Dés que je t'ai vu, je l'ai su: tu es complètement giglé !
A t'entendre, on dirait du Aldrish ou un Fuller !
Tiens je me suis dit la même chose en te voyant aussi
Sans aller jusque là, l'absence total de fioriture narrative, l'efficacité brutal de la mise en scène se rapproche en effet d'un cinéma sans compromis qui me manque ( Peckinpah est en tout cas l'influence la plus clair avec son final trés horde sauvage )
Après il manque bien sur la profondeur, la personnalité et la virulence de ces cinéastes pour me permettre la comparaison.
En tout cas, ce Rambo est trés proche du cinéma de Sammo Hung genre Eastern Condor ou Pedicab driver, un film profondément schizo et donc foncièrement passionnant dans ses contradictions assumées qui souffle différents états d'esprit du spectateur avec le même bonheur, parfois dans la même scène.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Avec son allure bodybuildé, sa bouche de travers et son âge avancé, on s’est bien foutu de la gueule de Stallone quand il a annoncé qu’il voulait réaliser un nouvel épisode de la vie de Rambo.
Pourtant la saga avait bien commencé avec « First blood ». On y découvrait un vétéran de la guerre du Vietnam de retour aux USA. Il était présenté comme un homme rongé par son passé ayant du mal à se faire accepter par ses paires et qui n’utilisait que la violence comme moyen de communiquer. « First blood » était à la fois intense, violent et intelligent et possédait un sous-texte politique plutôt intéressant. Malheureusement, les épisodes suivants (Rambo II et III), étaient des blockbusters dénués de subtilités qui ont contribué à donner à Stallone cette image du type costaud mais bas-du-front
Après le succès de Rocky l’an dernier Sylvester Stallone revient devant et derrière la caméra pour boucler la seconde franchise qui lui a apporté la gloire et les dollars. 28 ans après « First blood », il remet le bandana et s’en va sauver la veuve et l’orphelin à nouveau.
Cette fois-ci, on retrouve John dans un coin paumé de la Thaïlande. Il semble vivre en paix avec la nature et les animaux mais, les médecins qui lui demandent de les aider à traverser la frontière font remonter à la surface la colère et le lourd fardeau émotionnel qu’il camouflait depuis des années. Rambo se transforme à nouveau en une machine à tuer impitoyable une fois que les médecins se font prisonniers. Le résultat est violent sanglant et sans concessions. La dernière demi-heure est un florilège de mutilation à la mitrailleuse pendant lequel les âmes sensibles auront vite fait de détourner le regard.
Les bandes-annonces nous avait prévenu, « John Rambo » est un film violent. Dès le début du film, à l’aide d’image d’archive sur le conflit se déroulant en Birmanie, Stallone nous préviens que cette fois-ci, la violence ne sera pas gratuite. Ici elle servira le propos du réalisateur. Qui prouve avec ce dernier film que l’on peut encore faire des blockbusters « a l’ancienne » ou le spectaculaire peut cohabiter avec la réflexion. (L’homme est un animal violent qui n’a pas besoin d’entrainement militaire pour devenir dangereux pour son prochain.)
J'aurais aimé trouvé dans John Rambo tout ce que Yannick Dahan y a vu (même si je partage certaines de ses analyses). Et je comprends également ce que Bruce Randylan a voulu exprimer.
Mais je reste très circonspect devant le film tel qu'il est apparu à mes yeux avec toutes ses contradictions. Sans oublier l'impression que j'ai eue de voir une sorte de remake de Rambo II en plus barbare et désespéré (donc tout de même meilleur).
Surtout la dernière séquence me pose problème. Elle veut "boucler la boucle", ok, mais surtout elle est en totale contradiction avec ce que Stallone développe pendant tout le film.
Je donnerai un avis plus détaillé plus tard. Ce film m'a parfois secoué mais surtout déçu.
Après Rocky Balboa, Sylvester Stallone revient avec l'autre personnage qui aura fait de lui une méga star du cinoche: John Rambo.
Le soldat traumatisé du Vietnam, gros bourrin devant l'Eternel, machine de guerre indestructible, est de retour pour un ultime baroud d'honneur. On sent la volonté de Stallone de renouer avec, avant tout, son personnage du premier film, homme torturé, désabusé, ici échoué dans un bled poisseux de Thaïlande qui va se retrouver à aider des missionnaires à passer en Birmanie, où la guerre fait rage. Et donc il essaie de mettre en place un background radical, politique, à grand renforts d'images d'archives d'exactions en tous genres tout en se (re)créant un personnage dramatique, mais une fois passée l'exposition, tout le sérieux de l'entreprises s'écroule pour laisser place à un actionner ultra brutal, d'une violence absolument inouïe qui en laissera plus d'un sur le carreau.
Faut pas se leurrer, John Rambo n'a rien d'un film dramatique avec réflexions sur un personnage perturbé qui finit par s'assumer ou je ne sais quoi... c'est plus un espèce de spectacle hardboiled, d'une radicalité d'approche à plusieurs reprises effroyable (l'attaque du village au début est un concentré d'horreurs comme l'on en a rarement vu sur un écran depuis pas mal d'années) mais qui finit par renouer avec l'esprit que l'on pouvait trouver dans Rambo II et III. Un guerrier increvable, qui annihile des centaines de types à lui tout seul, par la force de ses mains, de son arc, de son couteau ou d'une mitrailleuse lourde tellement puissante qu'elle découpe ses victimes en morceaux. En ce sens ça m'a fait plutôt plaisir de retrouver, par moments, cet souffle totalement 80's, où Rambo n'est pas un homme qui souffre, mais une bête de guerre qui prend des poses de héros testostéroné, qui surgit derrière ses victimes au ralentit avant de leur arracher la gorge ou de les décapiter. Un monstre invincible face à des méchants très méchants, qui tentera d'aller sauver de gentils missionnaires avec une bande de mercenaires grandes gueules qui finiront tous par se faire massacrer. Un alignement de clichés de la "grande époque", avec lesquels Stallone tente vainement de créer un drame en concluant son film avec un retour au pays tout sauf crédible (il a vu l'humanité dans les yeux d'une femme qui n'en branle pas une de tout le film... c'est mignon).
Un gros film casse-gueule, qui fonce tête baissée dans les maladresses (cette volonté de faire du sérieux, du politique, c'est vraiment foiré) mais qui se rattrape par une approche rentre-dedans qui offre des scènes d'action démentielles et abusivement violentes, parfois dérangeantes (le village donc), parfois honteusement jubilatoires (la bombe dans la forêt, le massacre final) et qui épuise totalement le spectateur. L'objet, au final, est vraiment difficile à appréhender, mais reste fascinant dans ses excès. Et Brian Tyler réussit même le pari de composer une partition plutôt efficace, à partir de l'oeuvre du regretté Jerry Goldsmith (raaaah le thème qui arrive sur le générique de fin).
PS: par contre, bonjour le public de gros peigne-culs méprisants, qui se bidonnaient à chaque apparition et/ou dialogues de Stallone ou après chaque scène d'action.
Colqhoun a écrit :
PS: par contre, bonjour le public de gros canards méprisants
Tiens l'est toujours actif le module de censure de certains mots !
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs - « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -