Speed Racer (Wachowski Brothers - 2008)

[pol gornek]

Mon chien m'avait prévenu également, mais je n'ai pas osé le croire...

[Jericho]

Mon chien m'avait prévenu également, mais je n'ai pas osé le croire...

Je l'attendais celle là tiens !

[pol gornek]

Tu aurais été surpris avec un poisson rouge ?

Argh... je savais que j'aurai du la faire avec un poisson rouge...

[Jericho]

Là par contre, j'ai pas compris la vanne... Une autre peut être ?

[mannhunter]

http://www.ecranlarge.com/article-details-9086.php

[Profondo Rosso]

Un idéal de blockbuster familial et inventif. On retrouve le brio narratif des Watchowski dès la séquence d'ouverture époustouflante qui résume la thématique du film (Speed Racer court il pour lui même ou courir après le fantôme de son frère) par une idée visuelle splendide (la voiture de Speed Racer pourchassant celle de Rex et et Speed Racer qui recule au moment de battre le record de son frère, présente tout les personnages et les enjeux avec une inventivité, un humour et un amour pour les personnages qui laisse pantois. Le côté gros délire est assumé jusqu'au bout (Sparky qui met le boxon avec Chimp Chimp chez Royalton, le générique de fin blink.gif ) sans que l'efficacité du spectacle sois remis en cause. Un excellent scénario initiatique et récit familial vraiment touchant truffé de beaux moments naïf (le speach de John Goodman à la fin, Speed Racer qui dit au revoir à Sparky) où on retrouve sur un mode plus leger certaines idées des Matrix comme cette méfiance envers les puissants, les financiers et les gens hauts placés (tout le discours cynique de Royalton méchant grandiose campé par Roger Allam). Le côté gros divertissement familial est admirablement géré avec plein d'élément qui pourraient rapidement énerver ailleurs et géniaux ici avec la bonne bouille de Sparky et toutes les facéties avec son singe Chimp Chimp, toujours là au bon moment pour sauver la mise à son frère. Quand au morceau de bravoure c'est l'hallu tellement c'est grandiose. Chaque course à son ambiance propre son style, très F-Zero live dans l'esprit pour la première, lorgnant sur les James Bond avec gadget et cascades de folie pour le rallye mais puissance 1000 et l'ultime course qui réussi le même tour de force que l'ouverture l'intensité dramatique décuplé. Plus Speed racer prend confiance plus les sensations deviennent subliminales, les dépassements et les chocs irréels, avec carrément trip à la 2001 au moment de franchir la ligne d'arrivée, gros frisson... Un côté factice assumé étourdissant, un montage bourré d'idées (le dialogue Speed Racer//Trixie en pleine course quand elle est au volant très comic book) porté par des effetss révolutionnaires une nouvelle fois de John Gaeta. Le seul avantage du bide du film (pas trop compréhensible) c'est qu'on évitera les plagiats foireux pendant 5 ans, dur de passer après ça. Le meilleur Watchowski, Go Speed Racer Go! 6/6

[Colqhoun]

Sparky c'est le technicien, pas le petit frère.

[Nestor Almendros]

Aie Aie Aie!

On sentait déjà, depuis le 2e MATRIX, l'inspiration et l'originalité des Wachowski décliner peu à peu. Ce SPEED RACER confirme le gouffre (autisme?) où sont tombés les deux brothers.
Pourtant je n'arrive pas à détester: il y a quand même des circonstances atténuantes qui en font un objet singulier. Il y a beaucoup d'idées originales, visuellement les deux frères en ont encore à revendre (par exemple dans les flous incrustés, la pseudo profondeur de champ, les premiers plans avec visages, le parti pris ultra coloré,etc.) mais ces idées sont systématiquement utilisées jusqu'à plus soif. Il n'y a aucune mesure dans ce film, tout est déballé à bloc, on nous gave comme des oies avec une imagerie qui tourne rapidement à vide: le manga live a ses limites, comme le tournage en fond vert qui se remarque plus qu'il n'enchante, ou un filmage parfois à la limite de la lisibilité.

Et encore, la forme ne m'aurait pas tant gêné si le fond avait suivi. Seulement, SPEED RACER ne se démarque jamais d'un film pour enfant à gros budget. C'est là le gros hic. Si certains éléments finissent pas attirer la sympathie (le gamin et son singe, par exemple), le scénario est consternant et l'empathie difficile. Je me demande encore ce qu'est venue faire ici Suzanne Sarandon en ménagère bobonne. Encore un exemple du mastodonte Hollywoodien qui, pour séduire les ados (a priori seulement friands de nouvelles technologies), balance à tour de bras effets spéciaux, références aux jeux vidéos, influences asiatique "hype". Mais cela ne suffit apparemement pas pour attier les foules, comme quoi il n'y a pas de recette établie, même en en faisant des tonnes!

