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In Bruges (Martin McDonagh)
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(Dans l'ordre de préférence)
In Bruges (Martin McDonagh) | Beaucoup aimé. Farrell n'est jamais aussi bon que quand il tourne en Europe, content de voir Brendan Gleeson dans un premier rôle et de retrouver Ralph Fiennes, toujours impeccable. Le
film ne raconte pas grand chose, ce sont les personnages qui comptent. Ca fonctionne comme une rencontre : On se fait un premier avis superficiel, souvent faussé. Puis la personne commence à se dévoiler, ce qu'on prenait pour acquis ne tient plus et l'attachement nait de la découverte. La richesse
du film tient vraiment de l'humanité qui s'en dégage. Coup de coeur
du mois.
Be Kind Rewind (Michel Gondry) | Je connais mal le cinéma de Gondry, mais ce
film m'a paru naïf dans le bon sens. Nostalgique aussi, voir générationnel (Jack Black est l'acteur des films générationnels), drôle aussi, mais emprunt d'une certaine mélancolie, et pour finir touchant. Voir tichoux, trognon, mignon tout plein.
Stranger than fiction (Marc Forster) | C'est parfaitement dosé. Ce qu'il faut de comédie, d'anti-héros, de belle à conquérir, de professeur érudit. La réflexion sur le processus narratif n'est jamais lourde, elle ne laisse pas le spectateur au bord de la route, et sait ménager ses effets. C'est carré, bien joué. Ferrell tout en retenu se lâche juste ce qu'il faut au moment ou il le faut. Pas grand chose à en dire finalement.
Redbelt (David Mamet) | Toujours cette raideur typique des films de Mamet, ou des personnages imperméables subissent leurs sorts figés dans le cadre. L'importance accordé aux silences, la qualité de l'écriture, tous ses plans respirent une fois encore le théâtre. C'est un style, une marque de fabrique. En général compensée par la qualité
du jeu d'acteur et le scénario riche et complexe. Ça coince ici, car il est question de contrôle de soi, de fidélité à ses principes, mais aussi d'arts martiaux et donc de scènes de bastons. Elles ne fonctionnent pas ou mal car on sent la mécanique dans toutes les séquences de corps à corps, alors qu'elles devraient inspirer la maitrise. Le
film semble perpétuellement à côté de la plaque (comme son personnage principal) et pourtant je n'arrive pas à le trouver mauvais.
Black Water (David Nerlich & Andrew Traucki) | Encore un
film de croco australien et une bonne antithèse au Rogue de McLean. Un canevas classique (un couple et la belle-soeur coincés par un reptile au milieu de nulle part) bridé dès le départ par le faible nombre de persos à bouloter. Résultat : redondance des scènes à suspense et des plans sur l'eau trouble
du marais. Et, pour faire durer, un plaquage malvenu de caractéristiques humaines au croco, avec gros plans sur l'oeil torve
du bestiau. Un gros sadique qui fait dans la torture psychologique. Lui manque juste le rire caverneux.
Wanted (Timur Bekmambetov) | Une bouse infâme. Quand je vois un bon 7.2/10 pour 42 944 votes sur IMDB, en plus de m'attrister, je me dis qu'on a pas fini d'en bouffer.
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