Thelma et Louise (Ridley Scott - 1991)
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Thelma et Louise (Ridley Scott - 1991)
Plein gaz pour ces deux serviettes de tables, pressées comme des citrons par un mari ou un petit ami avachi par la bière et la diction pâteuse.
Dehors le destin est imprévisible, Thelma passe de l’exploitation abusive à la protection assassine. Louise prend les commandes d’un road movie traditionnel ponctué de l’inévitable flic de cambrousse aux basques de fugitives exaltées par un panoramique offert dans une décapotable brassant vent et kilométrages.
Au fil de la route Louise s’éveille, prend de l’assurance, s’éloigne du concept masculin dans une lucidité confronté à une situation s’aggravant d’heures en heures.
« Thelma et Louise » polar de route aux paysages vertigineux et hallucinés libère deux ménagères de la graisse des fourneaux en leur offrant un territoire sans limites.
Cette relation fusionnelle n'est pas sur le fil du rasoir de l'homoséxualité mais ressemble plutôt à une amitié sans le plumard entre deux femmes hystériquement récupérées par un contexte sans limites admiré sans retenue.
Dehors le destin est imprévisible, Thelma passe de l’exploitation abusive à la protection assassine. Louise prend les commandes d’un road movie traditionnel ponctué de l’inévitable flic de cambrousse aux basques de fugitives exaltées par un panoramique offert dans une décapotable brassant vent et kilométrages.
Au fil de la route Louise s’éveille, prend de l’assurance, s’éloigne du concept masculin dans une lucidité confronté à une situation s’aggravant d’heures en heures.
« Thelma et Louise » polar de route aux paysages vertigineux et hallucinés libère deux ménagères de la graisse des fourneaux en leur offrant un territoire sans limites.
Cette relation fusionnelle n'est pas sur le fil du rasoir de l'homoséxualité mais ressemble plutôt à une amitié sans le plumard entre deux femmes hystériquement récupérées par un contexte sans limites admiré sans retenue.
Chaque individu a le devoir de se réaliser par l'esprit dans le contexte historique de son époque.
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Re: Thelma et Louise Ridley Scott 1990
Un excellent road-movie tragique, auquel Scott apporte une retenue qui peut surprendre par rapport à son style habituel, mais il croque très habilement deux personnages féminins qui savent très bien que la seule chance de sortir des carcans de classe identitaire est de se livrer à un désir de liberté qui n'existe plus !
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott, 1990)
Que dire de ce film de mal? A part que peut-être à la 6ème vision, il est un peu moins attrayant. Un film qui m'avait fait découvrir Geena Davis et Brad Pitt (celui-ci pour tout le monde). A noter qu'un comité des droits pour les mâles (ce n'est peut-être pas le nom exact) avait protesté contre l'idéologie anti-hommes du film.
