The Dark Knight (Christopher Nolan - 2008)

[lowtek]

Il y a un truc que je n'ai pas compris dans le film :

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la fameuse séquence de la reconstitution de la balle trouvée dans le mur (scène assez nanardesquo-n'importe-quoi) : à qui appartient l'empreinte retrouvée sur la balle ? A priori pas au Joker (sinon on connaitrait son identité). Mais surement au mec qui a chargé le fusil et donc tiré: peut-être un homme de main du Joker ? Mais qui habiterait alors juste au dessus de l'endroit où le maire décide de faire son speech ? Je n'ai rien compris à ce passage du film.

[frédéric]

Piouuuu, je dois dire que je m'attendais pas à ça. C'est vraiment magnifique, c'est intense, rythmé de bout en bout, dès le début on est scotché jusqu'à une dernière partie absolument énorme côté suspense. Les acteurs sont très bons, mais tout tourne plus autour de Gordon, Dent et Le Joker que de Batman, l'ampleur du film et les nombreux morceaux de bravoure, la course poursuite de nuit pour l'arrestation du Joker sont de grands moments. Le film mérite sa réputation.

[Borislehachoir]

Assez surpris, pas très très fan de Begins celui-ci m'a beaucoup plu et dans l'ensemble je rejoins Roy Neary sur son premier post. Je cherche péniblement le rapport avec Michael Mann ( c'est nocturne donc c'est du sous-Mann ? Heat Ledger copie Al Pacino ? ) ou l'absence de mise en scène.
Mes points noirs seraient le personnage de Rachel et la musique assez pompière, mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé. En Ledger rend l'interprétation de Nicholson en Joker loin derrière.

[M_RiK]

En Ledger rend l'interprétation de Nicholson en Joker loin derrière.

C'est ce que lis un peu partout depuis que les premières critiques ont commencé à sortir...

Pas que je ne sois pas d'accord... Je conçois tout à fait qu'on puisse ne pas aimer l'interprétation qu'a donnée Nicholson du Joker (je pense qu'elle s'intègrait tout à fait dans la logique "Burtonienne" du film - même si elle s'éloigne de la vision d'un comic book ou d'un autre, etc.), mais j'ai quand même trouvé des liens de parenté entre les deux interprétations : des intonations, des gestes, des attitudes...

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Ca m'a notamment frappé dans la scène précédant l'arrestation de Ledger : "He missed !", "Come on ! Hit me !"... - Ou le coup du "I'm gonna make this pencil disappear" (c'est absolument ignoble, mais j'avais pas autant ri depuis longtemps).

Je ne parle pas d'imitation, de plagiat, d'inspiration ou quoi ou qu'est-ce... Les deux approches (en terme de jeu, de direction d'acteur et de traitement) sont assez antinomiques, mais trouvent néanmoins des points de rencontre assez surprenants. Là où Nicholson avait fait ce qu'il fait pratiquement dans chaque film - et ce qui lui réussit, à savoir ramener le rôle à lui - Ledger est manifestement allé le chercher (loin). Et utiliser la réussite du second pour rabaisser le premier me paraît, disons, "illogique" en l'état.

Maintenant, le résultat est là : à la fois saisissant et insaisissable. La plus grande réussite du film, c'est vraiment triste.

[Robert 'Butch' Haynes]

Pas pu voir le film . Trois quart d'heures de perdus assis dans le noir

The Dark NIGHT ???

[Jericho]

Je reposte mon avis:

Après la fin de la séance, le sentiment qui prédominait chez moi était la déception. Je m'explique: avec tant de buzz, d'engouement, de succès qu'a suscité ce nouvel épisode du justicier masqué, j'étais en droit de m'attendre à l'oeuvre ultime. D'ailleurs, il y a eu même des commentaires excessifs qui allaient jusqu'à comparer le dernier film de Nolan au travail de Martin Scorsese et de Michael Mann (et pourquoi pas Sydney Lumet tant qu'on y est ?!).
A mon sens, tout ces superlatifs sont usurpés. Le réalisateur Christoper Nolan, que j'apprécie beaucoup ceci dit, n'arrive pas à instaurer une atmosphère (et par extension une mise en scène) aussi méticuleuse et bien foutue que ses deux collègues cités antérieurement.

