Oui.phylute a écrit :Stop ?
La cinéphilie aujourd'hui
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Est-ce que cela signifie que comme c'est VIRTUEL tu viens ici jouer un personnage et provoquer les gens pour t'amuser au lieu de chercher à discuter de façon conviviale et plus sincère comme tu le ferais dans la vraie vie?Nicolas Brulebois a écrit : Et effectivement, comme le dit « Momo la crevette », je trouve ces petites prises de bec assez amusantes – notamment la façon très premier degré dont certains, ici, embrayent au quart de tour et se lancent dans des analyses psychologiques à la petite semaine (je serais hautain, méprisant, blessé par la vie, etc.), voire des insultes. En oubliant que tout ceci reste VIRTUEL, que la polémiquette râleuse est le sport national en France, et qu’ils n’ont pas à déraper verbalement de la sorte pour une petite pique ironique.
Si c'est ça, je te conseille de faire comme si tu avais des vrais gens en face de toi, parce que c'est le cas.
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Re: Les Blu-ray StudioCanal
Je m'excuse par avance du HS, on pourra déplacer la discussion au plus vite dès qu'un administrateur aura trouvé le topic approprié ("La cinéphilie aujourd'hui" ?).
J'écoutais Jean Baptiste Thoret débattre de l'avenir de la cinéphilie sur la chaine Youtube "Le cinéma est mort".
Il y a un grand nombre de raisons d'abonder dans le sens de ses préoccupations, ne serait ce que parce que Classik s'est toujours fixé comme objectif de placer la cinéphilie, notamment celle de répertoire, au centre du débat public, quotidien, lui permettant de demeurer un art vivant par l'échange de connaissances, découvertes, interrogations, remises en cause, etc...
Seulement voilà quand je l'écoute déplorer la disparition progressive des "passeurs", à savoir ces intermédiaires (journalistes, critiques, intervenants, historiens) entre les oeuvres et le "grand public", je ne peux qu'acquiescer et constater qu'une bonne partie de la presse officielle consacrée au cinéma de répertoire aujourd'hui, fait davantage de recyclage qu'un véritable travail de défrichage. Les dossiers de Positif sont souvent repris de numéros antérieurs, les Cahiers semblent avoir définitivement démissionné de leur rôle de "découvreurs" laissant cette noble mission à des organes plus confidentiels (Jeune cinéma, 1895, etc...) qui, de fait, par leur position en marge, ne s'adressent qu'aux "éclairés". Rien d'élitiste dans ces propos, néanmoins il n'est pas compliqué de supposer qu'il y a très peu de chance qu'une part importante de futurs cinéphiles se recrutent à la lecture de ces revues, ne serait ce que parce qu'elles ne sont souvent pas disponibles spontanément en kiosque.
Jusque là, on peut discuter du caractère préoccupant de cette tendance en abondant dans le sens de Thoret ou, au contraire, mais je conviens que c'est une goutte d'eau dans l'idée que le public lambda se fait de la cinéphilie, se réjouir de l'apparition récente d'une nouvelle presse (La septième obsession, Revus et corrigés...), plus sensible aux aspirations d'une cinéphilie jeune et sophistiquée. Il n'empêche qu'elle demeure confidentielle alors que son ouverture d'esprit, notamment en invitant dans leurs pages des genres autrefois bannis de la presse établie, devrait mécaniquement la rendre plus populaire.
C'est un débat qui peut faire ricochets, et c'est tant mieux.
Mais alors quand Jean Baptiste Thoret se désole qu'aujourd'hui on ne fournit plus suffisamment d'éléments, d'outils au grand public pour aller vers cette cinéphilie, ou, plus précisément pour que le cinéma de répertoire ait une chance de "s'offrir" au grand public, je ne m'explique pas vraiment la pertinence d'entreprendre une collection en partenariat avec un éditeur, où l'accès à la découverte, connaissance d'une oeuvre, se monnaie au prix d'un produit de luxe, excluant non pas le public (après tout l'édition du Trou aussi brillante et précieuse soit elle, constitue un hors série rare et n'est pas la norme) mais plutôt l'éventualité que ce public ne soit pas exclue de l'opportunité matérielle d'accéder à la découverte d'une oeuvre.
Il redoute par ailleurs que le cinéma classique subisse à terme le même sort que la musique classique, devienne une expression culturelle snobe et élitiste.
Mais, en vendant le droit de découvrir un film au prix d'une place d'opéra, on s'adresse autant à la classe moyenne qu'aux cadres ?
Encore une fois, je suis bien conscient du caractère exceptionnel de cette édition, néanmoins une certaine tendance de l'édition de répertoire ces derniers temps tendrait à laisser penser que, malheureusement, l'exception pourrait devenir la norme.
On parlerait alors d'une nouvelle tendance de la cinéphilie, mais on n'aurait peut être plus beaucoup le coeur d'en débattre autour d'une table déserte...
J'écoutais Jean Baptiste Thoret débattre de l'avenir de la cinéphilie sur la chaine Youtube "Le cinéma est mort".
