Je suis exactement dans le même cas, donc j'attends ton avis sur ce director's cut.odelay a écrit :e connais très bien la version ciné (j'ai usé la VHS à l'époque) par contre je n'ai jamais vu ce director's cut. Je vais donc m'y ateler.
JFK (Oliver Stone - 1991)
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Doté d'un montage admirable, ce film est un dossier brillant et impressionnant sur l'hypothèse et l'argumentation.
Car ce que montre Stone, c'est, dans sa valeur noble de la Vérité, la parfaite logique que doit contenir la citoyenneté de se questionner sans cesse pour s'identifier.
Je m'explique : que cherche Stone à part le cartésianisme ?
Tant que l'assassinat de Kennedy ne sera pas résolu alors c'est que les U.S.A. sont toujours morts dans l'injustice. C'est un pays et une nation qui marchera sans avancer, le serpent qui se mordra la queue. On n'est pas obligé d'être d'accord avec les propos concluants du film, mais on ne peut absolument pas dénuer l'audace et le courage avec laquelle le cinéaste provoque fièrement, par le biais du cinéma, ce qui pourrait être un endoctrinement général en cachant une Vérité bafouée, ou alors pourquoi pas l'absolue non connaissance des faits de cet événement politique.
Ce film est un modèle du genre, un chef-d'oeuvre et le casting est au diapason !
Car ce que montre Stone, c'est, dans sa valeur noble de la Vérité, la parfaite logique que doit contenir la citoyenneté de se questionner sans cesse pour s'identifier.
Je m'explique : que cherche Stone à part le cartésianisme ?
Tant que l'assassinat de Kennedy ne sera pas résolu alors c'est que les U.S.A. sont toujours morts dans l'injustice. C'est un pays et une nation qui marchera sans avancer, le serpent qui se mordra la queue. On n'est pas obligé d'être d'accord avec les propos concluants du film, mais on ne peut absolument pas dénuer l'audace et le courage avec laquelle le cinéaste provoque fièrement, par le biais du cinéma, ce qui pourrait être un endoctrinement général en cachant une Vérité bafouée, ou alors pourquoi pas l'absolue non connaissance des faits de cet événement politique.
Ce film est un modèle du genre, un chef-d'oeuvre et le casting est au diapason !
Dernière modification par Watkinssien le 25 mars 09, 14:37, modifié 1 fois.
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J'ai toujours pensé qu'inconsciemment (ou consciemment d'ailleurs) il cherchait à trouver les coupables de ceux qui l'ont envoyé lui et tous ces jeunes américains à la guerre du vietnam.Watkinssien a écrit : Je m'explique : que cherche Stone à part le cartésianisme ?
Il l'a faite cette guerre et ça l'a ravagé. Et dans JFK, il sous-entend que le président d'alors aurait été aussi assassiné parce qu'il n'allait pas la faire cette guerre du vietnam.
Sinon Né un 4 juillet est mon 2ème préféré de Stone derrière JFK.
Bref, JFK est un de mes films préférés tout court. J'adore l'aspect thriller de ce film de 3 heures. La rencontre avec Donald Sutherland (quel charisme) et le passage de la balle magique au procès sont mes moments favoris.
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Je ne suis pas d'accord avec ça.Watkinssien a écrit : Tant que l'assassinat de Kennedy ne sera pas résolu alors c'est que les U.S.A. sont toujours morts dans l'injustice. C'est un pays et une nation qui marchera sans avancer, le serpent qui se mordra la queue.
Les USA sont nées de et par la violence et l'injustice.
Remembrer les massacres d'indiens.
Comme le dit James Hellroy dans le préambule de son monstrueux American Tabloid:
Et la quatrième de couverture:L'Amérique n'a jamais été innocente. C'est au prix de notre pucelage que nous avons payé notre passage, sans un putain de regret sur ce que nous laissions derrière nous. Nous avons perdu la grâce et il est impossible d'imputer notre chute à un seul évènement, une seule série de circonstances. Il est impossible de perdre ce qui manque à la conception.
La nostalgie de masse fait chavirer les têtes et les cœurs par son apologie d'un passé excitant qui n'a jamais existé. Les hagiographes sanctifient les politiciens fourbes et trompeurs, il réinventent leur geste opportuniste en autant de moments d'une grande portée morale ...
P'tain, rien que de relire ces quelques phrases me donne des frissons et l'envie de me plonger de nouveau dans ces bouquins.La véritable Trinité de Camelot était : de la Gueule, de la Poigne et de la Fesse. Jack Kennedy a été l'homme de paille mythodologique d'une tranche de notre histoire particulièrement juteuse. Il avais du bagout, il dégoisait des conneries et arborait une coupe de cheveux classe internationale. C'était le Bill Clinton de son époque, moins l'œil espion des médias envahissants et quelques poignées de lard.
