle réel. Une narration menée tambour battant et bourré de péripéties : l'attaque nocturnes des Indiens Pieds Noirs entraînant la fuite massive du troupeau est un moment très impressionnant et le film ne perd jamais ce rythme. Barbara Stanwick offre une grande prestation avec cette femmme déterminée et prête à tout pour assouvir sa vengeance et récupérer son dû. Sa relation avec le chef indien est plutôt bien amenée mais censure de l'époque oblige le film ne s'autorise pas la love story interraciale attendue, en greffant une assez artificielle sur la toute fin avec le personnage de Reagan. Vraie femme d'action n'hésitant pas à tirer dans le tas quand les chose se gâtent où jouer de ses charmes pour obtenir des informations, un vraie beau personnage dans la lignée (en plus attachant) de celui qu'elle tient dans "40 Tueurs". Une nouvelle fois au niveau de la forme c'est magnifique et pour une fois les moyens semblent là sans système D et cache misère astucieux, bien aidé par les décors majestuex du Montana que John Alton magnifie avec son talent habituel. Dwan orchestre pas mal moments nerveux dont 20 dernières minute parfaites de tension et d'action non stop. Meilleur film du coffret Allan Dwan pour l'instant avec "Deux rouquines dans la bagarres". 5/6

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99643
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Jeremy Fox »

Pour l'instant, dans ce que j'ai pu voir de ses films de fin de carrière

Superbes

* Le Mariage est pour demain
* Quatre étranges cavaliers
* Iwo Jima


Très bons


* The River's Edge
* Tornade
* La Reine de la prairie


Mauvais

*Les rubis du Prince Birman

Imbuvable

* La Perle du Pacifique Sud
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18530
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Profondo Rosso »

Quatre étranges cavaliers (1954)

Image

Dans la petite ville de Silver Lode, le jour de son mariage, Ballard est accusé de meurtre par quatre cavaliers inconnus, dont l’un, nommé Ned Mac Carthy se dit « federal marshall ». Progressivement, Ballard, au départ largement soutenu par la population de Silver Lode, voit ses appuis se défaire, ses amis douter puis se retourner contre lui. Une chasse à l'homme s'ensuit.

Premier et meilleurs des western réalisés par Dwan au sein de la RKO, ainsi que première collaboration au sein du studio avec le producteur Benedict Bogeaous. Un début fulgurant avec l'arrivée de quatres cavalier à la mine patibulaire venu troubler le mariage du héros joué par John Payne. Leurs meneur semble avoir un compte personnel à régler mais emble trop hargneux et menaçant pour être ce qu'il prétend, un US Mashal. Dan Duryea, le regard fou, manipulateur et terriblement menaçant est particulièrement impressionnant en méchant. Le nom de son personnage, "McCarthy", renvoie à un des thèmes sous jacent du film. Le héros, citoyen respectable apprécié de tous, est soudain objet de suspicion de la part de ses amis qui se mettent à douter de lui pour au final le traquer impitoyablement comme un vulgaire criminel. John Payne est parfait en héros dont tout les éléments se ligue contre lui, mais n'abandonnant jamais déterminé à prouver son innocence. 1h17 à peine mené tambour battant par Dwan qui multiplie les rebondissements et les coups de théâtre pour culminer dans un final cinglant où Payne renvoie à ses "amis" leurs honte de suiveurs, les vrais visages de chacuns s'étant dévoilé. 5,5/6
Avatar de l’utilisateur
Roy Neary
Once upon a time...
Messages : 51384
Inscription : 12 avr. 03, 01:42
Liste DVD

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Roy Neary »

Un grand UP !

Ce n'est un secret pour personne ici, Mr Fox a déjà dévoilé ses premières impressions sur le coffret Allan Dwan de Carlotta (en vente dès aujourd'hui).
Nous vous proposons donc logiquement aujourd'hui la (longue) chronique de ce coffret grâce à notre cow-boy qui a fait chauffer ses bottes ! :D

:arrow: Coffet Allan Dwan - 7 films
Image
angel with dirty face
Six RIP Under
Messages : 4656
Inscription : 7 mars 07, 22:23

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par angel with dirty face »

Roy Neary a écrit :Un grand UP !

