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Publié : 10 avr. 07, 20:31
par ed
Miriam Hopkins a écrit :En revanche l'image m'a paru splendide dans cette version Arte, donc je suppose qu'ils disposent d'une meilleure copie que celle du DVD en question.
Je n'ai pas vu la qualité de la version proposée par Arte, mais je signale tout de même que le dvd warner est d'une qualité tout à fait correcte (voir les captures qui accompagnent les chroniques) - et rend justice à la photo, sublime, du film.
Malgré tout, et parce qu'il y a des regards pointilleux sur ces pages, j'ai tenu à signaler les quelques griffures ou effets de flou qui le parsèment, pour éviter les éventuelles déceptions qui n'affecteront pas, je le parie, l'immense majorité des spectateurs...

Publié : 27 avr. 07, 23:52
par bp78
ed a écrit :si, une note de bas de page :fiou:
A propos de bas de page, les liens vers les critiques des autres Hitchcock sont incorrects (manque /Critiques dans les URLs).
faire suivre à qui de droit.

Publié : 28 avr. 07, 08:38
par Swan
C'est corrigé, merci ;)

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable

Publié : 1 juin 08, 12:40
par Le prisonnier
Je viens de découvrir La loi du silence, et il y a quelque chose qui me gêne beaucoup, et qui rend le film peu crédible pour moi:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Qu'est-ce qui empêche le prêtre Michael Logan de raconter sa rencontre avec Otto Keller le soir du crime ? Qu'est-ce qu'il l'empêche de dire qu'il l'a confessé ? Je serais étonné que le secret inviolable de la confession s'étende aussi au simple fait de pouvoir dire que l'on a confessé quelqu'un. Le prêtre peut avouer avoir confessé Keller, tout en expliquant qu'il ne peux absolument pas révéler ce qui lui a été dit lors de cette confession. Ce qui dans le Québec ultra-catho des années 50 serait parfaitement accepté !

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable

Publié : 1 juin 08, 15:07
par MJ
Comme disait Hitchcock, "nos amis les vraisemblants..."

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable

Publié : 1 juin 08, 17:36
par Le prisonnier
MJ a écrit :"nos amis les vraisemblants..."
C'est moi ça ? :uhuh:

Bon en y repensant, si le prêtre commence à dire un petit bout de la vérité, alors les enquêteurs comprendront vite toute la vérité, et le prêtre doit penser que ça reviendrai indirectement à briser le secret de la confession...

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable

Publié : 1 juin 08, 20:27
par Watkinssien
Le prisonnier a écrit :Je viens de découvrir La loi du silence, et il y a quelque chose qui me gêne beaucoup, et qui rend le film peu crédible pour moi:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Qu'est-ce qui empêche le prêtre Michael Logan de raconter sa rencontre avec Otto Keller le soir du crime ? Qu'est-ce qu'il l'empêche de dire qu'il l'a confessé ? Je serais étonné que le secret inviolable de la confession s'étende aussi au simple fait de pouvoir dire que l'on a confessé quelqu'un. Le prêtre peut avouer avoir confessé Keller, tout en expliquant qu'il ne peux absolument pas révéler ce qui lui a été dit lors de cette confession. Ce qui dans le Québec ultra-catho des années 50 serait parfaitement accepté !

Rappelons- nous la réponse de John Ford à la question : "Pourquoi les Indiens ne tirent pas sur les chevaux pour arrêter la diligence dans La chevauchée fantastique ?
- Parce qu'il n'y aurait plus de film ! "

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable

Publié : 2 juin 08, 04:58
par someone1600
C'est clair. :wink:

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable

Publié : 2 juin 08, 09:13
par Le prisonnier
Watkinssien a écrit :Rappelons- nous la réponse de John Ford à la question : "Pourquoi les Indiens ne tirent pas sur les chevaux pour arrêter la diligence dans La chevauchée fantastique ?
- Parce qu'il n'y aurait plus de film ! "
Oui mais dans le Ford on est pris par l'action, on n'a pas le temps de se poser ce genre de question ! Dans le Hitchcock, j'ai pas arrêté d'y penser pendant tout le film:
Spoiler (cliquez pour afficher)
mais qu'il est bête ce prêtre ! Allez vazy balance le coupable !! Et barre toi avec la gonzesse, elle est folle de toi :lol:

Publié : 1 nov. 08, 12:33
par Nestor Almendros
Revu ce matin LE FAUX COUPABLE. Bonne impression dans l'ensemble mais c'est quand même un Hitchcock assez surpenant: on n'est pas dans la surenchère visuelle, le grand spectacle, le suspense de haute volée, le rythme tendu auquel on a droit en général.
Ici, le ton est très retenu, le style est très sobre malgré quelques très bonnes idées visuelles. Hitchock s'attache à raconter son histoire de la manière la plus réaliste possible en montrant par exemple les démarches administratives de la police dans leur longueur et leur répétition. Le but évident, ici, est de placer le spectateur dans la peau inconfortable de cet innocent qui vit une injustice et des instants d'humiliation (réservés à une part marginale de la population, en général). On fait vivre au spectateur une expérience presque en temps réel (pour une partie du film). C'est à la fois presque documentaire (il y a aussi quelques plans tournés dans un café ou dans un club, aspects réalistes qui dénotent un peu du cachet "studio" cher au réalisateur, je trouve) et c'est surtout dramatiquement intense, même si le rythme semble être très tranquille.