Jack s'est fait dessouder au moment optimal pour lui assurer sa sainteté. Les mensonges continuent à tourbillonner autour de sa flamme éternelle. L'heure est venue de déloger son urne funéraire de son piédestal et de jeter la lumière sur quelques hommes qui ont accompagné son ascension et facilité sa chute.
Il y avait parmi eux des flics pourris, des artistes de l'extorsion et du chantage. Des rois du mouchard téléphonique, des soldats de fortune, des amuseurs publics homo. Une seule seconde de leurs existences eût-elle dévié de son cours, l'Histoire de l'Amérique n'existerait pas telle que nous la connaissons aujourd'hui.
L'heure est venue de démythifier toute une époque et de bâtir un nouveau mythe depuis le ruisseau jusqu'aux étoiles. L'heure est venue d'ouvrir grand les bras à des hommes mauvais et au prix qu'ils ont payé pour définir leur époque en secret.
À eux.
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Je peux comprendre. En fait j'ai utilisé ce que Stone a mentionné pour les diverses interviews sur son film.kyle reese a écrit :Je ne suis pas d'accord avec ça.Watkinssien a écrit : Tant que l'assassinat de Kennedy ne sera pas résolu alors c'est que les U.S.A. sont toujours morts dans l'injustice. C'est un pays et une nation qui marchera sans avancer, le serpent qui se mordra la queue.
Les USA sont nées de et par la violence et l'injustice.
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C'est le point de vue du cinéaste que j'ai évoqué plus que mon point de vue personnel !
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Je suis allé le voir au cinéma car pour moi du "Oliver Stone" était un gage de qualité:Quest-ce que je me suis ennuyé.Jordan White a écrit :Alexandre est fabuleux à mon avis.frédéric a écrit :L'un des derniers grands films de O. Stone (sinon, le dernier). Un monument.
Il est repassé hier soir sur France 2 et l'idée de le regarder une deuxième fois (au cas où je n'aurais pas tout compris) ne m'a même pas effleurée.
JFK,lui est bien plus crédible et interessant.C'est le genre de film-documentaire dont je raffole.Nixon du même Oliver Stone n'est pas mal dans le genre non plus.
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J'ai beaucoup aimé JFK. Le sujet m'interressait beaucoup a la base et le film est tres reussi.
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J'ai revu Alexandre hier (ok en vf mais bon pas le choix) et je revois le film à la baisse car il est en effet assez ennuie finalement avec pourtant de bonnes scènes. Je jetterais un oeil au director's cut un de ces jours.
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Bonsoir,
est-ce que quelqu'un pourrait confirmer que l'édition collector française de JFK comprend bien le director's cut ? J'ai comme un doute car Amazon, Dvdfr, etc. parlent d'une durée de 198 minutes (pour quoi exactement ?) alors qu'IMDB annonce 206 minutes pour le director's cut, ce que je peux confirmer parce qu'un ami me l'a prêté...
est-ce que quelqu'un pourrait confirmer que l'édition collector française de JFK comprend bien le director's cut ? J'ai comme un doute car Amazon, Dvdfr, etc. parlent d'une durée de 198 minutes (pour quoi exactement ?) alors qu'IMDB annonce 206 minutes pour le director's cut, ce que je peux confirmer parce qu'un ami me l'a prêté...
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Cette version-là est bien le Director's cut, la différence de durée par rapport à celle citée par Imdb doit être par rapport aux durée de défilement Pal/Ntsc, non ?adriaticoboy a écrit :Bonsoir,
est-ce que quelqu'un pourrait confirmer que l'édition collector française de JFK comprend bien le director's cut ?
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Moi, je n'y connais rien au sujet des différences de défilement, mais ce que je sais, c'est que le director's cut que j'ai regardé durait bien approximativement 206 minutes, et des minutes bien françaises!
edit: bon, le néophyte que je suis a fouillé sur le forum pour en savoir plus sur cette question Pal/NTSC (et se coucher moins bête).
Voilà ce que j'ai trouvé:
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 9e#1009518
Boubakar a donc certainement vu juste, et ça répond à ma question!
Merci!
edit: bon, le néophyte que je suis a fouillé sur le forum pour en savoir plus sur cette question Pal/NTSC (et se coucher moins bête).
Voilà ce que j'ai trouvé:
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Boubakar a donc certainement vu juste, et ça répond à ma question!
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- cinephage
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Cher Watkinssien, je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette analyse du projet d'O.Stone.Watkinssien a écrit :Doté d'un montage admirable, ce film est un dossier brillant et impressionnant sur l'hypothèse et l'argumentation.
Car ce que montre Stone, c'est, dans sa valeur noble de la Vérité, la parfaite logique que doit contenir la citoyenneté de se questionner sans cesse pour s'identifier.
Je m'explique : que cherche Stone à part le cartésianisme ?
