Richard Thorpe (1896-1991)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Richard Thorpe (1896-1991)
EDIT DE LA MODERATION:
N'hésitez pas à consulter les topics de
La vallée de la vengeance (1950) et sa Chronique Classik
Le prisonnier de Zenda (1952)
Les chevaliers de la table ronde (1953)
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Last of the pagans (Richard Thorpe, 1935)
Un jeune couple d'indigène est séparé par des esclavagistes complices du chef de la tribu amoureux de la fille.
Une production MGM sans génie et quasiment sans intérêt. On notera tout de même que malgré l'aspect kitch de l'ensemble, les décors sont naturels; la séquence du début dans le lagon est plutôt jolie. De plus, les indigènes parlent indigène et leurs dialogues sous sous-titrés en Anglais...Sorti de ça, rien à sauver de film au cours duquel j'ai pensé à la création d'un topic "notez les daubes napthalinées". Le scénario est prévisible, les acteurs sont fades, la réalisation est très médiocre, et le film réussit le tour de force d'être à la fois superficiel et empesé! Il ne dure qu'1h10 mais au bout de vingt minutes, je jetais un coup d'oeil sur la pendule toutes les 5 minutes, voire moins.
Un navet qui horriblement vieilli.
1,5/6
quelqu'un d'autre a t-il vu ce film ? Beule ?
N'hésitez pas à consulter les topics de
La vallée de la vengeance (1950) et sa Chronique Classik
Le prisonnier de Zenda (1952)
Les chevaliers de la table ronde (1953)
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Last of the pagans (Richard Thorpe, 1935)
Un jeune couple d'indigène est séparé par des esclavagistes complices du chef de la tribu amoureux de la fille.
Une production MGM sans génie et quasiment sans intérêt. On notera tout de même que malgré l'aspect kitch de l'ensemble, les décors sont naturels; la séquence du début dans le lagon est plutôt jolie. De plus, les indigènes parlent indigène et leurs dialogues sous sous-titrés en Anglais...Sorti de ça, rien à sauver de film au cours duquel j'ai pensé à la création d'un topic "notez les daubes napthalinées". Le scénario est prévisible, les acteurs sont fades, la réalisation est très médiocre, et le film réussit le tour de force d'être à la fois superficiel et empesé! Il ne dure qu'1h10 mais au bout de vingt minutes, je jetais un coup d'oeil sur la pendule toutes les 5 minutes, voire moins.
Un navet qui horriblement vieilli.
1,5/6
quelqu'un d'autre a t-il vu ce film ? Beule ?
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99729
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Le Pistolero de la rivière rouge (The Last Challenge - 1967) de Richard Thorpe
MGM
Avec Glenn Ford, Angie Dickinson, Chad Everett, Gary Merrill
Scénario : John Sherry & Robert Emmett Ginna
Musique : Richard Shores
Photographie : Ellsworth Fredericks (2.35 Metrocolor)
Un film produit par Richard Thorpe pour la Metro Goldwin Mayer
Sortie USA : 11 octobre 1967
1877. Après 10 ans d’emprisonnement, le pistolero Dan Blaine (Glenn Ford) est devenu shérif de Suwora. Il s’est retiré dans cette petite bourgade pour faire oublier sa réputation de Gunfighter et y trouver la paix. Néanmoins, de fines gâchettes viennent sans arrêt le défier, espérant devenir à leur tour les tireurs les plus rapides du territoire ; c’est le cas de Lot McGuire (Chad Everrett) qui a l’intention de se mesurer à cette légende qu’il rencontre sans connaitre son identité lors d’une partie de pêche. Blaine se prend d’amitié pour McGuire en qui il reconnait sa propre tumultueuse jeunesse. Le jeune homme, en apprenant le nom de son ‘hôte’ est un peu déçu et, malgré l'estime qu'il lui porte, décide de rester en ville avec l’intention d’en arriver jusqu’au duel. Lisa Denton (Angie Dickinson), la tenancière du saloon et petite amie de Blaine, a dans l'idée de payer un sale type (Jack Elam) pour assassiner McGuire afin que le shérif de son cœur ne soit pas mis en danger…
