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Re: Jacques Rozier

Publié : 15 mars 12, 15:36
par Père Jules
Sentiment mitigé hier soir avec Maine Océan.
Autant le côté déphasé, hors du temps, est tout à fait plaisant, autant, le film se traine à un tel point qu'il est difficile de ne pas bailler (soyons honnêtes, 2h10, c'est quasiment une heure de trop). L'univers peut séduire, les moyens mis à la disposition de cette dite séduction, me paraissent eux, franchement plus discutables.

Re: Jacques Rozier

Publié : 15 mars 12, 15:38
par Tancrède
Père Jules a écrit :Sentiment mitigé hier soir avec Maine Océan.
Autant le côté déphasé, hors du temps, est tout à fait plaisant, autant, le film se traine à un tel point qu'il est difficile de ne pas bailler (soyons honnêtes, 2h10, c'est quasiment une heure de trop). L'univers peut séduire, les moyens mis à la disposition de cette dite séduction, me paraissent eux, franchement plus discutables.
tiens je l'ai vu dimanche dernier lui!
Pas du tout aimé.
je trouve Rozier très surestimé. C'est un cinéma complètement débraillé.

Re: Jacques Rozier

Publié : 15 mars 12, 15:40
par Père Jules
j'aime assez Ménez en contrôleur sncf.
voilà quoi.

Edit: je viens de lire ton papier, c'est tout à fait ça.

Re: Jacques Rozier

Publié : 15 mars 12, 22:21
par Federico
Tancrède a écrit :
Père Jules a écrit :Sentiment mitigé hier soir avec Maine Océan.
Autant le côté déphasé, hors du temps, est tout à fait plaisant, autant, le film se traine à un tel point qu'il est difficile de ne pas bailler (soyons honnêtes, 2h10, c'est quasiment une heure de trop). L'univers peut séduire, les moyens mis à la disposition de cette dite séduction, me paraissent eux, franchement plus discutables.
tiens je l'ai vu dimanche dernier lui!
Pas du tout aimé.
je trouve Rozier très surestimé. C'est un cinéma complètement débraillé.
C'est surtout Maine Océan qui fut inexplicablement placé au pinacle à sa sortie (notamment par Télérama :mrgreen: ). Et moi, pauv' gugusse, j'avais rien trouvé de mieux que d'y traîner alors une bande d'amis qui avaient eu la faiblesse de me confier le rôle du cinéphile avisé. Je vous raconte pas comme j'ai rasé les murs quand nous sommes (enfin !) sortis de la salle. Je serais encore plus sévère que Père Jules : il y a 2h de trop. :mrgreen:
Par contre, Adieu Philippine reste un des plus chouettes films de la Nouvelle Vague, malgré, là aussi, quelques séquences un peu bâclées.

Re: Jacques Rozier

Publié : 16 mars 12, 11:31
par Amarcord
Devant ce concert de louanges unanimes autour du pauvre Rozier, je voudrais apporter ma (modeste) voix discordante : j'aime beaucoup Du côté d'Orouët (mon Rozier préféré, sans doute) et Les Naufragés de l'île de la Tortue... Pas revu Adieu Philippine depuis des lustres... Quant à Maine Océan, ma foi, j'ai déjà vu des films tellement plus ennuyeux que celui-là, malgré ses longueurs bien réelles (mais c'est un peu la marque de fabrique du cinéma de Rozier... sauf qu'ici, ça fonctionne peut-être moins bien qu'ailleurs, j'en conviens).

Re: Jacques Rozier

Publié : 16 mars 12, 12:59
par Chip
J'ai adoré " maine-océan",film unique, inclassable, génial . Difficile aujourd'hui de trouver le dvd, une réédition serait la bienvenue.

Re: Jacques Rozier

Publié : 16 mars 12, 13:07
par Nomorereasons
Chip a écrit :J'ai adoré " maine-océan",film unique, inclassable, génial . Difficile aujourd'hui de trouver le dvd, une réédition serait la bienvenue.
Il existe en coffret

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 10:22
par Père Jules
Adieu Philippine concentre à lui seul tous les reproches que je peux faire à la Nouvelle Vague: cadrages foireux, post-synchro foireuse, improvisation constante (et donc résultat... foireux), contre-jours foireux, montage foireux, narration foireuse... Enfin bref, l'amateurisme a toujours quelque chose de léger, de frais, mais à ce niveau-là d'expérimentation, c'est surtout une énorme prétention qui se fait jour. On nous vend de la liberté, il s'agit en fait de je m'en foutisme. Ça dure plus d'une heure quarante-cinq, à la moitié, j'en avais déjà marre. Fort heureusement, il y a quelques images volées (foireuses) du Paris du début des années 60 qui sauvent un poil la mise et une distribution d'anonymes assez rafraichissante (mais inégale).