Pour en revenir au film en lui même, on a affaire à un très bon film de super héros, beaucoup plus ambitieux sur le papier que ne l'était Batman Begins, cependant il est à peine meilleur que ce dernier.
Ce qui m'a le plus dérangé dans cette séquelle, c'est que l'aspect "réaliste" du premier opus est en parti gommé: les scènes intimistes et les autres qui évoquent la politique, le pouvoir et la justice ne sont pas assez convaincante. La faute peut être à des dialogues trop explicatifs, peu naturels, qui tendent la main au spectateur en somme. Ça manque clairement de subtilité à ce niveau là, il aurait probablement fallu que je regarde la version originale pour faire passer la pilule (la VF québécoise est assez atroce).
Autre point négatif que j'aimerai souligner: la réalisation des combats. Alors, on reprochait, à juste titre, au Batman Begins de nous montrer des scènes assez "cut" et par conséquent illisible, mais au moins ça nous donnait l'illusion que c'était péchu. Celle du Dark Knight sont tellement mollassonnes (j'ai la fâcheuse impression que les ennemis attendent de se faire frapper pendant que Batman prend la pose avant de distribuer ses bourres pifs) que j'en viens à regretter les scènes du premier opus.
En revanche, là où le cinéaste s'est amélioré, c'est lors des séquences de courses poursuites, c'est assez impressionnant, bien mis en scène et dynamique. Dommage qu'il y en ait peu en fin de compte.

Dans sa globalité le scénario est de bonne facture, c'est suffisamment rythmé et il y a pas mal d'enjeux pour éviter l'ennui durant ces 2h30. A quelques exceptions près, les acteurs nous livre une bonne interprétation, mention spéciale pour Heath Ledger. Cette version du Joker torturé, psychopathe et manipulateur me plait énormément, même si dans ses mimiques on a l'impression qu'il en fait un peu trop. Il parvient même à éclipser Christian Bale, ce dernier parait fade à côté de lui, un comble !

Pour conclure, The Dark Knight est une suite de qualité, mais selon moi, il n'y a pas de quoi en faire tout un foin: c'est clairement pas le film de l'année et encore moins, le blockbuster de l'été.

[Gounou]

Pour les discussions sur ce film, ici, j'ai l'impression que ceux qui n'aiment que moyennement (randylan, gounou, etc) parlent surtout de ce qui est pour eux des défauts, sans se priver de lancer des piques inutiles en plein milieu

Cher Kaonashi. Tout d'abord, je crois m'être abstenu pour cette fois de lancer des "piques inutiles", donc je m'étonne d'être associé à cette remarque... encore que l'utilité d'une pique soit très relative selon qui la perçoit et comment il la perçoit (avec humour et légerté, c'est meilleur, tu en conviendras ! )
Ensuite, ayant été assez franchement déçu par LE film des vingts dernières années, et peut-être des vingts prochaines (sic), il me semble assez normal que mon commentaire soit orienté et mette en évidence ce que je considère comme des défauts, cela aux dépents des qualités (qui existent, je l'ai dit). Et comme souvent, la déception est amplifiée par le buzz et les premiers échos publiques comme critiques qui annonçaient la huitième merveille du monde, donc pourquoi prendre des gants, pour ne pas froisser les conquis ?... The Dark Knight n'est pas une purge à mes yeux... juste un film d'action qui pêche et déborde par excès d'ambition, plein d'idées mais en peine lorsqu'il s'agit de les appliquer et surtout de les marier. On en reparlera si tu te sens prêt à entendre quelques mots virulents à l'encontre du bébé de Nolan

[pol gornek]

Et on veut nous vendre ça comme un auteur

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celà dit à une époque où les critiques parlent de Transformer comme le film de la maturité pour Michael Bay, plus rien ne m'étonnes

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Alors que tout le monde sait bien que c'est The Island le film de la maturité !

[G.T.O]

-"Dis, dis papa, il a rien fait Batman..."
-"Mais non, mais non c'est juste le prix à payer pour être un héros...un héros que l'on mérite...et c'est à cause de cela qu'il sera hai...pourchassé...traqué mais...il restera ce gardien silencieux...THE DARK KNIGHT !!!!!!!!!! "
Musique maestro !!!