The Last Challenge est un titre assez approprié concernant le réalisateur Richard Thorpe ; en effet ce western sera son baroud d'honneur, mettant un terme à une prolifique filmographie de quelques 150 films. Homme à tout faire de la prestigieuse MGM, le cinéaste est assez peu apprécié en France et pourtant il se pourrait fort bien qu’il ait eu le privilège de cumuler le plus grand nombre de diffusions de ses films à la télévision publique française dans les années 70/90 -et ce, sur l’unique France 3- grâce à son seul et unique fan, Patrick Brion. Les quarantenaires et cinquantenaires leur sont gré à tous deux de leur avoir fait passer des après-midi ou soirées inoubliables, enfants ou adolescents qu'ils étaient, avec Tarzan s’évade, La Force des ténèbres, Trois petits mots, Le Rock du bagne - Jailhouse Rock, La Maison des 7 faucons mais surtout grâce à ses films d’aventures médiévaux que sont les célèbres Ivanhoé, Le Prisonnier de Zenda, Les Chevaliers de la Table Ronde ou Quentin Durward. Presque aucun de ces titres ne mérite de passer à la postérité et pourtant ils ont pour la grande majorité la particularité d’être faits avec un certain professionnalisme. Des westerns, il commença à en tourner à la pelle dès 1926, œuvrant surtout dans le serial et les films de série sans importance, avant de réaliser l’un des premiers westerns psychologiques, le très bon La Vallée de la vengeance - Vengeance Valley avec un jeune Burt Lancaster. Depuis cette année 1951, il n'était plus jamais revenu au genre avant son ultime film, celui qui nous concerne donc ici.
Le mythe du pistolero retiré des ‘affaires’ et qui aurait souhaité refaire sa vie en toute quiétude face à une jeune tête brûlée qui rêve de se confronter à lui pour savoir qui est le plus rapide des deux : on a auparavant déjà vu cette situation westernienne des dizaines de fois, que ce soit au cinéma ou à la télévision... et souvent bien mieux ici et là. Alors certes le western de Richard Thorpe n’est pas désagréable à visionner mais il est non seulement totalement anachronique en cette année 1967 mais de plus manque singulièrement de surprises, de rythme, de profondeur et d’originalité. Il faut dire que les deux scénaristes novices -qui ne feront d’ailleurs rien d’autre dans le domaine de la fiction- ne s’avèrent pas spécialement doués pour l'exercice ; non seulement leur intrigue est languissante et guère captivante mais surtout leurs personnages ne sont pas franchement développés, d'où un certain manque d'empathie du spectateur à leur égard malgré leur sympathie. Mais ce qui démontre et prouve le mieux le manque de rigueur dans l’écriture et la raideur du scénario est que la petite communauté décrite ici semble totalement manquer de vie faute à des seconds rôles totalement sacrifiés, véritables pantins. Il reste cependant de belles choses à se mettre sous la dent car l’ensemble n’est pas déshonorant pour autant. Les amateurs d’action seront un peu en manque même si les duels sont bien filmés, tout comme la séquence au cours de laquelle Jack Elam tente de piéger et tuer Chad Everett au sein des rochers de Lone Pine. On passera en revanche sous silence l’une des descriptions des indiens les plus déplaisantes de l’histoire du western, Royal Dano ayant dû bien regretter d’en interpréter le chef le temps d’une séquence non seulement ridicule mais grandement embarrassante.
Si le casting pouvait nous sembler alléchant, on déchante également un peu vite de ce point de vue. Si Glenn Ford fut l’un des comédiens les plus à l'aise dans le genre et des plus passionnants des années 50 –il tenait d’ailleurs un rôle similaire dans La Première balle tue de Russell Rouse- , il paraissait bien moins convaincant dans la seconde moitié des années 60 –après sa superbe collaboration avec Vincente Minnelli-, comme s’il ne trouvait plus ensuite de plaisir à retrouver une motivation ou en l’occurrence à endosser les tenues de l’Ouest. Il était déjà totalement amorphe cette même année 1967 dans le minable La Poursuite des Tuniques Bleues (A Time for Killing) de Phil Karlson ; ayant fait tomber l’uniforme militaire, il possède un peu plus de charisme dans la peau de ce pistolero sans que sa prestation ne marque les esprits pour autant. Chad Everett –qui par son accoutrement semble avoir apprécié Robert Taylor dans Billy le Kid- parvient à rendre son jeune prestige de la gâchette plutôt attachant sans non plus faire d'étincelles. Le face à face entre les deux hommes n’est pas inintéressant pour autant avec quelques notations psychologiques bienvenues. Seul le personnage de la propriétaire du saloon est un tant soit peu fouillé ; un joli rôle tenu par Angie Dickinson qui non seulement tire mieux son épingle du jeu que ses partenaires mais qui également aura rarement été aussi belle que dans ce western. Pour le reste, comme je l’ai déjà dit, aucun second rôle n’arrive à retenir notre attention, pas même Jack Elam très souvent mieux utilisé qu’ici. Faute n’en revient pas forcément aux comédiens mais aux scénaristes et à une direction d’acteurs aussi mollassonne que la mise en scène. Reste néanmoins aussi quelques très beaux paysages et de majestueux plan d'ensemble souvent très bien cadrés et photographiés en scope par Ellsworth Fredericks.
