Dvdclassik : cinéma et DVD

Colqhoun a écrit :

Ratatouille a écrit :pas étonnant de retrouver le nom de Rick Heinrichs au générique final, ce dernier ayant également bosser sur le Burton

Pas étonnant non plus de retrouver le nom de Andrew Kevin Walker, ce dernier ayant aussi scénarisé le Burton.

Je m'étais fait exactement la même remarque pendant le générique final.
Mais bon, pour le coup, le boulot d'Elfman sur Sleepy Hollow reste tout de même supérieur à ce Wolfman (dont le thème principal lorgne finalement davantage vers le Dracula de Williams, plutôt que celui de Kilar).

Au vu d'une post production chaotique, on pouvait craindre que le remake de Joe Johnston soit une énorme déception, or le film garde pas mal de ses qualités.
Visuellement ça tient la route, le réalisateur livre une réalisation soignée. Mais c'est surtout l'ambiance gothique qui m'a le plus emballé: la photographie et la production design (les décors intérieurs/extérieurs, les costumes et les maquillages) retranscrivent à merveille l'Angleterre victorienne.
Par contre, j'ai moyennement aimé les effets spéciaux en images de synthèses, c'est un peu foireux par moments. A ce propos, les CGI sont souvent utilisés lors des transformations. Ces dernières sont bien trop courtes d'ailleurs, Wolfman tient mal la comparaison avec Hurlements et Le Loup garou de Londres, sur ce point là.
Autre élément positif, pour un film du genre, c'est bien bourrin. Les loups garous quand ils découpent, ils le font pas a moitié: ça tranche, décapite et démembre les individus qui osent se mettre en travers de leurs chemin. Au regard du passif du cinéaste (qui ne faisait que des divertissements destinés pour la famille) et vu que c'était une grosse production, je ne m'y attendais pas et j'ai donc été agréablement surpris par la violence graphique de l'oeuvre.
Le casting est bien choisi, ils ont à peu près tous une bonne gueule et s'en sortent bien.
Le scénario est de facture très classique, mais le problème c'est que pas mal de scènes ont été expurgées.
En conséquence, le remontage se fait clairement sentir, l'introduction (la première victime du loup garou) est expédiée, mais aussi et surtout l'exposition des protagonistes principaux. Ca se déroule trop vite, pas le temps de poser les choses. Ce qui fait qu'on a l'impression de voir des silhouettes gesticulant, plus que de réels individus tiraillés par des évènements dramatiques et horribles.
Au final, c'est un film pas trop mal, néanmoins j'ai hâte de découvrir la version longue afin de le reconsidérer à la hausse !

Mµ a écrit :D'un autre côté, quand on voit que le moindre blockbuster de base fait actuellement pour le moins 2 heures et des brouettes (de grosses brouettes ces dernières années - 2 h 20 pour les plus courts), on peut s'étonner d'un Wolfman de seulement 90 minutes... y compris en salles.

En même temps, je regrette la belle époque des blockbusters de 1 h 40. Ces gros machins à l'intérêt souvent relatif qui se vautrent sur plus de deux heures, je trouve ça pénible.

Jericho a écrit :Les cinéastes savent s'il y a des trucs trop longs ou des trucs qui ne marchent pas, ils coupent des séquences par eux mêmes, ils ont pas besoin d'être assistés. Alors si en plus, il y a des types derrière leur dos pour faire la même chose, et contre leur gré il en reste plus grand chose.

C'est vieux comme le cinéma, ça.

Bah justement non, c'est pas un hasard si des cinéastes américains qui ont explosés dans les années 70, disent à quel point c'est compliqué depuis quelques décennies de faire des films avec une certaine marge de manœuvre !