Ceux qui ont vu le film auront, je pense, compris l'allusion. Inutile dans ce cas d'y aller par quatres chemins. Plus qu'un final en forme d'apothéose, ces lignes dites par le comissaire Gordon résument assez bien la tension qui aimante tout le film. Pas de celle que cherche à produire ce film en forme de condensé de peurs institutionnelles, à la structure composite, mais plutôt de celle qui passionne, alourdisse ou annule les efforts les plus méritants et téméraires de Nolan&co à dépoussiérer la franchise Batman. Car plus qu'une énième variation sur le thème, il est évident que la volonté intestine de Nolan réside dans le fait de mouler le costume de l'homme chauve-souris dans l'actualité, d'oublier le mythe au profit d'une james-bonderie customisé et goth, le tout dans une surabondance narrative, une absence de focalisation presque totale, un découpage plus "sensitif"que réellement structuré ou mise en scène, une exhaustivité discutable, une structure cumulative (d'où le côté pièce-montée, barnum de la chose). Bref, un Batman fait à l'heure des séries. Sous ses apparats de film sur le terrorisme, de grand récit paranoiaque, se dissimule un blockbuster difforme, begayant et lambda qui de manière opportune palpe le poul affolé du monde actuel, ne developpe rien de peur de louper quelque chose, où la quantité ne débouche nullement sur une complexité, dans lequel les dilemmes moraux se dissolvent finalement de manière conventionnel; un film qui se voudrait somme mais n'est que le vestibule de la maison cinéma. Derrière ce récit des fondements du Chevalier noir se cache en réalité un petit mécanisme de montre, un procédé d'intention...Nolan a beau avoir vu et revu Heat , il en pige pas grand chose. Il ne retient du film de Mann que montage parallèle, un casting imposant, juxtaposition entre intimité et grandiose et scission du Moi...Mais, là où les bandits manniens portent des costars à la coupe élégante, Nolan lui, porte les siens trop près du corps, ce qui révèlent à la fois l'enbonpoint de l'usager autant que la qualité médiocre du produit. Chez Nolan, le feu de plancher qui fait rire n'est jamais très loin...Reste, quelques scènes pour se consoler, les apparitions du Joker, et le rêve qu'un jour Batman sera peut-être autre chose qu'un pauvre quidam qui joue au héros nocturne dans un costume étriqué muni d'une voix à faire frémir Regine dans l'exorciste .

[Watkinssien]

G.T.O. était attendu au tournant, il ne décevra pas ses fans.

[Colqhoun]

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Alors que tout le monde sait bien que c'est The Island le film de la maturité !

La bonne blague.

[Boubakar]

J'ai bien aimé, malgré que je le trouve un peu trop long, et que ça tend à se disperser pour nous faire croire à une intrigue bien compliquée (la scène avec la balle fichée dans le mur est quand même ennuyeux), et que je ne suis pas totalement convaincu par la prestation de Heath Ledger (auquel je trouve que la folie qu'y donnait Mark Hammill pour le dessin animé était plus efficace). La Vf est aussi catastrophique, mais bon...
Mais le ton général du film emporte mon adhésion ; cette ambiance noire, désespérée, sombre sert admirablement le film, et le film a la fois le mérite et le tort de mettre peu en avant Batman, car les personnages ont le temps "d'exister", surtout le Joker, admirablement campé par Heath Ledger (mais auquel je lui préfère la version animée par Bruce Timm), véritable électron libre du film.
Et même si les scènes d'actions se sont améliorées, je les trouve quand même assez peu lisibles au fur et à mesure du film (la première, dans le parking, est très bien, tandis que le dernier combat avec le Joker semble le foutoir absolu).

C'est quand même beaucoup mieux que Batman Begins, mais il manque un peu plus de noirceur, un peu plus de la touche 70's dont le film semble s'en inspirer (le superbe braquage du début me faisait penser à Un après-midi de chien), mais comme film de super-héros, on a vraiment le haut du panier.

[ed]

La version française est aussi catastrophique, mais bon...

ah bon ?

[Fatalitas]

G.T.O. était attendu au tournant, il ne décevra pas ses fans.

il en a ?

[Nestor Almendros]

G.T.O. était attendu au tournant, il ne décevra pas ses fans.

il en a ?

Bien sûr! (et il n'a pas tout à fait tort quand il mentionne la vocalise d'outretombe et passablement ridicule du héros (même si je comprends pourquoi, je trouve ça quand même assez grotesque).