Il y a un grand nombre de raisons d'abonder dans le sens de ses préoccupations, ne serait ce que parce que Classik s'est toujours fixé comme objectif de placer la cinéphilie, notamment celle de répertoire, au centre du débat public, quotidien, lui permettant de demeurer un art vivant par l'échange de connaissances, découvertes, interrogations, remises en cause, etc...
Seulement voilà quand je l'écoute déplorer la disparition progressive des "passeurs", à savoir ces intermédiaires (journalistes, critiques, intervenants, historiens) entre les oeuvres et le "grand public", je ne peux qu'acquiescer et constater qu'une bonne partie de la presse officielle consacrée au cinéma de répertoire aujourd'hui, fait davantage de recyclage qu'un véritable travail de défrichage. Les dossiers de Positif sont souvent repris de numéros antérieurs, les Cahiers semblent avoir définitivement démissionné de leur rôle de "découvreurs" laissant cette noble mission à des organes plus confidentiels (Jeune cinéma, 1895, etc...) qui, de fait, par leur position en marge, ne s'adressent qu'aux "éclairés". Rien d'élitiste dans ces propos, néanmoins il n'est pas compliqué de supposer qu'il y a très peu de chance qu'une part importante de futurs cinéphiles se recrutent à la lecture de ces revues, ne serait ce que parce qu'elles ne sont souvent pas disponibles spontanément en kiosque.
Jusque là, on peut discuter du caractère préoccupant de cette tendance en abondant dans le sens de Thoret ou, au contraire, mais je conviens que c'est une goutte d'eau dans l'idée que le public lambda se fait de la cinéphilie, se réjouir de l'apparition récente d'une nouvelle presse (La septième obsession, Revus et corrigés...), plus sensible aux aspirations d'une cinéphilie jeune et sophistiquée. Il n'empêche qu'elle demeure confidentielle alors que son ouverture d'esprit, notamment en invitant dans leurs pages des genres autrefois bannis de la presse établie, devrait mécaniquement la rendre plus populaire.
C'est un débat qui peut faire ricochets, et c'est tant mieux.
Mais alors quand Jean Baptiste Thoret se désole qu'aujourd'hui on ne fournit plus suffisamment d'éléments, d'outils au grand public pour aller vers cette cinéphilie, ou, plus précisément pour que le cinéma de répertoire ait une chance de "s'offrir" au grand public, je ne m'explique pas vraiment la pertinence d'entreprendre une collection en partenariat avec un éditeur, où l'accès à la découverte, connaissance d'une oeuvre, se monnaie au prix d'un produit de luxe, excluant non pas le public (après tout l'édition du Trou aussi brillante et précieuse soit elle, constitue un hors série rare et n'est pas la norme) mais plutôt l'éventualité que ce public ne soit pas exclue de l'opportunité matérielle d'accéder à la découverte d'une oeuvre.
Il redoute par ailleurs que le cinéma classique subisse à terme le même sort que la musique classique, devienne une expression culturelle snobe et élitiste.
Mais, en vendant le droit de découvrir un film au prix d'une place d'opéra, on s'adresse autant à la classe moyenne qu'aux cadres ?
Encore une fois, je suis bien conscient du caractère exceptionnel de cette édition, néanmoins une certaine tendance de l'édition de répertoire ces derniers temps tendrait à laisser penser que, malheureusement, l'exception pourrait devenir la norme.
On parlerait alors d'une nouvelle tendance de la cinéphilie, mais on n'aurait peut être plus beaucoup le coeur d'en débattre autour d'une table déserte...
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Re: Les Blu-ray StudioCanal
Le master HD utilisé pour l'édition FR est de toute manière sans trop de doutes le même que celui utilisé en Angleterre.
Aussi, je ne sais pas si La 7e obsession est si confidentielle que ça. Elle me semble assez largement diffusée, et si je connais pas son tirage, il n'a pas l'air si faiblard. Ca me semble être plus le cas de Revus et corrigés, que je lui préfère largement (pour le coup, les numéros de La 7e obsession que j'ai lu m'ont toujours fait l'impression d'un déjà vu effroyable), mais qui est difficilement trouvable même en librairie (69 points de vente pour toute la France ! - j'ai fini par m'abonner).
Au fond, la question qui se pose serait, je crois, plutôt de savoir si la possibilité d'un élargissement du public est possible, ou s'il est déjà trop tard et que le but principal aujourd'hui ne devrait pas alors se contenter de satisfaire le public qui est encore là.
Tourné autrement, est-ce que cette édition du Trou et son rapport qualité-quantité/prix se vendra mieux, pareil, ou moins bien que les autres sorties Make my Day, moins ostensiblement luxueuses mais moins chères ?