Ben lors de l'âge d'or des studios les David Cohn et autres Louis Meyer étaient des tyrans notoires, mais restaient des showmen aimant sincèrement le cinéma et non des comptables rivés à la feuille des bénéfices trimestriels... Les années 70 ont effectivement vu apparaître des réalisateurs avec une grande marge de manœuvre, mais on semble oublier à quel point cette période était exceptionnelle (tant en terme d'excès que de possibilités)...

Jericho a écrit :Bah justement non, c'est pas un hasard si des cinéastes américains qui ont explosés dans les années 70, disent à quel point c'est compliqué depuis quelques décennies de faire des films avec une certaine marge de manœuvre !

L'histoire du cinéma américain n'a pas commencé dans les années 70.

Effectivement, j'ai pas dis ça pour autant !

Nimrod a écrit :

Mµ a écrit :D'un autre côté, quand on voit que le moindre blockbuster de base fait actuellement pour le moins 2 heures et des brouettes (de grosses brouettes ces dernières années - 2 h 20 pour les plus courts), on peut s'étonner d'un Wolfman de seulement 90 minutes... y compris en salles.

En même temps, je regrette la belle époque des blockbusters de 1 h 40. Ces gros machins à l'intérêt souvent relatif qui se vautrent sur plus de deux heures, je trouve ça pénible.

Ah mais je suis bien d'accord.

Et moi je trouve encore plus pénible (et dangereux) de devoir attendre presque systématiquement (j'exagère à peine) la sortie en vidéo d'un film pour le voir dans sa director's cut. Ainsi, parce que la vidéo rapporte plus, la sortie en salle devient de plus en plus accessoire (et facultative?) pour certains titres. La sortie salle bénéficie encore d'un certain prestige, mais jusqu'à quand?
C'est dommage: je serais bien allé voir ce WOLFMAN en salle mais j'attendrai les critiques de la director's cut (si elle sort) pour, peut-être, me l'acheter (et encore, c'est pas sûr...).

Nestor Almendros a écrit :Et moi je trouve encore plus pénible (et dangereux) de devoir attendre presque systématiquement (j'exagère à peine) la sortie en vidéo d'un film pour le voir dans sa director's cut. Ainsi, parce que la vidéo rapporte plus, la sortie en salle devient de plus en plus accessoire (et facultative?) pour certains titres. La sortie salle bénéficie encore d'un certain prestige, mais jusqu'à quand?
C'est dommage: je serais bien allé voir ce WOLFMAN en salle mais j'attendrai les critiques de la director's cut (si elle sort) pour, peut-être, me l'acheter (et encore, c'est pas sûr...).

Tout à fait, si ça continu comme ça les gens iront de moins en moins au cinéma (déjà avec le téléchargement c'est chaud) ou alors juste pour voir des films en 3D...

Commence a y avoir le réflexe: "j'attends la sortie dvd".

Jericho a écrit : Tout à fait, si ça continu comme ça les gens iront de moins en moins au cinéma (déjà avec le téléchargement c'est chaud) ou alors juste pour voir des films en 3D...

Commence a y avoir le réflexe: "j'attends la sortie dvd".

Pas plus tard qu'hier, Serge Moati annonçait pourtant une hausse de 25% en plus de fréquentation en salles par rapport à l'année dernière à la même époque.

Et Director's Cut n'est pas forcément synonyme de meilleur film.

Jordan White a écrit :

Jericho a écrit : Tout à fait, si ça continu comme ça les gens iront de moins en moins au cinéma (déjà avec le téléchargement c'est chaud) ou alors juste pour voir des films en 3D...

Commence a y avoir le réflexe: "j'attends la sortie dvd".

Pas plus tard qu'hier, Serge Moati annonçait pourtant une hausse de 25% en plus de fréquentation en salles par rapport à l'année dernière à la même époque.

Comme d'habitude, grâce à deux, trois phénomènes !

pol gornek a écrit :Et Director's Cut n'est pas forcément synonyme de meilleur film.

Ouais, mais il y a des chances que ce soit meilleur, sur ce film précis !