Les films d'horreur

[shubby]

Y'a cette video de dingue qui circule sur la toile : "Creepy Singing Robot".

http://www.youtube.com/watch?v=GoOVMMuIPWk&sns=fb

Un clip qui fout bien les bolox en un peu + de 3mn seult... Incantation blasphématoire !!

[Colqhoun]

Rob Zombie, le Tarantino du film d'horreur.

Oui, il y a de cela.
Mais je sens moins de détachement ironique chez Zombie que chez Tarantino.
Le mec mélange ses influences, parfois de manière assez grossières, parfois pour un résultat qui dégage suffisamment d'énergie pour que j'y adhère.

Lords of Salem m'a fait penser à 15 autres films et c'est un peu problématique sur la durée, mais le réalisateur réussit, je ne sais trop comment, à donner forme à son film pour qu'on ait pas non plus l'impression qu'il ne s'agit de rien d'autre qu'un gros collage.
Du coup j'ai passé un bon moment.

Mais à dire vrai, dans le cinéma horrifique actuel, j'avoue ne plus trop où savoir me tourner pour trouver des choses qui valent la peine, qui fonctionnent, qui me dérangent ou m'effraient. Ma dernière vraie bonne surprise, ce serait peut-être The Innkeepers de Ti West.
Et, sans être vraiment de l'horreur à proprement parler, Resolution de Aaron Moorhead et Justin Benson, petit film indépendant qui ne ressemble pas à grand chose de connu.

EDIT: ah et Session 9 de Brad Anderson.

[Colqhoun]

Y'a cette video de dingue qui circule sur la toile : "Creepy Singing Robot".

http://www.youtube.com/watch?v=GoOVMMuIPWk&sns=fb

Un clip qui fout bien les bolox en un peu + de 3mn seult... Incantation blasphématoire !!

Merci pour ta contribution essentielle à ce topic.
Vraiment.
Ça manquait.

[Flol]

Je rejoins l'équipe des conquis par Ces Lords of Salem, pour l'instant le meilleur film que j'ai découvert ce mois-ci. Pour ma part, je trouve que cette fin qui part en vrille participeau contraire à la réussite du film. Une descente dans le chaos et les ténèbres, analogue à ce que proposait Fulci dans L'Au-delà.

Ouais, je suis d'accord sur le principe. Même si j'avais davantage pensé au Fulci pendant le final de House of 1000 Corpses qui, dans mon souvenir, se terminait moins en queue de poisson que ce Lords of Salem.
Et je suis 100% d'accord avec Colqhoun : on pourrait rapprocher Zombie de Tarantino dans leur façon de rendre hommage au ciné de genre, mais il n'y a à mon sens pas la même distanciation ironique chez Zombie. On est un peu plus dans 1er degré, malgré ses influences qu'il affiche clairement.
En gros, il me semble qu'il digère bien mieux ses influences que Tarantino, chez qui ça fait un peu plus catalogue.

[hellrick]

CHRONIQUES DE TCHERNOBYL

D'autres en ont déjà parlé donc je suis globalement tout à fait d'accord avec Anorya (http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... start=1140) et j'ai trouvé ça plutôt plaisant et efficace avec un décor original bien utilisé.
4/6


BEYOND THE RAVE

Une web série en 20 épisodes d'environ 4 minutes compilées sous forme de long-métrage...des techno vampires, un peu de sexe, pas mal de gore,...pas la Hammer de notre enfance mais le résultat reste quand même étonnamment divertissant et enlevé
4/6

[reuno]

Et, sans être vraiment de l'horreur à proprement parler, Resolution de Aaron Moorhead et Justin Benson, petit film indépendant qui ne ressemble pas à grand chose de connu.

Merci pour ce message qui m'a poussé à découvrir ce film !
C'est tout frais, je viens de le finir mais c'est vrai que dans le genre c'est un des trucs les plus surprenant que j'ai vu ces derniers temps (années).


Grosse surprise et presque mon film du mois (si je n'avais pas vu le dernier Wong Kar Wai).

[gnome]

30 jours de nuit de David Slade

Barrow, petite bourgade d'Alaska s’apprête à passer comme chaque année 30 jours sans soleil, isolé de tout dans la neige. Dès le premier soir, les choses dérapent. Des chiens sont égorgés, un hélicoptère vandalisé, un mystérieux inconnu débarque en ville et y coupe le courant... Le sheriff Eben Oleson (Josh Hartnett inattendu et impressionnant) découvre très rapidement que le problème est d'une toute autre ampleur en voyant la population décimée par une bande de monstres vampires.

