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Publié : 29 août 06, 00:04
par cinephage
Jack Griffin a écrit :Tu aimes d'autres films de Welles ? Il m'est arrivé parfois devant ses oeuvres d'être assez déconcerté. Pour la soif du mal, j'ai beaucoup plus apprécié à la seconde vision (je ne sais pas si je suis seul dans ce cas).
La truculence de Welles transparait totalement dans sa mise en scène. Personnellement, j'adore, mais ça peut rebuter : il ne doute de rien, et ose beaucoup, surtout quand il peut faire dans la démesure.

Publié : 29 août 06, 00:13
par Alfred Kralik
cinephage a écrit :
Jack Griffin a écrit :Tu aimes d'autres films de Welles ? Il m'est arrivé parfois devant ses oeuvres d'être assez déconcerté. Pour la soif du mal, j'ai beaucoup plus apprécié à la seconde vision (je ne sais pas si je suis seul dans ce cas).
La truculence de Welles transparait totalement dans sa mise en scène. Personnellement, j'adore, mais ça peut rebuter : il ne doute de rien, et ose beaucoup, surtout quand il peut faire dans la démesure.
"Citizen Kane" et "La splendeur des Amberson" lui valent à eux-seuls une place au paradis des cinéastes.

Publié : 29 août 06, 00:14
par AlexRow
cinephage a écrit :La truculence de Welles transparait totalement dans sa mise en scène.
Très certainement mais là je n'arrivais même plus à faire le lien entre les dialogues et l'image.

Publié : 29 août 06, 00:16
par John Constantine
AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répis au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue. La version que j'ai regardée est la reconstitution récente, affligée d'une post-synchronisation affreuse et sûrement mixée par un apprenti bûcheron cocaïnomane. Vite, un alka Setzer.

Le film d'Orson Welles : ?
Le remontage Universal : 0/10
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Bon sang, le personnage de Marlène Dietrich est un sommet du ridicule.
Toi, je ne te parle plus. :o

Publié : 29 août 06, 00:16
par Jack Griffin
Tout à fait et c'est peut être pour cela qu'Alex a aimé Le criminel, film moins personnel et demesuré sur le plan formel. A priori un film comme Mr Arkadin devrait le faire fuir ! :mrgreen:
Curieux de connaitre tes avis sur Citizen Kane et Le procès Alex.

Publié : 29 août 06, 00:17
par AlexRow
Jack Griffin a écrit :Curieux de connaitre tes avis sur Citizen Kane et Le procès Alex.
Je n'y manquerai pas.

Publié : 29 août 06, 00:24
par Alfred Kralik
John Constantine a écrit :
AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répis au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue. La version que j'ai regardée est la reconstitution récente, affligée d'une post-synchronisation affreuse et sûrement mixée par un apprenti bûcheron cocaïnomane. Vite, un alka Setzer.

Le film d'Orson Welles : ?
Le remontage Universal : 0/10
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Bon sang, le personnage de Marlène Dietrich est un sommet du ridicule.
Toi, je ne te parle plus. :o
Moi je lui parlerais jusqu'à ce qu'il reconnaisse qu'il avait tort. :fiou:

Publié : 29 août 06, 00:26
par AlexRow
Alfred Kralik a écrit :Moi je lui parlerais jusqu'à ce qu'il reconnaisse qu'il avait tort. :fiou:
Pourquoi tort ? Je ne juge pas le film d'Orson Welles, seulement l'effet qu'a produit sur moi cette version remontée et post-synchronisée. Bon sang, j'ai encore un mal de crâne :?

Publié : 29 août 06, 00:30
par John Constantine
AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répit au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue.
C'est précisément ce côté excessif que j'adore, et qui en fait un film déjà sacrément moderne à l'époque. La mégalomanie de Welles tire Quinlan et ses machinations vers le théâtre, en particulier quand il s'affale sur son fauteuil au milieu des ordures comme un genre de roi shakespearien. Et j'adore cette idée de ville-frontière pour un film dont le sujet est justement le brouillage de la frontière bien-mal. :o

Publié : 29 août 06, 00:32
par AlexRow
Moi aussi j'adore tout ça. Sauf que le résultat ne marche absolument pas sur moi (ni sur NounouOgg) avec cette version du film. J'en viens à souhaiter voir la version charcutée intialement sortie.

Publié : 29 août 06, 00:37
par John Constantine
AlexRow a écrit :Le résultat ne marche absolument pas sur moi (ni sur NounouOgg)
Ah, t'ai-je dit que Brian De Palma adorait le plan-séquence de l'intro au point de souvent chercher à faire mieux dans ses films? :mrgreen:

Publié : 29 août 06, 00:37
par Roy Neary
AlexRow a écrit :J'en viens à souhaiter voir la version charcutée intialement sortie.
Je l'ai en VHS, mais tu ne pourras sûrement pas la lire. :lol:
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Bon sang, Alex reprends-toi ! C'est La Soif du mal quoi !! :o

Publié : 29 août 06, 00:39
par AlexRow
Je pense (j'espère) que ça vient du remontage. Chaque morceau pris séparément me plaît, par son audace, sa plasticité. Mais l'ensemble m'a paru bancal, décousu et vain. A aucun moment je n'ai senti la chair de l'histoire.

Publié : 29 août 06, 00:42
par AlexRow
John Constantine a écrit :Ah, t'ai-je dit que Brian De Palma adorait le plan-séquence de l'intro au point de souvent chercher à faire mieux dans ses films? :mrgreen:
Si tu pouvais déjà ne pas éditer les posts auxquels je réponds :o. Sinon, belle référence :mrgreen:

Publié : 29 août 06, 01:25
par Profondo Rosso
AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répis au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue. La version que j'ai regardée est la reconstitution récente, affligée d'une post-synchronisation affreuse et sûrement mixée par un apprenti bûcheron cocaïnomane. Vite, un alka Setzer.

Le film d'Orson Welles : ?
Le remontage Universal : 0/10
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Bon sang, le personnage de Marlène Dietrich est un sommet du ridicule.

bon tu as le droit de ne pas aimer c'est certains mais quand meme 0/10 :shock: on est quand meme tres tres loin du nanar