Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Profondo Rosso
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Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Profondo Rosso »

revu aujourd'hui toujours aussi bon

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Les Trois Mousquetaires de Georges Sidney (1948)

Sans égaler le chef d'oeuvre de Dumas ni dépasser le flamboyant "Scaramouche" du même Georges Sidney, du divertissement à l'état pur qui constitue la meilleure adaptation filmée des trois Mousquetaires. Un cast de rêve Gene Kelly fait un D'Artagnan parfait, fougueux,naïf, plein de panache (et nous gratifie de cascade et d'acrobaties sans doublure assez stupéfiante), Lana Turner est une Milady vénéneuse et Vincent Price en cardinal de Richelieu est sadique et manipulateur à souhait. Le travail d'adaptation est vraiment impressionnant tout les élèments sont là l'aspect scabreux n'a pas été édulcoré (D'Artagnan qui séduit Milady sous une fausse identité) ni la noirceur qui imprègne la fin du livre (la mort de Constance, l'éxécution de Milady). Les rares entorses se font au service du rythme et de l'efficacité (comme la mise en retrait des hilarant valet des mousquetaire hormis Planchet) et des moments cultes du livre qui auraient été lourd à transposer en image subissent des relectures très réussies (le long face à face de milady avec un geolier puritain inflexible qui devient Constance à l'ecran). Sinon une réalisation d'un dynamisme génial, des cavalcades, des combats à l'épée dantesque et parfaitement chorégraphiés un pur plaisir de film d'aventure. 5/6
someone1600
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Message par someone1600 »

Tu me donnes envie... :D
tijay
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Message par tijay »

J'ai également hate de recevoir mon DVD :D
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Jeremy Fox
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Jeremy Fox »

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D'Artagnan (Gene Kelly) quitte sa Gascogne natale et se rend à Paris pour s’engager dans le régiment des mousquetaires du roi Louis XIII. Son tempérament enthousiaste et bouillonnant lui vaut dès son arrivée de provoquer en duel trois mousquetaires : Athos (Van Hefling), Porthos (Gig Young) et Aramis (Robert Coote). Pendant qu'il croise le fer avec le premier des mousquetaires, l’arrivée des gardes du cardinal de Richelieu (Vincent Price) met un terme à leur combat. D’Artagnan décide de se ranger aux côtés de ses trois adversaires pour repousser les hommes du cardinal qui tentent de les assassiner. Ils parviennent à s’en débarrasser sans encombre et après cette victoire ils s’unissent dans des aventures périlleuses pour déjouer les conspirations de Richelieu et de la démoniaque Milady (Lana Turner). En attendant D’artagnan s’installe en pension chez le vieux M. Bonacieux et succombe aux charmes de sa filleule Constance (June Allyson), l’une des servantes de la reine Anne contre laquelle conspire Richelieu…

Des mises en images du plus célèbre roman de Dumas père, il y en a eu une flopée, de toutes les nationalités, et ce, dès l’époque du muet. Étonnement les plus satisfaisantes seront venues d’Outre-Atlantique avec le dytique de Richard Lester qui s’est gonflé d’un troisième opus une quinzaine d’années plus tard adaptant cette fois la suite des Trois Mousquetaires, à savoir le magnifique Vingt ans après ; mais aussi et surtout avec le onzième long métrage de George Sidney, cinéaste génial encore aujourd’hui bien trop mésestimé, Tavernier et Coursodon louangeant à juste titre dans leur 50 ans de cinéma américain ces deux sommets inégalés du film d’aventure hollywoodien que sont effectivement Les Trois Mousquetaires et Scaramouche mais en ajoutant dans la foulée : "des exceptions fulgurantes dans une filmographie assez terne". Il est assez déprimant de lire l’adjectif ‘terne’ accolé à ce cinéaste au talent indéniable tellement son style en est à l’exacte opposé, sa mise en scène s’avérant au contraire souvent débridée, brillante, énergique et constamment inventive, le cinéaste se permettant très souvent des mouvements de caméra et de grue, des raccords ou des travellings aussi culottés qu’époustouflants de virtuosité.