Tant que l'assassinat de Kennedy ne sera pas résolu alors c'est que les U.S.A. sont toujours morts dans l'injustice. C'est un pays et une nation qui marchera sans avancer, le serpent qui se mordra la queue. On n'est pas obligé d'être d'accord avec les propos concluants du film, mais on ne peut absolument pas dénuer l'audace et le courage avec laquelle le cinéaste provoque fièrement, par le biais du cinéma, ce qui pourrait être un endoctrinement général en cachant une Vérité bafouée, ou alors pourquoi pas l'absolue non connaissance des faits de cet événement politique.
Pour moi, son oeuvre, pour une part essentielle, décortique les faits marquants de l'histoire américaine moderne pour s'attacher à ce qui constitue ses grands mythes modernes, dans leur fonction identitaire. Le sérial killer, Wall Street, le football américain, la guerre du Viet-nam ou encore, plus récemment le 9/11 participent de cette identité construite sur des mythes vivants et savamment entretenus, selon des modalités qui intéressent le réalisateur (selon moi, bien plus que la polémique ou la critique/dénonciation du pays). L'assassinat de JFK n'est pas le moindre de ces mythes, puisque certains associent cet événement historique au "désenchantement de l'Amérique"...
Je crois donc que c'est moins la vérité, qu'établit Stone dans ce film, que la justification des thèses conspirationnistes qui nourrissent grandement la pensée historico-politique américaine moderne. Par ce film, certes d'une grande qualité formelle, Stone s'attache à démontrer que le doute est permis, et la vérité inconnaissable. Autrement dit, l'assassinat de JFK est un évènement voué à rester douteux quant à ses causes et origines. De là découle le poids symbolique majeur de cet évènement.
Point de cartésianisme donc, à mes yeux, mais naissance d'un mythe à partir d'un discours nourri par une grille de lecture rigoureuse (fondé sur des faits/analyses/hypothèses sérieux) et explicitée à l'écran par notre cinéaste, que rien n'intéresse plus que la façon dont se constitue cette mythologie américaine.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Merci Cinéphage d'avoir remonté ce post et surtout de l'avoir "corrigé". La Vérité est bien le cadet des soucis d'Oliver Stone, cinéaste très brillant mais souvent manipulateur (un peu comme Michael Moore donc).cinephage a écrit :Cher Watkinssien, je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette analyse du projet d'O.Stone.Watkinssien a écrit :Doté d'un montage admirable, ce film est un dossier brillant et impressionnant sur l'hypothèse et l'argumentation.
Car ce que montre Stone, c'est, dans sa valeur noble de la Vérité, la parfaite logique que doit contenir la citoyenneté de se questionner sans cesse pour s'identifier.
Je m'explique : que cherche Stone à part le cartésianisme ?
Tant que l'assassinat de Kennedy ne sera pas résolu alors c'est que les U.S.A. sont toujours morts dans l'injustice. C'est un pays et une nation qui marchera sans avancer, le serpent qui se mordra la queue. On n'est pas obligé d'être d'accord avec les propos concluants du film, mais on ne peut absolument pas dénuer l'audace et le courage avec laquelle le cinéaste provoque fièrement, par le biais du cinéma, ce qui pourrait être un endoctrinement général en cachant une Vérité bafouée, ou alors pourquoi pas l'absolue non connaissance des faits de cet événement politique.
Pour moi, son oeuvre, pour une part essentielle, décortique les faits marquants de l'histoire américaine moderne pour s'attacher à ce qui constitue ses grands mythes modernes, dans leur fonction identitaire. Le sérial killer, Wall Street, le football américain, la guerre du Viet-nam ou encore, plus récemment le 9/11 participent de cette identité construite sur des mythes vivants et savamment entretenus, selon des modalités qui intéressent le réalisateur (selon moi, bien plus que la polémique ou la critique/dénonciation du pays). L'assassinat de JFK n'est pas le moindre de ces mythes, puisque certains associent cet événement historique au "désenchantement de l'Amérique"...
Je crois donc que c'est moins la vérité, qu'établit Stone dans ce film, que la justification des thèses conspirationnistes qui nourrissent grandement la pensée historico-politique américaine moderne. Par ce film, certes d'une grande qualité formelle, Stone s'attache à démontrer que le doute est permis, et la vérité inconnaissable. Autrement dit, l'assassinat de JFK est un évènement voué à rester douteux quant à ses causes et origines. De là découle le poids symbolique majeur de cet évènement.
Point de cartésianisme donc, à mes yeux, mais naissance d'un mythe à partir d'un discours nourri par une grille de lecture rigoureuse (fondé sur des faits/analyses/hypothèses sérieux) et explicitée à l'écran par notre cinéaste, que rien n'intéresse plus que la façon dont se constitue cette mythologie américaine.
Je suis plutôt admiratif devant JFK mais en tant que thriller plutôt qu'en tant que film "politique" réaliste. La thèse d'un Garrison (ou d'un Oilver Stone) même s'ils lancent des pistes sûrement passionnantes (en tout cas cinématographiquement parlant) n'en fait pas une Vérité, très loin de là. On est davantange dans le domaine des thèses conspirationnistes et on sait ce que ce genre de chose peut donner.
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