Cette fois, c'est la bonne (c'est simplement une première salve, il y en a encore pas mal d'autres à suivre) :
Death Screams (David Nelson - 1982)
Un slasher 3 en 1, avec plusieurs parties bien distinctes donnant l'impression de n'avoir aucun rapport entre elles.
La première, juste après le meurtre inaugural pas super lisible, présente la ville et sa communauté, avec ce qu'il faut de personnages atypiques, de coupes de cheveux 80's et de teens joués par des gens de 29 ans.
La deuxième, dans une fête foraine, est d'un ennui abyssal et dure à peu près 5h12 (en temps ressenti, en tout cas).
En revanche, la troisième est cool comme tout : notre bande de faux jeunes décident d'aller dans un cimetière de nuit pour se raconter des histoires qui font peur (quelle riche idée). Et là enfin il se passe quelque chose, avec notamment une histoire bien creepy racontée par une jolie fille aux tétons qui pointent (+2 points).
Et surtout 10 dernières minutes qui partent totalement en vrille, avec plein de meurtres rigolos (les SFX sont cheapos à mort mais c'est pas grave).
Donc globalement on se fait un peu chier, mais la fin vaut clairement le détour.
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Ghostwatch (Lesley Manning - 1992)
Les mecs de la BBC sont quand même complètement tarés.
Après avoir traumatisé une génération entière de britanniques en 1984 avec la diffusion de l'atomisant
Threads, docu-fiction atrocement réaliste sur la menace nucléaire, rebelote en 1992 avec la diffusion en direct le soir de Halloween de cette émission sur des événements paranormaux, filmés en mode reportage télé.
Et même si l'on sait dès le départ que c'est un hoax, on ne peut être qu'admiratif face à la maestria de l'ensemble et au niveau de détails de cette supercherie qui semble avoir 10 ans d'avance sur tous les found-footages horrifiques post-
Blair Witch.
Certains moments sont même authentiquement flippants (quelques apparitions font froid dans le dos) mais globalement, j'ai trouvé ça plus amusant et passionnant que véritablement angoissant.
Ça part notamment beaucoup trop en vrille lors des 10 dernières minutes, mais en cela c'est totalement annonciateur des
Conjuring et autres
Insidious qui verront le jour 20 ans plus tard : les récits et leur évolution sont même strictement similaires.
Bref, c'est tout de même diablement bien foutu. Ils sont peut-être un peu tarés ces Anglais, mais on ne peut pas leur reprocher de manquer d'audace.
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The Brain (Ed Hunt - 1988)
Là je l'avoue : le pitch ("
Le docteur Blakely a un show télévisé appelé Independent Thinkers, un programme scientifique et religieux. Mais il ne fait pas penser son audience plus indépendamment. Avec l’aide d’un organisme alien en forme de cerveau, il essaye de contrôler l’esprit de la population") m'avait un peu vendu du rêve (allez savoir pourquoi), pour ce qui n'est finalement qu'une petite série B voire Z, sans trop de moyens (la créature en titre est super cheapouille) et dont l'idée de départ est finalement assez mal exploitée.
Reste une BO plutôt cool signée Paul Zaza (le patronyme le plus cool du monde, et un spécialiste du genre puisqu'il a aussi signé entre autres les scores de
My Bloody Valentine,
Prom Night et
Popcorn), quelques moments gores rigolos (David Gale, après s'être fait couper la tête dans
Re-Animator, se fait ici ENCORE décapiter) et surtout une VF délicieusement nanarde, avec le même doubleur (déjà entendu sur un paquet de bisseries italiennes des 80's) interprétant à peu près 5 personnages différents en modulant à peine sa voix. Bref autant d'éléments qui rendent le visionnage pas désagréable.
Mais il faut vraiment être fan hardcore du genre, et surtout très indulgent - et là, j'ai envie de l'être.
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Cyst (Tyler Russell - 2020)
Si les vidéo-clubs existaient encore, c'est sûr à 100% que je me serais fait avoir par celui-là, avec son affiche stylée qui donne envie et son pitch bêtement régressif qui annonce une comédie gore rigolote.
Sauf que rien de tout ça ici. C'est tout sauf stylée (c'est même affreusement fauché) et c'est tout sauf drôle. Pire que ça, c'en est même exaspérant de je m'en-foutisme et d'opportunisme, avec son casting qui réunit des têtes connues du milieu du nanar (Greg Sestero sorti de The Room, George Hardy et Darren Ewing de Troll 2) pour n'en faire strictement rien, et son ton gauguenard totalement inopérant.
Heureusement que ça dure à peine plus d'une heure.
Et si les vidéo-clubs existaient encore, c'est sûr à 100% que je l'aurais même pas rembobiné, celui-là !
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Psychos in Love (Gorman Bechard - 1987)
Il y a du
Bad Taste dans cette comédie horrifique, irrévérencieuse et inventive, qui n'hésite pas à briser le 4ème mur à plusieurs reprises (et au résultat souvent très drôle), au budget riquiqui (70 000$ apparemment) et tournée sur plusieurs week-ends.
L'adage se vérifie donc une nouvelle fois : moins on a de moyens, plus on a d'idées. Et des idées, Gorman Bechard et Carmine Capobianco (qui, en plus d'avoir composé la musique sympatoche comme tout, tient le premier rôle) en ont des tonnes.
Notamment en ce qui concerne plein de petits gags absurdes et purement visuels (le double meurtre parodiant celui de Psycho) qui font mouche à chaque fois, ou bien une écriture de dialogues truffée de trouvailles jouant sur la repetitivité, qui à force en deviennent drôles (la séquence génialement trop longue du mariage).
J'adore ce genre de petits films, qui ne paient pas de mine, mais où le talent perce indéniablement malgré le manque de moyens.
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Rituals (Peter Carter - 1977)
Cinq potes médecins s'en vont gaiement se faire une petite rando sympa au fin fond de l'Ontario.
Sauf qu'au bout de 20mn, tout part en couilles et ça devient un véritable enfer pour tout le monde. À un tel point que ça m'a rappelé ma pire colo en juillet 1993 en Dordogne (les morts en moins).
Un survival âpre, tendu et hyper réaliste dans son déroulement : le film a été tourné dans l'ordre chronologique, ceci expliquant sûrement cela puisque l'on ressent à la perfection la fatigue et le désespoir qui gagnent les protagonistes (dont un Hal Holbrook toujours aussi impeccable) au fur et à mesure que la situation se détériore. Jusqu'à à atteindre un point final particulièrement sombre et nihiliste.
Le seul bémol serait lié à la nature et à la motivation du tueur (qui a dû recourir à une logistique assez improbable pour parvenir à ses fins), mais c'est bien peu de choses par rapport à la grande qualité de tous les autres éléments.
Bref, un sérieux concurrent à
Delivrance.
).