Décidément, le superbe La Cible humaine (The Gunfighter) de Henry King peut définitivement être considéré comme le plus inoubliable de tous les westerns ayant abordé la thématique du pistolero vieillissant et fatigué. Il domine tous les autres de vraiment très haut ! Celui de Thorpe n’est pas honteux et se laisse regarder sans trop d’ennui mais s'avère être un western routinier plutôt fade, dénué de toute personnalité et manquant singulièrement d’âme et de saveur.
-
- Décorateur
- Messages : 3793
- Inscription : 13 avr. 03, 03:00
- Localisation : De mon canapé.
Non, vraiment, ne regrette rien Jeremy, j'ai même pu changer de chaine plus vite que prévu...Jeremy Fox a écrit :Mon enregistrement a planté mais tu ne me le fais pas regretterKurtz a écrit :
Last of the pagans (Richard Thorpe, 1935)
Un jeune couple d'indigène est séparé par des esclavagistes complices du chef de la tribu amoureux de la fille.
Une production MGM sans génie et quasiment sans intérêt. On notera tout de même que malgré l'aspect kitch de l'ensemble, les décors sont naturels; la séquence du début dans le lagon est plutôt jolie. De plus, les indigènes parlent indigène et leurs dialogues sous sous-titrés en Anglais...Sorti de ça, rien à sauver de film au cours duquel j'ai pensé à la création d'un topic "notez les daubes napthalinées". Le scénario est prévisible, les acteurs sont fades, la réalisation est très médiocre, et le film réussit le tour de force d'être à la fois superficiel et empesé! Il ne dure qu'1h10 mais au bout de vingt minutes, je jetais un coup d'oeil sur la pendule toutes les 5 minutes, voire moins.
Un navet qui horriblement vieilli.
1,5/6
quelqu'un d'autre a t-il vu ce film ? Beule ?
C'est extrèmement daté, et je reste gentil.
-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
Above Suspicion (1943)
Il fallait que la MGM tînt en bien peu d'estime Joan Crawford pour reléguer ainsi son ancienne étoile - alors en fin de contrat - à des productions aussi improbables qu' Above Suspicion.
Participant de l'effort de guerre, le film promène un couple en voyage de noces (lui anglais, Fred McMurray; elle américaine, Crawford) à travers l'europe de 1939 au fil embirlificoté d'une intrigue d'espionnage dans laquelle Conrad Veidt joue les bons offices - Basil Rathbone se réservant les mauvais.
Il n'y a là rien qui suscite autre chose qu'une indifférence polie; y compris le dénouement sur fond de Tyrol en carton-pâte sous l'objectif imperturbable de Richard Thorpe.
Deux curiosités, cependant:
Un meurtre au pistolet durant un concert, exécuté de façon à ce que la détonation soit couverte par les tambours de l'orchestre (l'Homme qui en Savait Trop, anybody?)
Une réplique lancée à l'adresse de Basil Rathbone: "Eh bien! Vous feriez un excellent détective!".
Il fallait que la MGM tînt en bien peu d'estime Joan Crawford pour reléguer ainsi son ancienne étoile - alors en fin de contrat - à des productions aussi improbables qu' Above Suspicion.
Participant de l'effort de guerre, le film promène un couple en voyage de noces (lui anglais, Fred McMurray; elle américaine, Crawford) à travers l'europe de 1939 au fil embirlificoté d'une intrigue d'espionnage dans laquelle Conrad Veidt joue les bons offices - Basil Rathbone se réservant les mauvais.