Sur ce point : on peut supposer que si on parle d'un rôle de "passeurs", la reprise d'anciens dossiers n'est pas forcément un problème car le public ciblé maintenant ne les a probablement pas lu à l'époque ? Je prends mon cas très personnel : je ne lis Positif que depuis quelques années, donc clairement, ces dossiers, je les découvre.John Holden a écrit : ↑7 sept. 20, 23:57Les dossiers de Positif sont souvent repris de numéros antérieurs
Aussi, je ne sais pas si La 7e obsession est si confidentielle que ça. Elle me semble assez largement diffusée, et si je connais pas son tirage, il n'a pas l'air si faiblard. Ca me semble être plus le cas de Revus et corrigés, que je lui préfère largement (pour le coup, les numéros de La 7e obsession que j'ai lu m'ont toujours fait l'impression d'un déjà vu effroyable), mais qui est difficilement trouvable même en librairie (69 points de vente pour toute la France ! - j'ai fini par m'abonner).
Les éditions Premium se sont clairement multipliées ces 5-6 dernières années. Cela fait sens car répondant à une direction du marché : l'élasticité à la baisse des prix ne fonctionne pas, mais il est possible d'écouler 2-3000 collectors à 50 balles et des digibooks à 30€ et ainsi ré-insuffler de la valeur dans le marché (et, je suppose, dégager des marges un peu plus élevées qu'avec des produits standard à des prix standard). Si cela place, en l'absence parfois d'éditions plus simples et abordables, ces découvertes hors des bourses modestes, visiblement, ces bourses modestes n'ont pas l'air intéressées à la base quand bien même de très nombreux films sont découvrables à des tarifs autrement plus accessibles.John Holden a écrit : ↑7 sept. 20, 23:57Il redoute par ailleurs que le cinéma classique subisse à terme le même sort que la musique classique, devienne une expression culturelle snobe et élitiste. Mais, en vendant le droit de découvrir un film au prix d'une place d'opéra, on s'adresse autant à la classe moyenne qu'aux cadres ? Encore une fois, je suis bien conscient du caractère exceptionnel de cette édition, néanmoins une certaine tendance de l'édition de répertoire ces derniers temps tendrait à laisser penser que, malheureusement, l'exception pourrait devenir la norme.
Au fond, la question qui se pose serait, je crois, plutôt de savoir si la possibilité d'un élargissement du public est possible, ou s'il est déjà trop tard et que le but principal aujourd'hui ne devrait pas alors se contenter de satisfaire le public qui est encore là.
Tourné autrement, est-ce que cette édition du Trou et son rapport qualité-quantité/prix se vendra mieux, pareil, ou moins bien que les autres sorties Make my Day, moins ostensiblement luxueuses mais moins chères ?
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Re: Les Blu-ray StudioCanal
Quelque chose me dit que ce n'était pas vraiment le coeur du sujet du post fort intéressant de John Holden.primus a écrit : ↑8 sept. 20, 05:06 Il existe un blu allemand et anglais pour Le trou pour environ 15 ou 18 euros frais de port inclus. Le blu anglais a des sta amovibles, quelques bonus, et de bonnes notes techniques. J'ai donc acheté le blu anglais. Problème réglé.
https://www.blu-ray.com/movies/Le-Trou-Blu-ray/174955/
Je pense qu'au même titre que le marché du DVD devient une niche, le Cinéma avec un grand A tend également à le devenir petit à petit, à une échelle différente bien entendu, en tout cas pour l'instant, mais n'est qu'une source de distraction (et je fais exprès d'employer le terme de distraction) alors qu'il était un grand moment de rassemblement, que ce soit en salles ou devant la télé pendant des décennies.
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Re: Les Blu-ray StudioCanal
Discussion cruciale qui devrait peut-être émigrer vers "La Cinéphilie aujourd'hui ", non?
EDIT comme dit Flol
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: La cinéphilie aujourd'hui
Ah le topic est enfin ouvert !
Du coup j'ai relu en diagonale les 26 pages, et j'étais comme ça tout le long :
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Re: La cinéphilie aujourd'hui
D’ailleurs c’est louche que ce topic soit mort depuis 2007. M’est avis qu’il y a eu des succédanés.
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Re: La cinéphilie aujourd'hui
C'est surtout qu'il était fermé depuis 2007, à cause d'un certain Nicolas B.Supfiction a écrit : ↑8 sept. 20, 16:04 D’ailleurs c’est louche que ce topic soit mort depuis 2007. M’est avis qu’il y a eu des succédanés.
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Re: La cinéphilie aujourd'hui
Ah oui dis donc, ça ne va pas du tout, ça! Je pensais à un topic bien plus fréquenté, et encore récemment. Serais-ce un autre intitulé?Supfiction a écrit : ↑8 sept. 20, 16:04 D’ailleurs c’est louche que ce topic soit mort depuis 2007. M’est avis qu’il y a eu des succédanés.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: La cinéphilie aujourd'hui
Il y a ce topic dont l’ambition est différente mais qui a servi à l’occasion de remplacement :
Spécificités & évolution de la cinéphilie et de la critique :
https://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?t=36517
Spécificités & évolution de la cinéphilie et de la critique :
https://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?t=36517
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Re: La cinéphilie aujourd'hui
J'ai peur d'avoir confondu avec "La critique aujourd'hui"
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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