Magnifiquement photographié, interprété de manière très convaincante, tout contribue à faire de 30 Jours de nuit un excellent film de vampires, tendu, violent, sans concessions. Slade sait manier et maintenir la tension tout au long du film. Les attaques des monstres ne sont en rien ridicules et on s'attache suffisamment aux personnages que pour vibrer et trembler pour eux. Et le métrage sait se montrer par moment assez impressionnant et flippant. Les effets gore ne sont pas en reste, parcimonieux, mais bien placés et ficelés. Les derniers assauts sont fantastiques, quand à ce final désespéré et déchirant...

Spoiler (cliquez pour afficher)

il n'a rien à envier à celui pourtant presque similaire de Thirst de Park Chan Wook vu plus tôt dans le mois et qui m'avait laissé assez froid là où avec une certaine pudeur, Slade distille une vraie émotion.

Pour le coup, je lui mettrait bien 9/10 et en ferait bien un solide prétendant au titre de film du mois.

[Nimrod]

Y'a cette video de dingue qui circule sur la toile : "Creepy Singing Robot".

http://www.youtube.com/watch?v=GoOVMMuIPWk&sns=fb

Un clip qui fout bien les bolox en un peu + de 3mn seult... Incantation blasphématoire !!

Les clips de Bjork ne sont plus ce qu'ils étaient.

[monfilm]

Et, sans être vraiment de l'horreur à proprement parler, Resolution de Aaron Moorhead et Justin Benson, petit film indépendant qui ne ressemble pas à grand chose de connu.

Vu ce soir. Petits moyens mais écriture+comédiens qui portent l'ensemble avec talent. Un climat suffisamment intrigant pour aller au bout sans ennui. Pourtant c'est bavard, très. Comme quoi c'est encore possible l'originalité et l'innovation narrative même si en cherchant bien on trouvera des comparaisons possibles. Merci gars.

[Colqhoun]

Pourtant c'est bavard, très.

Oui, comme je le disais il y a quelque temps, ça me faisait penser à un mélange de comédie dramatique mumblecore et de cinéma fantastique lo-fi inspiré de Lynch et de Lovecraft.

[kontarkh]

30 jours de nuit de David Slade

Barrow, petite bourgade d'Alaska s’apprête à passer comme chaque année 30 jours sans soleil, isolé de tout dans la neige. Dès le premier soir, les choses dérapent. Des chiens sont égorgés, un hélicoptère vandalisé, un mystérieux inconnu débarque en ville et y coupe le courant... Le sheriff Eben Oleson (Josh Hartnett inattendu et impressionnant) découvre très rapidement que le problème est d'une toute autre ampleur en voyant la population décimée par une bande de monstres vampires.

Magnifiquement photographié, interprété de manière très convaincante, tout contribue à faire de 30 Jours de nuit un excellent film de vampires, tendu, violent, sans concessions. Slade sait manier et maintenir la tension tout au long du film. Les attaques des monstres ne sont en rien ridicules et on s'attache suffisamment aux personnages que pour vibrer et trembler pour eux. Et le métrage sait se montrer par moment assez impressionnant et flippant. Les effets gore ne sont pas en reste, parcimonieux, mais bien placés et ficelés. Les derniers assauts sont fantastiques, quand à ce final désespéré et déchirant...

Spoiler (cliquez pour afficher)

il n'a rien à envier à celui pourtant presque similaire de Thirst de Park Chan Wook vu plus tôt dans le mois et qui m'avait laissé assez froid là où avec une certaine pudeur, Slade distille une vraie émotion.

Pour le coup, je lui mettrait bien 9/10 et en ferait bien un solide prétendant au titre de film du mois.

Je plussoie je plussoie beaucoup aimé cette ambiance glacée j'ai le blu us

[Flol]

ça me faisait penser à un mélange de comédie dramatique mumblecore et de cinéma fantastique lo-fi inspiré de Lynch et de Lovecraft.

Ça a l'air super intrigant. Je sais ce qu'il me reste à faire.

