Rick Blaine a écrit :Thaddeus a écrit :
Merci de rappeler cette vérité un peu trop souvent oubliée.
Parce que ce n'est pas nécessairement une vérité justement, ou en tout cas une vérité simplement subjective.
Si ces trois films sont effectivement trois grand films, la suite de sa carrière ne doit pas être effacée, d'abord parce qu'un tel "niveau moyen" de films reste hallucinant, ensuite parce qu'il y a de grandes choses, notamment dans les 2 derniers, qui en plus d'être forts réussis apporte à mon sens un éclairage très intéressant sur les premières œuvres de Tarantino, sur son rapport à la violence et sa vision de l'Amérique. Ainsi la suite de la carrière Tarantino n'est non seulement pas négligeable, mais elle vient enrichir l'ensemble de son œuvre, comme pour tout grand auteur;
J'ai souvent pris l'image de ses soundtracks parce qu'elles résument exactement ce que je pense de son cinéma. Pris séparément (entre autres la scène de la taverne d'
Inglorious Basterds avec le génial Fassbender qui ne gaspille pas le bon scotch, la discussion à table avec Di Caprio de
Django, les cascades dans
Death Proof, ou, éventuellement, les combats dans
Kill Bill), bref c'est brillant. Indiscutablement il sait réaliser, c'est vrai. Mais le tout forme un ensemble insipide et incohérent.
Ça se vérifie :
Reservoir Dogs : B.O. de chansons rock issues de la radio (on entend même l'animateur en voix off) qu'écoutent les protagonistes.
Pulp Fiction : B.O essentiellement de surf music californienne.
Jackie Brown : musique de Blaxploitation.
Tout ça est à l'image des films : même si ça vient d'autres films, il y a une cohérence avec ce que raconte ses films à lui. Et puis soudain...
Kill Bill 1 & 2 : Nawak (Herrmann, Schrifrin, Luis Bacalov, The RZA, Morricone, Shivaree...);
Boulevard de la mort : Nawak (Jack Nitzsche, Morricone, T-Rex, Pino Donaggio...);
Inglourious Basterds : Nawak (Tiomkin, Schifrin, Morricone, Bowie, Morricone...);
Django Unchained : Nawak (Riz Ortolani, Morricone, James Brown & Tupac, Jerry Goldsmith, Morricone, Morricone...).
Encore une fois, pris séparément c'est très bien (il a bon goût en musiques), tout comme sa mise en scène, mais le tout ensemble je n'y adhère pas une seconde. C'est de la compil'. Et c'est pour ça que j'ai adoré
The Hatful 8, parce que ça y est, là on retrouvait le Tarantino qui voulait faire du vrai cinéma, où l'histoire passe
avant les séquences repompées sur d'autres films sur de la musiques d'autres films.
Et c'est cohérent du début à la fin... comme sa bande originale.