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott, 1990)
Thelma et Louise
Découverte d'un nouvel opus de Sir Scott (avant de me lancer dans Prometheus) qui trainait sur mes étagères. En tout cas, je ne pense pas que j'ai vu le haut du panier de la filmographie du cinéaste. En effet, le film ne m'a procuré qu'un grand ennui. J'ai trouvé les personnages caricaturaux, un pensum féministe délivré à la truelle. C'est simple: les hommes sont des ordures, ces femmes ne sont que des victimes du système machiste de la société. Seul personnage masculin à sauver est celui du flic dont la curieuse empathie n'est justifié à aucun moment. Le final du film n'aide pas à donner un aspect plus posé du film. Au contraire, il rajoute dans l'excès rendant le message du film risible. Quant à la mise en scène , elle reste toujours de qualité comme souvent chez Scott. Meme le banal American Gaongster proposait une mise en scène honorable. La musique de Hanz Zimmer nous plonge dans l'univers du désert américain. Mais tout ceci est fatiguant, aucun recul n'est pris sur le scénario. On a affaire à un film presque hystérique qui crispe le spectateur. C'est assez révélateur de la difficulté de Scott de faire des films qui lui tiennent vraiment à coeur. C'est un très bon exécutant mais ce n'est pas un auteur. Il devrait peut etre faire moins de films mais meiux les laisser maturer. Après avoir revu Alien le mois dernier, je ne peux qu' etre circonspect devant le déclin de l'oeuvre de Scott mais je remarque que ça ne date pas d'hier malheureusement. Ca reste regardable mais complétement à coté des clous... J'en reviendrai à réhausser La chute du faucon noir qui avait une mise en scène et un montage absolument superbe. Je vais sans doute revoir d'autres Scott surtout Kingdom of Heaven director's cut qui me rappelera le Scott qui me plait. 4,5/10
Découverte d'un nouvel opus de Sir Scott (avant de me lancer dans Prometheus) qui trainait sur mes étagères. En tout cas, je ne pense pas que j'ai vu le haut du panier de la filmographie du cinéaste. En effet, le film ne m'a procuré qu'un grand ennui. J'ai trouvé les personnages caricaturaux, un pensum féministe délivré à la truelle. C'est simple: les hommes sont des ordures, ces femmes ne sont que des victimes du système machiste de la société. Seul personnage masculin à sauver est celui du flic dont la curieuse empathie n'est justifié à aucun moment. Le final du film n'aide pas à donner un aspect plus posé du film. Au contraire, il rajoute dans l'excès rendant le message du film risible. Quant à la mise en scène , elle reste toujours de qualité comme souvent chez Scott. Meme le banal American Gaongster proposait une mise en scène honorable. La musique de Hanz Zimmer nous plonge dans l'univers du désert américain. Mais tout ceci est fatiguant, aucun recul n'est pris sur le scénario. On a affaire à un film presque hystérique qui crispe le spectateur. C'est assez révélateur de la difficulté de Scott de faire des films qui lui tiennent vraiment à coeur. C'est un très bon exécutant mais ce n'est pas un auteur. Il devrait peut etre faire moins de films mais meiux les laisser maturer. Après avoir revu Alien le mois dernier, je ne peux qu' etre circonspect devant le déclin de l'oeuvre de Scott mais je remarque que ça ne date pas d'hier malheureusement. Ca reste regardable mais complétement à coté des clous... J'en reviendrai à réhausser La chute du faucon noir qui avait une mise en scène et un montage absolument superbe. Je vais sans doute revoir d'autres Scott surtout Kingdom of Heaven director's cut qui me rappelera le Scott qui me plait. 4,5/10
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott, 1990)
C'est très bien, Thelma et Louise. Ca n'a rien d'un "message féministe délivré à la truelle" (même si le film se place, évidemment, du côté de ces femmes-le scenario a été écrit par une femme).
Pas besoin d'expliquer l'empathie du flic n'a pas besoin d'être expliquée : il nous suffit de savoir qu'il comprend les deux femmes.
Très belle interprétation (avec Brad Pitt dans un de ses premiers rôles importants).
Pas besoin d'expliquer l'empathie du flic n'a pas besoin d'être expliquée : il nous suffit de savoir qu'il comprend les deux femmes.
Très belle interprétation (avec Brad Pitt dans un de ses premiers rôles importants).
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott, 1990)
Enfin ,le film est très manichéen. Tous les hommes sont des salauds, des betes. C'est assez réducteur pour un sujet pareil. C'est un film qui manque de nuance.riqueuniee a écrit :C'est très bien, Thelma et Louise. Ca n'a rien d'un "message féministe délivré à la truelle" (même si le film se place, évidemment, du côté de ces femmes-le scenario a été écrit par une femme).
Pas besoin d'expliquer l'empathie du flic n'a pas besoin d'être expliquée : il nous suffit de savoir qu'il comprend les deux femmes.
Très belle interprétation (avec Brad Pitt dans un de ses premiers rôles importants).