Dans le domaine de la comédie musicale, il nous aura donné au moins un chef d’œuvre mémorable avec Embrasse-moi chérie (Kiss me Kate) - encore plus jubilatoire aussi curieux que cela puisse paraitre que Chantons sous la pluie au sein duquel seront d’ailleurs repris quelques secondes de séquences des Trois Mousquetaires - mais aussi le déluré et génialement ‘kitchissime’ Bal des sirènes (Bathing Beauties), l’entrainant Escale à Hollywood (Anchors Aweigh), une délicieuse parodie de western romantique avec Harvey Girls, le sur-vitaminé Annie reine du cirque (Annie get your Gun), peut-être le plus beau mélodrame musical ayant jamais été tourné avec Show Boat, la délirante parodie de péplum en Cinémascope qu’était La Chérie de Jupiter (Jupiter’s Darling), le charmant et charmeur La Blonde ou la rousse (Pal Joey) ou encore l’un des meilleurs titres de la médiocre filmographie d’Elvis Presley, L’Amour en quatrième vitesse (Viva Las Vegas). Pour raccrocher au film qui nous concerne dans cette chronique, sachez que, moins connu et cité dans les différentes anthologies sur le cinéma que Stanley Donen et Vincente Minnelli, George Sidney fut pourtant - avec également le tout aussi mésestimé Charles Walters - l’un des plus grands représentants du genre à Hollywood, tous les quatre ayant un temps fait partie de la prestigieuse écurie Arthur Freed à la MGM et s’étant alors fait surnommer ‘les quatre mousquetaires’ de la comédie musicale. Enchainement un peu tiré par les cheveux mais qui nous ramène à ces hommes d’armes de Louis XIII avec justement l’un des plus grands acteurs danseurs de la comédie musicale pour tenir le rôle de D’Artagnan.

Et cette version reste toujours l’un des films d’aventure toutes époques et toutes nationalités confondues, les plus rythmés, les plus vigoureux et les plus bondissants qui soit ; une adaptation qui ne manque pas d’humour sans tomber dans la parodie, acrobatique et mouvementée à souhait. George Sidney filme avec entrain et jubilation cette adaptation de Dumas comme s’il s’agissait d’un ‘musical’ et chorégraphie les combats comme des ballets. Il est ici grandement aidé par le maître d’armes Jean Heremans qui accomplit un travail époustouflant et qui règlera aussi plus tard les duels tout aussi prestigieux de Scaramouche. Le duel opposant D’Artagnan et Jussac dans les jardins du Luxembourg demeurera à tout jamais dans les annales du cinéma au même niveau que celui qui verra se confronter Stewart Granger et Mel Ferrer dans Scaramouche, tous deux battant même des records en terme de longueur de temps. Toujours concernant la mise en scène, on repère comme souvent chez le réalisateur des cadrages penchés, un montage rapide, des ellipses culottées, des déplacements de grue aériens et virtuoses, des mouvements de caméra élégants et d’une extrême précision, des angles de prises de vues iconoclastes, des arrivées de personnages ou de certains objets à flan d’objectif, sans oublier une facilité déconcertante à diriger de nombreux figurants. Et lorsqu’il s’agit de mettre en boite des scènes romantiques, George Sidney n’hésite pas non plus à filmer de très près pour nous offrir des portraits en gros plans absolument magnifiques de ses actrices. George Sidney nous en met donc plein la vue et c’est bien principalement lui qui fait de ce film une perle du Swashbuckler car Les Trois Mousquetaires est bel et bien avant tout un virtuose exercice de style dans le domaine du pur divertissement et un véritable film de metteur en scène.

