G.T.O wrote: ↑30 Jan 23, 11:21
SIGNIFICANT OTHER (
Robert Olsen, Dan Berk, 2022)
Une purge fière de ses effets, qui se croit très maligne à osciller entre psycho-drame paranoïaque, et invasion extra-terrestre à la
Body Snatchers. Enchaînant les invraisemblances, le film finit par tout rater. Ni effrayante ni prenante, le projet, se rêvant synthèse d’horreur psychologique et de SF paranoïaque, tient à une pauvre scène de révélation nulle et non avenue frappée d'évidence: poussée au meurtre de son petit copain, Ruth n'était pas parano, les E.T, clôneurs d'humains, veulent vraiment prendre le contrôle de la Terre...A ce niveau de foutage de gueule, de paresse et de références plaquées, c’est du grand art, chassant non loin des terres de
Dreamcatcher, cet autre nanar de SF forestière.
PS: film fantastique de l'année pour Vincent Malausa
Très belle affiche, assez mensongère du film.
2/10
Pareil.
Difficile d’en parler dans les détails de celui-là sans trop en dévoiler. Mais il suffit de savoir qu’il y a des éléments de SF super mal amenés, comme traités par-dessous la jambe et sur un ton un peu décalé/second degré/ironique très énervant…un ton que l’on retrouvait déjà dans le précédent long (
Villains) du duo à l’œuvre et qui m’avait déjà bien énervé.
Difficile aussi de croire en quoique ce soit dans ce truc sans ampleur qui cligne fortement de l’œil vers Alex Garland et Jonathan Glazer, et qui malgré 2-3 trouvailles visuelles qui font leur petit effet (dont un effet de morphing qui m’a plongé direct dans une uncanny valley bien dérangeante), peine trop à donner corps à son histoire de body snatcher déjà vue ailleurs. Et en mieux.
G.T.O wrote: ↑30 Jan 23, 11:21
M3GAN (
Gerard Johnstone, 2022)
Très inspiré de
A.I, dont il est le pendant horrifique,
M3GAN tente de faire surgir de ses prémisses (un deuil) une fiction ambivalente et réflexive sur l’attachement affectif d'une petite fille qui, par manque de soutien de sa tante carriériste ayant récupéré la garde, se trouve liée à sa poupée sensible et intelligente. Mais, très vite, ce projet ambitieux sur l'intelligence artificielle et la suppléance, dénuée de scènes d'horreur, succède un fastidieux programme meurtrier (les vilains sont punis par la poupée) qui tient autant au genre que de l'usine Blumhouse, et s'achève dans un scène mixée de Terminator et de Chucky indigente, enterrant définitivement son ambition initiale, autrement plus troublante.
4/10
Pas pareil.
J'avoue que j'y allais un peu à reculons, sur celui-là. Ça me faisait pourtant plaisir de retrouver Gerard Johnstone, qui m'avait ravi au plus haut point avec son jubilatoire
Housebound (si vous ne l'avez pas vu : VOYEZ-LE !), mais le voir s'atteler à ce type de prod' chapeautée par Blumhouse et James Wan....mmhhhhh bof.
Mais il y a un élément que j'avais zappé et qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille : le nom de Akela Cooper au scénario. Mais qui est donc cette Akela Cooper ? Eh bien c'est simple : il s'agit de la personne qui a commis le totalement foutraque, voire carrément Z dans son dernier tiers,
Malignant.
On retrouve donc dans
M3GAN, et notamment dans son dernier tiers, cette même folie qui n'a pas peur d'aller jusqu'au grotesque, avec son héroïne maléfique qui met des coups de tatane et fait subir les pires sévices à ses pauvres victimes, tout en prenant des poses iconiques qui semblent provenir d'un tout autre film.
Avant ça, on a droit à une sorte de mix sympa mais peu surprenant entre
A.I. et
Child's Play...avant de vriller complètement sur du Terminator-like et du combat de robots.
Tout ça pour nous mettre en garde contre ce monde hyper connecté, (parce que oui, c'est évidemment un film à message), qui nous rend totalement stupides et dépendant de devices électroniques qui un jour prendront le contrôle du monde ! (à peu de choses près)
Sauf que je préfère retenir avant tout le fait que cette
M3GAN (qui ressemble quand même vachement à Elisabeth Olsen, non ?) est une sacrée bitch qui met des sacrés coups de tatane.
Aussi stupide (et il a l'air d'en être parfaitement conscient) que divertissant. Et parfois, j'en demande pas beaucoup plus.
Addis-Abeba wrote: ↑31 Jan 23, 11:13
Vu aussi
Violent night jouissive démarcation du film Piège de cristal en remplaçant Bruce Willis par un père noël.
David Harbour étant l'acteur parfait pour ce rôle, ca déménage pas mal: amusant, parfois sanglant et souvent bien rentre dedans.
Ca patine certes un peu sur la fin un tantinet moins originale que le reste, mais on a vu pas mal de père noël badass ces derniers temps, celui-ci restera surement le plus mémorable.
Si vous en avez marre des films niais sur Noel, n'hésité pas, perso je ne serait pas contre une suite.
6/10
Pas DU TOUT pareil.
En voyant le nom de David Leitch à la prod (le mec qui a commis ces néo-films d’action ironico-cools avec autant de cascades que de néons), j’aurais dû me méfier.
Pourtant sur le papier, ce mix entre
Die Hard et
Home Alone (dont on retrouve ici des pans entiers des scores signés Kamen et Williams) mais avec le Père Noël (idée sous exploitée et qui au final ne sert à peu près à rien) avait tout pour être un moment sympa.
Mais la formule Leitch commence franchement à me fatiguer : c’est juste de l’irrévérence fade et vulgaire (Santa Claus qui boit des litrons de bière avant de vomir et de pisser du haut de son traîneau…), ça enchaîne les séquences d’action vues et revues depuis des années, à base de plan-séquence qui n’impressionne plus personne et de bastons sur fond de musique guillerette pour créer du contraste pseudo-cool, mais qui perso me casse les couilles.
Et comme ça reste un film de Noël, on a aussi droit à de la niaiserie de Noël (qui s’accorde très peu avec l’ultra violence du film), avec petite fille énervante dont les parents se remettent ensemble parce que c’est la magie de Noël, blablabla…
PS : obligé de parler du gâchis Beverly D’Angelo, qui ressemble désormais à une Melanie Griffith qui aurait abusé de la chirurgie esthétique (oh wait…).