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 10:24
par Jeremy Fox
Père Jules a écrit :Adieu Philippe concentre à lui seul tous les reproches que je peux faire à la Nouvelle Vague: cadrages foireux, post-synchro foireuse, improvisation constante (et donc résultat... foireux), contre-jours foireux, montage foireux, narration foireuse... Enfin bref, l'amateurisme a toujours quelque chose de léger, de frais, mais à ce niveau-là d'expérimentation, c'est surtout une énorme prétention qui se fait jour. On nous vend de la liberté, il s'agit en fait de je m'en foutisme. Ça dure plus d'une heure quarante-cinq, à la moitié, j'en avais déjà marre. Fort heureusement, il y a quelques images volées (foireuses) du Paris du début des années 60 qui sauvent un poil la mise et une distribution d'anonymes assez rafraichissante (mais inégale).
J'adore presque sans réserves ; à mon avis, tu n'apprécieras jamais la Nouvelle Vague :(

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 10:28
par Père Jules
Tous ces films fait avec des bouts de ficelles comme pour, soi-disant, capter au mieux les sentiments ou quelque chose dans le genre ont paradoxalement vieilli beaucoup plus vite que ce qu'on appelle avec mépris "le cinéma de papa", du moins formellement. On peut dire ce qu'on veut, mais je préfère mille fois voir Un taxi pour Tobrouk à des films comme ceux de Rozier. On verra dans trente ans, mais en l'état, effectivement j'ai peur que ça ne soit pas pour moi.

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 10:29
par Jeremy Fox
Père Jules a écrit :Tous ces films fait avec des bouts de ficelles comme pour, soi-disant, capter au mieux les sentiments ou quelque chose dans le genre ont paradoxalement vieilli beaucoup plus vite que ce qu'on appelle avec mépris "le cinéma de papa", du moins formellement. On peut dire ce qu'on veut, mais je préfère mille fois voir Un taxi pour Tobrouk à des films comme ceux de Rozier. On verra dans trente ans, mais en l'état, effectivement j'ai peur que ça ne soit pas pour moi.

Ben pour moi c'est tout l'inverse ; en exagérant un peu, j'échange tout Duvivier/Grangier/Verneuil contre un Godard, un Rozier ou un Varda :oops:

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 10:30
par Père Jules
:D grand fou !
Faudrait que je tente Varda. Je ne connais rien d'elle.

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 10:33
par Jeremy Fox
Père Jules a écrit ::D grand fou !
J'exagérais un peu mais pas tant que ça puisque le cinéma français d'avant 1959 ne m'intéresse quasiment plus (avec pas mal d'exceptions quand même). Bref, je pense que nous serons irréconciliables au moins sur ce domaine :oops:

Mais Varda, pourquoi pas ? Peut-être pas ceux de la Nouvelle Vague mais les plus récents du style Les Plages d'Agnès ?

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 11:09
par cinephage
Père Jules a écrit :Adieu Philippe concentre à lui seul tous les reproches que je peux faire à la Nouvelle Vague: cadrages foireux, post-synchro foireuse, improvisation constante (et donc résultat... foireux), contre-jours foireux, montage foireux, narration foireuse... Enfin bref, l'amateurisme a toujours quelque chose de léger, de frais, mais à ce niveau-là d'expérimentation, c'est surtout une énorme prétention qui se fait jour. On nous vend de la liberté, il s'agit en fait de je m'en foutisme. Ça dure plus d'une heure quarante-cinq, à la moitié, j'en avais déjà marre. Fort heureusement, il y a quelques images volées (foireuses) du Paris du début des années 60 qui sauvent un poil la mise et une distribution d'anonymes assez rafraichissante (mais inégale).
Adieu Philippine est effectivement un film dans lequel il y a certainement une bonne part d'improvisation, et où le bidouillage est constant. Ca fait clairement partie de la façon de faire de Rozier, qui refuse de trop préparer ses films. Mais il en découle un air du temps qu'un film plus construit aurait du mal à restituer, une authenticité, une justesse qui forment autant un récit "sur le vif" qu'un témoignage d'une jeunesse des années 60 qui n'a pas envier d'aller faire la guerre.
J'aime bien la caricature du producteur, que je pense assez pertinente, et certaines séquences de vacances. Dans l'ensemble, Adieu Philippine est loin d'être mon préféré du cinéaste. En revanche, du coté d'Oroüet est beaucoup plus juste, plus frais, et plus pertinent dans son propos (plus universel, en tout cas).

Re: Jacques Rozier

Publié : 25 janv. 13, 11:13
par Père Jules
cinephage a écrit :
Père Jules a écrit :Adieu Philippe concentre à lui seul tous les reproches que je peux faire à la Nouvelle Vague: cadrages foireux, post-synchro foireuse, improvisation constante (et donc résultat... foireux), contre-jours foireux, montage foireux, narration foireuse... Enfin bref, l'amateurisme a toujours quelque chose de léger, de frais, mais à ce niveau-là d'expérimentation, c'est surtout une énorme prétention qui se fait jour. On nous vend de la liberté, il s'agit en fait de je m'en foutisme. Ça dure plus d'une heure quarante-cinq, à la moitié, j'en avais déjà marre. Fort heureusement, il y a quelques images volées (foireuses) du Paris du début des années 60 qui sauvent un poil la mise et une distribution d'anonymes assez rafraichissante (mais inégale).
Adieu Philippine
:oops:

Va bien falloir que je le finisse ce coffret...