Le résultat est à la hauteur des espérances des admirateurs du grand romancier français : aussi éloigné dans le texte que proche dans le ton, l’auteur de tant de grands romans d’aventures n’aurait certainement pas renié ce film ‘bon vivant’, coloré et trépidant. Autant dire que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde tout au long des 120 minutes que dure le film ! Le casting est aussi réussi qu’étonnant même si au départ, assez peu probant sur le papier : le fougueux Gene Kelly cabotine avec talent (suivant son état d’esprit du moment on pourra néanmoins trouver sa prestation surjouée soit jouissive soit pénible) et se révèle très convaincant dans le rôle du quatrième mousquetaire, nous éblouissant par sa vivacité et ses dons d’acrobate car il ne fut quasiment jamais doublé, se rappelant alors son héros d’enfance, Douglas Fairbanks ; la charmante June Allyson interprète une délicieuse Constance ; Vincent Price est un Richelieu idéal… Mais la palme revient au couple Athos-Milady, respectivement Van Heflin et Lana Turner, cette dernière fascinante, troublante et vénéneuse à souhait. Après deux heures de rebondissements ininterrompus, ces deux acteurs vous feront certainement venir les larmes aux yeux lors de la fin tragique de Milady qui n’a rien à envier émotionnellement à celle du roman de Dumas. Alors certes pour resserrer l’intrigue touffue du roman afin qu’elle tienne en seulement deux heures, le scénariste abuse de raccourcis narratifs et multiplie les ellipses, rendant parfois le récit un peu décousu voire pas spécialement clair ; certes Porthos et Aramis sont totalement sacrifiés et le ton humoristique très présent fait perdre un peu au film une tension dramatique qu’il aurait mérité d’avoir… mais ce ne sont que des détails pas vraiment rédhibitoires pour pouvoir pleinement apprécier cette montagne russe de cape et épée.

L’équipe technique de la MGM n’est pas en reste et met tous les atouts de côtés pour que son luxueux objet scintille de mille feux : photographie, costumes, décors, musique (Herbert Stothart puisant dans l’œuvre symphonique de Tchaïkovski ou se croyant dans un western, pour certaines chevauchées le compositeur inventant des thèmes proches de ceux de la cavalerie), tout est à l’avenant et finit de faire de ce film une petite pépite totalement jouissive pour les yeux et oreilles. Mais George Sidney ne s’arrêtera pas en si bon chemin et fera encore mieux quatre ans plus tard avec son magnifique Scaramouche. En attendant, courez, sautez, ferraillez en compagnie de cette joyeuse troupe avec pour conclure l’avis que l’on peut trouver au sein de la ‘bible’ de Tavernier et Coursodon sur ce film plein de panache : "un des sommets du cinéma de pur divertissement : il continue à procurer une euphorie de tous les instants et ses vertus majeures sont bien celles de la mise en scène. Sidney y déploie un sens du mouvement et de l’espace qui dépoussièrent le vénérable véhicule tout en lui rendant le plus beau des hommages. Ses mouvements d’appareil ont une fluidité, une élégance quasi-musicale (la longue chevauchée de Gene Kelly-D’artagnan à travers la campagne française, puis au bord de la mer, avec le duel sur la plage qui la couronne, est une séquence anthologique d’une étonnante beauté visuelle). L’invention de cette mise en scène éclate à chaque instant : idées de cadrage, utilisation raffinée des miroirs, ellipses surprenantes…" Un film d'aventure chorégraphié comme une comédie musicale, un cocktail détonant d’aventure, d’humour et de romance, un parfait exemple de la quintessence du film d'aventure Hollywoodien qui sera d’ailleurs l’un des plus grands succès de la décennie pour la MGM.
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Supfiction
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Supfiction »

D’ailleurs, quand je repense au film, mon premier réflexe est à chaque fois de penser que c’est une comédie musicale avant de me rectifier.
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Roilo Pintu »

J'adore cette version, ce film est formidable!
Revu il y a deux ans, pour le faire découvrir à mes filles, elles avaient adorés, et se sont mis à sauter partout dans les jours qui ont suivis.
Le DVD Warner est de très bonne facture au passage.
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hansolo
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par hansolo »

Toujours été surpris la faible notoriété du film a notre époque.
Par exemple, en échangeant avec des amis après la vision de Singin' in the rain, je leur apprenais que les extraits de The Royal Rascal étaient issus de ce film de Sidney, dont ils ignoraient l'existence !
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Alexandre Angel
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Alexandre Angel »

hansolo a écrit : 20 mars 23, 08:12 Toujours été surpris la faible notoriété du film a notre époque.
Par exemple, en échangeant avec des amis après la vision de Singin' in the rain, je leur apprenais que les extraits de The Royal Rascal étaient issus de ce film de Sidney, dont ils ignoraient l'existence !
Cela dit je ne suis pas sûr que ça ait beaucoup été su à travers les âges (hormis sans doute par les contemporains américains de la sortie de ces films et je ne parle évidemment pas des gens qui connaissent un tant soit peu le cinéma populaire classique comme beaucoup ici).
Après, sur le plan de la notoriété, c'est aussi une question de cinéphilie portée, ou non, sur l'Histoire du cinéma. D'âge aussi (j'ai vu ce film à la TV deux ou trois fois petit ou ado à une époque ou on pouvait le voir à des heures familiales).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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villag
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par villag »