Totalement inutile aux plus de huit ans, donc. A réserver à un public averti (dont le profil pourrait coïncider avec quelques forumeurs des environs...).

Visiblement certains critiques ont aimé, au point d'y trouver des arguments "plus fantaisistes tu meurs". La palme allant direct aux Inrockuptibles: "une féerie numérique délirante entre film pour enfants et manifeste trans."Chapeau bas pour avoir réussi à racoler aussi bas. Sinon, il faut m'expliquer...

[Le prisonnier]

manifeste trans

[Profondo Rosso]

Sparky c'est le technicien, pas le petit frère.

oui j'ai confondu, ils ont quand même des noms pas possible dans ce film

[Megalomanu]

Je n'en attendais absolument rien, étant resté insensible à la bande-annonce et surtout n'étant pas vraiment fan de la trilogie "Matrix" (je ne déteste pas, mais ça ne me fait ni chaud ni froid), et quelle surprise ! Etonnant de voir à quel point le film tire toute sa force sur grand écran. Les images vues dans la bande-annonce format Quicktime sont vraiment transfigurées par le cinéma, pour une question de recul sûrement, car devant un grand écran on ne maîtrise plus tout, on est souvent plus dépassé par ce qui s'y passe.. Au bout de quelques minutes on arrête de se focaliser sur des détails, on arrête de chercher à comprendre le moindre mouvement pour laisser ses yeux se promener sur l'écran, pour se noyer dans ces couleurs et ces formes pétantes ... Je suis quelqu'un de très réticent au montage et à la mise en scène frénétiques en règle générale, je ne supporte pas "Cloverfield" ni "Transformers" par exemple, mais ici je trouve que le principe est tellement différent, jamais je ne me suis senti mal ou étouffé (parce que contrairement à "Cloverfield", on ne cherche pas à "reconstituer" et organiser ce qu'on voit à l'écran), mon seul trouble était une sensation de tournis très agréable, comme après une longue soirée arrosée ... J'ai trouvé que le film touchait parfois à une sorte d'absolu dans la folie visuelle, notamment dans la course finale, ahurissante (comme toutes les courses du film d'ailleurs) avec ce final transcendant à la "2001" qui m'a sidéré.
Et puis, redécouverte du bonheur aussi de voir des voitures décoller pour enchaîner trois tête à queue avant de sortir des scies circulaires ... J'ai marché à fond (alors que le concept d' "âme d'enfant" si souvent vendu me fait doucement rigoler), souriant béatement à la moindre cascade, avec des envies d'applaudir Speed et Racer X, et de reprendre le générique final à voix haute (j'aurais pu, tout le monde est parti dès le premier nom du générique ... la salle n'a quasiment pas réagi au film d'ailleurs).

Go Speed Racer
Go Speed Racer
Go Speed Racer Go !

Le tableau n'est tout de même pas parfait, le gamin et le singe sont agaçants, beaucoup de touches d'humour tombent à plat, certaines scènes sont en trop. Et puis les Wachowski ne savent toujours pas intensifier les scènes de dialogue, qui s'éternisent souvent. Un certain ennui par moments donc, mais 24 heures après la séance, je me rends compte que ces moments sont bien peu importants en comparaison de l'euphorie qui m'a gagné pendant et après la séance.

Le meilleur blockbuster de l'année.

[2501]

Après la déconfiture d'une trilogie baudruche dont on a adoré se moquer, les frères Wachowski reviennent avec un projet totalement opposé. Pourtant la japanime est encore au coeur de ce Speed Racer qui prend le pari d'un hommage direct là où Matrix puisait ses inspirations à la limite du plagiat, en tirant un gros patchwork, génial pour les uns, opportuniste et de mauvais goût pour les autres (principalement les amateurs des oeuvres pompées...). L'ultime avantage de ce dernier essai, qui change totalement la donne pour les deux frangins, ainsi que pour leurs détracteurs - et qui va déstabiliser ceux qui voyaient en eux les chantres d'un cinéma de genre profond, voire hum... philosophique - c'est qu'ils s'attaquent à une oeuvre lointaine, une série animée légère et artistiquement faible. Leur marge de manoeuvre en est d'autant plus importante, et ils en profitent pour dépasser le matériau initial, l'exploser allégrement avec les moyens technologiques les plus modernes, tout en gardant un regard respectueux, bien sensible ici, plus que par le passé où la pompe, la prétention, et la frime l'emportaient avec arrogance.

