Salut !
Luther the Geek (Carlton J. Albright - 1989)
Trashouille mais rigolo, sur un postulat extrêmement simple qui tient sur à peine 2 lignes : un gros taré emprisonné pour meurtre a droit à son bon de sortie parce qu'il serait un "prisonnier modèle". Et va donc logiquement tuer des gens lambdas.
Et on se demande bien comment le gars a pu être libéré, puisqu'à peine dehors, ce gros taré au regard d'illuminé et ne s'exprimant qu'avec des bruits de poule (oui) déchire la gorge d'une pauvre vieille dame (en fait une dame pas vieille avec un maquillage foireux de vieille dame), avant de s'incruster dans la voiture d'une mère de famille pour aller foutre le dawa chez elle et tuer sa fille et le copain de celle-ci.
Ça dure à peine 1h20 générique compris, il y a un jusqu'au-boutisme par moments assez sidérant, la violence y est très graphique et malgré un gros ventre mou au milieu, ça reste plutôt cool si on aime les films un peu déviants.
Et les bruits de poules.
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Uncle Peckerhead (Matthew John Lawrence - 2020)
Sympatoche petite série B sur fond de musique punk et d’entité démoniaque qui tuent des gens très salement dès qu’il est minuit.
C’est plutôt marrant, avec un petit côté Edgar Wright dans l’humour (mais pas trop dans la mise en scène, moins speed et inventive), les personnages sont attachants (en premier lieu la mimi Cher Siegel), quand ça part dans les délires gores ça ne fait pas semblant et…et…voilà.
Dommage qu’en terme de rythme (brinquebalant) et de tonalité (foutraque) ce ne soit pas exceptionnel, mais dans le genre petite comédie horrifique rigolote et qui a du cœur, il est pas mal ce
Uncle Peckerhead.
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Mountaintop Motel Massacre (Jim McCullough Sr. - 1983)
Bon alors ça, c'est un peu nul en fait, mais j'aime assez. Il y a une atmosphère, une volonté de générer de la tension (même si c'est le plus souvent foirax), avec son dispositif consistant à tout concentrer sur une seule nuit, dans une ambiance pluvieuse et poisseuse, sur fond d'une musique stridente faite de cris et de bruits étranges, et où traine une tenancière d'hôtel légèrement tarée qui charcle allègrement ses pensionnaires avec une faucille.
On passera juste gentiment sur le fait qu'aucune de ces futures victimes n'est capable de se défendre face à une personne de 72 ans en légère obésité.
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Shriek of the Mutilated (Michael Findlay - 1974)
So bad it’s good…but with a twist !
Franchement très sympa celui-là (dont le titre prend enfin tout son sens lors d'un climax particulièrement dingo), divertissant de bout en bout en multipliant les éléments nanars : un montage plein de cuts absurdes, un costume de yéti qui ressemble surtout à un pyjama super confortable, une musique symphonique (en fait du Berlioz, du Prokofiev, du Chostakovitch...) tellement hors sujet que la moindre péripétie ridicule prend des proportions épiques…
Et puis arrive le twist. Qui m’a rappelé celui du faux Z français
La Revanche des Mortes Vivantes de Pierre B. Reinhard, dans le sens où ce que l’on pensait être un turbo nanar se révèle finalement bien plus intéressant que ce à quoi on s’attendait.
Vraiment le genre de petites séries Z que j’aime. À signaler également la scène de décapitation la plus rapide de l’histoire du cinéma, puisqu’on y a droit au bout d’à peine 1mn30 de film (et on ne saura jamais comment ni pourquoi).
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Primal Rage (Vittorio Rambaldi - 1988)
Faut avouer qu’on fait difficilement plus 80’s porn que celui-là. Absolument tout y est : des mullets, des épaulettes, des bandeaux fluos, de la pop de merde…c’est évidemment un régal à ce niveau-là.
D’autant plus qu’on est face à un nouveau cas de film US mais réalisé, scénarisé et mis en musique par des italiens. Et ça se sent à chaque instant, tant les potards cheesy sont poussés à fond (et notamment la musique de Claudio Simonetti, qui semble être issue d’un nouvel épisode de la géniale saga
Demons).
L’histoire quant à elle m’a légèrement déçu. Je m’attendais à davantage de folie et à voir un babouin péter les plombs en s’attaquant à des dizaines d’étudiants ; alors qu’il est plutôt question ici d’une maladie transmise par le babouin en question, rendant dingues 5-6 jeunes maxi, qui bien heureusement butent allègrement et dans des effusions gores très sympas quelques congénères passant par là.
Ça nous vaut quelques scènes bien marrantes, ou bien alors totalement creepy (les 3 connards violeurs qui semblent être des émanations de Patrick Bateman), on ne sait pas trop puisque Rambaldi et Lenzi (auteur du scénario) n’ont pas peur d’aller dans le grotesque le plus total (cette fin !).
Et puis il y a Bo Svenson affublé d’une petite queue de rat sans la moindre raison. Rien que pour ce genre de petits détails inutiles, j’aime ce genre de films.