A propos de Dumas, pourquoi le chef d’œuvre de sa trilogie, je veux parler de VINGT ANS APRES n'a jamais eu de véritable adaptation ciné ( hormis télé )....quant à Scaramouche ( pas de Dumas mais Rafael Sabatini ) , pour quand une parution bluray ???
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par la_vie_en_blueray »

C'est le sujet du Retour des mousquetaires de R. Lester.
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Alexandre Angel
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Alexandre Angel »

la_vie_en_blueray a écrit : 20 mars 23, 10:45 C'est le sujet du Retour des mousquetaires de R. Lester.
Oui mais, ne l'ayant pas vu, je crois savoir que c'est pas tout à fait à la hauteur.
Mais adapter Dumas, ou plutôt, le retranscrire, ce n'est pas simple. La paresse routinière, pour peu que les histoires soient fortes et elles le sont souvent, est le péché mignon le plus couru quand il s'agit d'adapter, en se reposant sur les péripéties.
C'est que la langue est tellement belle chez Dumas. Purée, on dit au cinéma qu'il y a une idée par plans. Chez Dumas, c'est une idée par phrases.
Dans le cinéma français, seule La Reine Margot, de Patrice Chéreau, pour l'instant, me paraît à la hauteur de l'enjeu. Je vais me décider à mâter la version muette d' Henri Diamant-Berger pour Les Trois Mousquetaires.
Je l'ai souvent dit mais pour le cinéma américain, les meilleures adaptations de Dumas n'en sont pas : il s'agit d'un certain nombre de Raoul Walsh à la Warner. Cinéaste qui avait tout compris à un auteur qu'il devait dévorer.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit : 20 mars 23, 11:00
Mais adapter Dumas, ou plutôt, le retranscrire, ce n'est pas simple. La paresse routinière, pour peu que les histoires soient fortes et elles le sont souvent, est le péché mignon le plus couru quand il s'agit d'adapter, en se reposant sur les péripéties.
C'est que la langue est tellement belle chez Dumas.
Attention quand même : l'œuvre de Dumas contient de sacrées purges et il lui est arrivé lui-même de succomber au "tout pour les péripéties, pas grand chose pour les personnages ni pour le style". Les Mohicans de Paris m'est tombé des yeux par exemple.

Le Chereau, quoi que l'on en pense (perso je n'accroche pas), est néanmoins très éloigné du ton Dumas je trouve.
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Alexandre Angel
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit : 20 mars 23, 11:27 Attention quand même : l'œuvre de Dumas contient de sacrées purges et il lui est arrivé lui-même de succomber au "tout pour les péripéties, pas grand chose pour les personnages ni pour le style". Les Mohicans de Paris m'est tombé des yeux par exemple.

Le Chereau, quoi que l'on en pense (perso je n'accroche pas), est néanmoins très éloigné du ton Dumas je trouve.
Mais je sais bien (et j'imagine surtout car je suis loin d'avoir lu grand chose de lui en termes quantitatifs) que Dumas est inégal. Ma remarque est générale et là, quand il est à son meilleur, c'est éblouissant.
Le Chéreau est très éloigné du ton Dumas (c'est sombre et tourmenté comme du Chéreau) mais très proche de l'esprit je trouve : souffle, sens du tragique et puissance évocatrice du récit.. On a déjà eu cet échange il me semble :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit : 20 mars 23, 12:14 Ma remarque est générale et là, quand il est à son meilleur, c'est éblouissant.
Certes :wink:

Je ne me souvenais plus de notre échange précédent :oops:
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Alexandre Angel
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Re: Les Trois Mousquetaires (Georges Sidney - 1948)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit : 20 mars 23, 12:23 Je ne me souvenais plus de notre échange précédent :oops:
Je suis pas sûr à 100% mais ça me dit vraiment quelque chose.
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