Papus a écrit : ↑13 janv. 21, 08:20
J'aime en général beaucoup le cinéma des 70's (c'est peut etre meme celui que je préfère...) mais j'ai une petite appréhension quand même surtout quand j'achete un produit neuf au prix fort.
Moi qui ai été déçu récemment par l'île sanglante de Michael Ritchie (ya quand meme des trucs que j'ai aimé hein mais globalement), ce dernier commentaire me donne autant envie qu'il me fait douter, me conseillez vous quand même l'achat decouverte du film de Hardy...?
Il me faut un responsable sur qui taper au cas ou en fait, que quelqu'un se porte volontaire svp, ca ne peut pas etre ce brave vendeur de la fnac qui me l'a mis de côté.
C'est excellent. Vas-y fonce. (si avec ça, t'es pas motivé...)
Tu peux aussi le visionner en VOD avant de l'acheter éventuellement, ça limite les risques. Il est dispo sur toutes les plateformes, souvent dans la collection Make My Day de J-B Thoret.
C'est d'ailleurs ce que je compte faire prochainement, car je n'ai toujours pas vu ce film.
Dernière modification par Zelda Zonk le 13 janv. 21, 12:26, modifié 1 fois.
Flol a écrit : ↑13 janv. 21, 11:59
C'est excellent. Vas-y fonce. (si avec ça, t'es pas motivé...)
Tu peux aussi le visionner en VOD avant de l'acheter éventuellement, ça limite les risques. Il est dispos sur toutes les plateformes, souvent dans la collection Make My Day de J-B Thoret.
C'est d'ailleurs ce que je compte faire prochainement, car je n'ai toujours pas vu ce film.
Pour précision en VOD c est la version cinéma tronquée de 15 minutes(!),(par rapport au montage director's cut) qui est proposée,très certainement parce que c'est la seule version proposant une VF.
Flol a écrit : ↑13 janv. 21, 12:22
Tant que tu peux te remettre en boucle la scène de danse nue de Britt Ekland => vas-y fonce.
Version intégrale uniquement dans le director's cutc ce qui rend cette version encore plus précieuse.
Voilà une scène qui fait entrer le film immédiatement dans la noble section du Nanar. Drôle mais ô combien maladroite et ringarde à mes yeux. Il faut dire que les personnages féminins ne sont pas, comment dire, valorisés par leur interprétation. Christopher est au-dessus de la mêlée, comme souvent
Je n'avais vu précédemment que le montage cinéma et j'ai profité de sa diffusion sur Ciné+ pour regarder le Final Cut. Je ne suis pas très convaincu par les ajouts/modifications appportés à cette version (d'autant plus que ces scènes sont "délavées"), même si elles ne gâchent pas le film :
- le message de remerciements "ironique" est remplacé par une représentation du dieu solaire païen (revenant également à la fin). Même si l'on ne sait pas exactement à quoi cela correspond, on s'en doute quelque peu (de faux airs de Zardoz, par exemple). Cela divulgâche le mystère entourant les habitants de l'île qui existe au premier abord dans le montage cinéma ;
- le prologue à l'église surligne ce qu'on apprend en cours de récit (que le policier est un chrétien bien-pensant)... et ce passage est de toute façon partiellement repris plus tard dans le film.
- la scène sous la fenêtre de Britt Ekland dévoile trop tôt le personnage de Christopher Lee. Dans le montage cinéma, il est seulement évoqué par les dialogues, ce qui en fait une figure mystérieuse, et n'intervient que plus tard dans le récit, ce qui renforce la puissance de sa première apparition. En outre, ses répliques insinuent déjà la présence du paganisme sur l'île (les références à Aphrodite, la récitation du poème de Walt Whitman lors de la copulation des escargots).
Découvert hier ce film atypique.
Enfin atypique, pas tant sur ca.
Il reflète, pour qui le decouvre aujourd’hui 50 ans apres sa sortie, un certain cinema « fantastique » early seventies, auquel je ratache les 1er Romero ou Meurtres sous controle de Cohen.
Le film a de nombreuses qualités qui justifient pleinement son statut cult.
La première est son ambiguïté. L’inspecteur debarque pour chercher une jeune fille soit disant disparue mais que personne connait y compris sa mère. On est donc de son côté, face à un univers hostile digne du village du prisonnier. Mais en même temps, les moeurs pour le moins liberées, edonistes et vitalistes nous mettent naturellement du côté de cette d’meme population pour laquelle s’envoyer en l’air est une activité naturelle et valorisée.
Le film vas tout le long entretenir cette ambiguïté. Que doit’on vraiment dénoncer dans ce culte paganique ? In fine les gens sont heureux, tolérants, et on s’éclate.
La suprématie prétentieuse de la religion chrétienne defendu avec ridicule par le commissaire bigot est fort justement moquée par les habitants.
D’un autre côté tout est machination et manipulation. Les habitants ont été manipulés par l’ancetre du châtelain afin de lui permettre de faire fortune. La population est sous l’emprise d’un gourou qui prone un statut d’animal pour ses sujets.
J’ai aussi pensé bien sur au recits terrible de Machen, où le monde des fees et « petits etres » est terriblement cruel et inhumain.
Au sortir du film, on se dit que les deux religions sont dans le film frontalement mises à dos, et dans le meme sac !
Dans quelle mesure les citoyens sont’ils dupes des rites qu’ils appliquent, difficile à dire. Ils sont tous complices du mettre final mais est ce vraiment par croyance religieuse ?
D’aucuns critiquent une mise en scène un peu lache… c’est pour moi un des charmes du film. Avec une mise en scene plus carrée, le film aurait tourné au thriller, au film a suspense, et aurait manqué sa cible. C’est le « naturel » de l’affaire qui fait sa force, jusque meme dans l’organisation de la parade, le châtelain rappelant prosaïquement les consignes.
Magnifique séquence musicale de l’appel de la chair.
On est en effet ici pas loin du Phantom …
Un mot sur Christopher Lee, il est excellent , y compris travesti pour les besoins du festival.
Dommage que ce grand acteur et personne au combien sympathique n’est pas connu la carrière qu’il méritait.