L’ambition qui anime les frères Wachowski est donc à double tranchant, leur talent indéniable depuis leurs premiers essais s’esquintant fréquemment les dents sur des modèles trop grands pour eux, des Coen pour Bound, aux plus grands noms de la japanime et de la SF. Cette fois, finies les prises de tête architecturales et virtuelles, autant investir la matrice de plein fouet en boostant la forme des œuvres qui les influencent, à travers en plus un beau clin d’œil aux amours d’enfance. Oui Speed Racer est une comédie familiale, dans le plus pur esprit, complètement premier degré, bon enfant, et enlevée. Oui Speed Racer est aussi un OVNI visuel incroyable, à l’esthétique jeu vidéo revendiquée, de F-Zéro à Mario Kart. Autrement dit, le spectacle qui nous est offert a tout de l’accident industriel pour les studios, imaginez plutôt le paradoxe : un divertissement tout public expérimental, où les pitreries d’un gamin et de son singe alternent avec des symphonies de lumières et de couleurs explosant nos rétines fascinées. Le box-office le confirme d’ailleurs partout où il sort, le film est une aberration.

Tant pis pour le tiroir-caisse, Speed Racer sera un prototype parmi tant d’autres, œuvre d’artistes bankables qui poussent leurs obsessions à leur limite sans se soucier du formatage ambiant (lourdement présent à Hollywood). De vrais sales gosses. Quoiqu’on pense d’un visuel ultra bariolé à la fausseté et à la superficialité affichées - même portés en étendard d’un nouveau genre visuel, excroissance directe des premiers films numériques Sin City et 300 - le film est bien plus que le succédané méprisable de sous cultures qu’y verront à coup sûr des critiques de mauvaise foi. Car à travers la double référence à la comédie familiale et au film sportif dans ce qu’ils ont de plus balisés les cinéastes se réservent le plat de résistance pour dépasser les anciennes recettes en les plongeant dans une forme inédite et survitaminée. L’enthousiasme général fonctionne si on ne reste pas bloqué par les apparences clinquantes (ça passe ou ça casse), jusqu’à atteindre une euphorie pop typique des 60’s dans les scènes d’affrontements, en voitures ou à mains nues, entre Satanas et Diabolo et la série de Batman, à la sauce cinévidéoludique bien relevée.

Comme toujours chez eux, l’intrigue cède parfois à quelques passages un peu trop bavards. Le gamin et son acolyte primate sont un peu trop présents (au point qu’on se demande par moments s’ils ne sont pas les vrais héros). Néanmoins l’histoire tient tout de même debout (plus que dans 90% des blockbusters actuels), autant sur une débauche d’effets visuels hallucinants que sur ses personnages, où le casting adéquat (de bons acteurs pour faire passer des choses simples, donc difficiles) et les monologues encouragements des parents charpentent le film comme dans nos premiers souvenirs de cinéma. Double mouvement de l’émerveillement formel à la limite de la rupture, et de l’assurance d’un récit solide assumant miraculeusement ses clichés en tous genres.

Les frangins ont cette fois réussi leur pari, celui de proposer un spectacle véritablement avant-gardiste et culotté, sans être aussi prétentieux que par le passé, donc curieusement digeste pour qui est passé par leurs références. On permettra aux autres (sans doute nombreux) d’être dépassés. A la poursuite d’un fantasme de divertissement entre tradition et modernité, à l’image de cette belle idée de voiture fantôme que Speed a en horizon bienveillant dans une entame magistrale, ils finissent par revenir aux fondamentaux du cinéma, en dépassant l’amusement pour déployer un festival de lumières en mouvements, jusqu’à l’abstraction cinétique la plus grisante. Après ça on veut bien rigoler avec un chimpanzé farceur.

[mannhunter]

http://www.excessif.com/video/index.php ... ssion8.flv

[Jericho]

http://www.excessif.com/video/index.php ... ssion8.flv

Ok, le seul gars qui a mis une note positive, n'a pas la parole...

[frédéric]

Très moyennement accroché, j'ai eu l'impression de m'être fait avoir plutôt qu'autre chose. Avant toute chose, je dois dire que je n'ai jamais joué à un jeu vidéo et que ce "média" ne m'intéresse pas. Après certes, il y a un visuel novateur, mais qui a vite ses limites, la première heure est assez chiante avec des dialogues interminables et des effets de styles agaçants (les personnages qui en gros plan, traversent l'écran) et le gamin avec son singe, on en a assez vu ! Puis vient les courses, où je suis resté assez hermétique, on se croirait dans un dessin animé plus dans un film à prise de vue réelle. Le combat dans le défilé, fait surtout manga (auquel j'accroche pas du tout). C'est dommage, parce qu'en y regardant au plus profond, il y a une certaine réflextion sur le monde de l'inutilité des courses avec les trucages etc. Mais bon, je suis resté assez froid devant tout ça. D'un certain côté, son bide (que je comprends tout à fait) aux USA est rassurant, puisqu'on ne verra pas de films de cet acabit de sitôt. Voilà, autrement sympathique musique de Michael Giacchino. Et puis, on

Spoiler (cliquez pour afficher)

devine vite que le personnage de Fox est son frère

. Bref, je suis trop vieux pour ces conneries. .