J'imagine que tu as vu ce film grace au coffret D.Lean que nous proposent les britanniques... Je suis curieux de connaître ton avis concernant les autres films de ce coffret, certes un peu cher, mais qui me fait très envie...Sybille a écrit : The passionate friends / Les amants passionnés
David Lean (1949) :
8/10
David Lean (1908-1991)
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- cinephage
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I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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David Lean est un réalisateur que j'adore, mais dont je n'ai vu que 2 films. J'adorerais en voir d'autres, si ce n'etait le prix faramineux de ses films en dvd,
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J'ai aussi failli m'étrangler.Roy Neary a écrit :C'est dommage, tu as failli avoir toute mon estime...Truffaut Chocolat a écrit :Et pourtant, bémol, car il y en a un (et pas des moindres !): la musique de Maurice Jarre, façon Nino Rota période clowneries fellinesques, à mes oreilels pas du tout en adéquation avec le contenu.
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Je précise d'abord que je suis grand fan de Nino Rota (ce qui pouvait prêter à confusion).AtCloseRange a écrit :J'ai aussi failli m'étrangler.Roy Neary a écrit : C'est dommage, tu as failli avoir toute mon estime...
Simplement, la tonalité des mélodies de Maurice Jarre m'a supris à de nombreuses reprises: par exemple la scène nocturne où Charles avoue à Rose qu'il la laisse vivre son aventure avec l'officier, en ésperant qu'elle revienne ensuite. Scène magnifique qui voit ensuite Rosy se lever en pleine nuit rejoindre son amant. A ce moment précis, alors qu'il s'agit de l'enjeu capital du film, le ton insousciant et guilleret de la musique m'a vraiment choqué, je ne vois pas d'autre mot. Je l'ai vraiment ressenti comme ça. Comme si ça venait dissiper toute l'intensité dramatique...
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Je n'ai pas la chance d'avoir un tel coffret, dont j'ignorais d'ailleurs l'existence, mais c'est vrai que ça a l'air tentant. Non en fait, j'ai découvert ce film grâce à une VHS que j'avais emprunté à la médiathèque (par contre si le dvd sortait en France, je n'hésiterai sûrement pas à l'acheter, parce qu'un peu plus de trois mois après avoir découvert ce film, j'en garde encore un très bon souvenir, sans compter que ce serait l'occasion d'apprécier une image de meilleure qualité).cinephage a écrit :J'imagine que tu as vu ce film grace au coffret D.Lean que nous proposent les britanniques... Je suis curieux de connaître ton avis concernant les autres films de ce coffret, certes un peu cher, mais qui me fait très envie...Sybille a écrit : The passionate friends / Les amants passionnés
David Lean (1949) :
8/10
C'est une musique étroitement associée au personnage de Michael joué par John Mills, ce "simplet" lunaire qui dissimule une mélancolie profonde derrière ses facéties et ses errances, et qui incarne un sentiment liberté déconnecté des contraintes morales et sociales de cette petite société irlandaise.Truffaut Chocolat a écrit :Simplement, la tonalité des mélodies de Maurice Jarre m'a supris à de nombreuses reprises: par exemple la scène nocturne où Charles avoue à Rose qu'il la laisse vivre son aventure avec l'officier, en ésperant qu'elle revienne ensuite. Scène magnifique qui voit ensuite Rosy se lever en pleine nuit rejoindre son amant. A ce moment précis, alors qu'il s'agit de l'enjeu capital du film, le ton insousciant et guilleret de la musique m'a vraiment choqué, je ne vois pas d'autre mot. Je l'ai vraiment ressenti comme ça. Comme si ça venait dissiper toute l'intensité dramatique...
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Le dvd anglais est zone 2, donc lisible par tout lecteur dvd français. En revanche, il n'a pas de sous-titres français, il faut se contenter de l'anglais...Sybille a écrit :(par contre si le dvd sortait en France, je n'hésiterai sûrement pas à l'acheter, parce qu'un peu plus de trois mois après avoir découvert ce film, j'en garde encore un très bon souvenir, sans compter que ce serait l'occasion d'apprécier une image de meilleure qualité).
Je crains que ce film ne se laisse longtemps désirer en France, en revanche...
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Découvert sa Route des Indes le mois passé. C'est peut-être l'effet Judy Davis, il n'empêche que j'ai été hypnotisé du début à la fin.
Etonnant cette influence que l'Inde a eu sur tant d'artistes, et notamment au cinéma. La sensualité, la cruauté qui imprègne ces terres asiatiques, hédonistes et panthéistes se ressent aussi bien chez Lean que dans le Narcisse Noir de Powell et Pressburger. Le tout saupoudré d'un raffinement digne d'un Renoir, à qui l'on doit aussi le Fleuve. On sent toute la retenue britanique dans le recul qu'il prend avec ses personnages, portant un regard très critique sur cette fascination béate européene qu'il égratigne autant que le mépris des colons anglais.