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
Outre Slocumb, le flic compréhensif et humain interprété par Harvey Keitel, dont tu es manifestement d'accord pour dire qu'il échappe à cet écueil, le film propose au moins un autre très beau personnage masculin : celui du petit ami de Louise, Jimmy, incarné avec une tendresse bourrue par Michael Madsen. De prime abord, il peut sembler brutal, peut-être possessif, mais c'est un être qui se révèle dans toute son affection sincère, dans toute sa générosité, un type qui a le coeur sur la main et auquel on sent Louise très attachée. Il respecte le choix de cette dernière de partir, de ne rien dire de ce qui leur est arrivé, se montre prévenant sans jamais empiéter sur son espace de liberté individuelle. Il le dit lui-même, il veut qu'"elle soit une femme heureuse". Les souvenirs amoureux qu'ils se remémorent après qu'il lui ait offert une bague, ou encore leur scène de séparation au snack, le petit matin, sont de pures merveilles de complicité et de douceur, donnant de Jimmy une image diamétralement opposée à celle qui tu lui colles.semmelweis a écrit :Enfin ,le film est très manichéen. Tous les hommes sont des salauds, des betes. C'est assez réducteur pour un sujet pareil. C'est un film qui manque de nuance.
Par ailleurs, le personnage de Brad Pitt me semble également assez loin de cette caricature - un salaud ? une bête ? Non, seulement un petit voyou assez immature, qui se sert de son charme pour arnaquer les femmes qu'il rencontre. Mais il me fait l'effet d'un gamin au bon fond, pas méchant pour un sou, et qu'une simple correction pourrait remettre sur le droit chemin - c'est d'ailleurs ce qui lui arrive lorsque Slocumb lui remet les pendules à l'heure.
Slocumb, Jimmy, J.D. : ça fait déjà trois hommes loin du simple portrait de salaud irrécupérable, et ce sont les trois personnages masculins principaux du film.
Reste le mari de Thelma, le dragueur-violeur, le routier, qui prennent chacun en charge un aspect des dérives du machisme quotidien et banalisé, contre lequel le film est en effet très virulent, à juste titre.
On est loin du schématisme primaire, à mes yeux. Ce film est l'un de mes préférés, et je ne pourrais pas l'aimer autant si je décelais la moindre misandrie en lui.
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
Tout à fait d'accord. C'est un film féministe qui montre comment les femmes peuvent être victimes d'un machisme primaire, mais le film n'est pas dirigé contre les hommes dans leur ensemble(si c'était vraiment le cas, le film serait effectivement assez insupportable).
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
Je trouve jsute que le film cherche toujours des justifications aux actes des 2 personnages féminins. Le final reste, pour moi, d'une naiveté confondante. Si on ne peut pas vivre libre autant mourir! L'apparation du camionneur est juste là sans raison pour montrer que les hommes sont méchants. Tout ceci est hystérique... Je ne suis pas sur qu'il fallait quelqu'un pour Scott pour le réaliser qui voit le film comme une épopée où il aurait gagné à avoir une certaine intimité.
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
On n'en est pas loin pourtant.Stark a écrit :Outre Slocumb, le flic compréhensif et humain interprété par Harvey Keitel, dont tu es manifestement d'accord pour dire qu'il échappe à cet écueil, le film propose au moins un autre très beau personnage masculin : celui du petit ami de Louise, Jimmy, incarné avec une tendresse bourrue par Michael Madsen. De prime abord, il peut sembler brutal, peut-être possessif, mais c'est un être qui se révèle dans toute son affection sincère, dans toute sa générosité, un type qui a le coeur sur la main et auquel on sent Louise très attachée. Il respecte le choix de cette dernière de partir, de ne rien dire de ce qui leur est arrivé, se montre prévenant sans jamais empiéter sur son espace de liberté individuelle. Il le dit lui-même, il veut qu'"elle soit une femme heureuse". Les souvenirs amoureux qu'ils se remémorent après qu'il lui ait offert une bague, ou encore leur scène de séparation au snack, le petit matin, sont de pures merveilles de complicité et de douceur, donnant de Jimmy une image diamétralement opposée à celle qui tu lui colles.semmelweis a écrit :Enfin ,le film est très manichéen. Tous les hommes sont des salauds, des betes. C'est assez réducteur pour un sujet pareil. C'est un film qui manque de nuance.
