Dvdclassik : cinéma et DVD

Key Largo

De belles tronches d'acteur, entre un Bogart usé, tendre mais droit et un Edward G. Robinson outrancier, pathétique, à la limite entre la démonstration et le grotesque, archétype du gangster (sa première apparition est un régal), tel un rapace insatiable. Lauren Bacall et Claire Trevor prennent les restes, la dignité rude de la première faisant face à la démarche brisée de la seconde.
Huston délivre une mise en scène tendue, sombre et efficace, le film restant dans cette tonalité un peu glauque et éprouvante, renforcée par le huit-clos et l'unité de temps. Solide exercice de style, Key Largo ne me convainc pourtant pas totalement. Trop hystérique, tournant un peu à vide dans ces longs tunnels dialogués, énièmes duels entre personnages. Les seconds rôles (Thomas Gomez et autres) agacent par leurs tics et leur relative insignifiance. Je retiens donc plutôt l'introduction, spectaculaire montée d'adrénaline, ainsi que la sécheresse du final, caractérisé par une sobriété qui a manqué au récit.

Claire Trevor, qui avait sans doute de la ressource comme actrice, accentue lourdement tout ce que son personnage a de caricatural (c'est l'impression que j'ai eu en tous cas).
Elle a gagné un oscar en hommage à sa déjà longue carrière passant devant Jean Simmons dans Hamlet.

Les 7 samouraïs (1954)



Pfff, y'a trop à dire, c'est trop riche, intelligent, prenant, drôle, sensible, fort. Je trouve pas mes mots, tant pis, j'y reviendrais sans doute sur le topic du film si il y en a un. Au pire je laisse la parole à K-chan, spécialiste es-Kurosawa.

Sinon, le revoir après toutes ces années, quelle claque, mais quelle claque.

6/6 ou 7/6.

Je commence ma tres longue liste de films vu en juin.

The Man with the Golden Arm (1955) (TCM)



Assez inhabituel de voir un film sur un accro de l'héroine filmé a cet époque. Vraiment bien réussi, le film se regarde tres bien et la descente aux enfers de Frankie Machine est bien illustré en peu de temps. Bel interprétation de Frank Sinatra et Kim Novak et la copie restauré par Warner est superbe alors que le film avait seulement été exploité par des éditeurs libres de droits jusqu'a maintenant.

Note : 8.5 / 10

Bend of the River (1952)



Deuxieme de la quinté western Mann / Stewart, c'etait le seul que je n'avais pas encore vu. Comme d'habitude, le film est excellent. Paysage magnifique et histoire bien intéressante, le film est aussi servi par un excellent casting. J'ai adoré.

Note : 8.5 / 10

Night Passage (1957)



Autre western d'un des acteurs préférés, que j'ai aimé comme d'habitude. Beau paysage, un passage dans un train (j'adore toujours ca... ), le personnage de Stewart tente de se racheter une reputation tout en sauvant celle de son frere cadet. Excellent.

Note : 8 / 10

Dirty Harry (1971)



Premiere film de la série et deja Clint Eastwood créer une deuxieme légende apres celle de l'homme sans nom. Par la suite le magnum 44 sera toujours rattaché dans nos esprits au personnage de Harry Callahan. Chasse a l'homme a travers la ville de San Francisco, Harry doit a tout pris stoppé le tueur en série Scopio avant son prochain meurtre. Thriller urbain tres réussi.

Note : 8 / 10

Seven Years Bad Luck (1921) (TCM)



Je découvre ici l'inspiration de Charlie Chaplin a ses débuts au cinema. Je ne connaissais pas du tout Max Linder avant cela. Le film est tres drole particulierement le numero du mirroir qui sera repris par la suite par les freres Marx. Excellent.

Note : 9 / 10

Ocean's Eleven (1960)



Cela faisait un bon bout de temps que je voulais voir l'original. C'est fait et j'ai adoré. C'est aussi jubulatoire que le remake avec le fameux casse des 5 casinos (ici ce sont bien 5 casinos simultanément qui sont volé, et non une seule chambre forte). Le rat pack est fantastique, composé d'acteurs que j'aime beaucoup. Fameux.

Note : 8.5 / 10

Who Saw Her Die ? (Aldo Lado, 1972)

Pour son deuxième film seulement, Aldo Lado réalise un thriller fascinant navigant sur les eaux de Don't Look Now (Nicolas Roeg) qui sortira l'année suivante. Bâtie autours donc, du deuil d'un père dans un Venise étrange et fantomatique. Habité, George Lazenby l'est, il est en effet hallucinant (et halluciné) et cela malgré une postsynchronisation pas terrible. Le reste du casting est peuplé de "tronches" du cinéma bis italiens et de superbes pinups. On regrettera seulement une baisse de rythme vers le milieu du film.

A noter un score génial d'Ennio Morricone !



Le Tueur (Denys de La Patellière, 1972)

C'est mou du genou, ok !
Ca peut faire sourire de voir ce rythme lent (pour ne pas dire inexistant) et des acteurs qui s'endorment sur leurs répliques (ceux de second plan sont vraiment en train de dormir). Mais bon... y'a les comédiens que j'adore et donc je dois être sadomaso mais j'aime bien voir le film tout de même. Pour voir Jean Gabin faire du Jean Gabin, pour voir Bernard Blier qui pour une fois joue de boss de Jeannot et enfin pour voir Fabio Testi crédible et excellent dans ce rôle de psycho romantique.
Et puis, il y a de très beaux plans de Paris et un final assez beau dans la campagne embrumée.

Anorya a écrit :Les 7 samouraïs (1954)
...

Au pire je laisse la parole à K-chan
...
6/6 ou 7/6.

Me laisser la parole, ça serait le pire en effet.

PERCHE SI UCCIDE UN MAGISTRATO

Un film enquête avec pas mal de suspense et de rebondissements, bien menés par Franco Nero. Les coupables ne sont finalement pas ceux qu'on croit, osé dans le contexte politique du cinéma de l'époque.

Magnum Force (1973)



Second volet de la série des Dirty Harry, cette fois-ci, Harry doit faire face a de jeunes policiers qui ont décidé de faire la justice eux-memes et donc de supprimer les criminels qui selon eux échappent a la justice. Croyant qu'Harry serait de leur coté, ils seront tres surpris lorsque celui-ci le mettera des batons dans les roues. Un poil moins bon que le premier film, ici les cadavres s'accumulent avant le final. J'ai bien aimé.

8 / 10

The Enforcer (1976)



Le nouveau partenaire d'Harry est cette fois-ci une femme. Celui-ci ne semble pas lui faire confiance et n'arrivera a l'accepter que vers la fin... cette fois-ci l'ennemi est un groupe terroriste qui ont volé un stock d'arme et ont investi Alcatraz comme base d'opération. Un final meurtrier.

8 / 10

k-chan a écrit :

Anorya a écrit :Les 7 samouraïs (1954)
...

Au pire je laisse la parole à K-chan
...
6/6 ou 7/6.

Me laisser la parole, ça serait le pire en effet.

Au cas où je trouve rien à dire sur le film car les mots me manquent pour parler d'un tel chef d'oeuvre plutôt.

Et puis n'es tu pas le spécialiste de Kurosawa ici bas ?

Anorya a écrit :Et puis n'es tu pas le spécialiste de Kurosawa ici bas ?

Le plus mordu, peut-être. Mais certains en parlent bien mieux que moi.