Ce n'est un secret pour personne ici, Mr Fox a déjà dévoilé ses premières impressions sur le coffret Allan Dwan de Carlotta (en vente dès aujourd'hui).
Nous vous proposons donc logiquement aujourd'hui la (longue) chronique de ce coffret grâce à notre cow-boy qui a fait chauffer ses bottes ! :D

:arrow: Coffet Allan Dwan - 7 films
Chouette! j'ai acheté le coffret aujourd'hui! :D Je vois toutes ces perles avant de lire cette chronique... Les captures sont superbes. Belle présentation!
Avatar de l’utilisateur
Stromboli
Machino
Messages : 1190
Inscription : 10 août 04, 10:18
Liste DVD

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Stromboli »

Allez hop acheté aujourd'hui pour encourager Carlotta à continuer ses choix éditoriaux courageux!
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99643
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Jeremy Fox »

afaparis a écrit :Allez hop acheté aujourd'hui pour encourager Carlotta à continuer ses choix éditoriaux courageux!
Oui, un éditeur à encourager encore et encore.
Bravo pour la fabuleuse mise en ligne !!!
frédéric
1st Degree
Messages : 13656
Inscription : 28 août 04, 18:49
Localisation : Une galaxie lointaine, très lointaine
Contact :

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par frédéric »

Je vais le prendre, mais zut, c'est les films exotiques qui me tentaient le plus.

Remarquez, j'aime bien ce genre de nanar alors je risque peut être d'y trouver mon plaisir.
Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/

Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/

"And Now Mr Serling"
Julien Léonard
Duke forever
Messages : 11824
Inscription : 29 nov. 03, 21:18
Localisation : Hollywood

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Julien Léonard »

Que dire ? C'est une magnifique chronique, longue et passionnante ! Bon, ce n'étais pas du tout dans mes achats prévisionnels, mais je viens d'ajouter le coffret dans ma liste. Excellente initiative pleine d'entrain et qui donne sérieusement envie de se procurer une bonne partie des films contenus dans ce coffret. :D
Image
Avatar de l’utilisateur
Boubakar
Mécène hobbit
Messages : 52282
Inscription : 31 juil. 03, 11:50
Contact :

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Boubakar »

Quatre étranges cavaliers (1954)

Pour un début, on peut dire que ça commence très fort !
C'est assez court, mais le rythme effréné de l'histoire en fait un film absolument passionnant, et blindé de sous-textes qui le rendent plus intéressant qu'une vulgaire série B (le grand méchant s'appelle McCarthy, et la liberté fera sa justice, ce qui est assez savoureux), et une bonne interprétation.
Techniquement, ça reste aussi très bon, avec un superbe plan-séquence, vers la fin, où Ballard tente d'échapper à ses ravisseurs, qui part de la gauche vers la droite sur un plan qui dure quelques dizaines de mètres pour finir dans le fond du décor, c'est impressionnant de maitrise.
Ce premier film de Dwan que je vois m'a beaucoup plu, me faisant parfois penser à du Boetticher dans la brièveté et l'efficacité.
Avatar de l’utilisateur
Boubakar
Mécène hobbit
Messages : 52282
Inscription : 31 juil. 03, 11:50
Contact :

Re: Allan Dwan (1885-1981)

Message par Boubakar »

Tornade (1955)

Un peu moins emballé que par le premier film, mais c'est très efficace, avec un début assez séduisant (où la famille du héros va se faire massacrer), et un petit creux central (avec quand même le héros qui se bat avec des couteaux), jusqu'à un très bon final, qui fait penser à du Peckinpah dans le côté "homme retranché".
Là aussi, techniquement, c'est excellent, avec une photo magnifique (et une exploitation des décors naturels qui devient saisissante :shock: ), et des acteurs assez bons (Cornel Wilde fait pas mal penser à Tony Curtis, les longs cils en moins).
Et il y a une chose qui me plait dans ce film, c'est qu'il est plus "enfantin" que son sujet le laisse croire ; comme quand on était petits, les morts sont assez mal simulées (celle de Gaspar fait presque rire tellement c'est mal fait, il a un petit moment d'attente entre le coup de feu et le moment où il se tient la blessure avant de mourir), avec les couteaux rétractables, que ce film se voit comme un film pour les plus jeunes, malgré ce que le film raconte, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier ce que Allan Dwan a fait.
Répondre