Par ailleurs, le personnage de Brad Pitt me semble également assez loin de cette caricature - un salaud ? une bête ? Non, seulement un petit voyou assez immature, qui se sert de son charme pour arnaquer les femmes qu'il rencontre. Mais il me fait l'effet d'un gamin au bon fond, pas méchant pour un sou, et qu'une simple correction pourrait remettre sur le droit chemin - c'est d'ailleurs ce qui lui arrive lorsque Slocumb lui remet les pendules à l'heure.
Slocumb, Jimmy, J.D. : ça fait déjà trois hommes loin du simple portrait de salaud irrécupérable, et ce sont les trois personnages masculins principaux du film.
Reste le mari de Thelma, le dragueur-violeur, le routier, qui prennent chacun en charge un aspect des dérives du machisme quotidien et banalisé, contre lequel le film est en effet très virulent, à juste titre.
On est loin du schématisme primaire, à mes yeux. Ce film est l'un de mes préférés, et je ne pourrais pas l'aimer autant si je décelais la moindre misandrie en lui.
Le film n'a pas très bien vieilli à mes yeux. La caricature ne concerne pas que le personnage du mari (pour celui-là, c'est difficile de le nier) mais aussi celui de Thelma.
Globalement, on n'est pas vraiment dans l'analyse psychologique la plus fine qui soit tout au long du film (et le final le confirme). Je crois que j'en ai déjà parlé mais Meryl Streep avait refusé le rôle de Louise parce qu'elle trouvait la fin incompréhensible et bêtement spectaculaire (ce qui n'est pas tout à fait faux).
ça reste un des bons Ridley Scott mais ça souligne juste à quel point le cinéaste visionnaire des premiers films n'a pas duré longtemps.
Meilleur topic de l'univers
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- Rick Deckard
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
Vous m'avez donné envie de revoir ce film absolument jubilatoire ! (et vous m'avez mis la ballade de Lucy Jordan dans la tête )
Je n'ai jamais cherché une dimension psychologique dans ce film, pour moi c'est avant tout une comédie (enfin, une tragi-comédie), par exemple, toute la scène du camionneur a un côté cartoonesque assez prononcé, forcément le camionneur ne peut être qu'une caricature !
Je n'ai jamais cherché une dimension psychologique dans ce film, pour moi c'est avant tout une comédie (enfin, une tragi-comédie), par exemple, toute la scène du camionneur a un côté cartoonesque assez prononcé, forcément le camionneur ne peut être qu'une caricature !
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
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Dernière modification par seb le 10 juin 12, 22:14, modifié 1 fois.
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
Le film commence d'ailleurs comme une comédie sur deux copines qui s'octroient un week-end entre filles, pour virer petit à petit au drame. Mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'il a un côté cartoonesque. Les personnages ne me semblent pas si caricaturaux que ça.Rick Deckard a écrit :Vous m'avez donné envie de revoir ce film absolument jubilatoire ! (et vous m'avez mis la ballade de Lucy Jordan dans la tête )
Je n'ai jamais cherché une dimension psychologique dans ce film, pour moi c'est avant tout une comédie (enfin, une tragi-comédie), par exemple, toute la scène du camionneur a un côté cartoonesque assez prononcé, forcément le camionneur ne peut être qu'une caricature !
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Re: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1990)
Rick Deckard a écrit :Je n'ai jamais cherché une dimension psychologique dans ce film, pour moi c'est avant tout une comédie (enfin, une tragi-comédie), par exemple, toute la scène du camionneur a un côté cartoonesque assez prononcé, forcément le camionneur ne peut être qu'une caricature !
Oui !
Je préfère en français, il fait encore plus péquenaud le mec: "Radasses de mes couilles !!!!"