Il n'y a là rien qui suscite autre chose qu'une indifférence polie; y compris le dénouement sur fond de Tyrol en carton-pâte sous l'objectif imperturbable de Richard Thorpe.
Deux curiosités, cependant:
Un meurtre au pistolet durant un concert, exécuté de façon à ce que la détonation soit couverte par les tambours de l'orchestre (l'Homme qui en Savait Trop, anybody?)
Une réplique lancée à l'adresse de Basil Rathbone: "Eh bien! Vous feriez un excellent détective!".
-
- Décorateur
- Messages : 3793
- Inscription : 13 avr. 03, 03:00
- Localisation : De mon canapé.
Effectivement, on est dans le registre de la médiocrité, pour ce film.Lord Henry a écrit :Above Suspicion (1943)
Il fallait que la MGM tînt en bien peu d'estime Joan Crawford pour reléguer ainsi son ancienne étoile - alors en fin de contrat - à des productions aussi improbables qu' Above Suspicion.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99729
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Et bien moi je l'ai trouvé extrêmement sympathique ce petit film (Il faut dire que j'ai un faible pour Richard Thorpe)Lord Henry a écrit :Above Suspicion (1943)
Il fallait que la MGM tînt en bien peu d'estime Joan Crawford pour reléguer ainsi son ancienne étoile - alors en fin de contrat - à des productions aussi improbables qu' Above Suspicion.
- Beule
- Réalisateur de seconde équipe
- Messages : 5742
- Inscription : 12 avr. 03, 22:11
Pareil. J'avais trouvé cette petite bande d'espionnage de circonstance médiocre si l'on veut, en tous points routinière, mais au final ça tenait du divertissement fichtrement sympathique. Et je ne manifeste aucun faible particulier pour Thorpe . Pas loin de le considérer parmi les moins mauvais films de lui que j'ai vus d'ailleurs.Jeremy Fox a écrit :Et bien moi je l'ai trouvé extrêmement sympathique ce petit film (Il faut dire que j'ai un faible pour Richard Thorpe)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99729
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Et moi l'un des meilleursBeule a écrit :Pareil. J'avais trouvé cette petite bande d'espionnage de circonstance médiocre si l'on veut, en tous points routinière, mais au final ça tenait du divertissement fichtrement sympathique. Et je ne manifeste aucun faible particulier pour Thorpe . Pas loin de le considérer parmi les moins mauvais films de lui que j'ai vus d'ailleurs.Jeremy Fox a écrit :Et bien moi je l'ai trouvé extrêmement sympathique ce petit film (Il faut dire que j'ai un faible pour Richard Thorpe)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99729
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
.. et également La main noire et La perle noire. il s'en sort avec les honneurs le sieur Thorpe tout de même !
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
- Beule
- Réalisateur de seconde équipe
- Messages : 5742
- Inscription : 12 avr. 03, 22:11
Déjà bien content de voir que dans vos listes ne figure plus un certain Prisonnier de Zenda qu'un certain Fox Jeremy ne semblait pas trop différencier qualitativement de Scaramouche jusqu'à ce qu'il redécouvre ce dernier , émerveillé, il y a quelques semaines
PS: Le grand Caruso? Ah oui tout de même
PS: Le grand Caruso? Ah oui tout de même
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99729
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Oui c'est vrai aussi qu'il y a une sacré différence qualitative entre le Sidney et le Thorpe, d'ailleurs Scaramouche est entré dans mon top 20Beule a écrit :Déjà bien content de voir que dans vos listes ne figure plus un certain Prisonnier de Zenda qu'un certain Fox Jeremy ne semblait pas trop différencier qualitativement de Scaramouche jusqu'à ce qu'il redécouvre ce dernier , émerveillé, il y a quelques semaines
PS: Le grand Caruso? Ah oui tout de même
Sinon, souffle sur tes lunettes
-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
Je serai bon prince, s'il y a un film de Richard Thorpe qui mérite d'être découvert, c'est Cry Havoc.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99729
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Jamais vu mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque.Lord Henry a écrit :Je serai bon prince, s'il y a un film de Richard Thorpe qui mérite d'être découvert, c'est Cry Havoc.