Tiens, voilà ce que j'ai vu le mois dernier dans le genre :
Graduation Day (Herb Freed - 1981)
L’intro est incroyable. Si vous aimez l’athlétisme, les effets de montage super cuts et la musique disco, alors il faut absolument voir les 5 premières minutes.
Forcément, après un tel début en fanfare, la suite ne pouvait être que décevante, avec son tueur pas mystérieux du tout (le twist final est parmi les moins surprenants que j’ai vus de ma vie), ses meurtres pas très sanglants et inventifs, mais on y croise tout de même un certain nombre de jolies filles. Ce qui reste toujours appréciable.
Dont une jeune Leanna Quigley (qui n’était déjà pas la dernière pour dévoiler son anatomie) et surtout une Patch Mackenzie que j’ai découvert ici, et qui possède une sexyness indéniable (même à la fin quand elle fait du karaté).
Et puis Herb Freed, dans la continuité de sa séquence d’intro, multiplie les choix de montage incongrus (des ralentis un peu n’importe quand et n’importe comment) qui rendent le film assez particulier, et donc pas du tout dénué de charme au final.
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Curfew (Gary Winick - 1989)
Un home invasion assez étrange, bizarrement foutu, qui semble s’éparpiller beaucoup trop par moments, mais qui offre son lot de bizarreries et d’humour noir grâce à ces personnages de frères psychopathes littéralement imprévisibles (surtout l’aîné, interprété par un flippant Wendell Wellman).
Le bodycount est élevé (notamment dans le 1er tiers où ça charcle assez sévère), et puis petit à petit le rythme s’embourbe, le récit n’avance plus et l’ennui commence à gagner du terrain…
Alors ok ça ne dure que 1h25, mais il valait mieux pour lui (et moi) qu’il ne dure pas 1 minute de plus.
Et je me rends compte que je n'ai pas grand-chose à dire sur ce film.
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One Dark Night (Tom McLoughlin - 1982)
Si tout le film avait été à la hauteur de ses 20 dernières minutes, alors on aurait tenu là l'un des films de genre les plus généreux de toutes les 80's.
Malheureusement, il faut se taper avant ça une histoire qui n'avance pas et des personnages qui vont, qui viennent, sans que l'on sache trop à qui on est supposé s'intéresser.
Dans un premier temps, il semblerait que ce soit Meg Tilly. Ce qui m'allait très bien, puisque je suis particulièrement sensible à ses charmes d'alors, avec son petit minois à la Emilie Simon/Marion Cotillard. Sauf qu'elle disparait petit à petit du récit, pour ne devenir qu'une sorte de spectatrice de sa propre histoire, au profit de deux pouffiasses insupportables, dont une qui mâchouille en permanence et de façon absurde une brosse à dents (!?).
Et puis arrivent les 20 dernières minutes, où Tom McLoughlin (qui signera 4 ans plus tard le meilleur opus de la saga
Vendredi 13) lâche enfin tous les potards, à base de cadavres purulents, poisseux voire liquides (difficile de ne pas penser aux zombies de chez Fulci) revenant à la vie et de course-poursuites dans un mausolée flippant évoquant directement l'univers de
Phantasm.
C'est presque trop peu trop tard, mais ce dernier tiers fait tellement plaisir à voir qu'il rattrape à lui tout seul les faiblesses de ce qui a précédé.
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The Lair (Neil Marshall - 2022)
Qu’il semble loin, le temps de
The Descent…
Aujourd’hui, Neil Marshall en est réduit (quand il ne fait pas le mercenaire pour la télé) à mettre en images des DTV un peu bidons co-écrits et interprétés par sa meuf, qui est donc aussi doué devant que derrière la caméra.
C’est-à-dire qu’elle est nulle à chier, dénuée du moindre charisme (zéro crédibilité quand elle veut faire la nana badass), et elle a semble-t-il vu 3 films d’action dans sa vie (dont Aliens) qui sont repris ici de la manière la plus teubé qui soit.
Il y a certes quelques effets gores rigolos (notamment un visage arraché à mains nues du plus bel effet), mais au-delà c’est surtout la foire aux clichés (j’adore ces militaires probablement joués par des Britanniques mais qui forcent à MORT l’accent texan) et au production design qui puent la cheaperie. J’ai encore du mal à me remettre de la nullité des créatures, que ce soit leur design atroce ou leurs costumes qui font des plis.
Sans parler de ce plan qui devrait être interdit par la Convention de Genève et que Marshall nous ressort ici totalement au 1er degré : les héros tous alignés qui avancent au ralenti d’un air badass vers la caméra.
Rien que pour ce seul plan inadmissible, c’est un film ni fait ni à faire.
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Swallowed (Carter Smith - 2022)
Au départ, j'étais content de retrouver le Carter Smith qui m'avait plutôt enchanté avec son pas mal du tout
The Ruins en 2008 (vu en salle sur les Champs, une toute autre époque donc...). Sauf que là, c'est à peu près naze.
Déjà, on est là face à un cas éhonté d'une
affiche clairement mensongère voire carrément foutage de gueule.
Parce que n'espérez pas le moindre bout de body horror là-dedans. On est tout simplement devant un thriller à peine fantastique, qui dure 95 minutes alors qu'avec un tel pitch, il aurait pu en durer moitié moins, et dont le dispositif d'une pauvreté à pleurer m'a mis dans un état d'ennui profond très rapidement...
Seul élément qui sort du lot (outre la charge homo-érotique du film, qui s'étale absolument partout, au point même de se demander si c'était bien utile d'insister à ce point-là) : la présence de Mark Patton, premier rôle de
Freddy's Revenge il y a près de 40 ans, dont l'accueil et les attaques homophobes ont détruit son comédien principal, au point de fuir Hollywood et de se tenir le plus loin possible des plateaux (voire sur ce sujet l'excellent docu
Scream, Queen ! My Nightmare on Elm Street).
Ici, il nous offre une prestation totalement autre et flamboyante, en plus d'avoir un petit côté meta lorsque son personnage parle de l'industrie hollywoodienne qui serait un enfer sur Terre.
En dehors de ça et d'une scène de fist fucking assez étonnante même si tristement hors-champ (le film est plus timide quand il s'agit de filmer du gore que lorsqu'il filme des bites en gros plan), vraiment pas grand-chose à retenir de ce tout petit film dont la séquence finale n'a fait que confirmer ma mauvaise impression (c'est bien mec, t'as réussi dans la vie, t'as gagné un prix pour avoir reçu la meilleur facial de l'année...super).