Un film de fin de carrière en cela qu'il est plus laconique qu'euphorique. Il suffit de gratter un peu pour deviner des abîmes de noirceur. Et Judy Davis, quoi. Un charme et une aura au-delà même des notions de beauté ou féminité.
L'adaptation rêvée de Nostromo de Lean restera un projet aussi mythique que A la Recherche du Temps Perdu par Visconti. Il n'y aurait effectivement eu que lui, ou peut-être John Huston pour livrer une adaptation satisfaisante (comprendre à ambition égale) de cet immense chef-d'oeuvre absolu.
Etonnant cette influence que l'Inde a eu sur tant d'artistes, et notamment au cinéma. La sensualité, la cruauté qui imprègne ces terres asiatiques, hédonistes et panthéistes se ressent aussi bien chez Lean que dans le Narcisse Noir de Powell et Pressburger. Le tout saupoudré d'un raffinement digne d'un Renoir, à qui l'on doit aussi le Fleuve. On sent toute la retenue britanique dans le recul qu'il prend avec ses personnages, portant un regard très critique sur cette fascination béate européene qu'il égratigne autant que le mépris des colons anglais.
Un film de fin de carrière en cela qu'il est plus laconique qu'euphorique. Il suffit de gratter un peu pour deviner des abîmes de noirceur. Et Judy Davis, quoi. Un charme et une aura au-delà même des notions de beauté ou féminité.
L'adaptation rêvée de Nostromo de Lean restera un projet aussi mythique que A la Recherche du Temps Perdu par Visconti. Il n'y aurait effectivement eu que lui, ou peut-être John Huston pour livrer une adaptation satisfaisante (comprendre à ambition égale) de cet immense chef-d'oeuvre absolu.
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Il faut aussi ajouter que Jarre a souvent essayé de prendre le spectateur à contrepied en composant une musique qui raconte autre chose que ce que l'on voit à l'écran. Il en est d'ailleurs de même pour Le Tambour. Moi je trouve ça plutôt intéressant.Roy Neary a écrit :C'est une musique étroitement associée au personnage de Michael joué par John Mills, ce "simplet" lunaire qui dissimule une mélancolie profonde derrière ses facéties et ses errances, et qui incarne un sentiment liberté déconnecté des contraintes morales et sociales de cette petite société irlandaise.Truffaut Chocolat a écrit :Simplement, la tonalité des mélodies de Maurice Jarre m'a supris à de nombreuses reprises: par exemple la scène nocturne où Charles avoue à Rose qu'il la laisse vivre son aventure avec l'officier, en ésperant qu'elle revienne ensuite. Scène magnifique qui voit ensuite Rosy se lever en pleine nuit rejoindre son amant. A ce moment précis, alors qu'il s'agit de l'enjeu capital du film, le ton insousciant et guilleret de la musique m'a vraiment choqué, je ne vois pas d'autre mot. Je l'ai vraiment ressenti comme ça. Comme si ça venait dissiper toute l'intensité dramatique...
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Certes, mais je continue de penser que certains morceaux (ou leur utilisation ?) m'ont empêché d'aimer le film plus encore.
Sinon, là, je viens de finir Le docteur Jivago, entamé il y a quelques jours. J'en avais quelques vagues souvenirs, puis en exhumant la VHS (incroyablement belle) enregistrée il y a bien 20 ans par mon papounet, je me suis lancé...
Le bonheur total.
Un hymne à la liberté comme il en existe que trop rarement. Encore une fois, j'ai eu l'impression de "connaître" tous les personnages, de comprendre leurs motivations, mêmes les plus sombres... Un état de grâce émotionnel de tous les instants. Le genre de film qui rappelle ce pourquoi on aime le cinéma...
Sinon, là, je viens de finir Le docteur Jivago, entamé il y a quelques jours. J'en avais quelques vagues souvenirs, puis en exhumant la VHS (incroyablement belle) enregistrée il y a bien 20 ans par mon papounet, je me suis lancé...
Le bonheur total.
Un hymne à la liberté comme il en existe que trop rarement. Encore une fois, j'ai eu l'impression de "connaître" tous les personnages, de comprendre leurs motivations, mêmes les plus sombres... Un état de grâce émotionnel de tous les instants. Le genre de film qui rappelle ce pourquoi on aime le cinéma...
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- Euphémiste
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Un film sublime en effet.
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- Euphémiste
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Il me reste encore le Pont, la fille de Ryan, la route des Indes, Breve rencontre...
Tant a découvrir.
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