Comme quoi la persévérance ça gagne. Après trois essais infructueux d’aborder le cinéma de Truffaut, la vision de ces 400 coups m’a complètement enchanté. Mon enthousiasme n’était pourtant qu’en demi-teinte au début tant le film m'apparaissait comme une compilation d’anecdotes universelles sur l’enfance qui ne fait pas grand-chose d’autre que de titiller la fibre nostalgique. Sauf que plus le film avance, plus il met l’accent sur son caractère autobiographique et plus il en devient passionnant. L’émotion est belle et bien là (quelle fin magnifique !) amplifié par la beauté de la mise scène, surtout que Truffaut évite de verser dans la réalisation qui fait mumuse comme sur Jules et Jim. Une riche découverte
UNE HACHE POUR LA LUNE DE MIEL de Mario Bava
Également une très bonne surprise de la part d’un réalisateur qui ne m’avait pas encore complètement emballé malgré la qualité de ses trois visages de la peur. L’histoire est simple (un type tue des mariées pour réussir à se souvenir du meurtrier de sa mère) mais trouve tout son intérêt dans la caractérisation de son personnage principal. Si la révélation finale autour de ce dernier est visible comme le nez au milieu du visage, le portrait que tisse Bava tout le long du film est passionnant (notamment cette introduction en voix-off à la american psycho). J’ai eu néanmoins du mal avec le revirement fantastique du récit malgré l’intérêt dramaturgique de ce dernier et les multiples idées de mises en scène qui en découlent. Le film en est d’ailleurs truffé jusqu’au trognon, ce qui le rend d'autant plus fascinant. Dommage que l’enthousiasme que transmet Bava dans sa réalisation ne se communique pas forcément au reste de l’équipe (l’accessoiriste nous a sorti un merveilleux journal bricolé où on apprend qu’une éponse est morte). Tout à fait recommandable cela dit...
