Page 5 sur 11

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 11:41
par Jeremy Fox
Père Jules a écrit :Je ne suis pas un spécialiste de Deville mais tente L'apprenti salaud, j'en garde un très bon souvenir.
En revanche Benjamin..., ce fut pas loin d'être une purge. Mais M. Fox adore ;)

Dans la filmo de Deville, j'en aime énormément y compris parmi ses films noirs (Toutes peines confondues avec Bruel). Mais son chef-d'oeuvre reste pour moi Le Dossier 51

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 11:42
par Rick Blaine
Je suis contraint par les DVDs du coffret que j'ai acquis (le volume 2, choisi pour découvrir parce qu'il contenait les "pitchs" qui m'attiraient le plus). J'enchainerais du coup surement avec le Dossier 51, qui sur le papier était le titre qui m'attirait le plus. Mais je note tes suggestions (et tes mises à l'écart :D ) pour la suite.

Edit:
Jeremy Fox a écrit :Mais son chef-d'oeuvre reste pour moi Le Dossier 51
Bon, et bien ça tombe bien du coup!! :D

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 11:43
par Père Jules
Jeremy Fox a écrit :
Père Jules a écrit :Je ne suis pas un spécialiste de Deville mais tente L'apprenti salaud, j'en garde un très bon souvenir.
En revanche Benjamin..., ce fut pas loin d'être une purge. Mais M. Fox adore ;)
Mais son chef-d'oeuvre reste pour moi Le Dossier 51
J'en attends énormément. Il erre quelque part sur mes étagères.
Je crois que je vais franchir le pas sous peu.

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 11:52
par Jeremy Fox
Rick Blaine a écrit :Je suis contraint par les DVDs du coffret que j'ai acquis (le volume 2, choisi pour découvrir parce qu'il contenait les "pitchs" qui m'attiraient le plus). J'enchainerais du coup surement avec le Dossier 51, qui sur le papier était le titre qui m'attirait le plus. Mais je note tes suggestions (et tes mises à l'écart :D ) pour la suite.

Edit:
Jeremy Fox a écrit :Mais son chef-d'oeuvre reste pour moi Le Dossier 51
Bon, et bien ça tombe bien du coup!! :D
Attention cependant, le style n'a absolument rien à voir avec celui de L'ours et la poupée. C'est un film d'espionnage très austère alors que les mises en scène de Deville sont au contraire très souvent virtuoses et enlevées.

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 11:54
par Jeremy Fox
D'ailleurs, depuis la première page du topic, j'ai revu La Maladie de Sachs et j'ai vraiment beaucoup aimé. Dupontel une fois de plus excellent.

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 11:58
par Tancrède
je ne supporte pas sa fantaisie en toc qui annihile tout naturel, toute vérité des personnages ou des situations.
L'ours et la poupée et L'apprenti salaud, que j'ai vus récemment, sont des films complètement artificiels aux ressorts éculés dans lesquels je ne suis jamais rentré.

j'ai néanmoins un bon souvenir du Voyage en douce, avec de belles actrices filmées dans une belle lumière naturelle.

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 14:51
par Flol
Et La Petite Bande, c'est comment ? Il passe en ce moment sur une des chaînes de Cinecinema, et le pitch m'intrigue...

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 16:23
par Amarcord
Ratatouille a écrit :Et La Petite Bande, c'est comment ? Il passe en ce moment sur une des chaînes de Cinecinema, et le pitch m'intrigue...
ça passe ou ça casse... Le pitch est, à mon sens, bien plus intéressant que le film lui-même. Très prometteur sur le papier, mais au final, on s'y ennuie assez vite. Tout ça tourne en rond très vite, ça paraît vain... bref : passé le petit effet de surprise lié au postulat de départ (en gros : un film sans dialogue avec une bande d'enfants anglais perdus en France, de mémoire... un machin à la Tati, quoi), reste l'aspect très artificiel qui régit quasi tout le cinéma de Deville (et qui ne me gêne pas toujours, cela dit, quand c'est bien amené, bien dosé). A voir, par curiosité, mais sans plus.

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 17:37
par Flol
Ok merci. Je crois que je vais donc passer mon tour. :|
Et Dossier 51, ce ne serait pas celui qui est intégralement tourné en caméra subjective ?

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 17:44
par Boubakar
Ratatouille a écrit :Et Dossier 51, ce ne serait pas celui qui est intégralement tourné en caméra subjective ?
SI, mais le film n'est pas totalement en caméra subjective.