Henry Fonda est très bon dans ce personnage à l'apparence calme mais sur laquelle on peut quand même lire la surprise et les tourments intérieurs.

Re:

Publié : 1 nov. 08, 12:59
par ed
Nestor Almendros a écrit : C'est à la fois presque documentaire (il y a aussi quelques plans tournés dans un café ou dans un club, aspects réalistes qui dénotent un peu du cachet "studio" cher au réalisateur, je trouve)
Hitchcock tenait à cette dimension réaliste, d'où l'introduction pleine de gravité. Par ailleurs, les lieux que tu cites sont souvent ceux où s'est réellement déroulée l'action du fait divers ayant inspiré le film (par exemple, le Stork Club)

Publié : 1 nov. 08, 23:09
par Nestor Almendros
J'ai oublié de parler du master dvd Warner: réelle restauration avec un piqué suffisamment prononcé pour être remarqué sur mon plasma (dvd upscalé) ce qui est toujours très agréable. Par contre, conséquence du piqué: un grain très présent (pas gênant pour moi, mais ça fourmille pas mal quand même).

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable (Alfred Hitchcock)

Publié : 3 nov. 08, 06:57
par someone1600
Et aussi une excellent bande sonore de Bernard Herrmann, une musique legerement stressante qui va de paire avec le film. :wink:

Re: La Loi du silence / Le Faux coupable (Alfred Hitchcock)

Publié : 30 janv. 09, 23:49
par Nestor Almendros
Posté par Bruce Randylan le 27 avril 2007
La loi du silence ( Alfred Hitchcock - 1952 )
Encore un film de Alfred qui me déçoit !
Comme toujours, je trouve l'idée de départ trés interressante mais pas la direction dans lequelle Hitchock l'embarque pour au final un film un peu ennuyeux, assez consensuel et moralisateur dans son déroulement et servi par une psychologie peu crédible.
Reste que comme souvent l'aspect purement visuel est trés soigné avec un travail évident à la photographie souvent sompteuse.
Ca permet de donner une consistance que ne crée jamais le scenario où les thèmes de la culpabilité, de la foi ou de la redemption ne sont que survolés pour laisser la place à une histoire d'amour envahissante, ratée et mal conduite ( les flash-backs tombent à l'eau ).
Les personnages sont assez fades à commencer par un "méchant" assez caricatural qui ne tient pas debout mais les acteurs sont plutot sobres ce qui permet à quelques scènes ( vers la fin ) de fonctionner tout de même.

Re: Notez les films naphtas - Octobre 2009

Publié : 25 oct. 09, 09:11
par Demi-Lune
Image Image Image

La Loi du silence (Alfred Hitchcock, 1953)
Étrange Hitchcock que celui-là. L'histoire policière, très originale, est pleine de promesses dès la superbe introduction (peut-être une des meilleures que le gros Alfred ait tournée), mais Hitchcock déjoue, d'une certaine manière, les attentes des spectateurs qui s'imaginent déjà de mémorables séquences de suspense comme le Maître sait si bien les faire, en privilégiant un rythme délicat et contemplatif qui fait la part belle aux émotions et aux dilemmes des personnages principaux (et de ce côté, c'est une indéniable réussite). Ce qu'on perd en suspense hitchcockien pur, on le gagne en profondeur émotionnelle, en romantisme. Techniquement, I Confess est une nouvelle démonstration de la virtuosité d'Hitchcock, qui soigne sa réalisation dans un noir et blanc somptueux mettant en valeur architectures et interprètes (magnifiques Montgomery Clift et Anne Baxter). Pas de séquence d'anthologie à la Psychose ou La Mort aux trousses, mais un sentiment général qui trotte durablement dans l'esprit, un sentiment de plénitude, de force tranquille - c'est assez dur à exprimer, en fait. Deux reproches, cependant. Le premier tient dans le flash-back raconté par Anne Baxter, relativement lourd et longuet. Le second tient dans la conclusion, très abrupte quoique logique. Malgré ces deux reproches, cet opus hitchcockien demeure un très grand cru qui démontre l'aisance d'Hitchcock à varier le traitement de ses histoires policières, un opus trop souvent oublié dans sa filmographie et qui ne doit être en rien éclipsé par les deux immenses films l'encadrant que sont L'Inconnu du Nord-Express et Le Crime était presque parfait.