On aperçoit juste un vieux clapet au moment où la fille attend dans l’hôtel comme un conne. Mais il ne s’en sert jamais. Cet anachronique me dérange dans la mesure où c’est quand même un film plutôt réaliste. Cela fausse le récit je trouve dans la mesure où ce sont des contemporains qui n’agissent pas comme ils le feraient de nos jours.
Ballard73 a écrit : ↑30 déc. 20, 07:36
Le sel des larmes : 7,5/10
J'ai été conquis par la délicatesse avec laquelle est filmé le tout. La bande son de JL Aubert, qui comme d'hab fleure bon l' innocence, colle parfaitement avec le personnage principal, qui malheureusement est parfois un peu trop caricatural dans sa naïveté.
Au final, il est plutôt pitoyable et même antipathique. Même s’il ne pense pas à mal, son comportement est surtout lâche et faible.
Supfiction a écrit : ↑30 déc. 20, 18:57
On aperçoit juste un vieux clapet au moment où la fille attend dans l’hôtel comme un conne. Mais il ne s’en sert jamais. Cet anachronique me dérange dans la mesure où c’est quand même un film plutôt réaliste. Cela fausse le récit je trouve dans la mesure où ce sont des contemporains qui n’agissent pas comme ils le feraient de nos jours.
Au final, il est plutôt pitoyable et même antipathique. Même s’il ne pense pas à mal, son comportement est surtout lâche et faible.
La dernière scène le montre peut-être sur le point de reprendre le contrôle et d’apprendre de ses erreurs.
Je trouve que c'est un film profondément nostalgique, caractère que le noir et blanc amplifie beaucoup. Ici, pas de smartphone, pas de réseaux sociaux, pour moi le film se situe clairement au début des années 2000. On suit les hésitations du personnage principal, ses mensonges, au gré de ses rencontres. La question du rapport au temps et à la transmission (via ses relations avec son père) est omniprésente. Du coup, ne considérant pas ce film comme "actuel", je ne trouve rien d'anachronique.
En tous cas, cela donne envie de voir d'autres films de Garrel.
"I know you gentlemen have been through a lot, but when you find the time, I'd rather not spend the rest of this winter TIED TO THIS FUCKING COUCH!"
Ballard73 a écrit : ↑1 janv. 21, 21:28
pour moi le film se situe clairement au début des années 2000.
Dans ce cas, ce serait crédible. Justement j’avais cherché des éléments permettant de le situer dans le temps et je n’avais pas trouvé grand chose si ce n’est des modèles de voiture pas très récents, mais rien permettant de situer assurément le film dans le passé.
Jack Carter a écrit : ↑17 mai 23, 08:02
Hué à Cannes 2008, j'avais pour ma part adoré ce film, au point d'en faire mon film du mois, peut-etre le chef d'oeuvre de Philippe Garrel pour ma part (les refractaires au cineaste, abstenez-vous de le voir) et un des meilleurs films français de ces vingt dernieres années. Je suis conscient d'etre seul sur le coup
Et je vais tenter une nouvelle vision pour confirmer ou infirmer ce sentiment.
J'ai découvert le cinéma de Philippe Garrel récemment, avec L'ombre des femmes et L'amant d'un jour. Plutôt bien aimé.
Mais bizarrement, quand j'ai vu la nouvelle il y a quelques jours, ça ne m'a pas du tout étonné. Le motif récurrent du mec de 40-50 ans minimum qui se tournent vers des petites jeunettes, peut-être.
Découvert ce soir son dernier film, Le Grand chariot, dont j'ignorais même l'existence tellement sa sortie fut discrète. Merci à Jack qui me l'a signalé et au réalisateur de continuer à nous livrer avec une belle régularité ses films au charme fou un peu hors du temps, au ton très apaisé, d'une profonde mélancolie et surtout d'une simplicité qui fait le plus grand bien. A noter ici la présence de ses trois enfants (tous formidables), d'une attachante Francine Bergé et d'une photographie d'une lumineuse douceur. Le genre de films qui je reverrais régulièrement avec un immense plaisir.