Re: Michel Deville

Publié : 8 févr. 12, 20:06
par everhard
Pour la "petite bande", c'est un film que j'ai vu enfant et dont j'ai siffloté la musique pendant des années. Nous l'avions vu en "bande" et nous avions tous adoré ce film et nos parents aussi. Mais c'est vrai que je ne l'ai pas revu depuis.

Re: Michel Deville

Publié : 9 avr. 12, 12:14
par Joe Wilson
Le dossier 51

Une proposition de cinéma fascinante. Davantage que la finalité du scénario, Michel Deville se concentre sur un contexte qu'il fait vivre grâce à la force du montage. L'intrusion dans l'intime est progressive, presque anonyme tant les communications apparaissent glaçantes et interchangeables.
C'est la forme du propos qui enrichit un malaise, et rend l'ensemble passionnant malgré son austérité et sa sécheresse. Deville va au coeur de ce qui constitue l'espionnage, dans sa banalité et sa morne tristesse. Le dossier 51 construit de toutes pièces un gâchis, avec la sensation d'assister à une manipulation qui ne peut que s'effondrer sur elle-même.

Re: Michel Deville

Publié : 9 avr. 12, 14:12
par Federico
Faut que je re-tente Le dossier 51 car il m'était carrément tombé des yeux... :?
Pour le côté artificiel de certains films de Deville, soulevé par Tancrède, c'est plus de la maladresse qu'autre chose pour L'ours et la poupée. Par contre oui, c'est flagrant et même pénible avec Péril en la demeure et surtout Le paltoquet.

Re: Michel Deville

Publié : 9 avr. 12, 15:45
par Amarcord
Federico a écrit :Faut que je re-tente Le dossier 51 car il m'était carrément tombé des yeux... :?
Pour le côté artificiel de certains films de Deville, soulevé par Tancrède, c'est plus de la maladresse qu'autre chose pour L'ours et la poupée. Par contre oui, c'est flagrant et même pénible avec Péril en la demeure et surtout Le paltoquet.
Flagrant ? Mais "flagrant", ça ne veut pas dire que c'est "évident" ? Or oui, bien sûr que c'est évident, flagrant, cet aspect artificiel du cinéma de Deville. C'est parfaitement voulu, assumé (voire surligné). C'est même un peu sa marque de fabrique, je trouve. Parfois ça passe (les films les plus anciens surtout : mais il faut dire que cette "artificialité", si je puis dire, correspond bien à une certaine légèreté de l'époque, portée par ces délicieuses héroïnes, tellement... "innocentes" ; c'est peut-être ce qui incite à une certaine indulgence et qui fait passer ce côté artificiel pour de la maladresse). Parfois ça casse (à partir du milieu des années 80, surtout) : en ce sens, difficile d'être indulgent avec un film comme Le Paltoquet, qui est, en effet, l'exemple parfait de l'exaspération que peut provoquer le côté artificiel de ce cinéma-là. Il en montre surtout les limites. C'est très vain, très vite. Je n'ai plus revu les films de cette époque depuis longtemps, mais je suis prêt à parier que tout ça a dû vieillir bien mal, hélas... J'ai pourtant un assez bon souvenir (adolescent :oops: ), malgré tout, de Péril en la demeure et de La Lectrice (Miou Miou y est délicieusement mutine)... Vague souvenir aussi d'un climat intéressant dans Toutes peines confondues (malgré la présence de l'épouvantable Bruel). Mais pour le reste, cet artifice érigé en système par Deville, s'il a acquis sans doute un charme désuet pas désagréable dans ses premières comédies, est devenu, en revanche, dans les films qui ont suivi, un handicap, un boulet qui plombe les films... Le comble pour un cinéma censément placé sous le signe de la légèreté !

Re: Michel Deville

Publié : 9 avr. 12, 18:42
par wontolla
Joe Wilson a écrit :Le dossier 51

Une proposition de cinéma fascinante. Davantage que la finalité du scénario, Michel Deville se concentre sur un contexte qu'il fait vivre grâce à la force du montage. L'intrusion dans l'intime est progressive, presque anonyme tant les communications apparaissent glaçantes et interchangeables.
C'est la forme du propos qui enrichit un malaise, et rend l'ensemble passionnant malgré son austérité et sa sécheresse. Deville va au coeur de ce qui constitue l'espionnage, dans sa banalité et sa morne tristesse. Le dossier 51 construit de toutes pièces un gâchis, avec la sensation d'assister à une manipulation qui ne peut que s'effondrer sur elle-même.
J'avais vu le film il y a plus de vingt ans à la télévision.
L'évolution du fil m'a donné l'envie de le revoir, ce que je viens de faire.
J'abonde dans ton sens Joe Wilson, et l'effondrement, dans la dernière minute, très sobre, incisive, est terrifiant.