[Marc]

Le genre de cinéma un peu fou(traque?) qui peut me plaire

Oui ça devrait pouvoir te plaire...C'est un peu le Mother of Tears de Zombie tu as raison...C'est très imparfait et bordélique, la fin part en sucette mais j'y ai pris mon pied et je n'attends qu'une chose: le revoir dans de bonnes conditions d'autant qu'il y a quelques images que je trouve très belles et qui font un peu Inferno sur les bords et dans les coins

Je trouve la remarque un peu sévère. Mother of Tears m'a tellement fait de la peine que je n'ai pas osé voir les derniers Argento, The Lords of Salem conserve pas mal de qualités et d'ambition. Certaines choses sont ratées et je trouve que le film manque de fluidité (du coup j'avais du mal à rester dans l'histoire) mais d'autres séquences sont intenses et imposent les visions cauchemardesques imaginées par Zombie. J'ai été étonné que le budget ($1.5m) soit autant inférieur à ceux de ses deux premiers films (autour de $7m), mais ça explique certains défauts.

Vu aussi : Modus Anomali : Le Réveil de la proie de Joko Anwar, fortement loué dans les pages de Mad Movies. Les vingt premières minutes sont très bonnes et, malgré leur classicisme, promettent un survival efficace qui va nous foutre un peu les jetons. Malheureusement, dès le deuxième acte le film s'essouffle méchamment pour à peine se rattraper sur la fin. Anwar s'intéresse trop à la mécanique de son récit pour que le spectateur s'investisse dans le calvaire des personnages et le film n'en paraît que plus froid et artificiel.

[hellrick]

V/H/S 2

Etant donné les difficultés éprouvées par la majorité des « found footage » à tenir la distance durant 80 minutes en restant fidèle à leur concept, il paraissait logique que le salut provienne du « film à sketches ». En 2012, l’anthologie V/H/S avait tenté de distiller au spectateur une bonne dose de frissons au travers de cinq histoires indépendantes qui abusaient des effets vidéo (image trafiquée et tremblotante) pour camoufler l’inanité de leurs scénarios respectifs. Le résultat, désastreux, fut cependant accueilli avec suffisamment de mansuétude pour qu’une nouvelle fournée soit commandée. D’abord envisagée sous le titre référentiel et imaginatif de S-V/H/S/, cette compilation horrifique débarque finalement sous l’appellation plus prosaïque et banale de V/H/S 2

L’intrigue de liaison (« tape 49 »), classique, suit deux détectives enquêtant sur une étrange disparition. Au cours de leurs investigations, ils tombent sur une pile d’antiques cassettes vidéo et, « entre deux torture porn et un porno pédophile », découvrent d’étonnants enregistrements.

« Phase I Clinical Trials » s’inspire effrontément de l’épouvante asiatique et s’intéresse à un homme qui, après un accident de voiture, bénéficie d’une délicate opération oculaire. Une caméra, couplée à ce nouvel œil, enregistre ce qu’il voit afin que ces images puissent servir pour de futures recherches médicales. Bien sûr, notre patient ne tarde pas à voir des « dead peoples » se balader dans son appartement. Une jeune femme, Clarissa, jadis implantée pour guérir sa surdité, lui apprend qu’elle-même entend les fantômes… Un sketch sans surprise mais agrémenté de jump scares efficaces quoique très prévisibles pour les habitués. Linéaire et classique, cette histoire justifie néanmoins de manière originale l’utilisation des procédés « found footage ». Correct.

« A Ride in the park » : un jeune homme effectue une ballade dans un parc (surprenant ?) après avoir enclenché une caméra sur son casque de vélo. Il est alors attaqué par des zombies. Intrigue minimale et développement inexistant pour ce segment qui semble tiré d’une quelconque imitation de [REC]. Reste des effets gore franc du collier (ventre arraché, intestins extirpés, bidoche mâchouillée en gros plan) toutefois gâchés par les tics coutumiers du « found footage » dont une caméra continuellement tremblotante qui empêche de profiter au mieux des scènes vomitives. Si la fin, originale, n’est pas complètement convaincante ou satisfaisante, elle possède au moins le mérite d’offrir à l’intrigue un semblant de conclusion. Rien de transcendant mais vingt bonnes minutes de boucherie.

« Safe Haven ». Une équipe de journaliste tente de révéler la vérité sur les membres d’un culte indonésien. Le grand « prêtre » et sa « famille » en profitent pour effectuer un carnage. Ce segment un brin longuet (une demi-heure !) aborde des thématiques rarement évoquées dans l’horreur (comme la pédophilie) mais reste surtout prétexte, une fois de plus, à de nombreux effets sanglants (gorge tranchée au cutter, têtes explosées au fusil, etc.). Rien de novateur mais plaisant à condition d’accepter la mise en scène qui alterne shaky-cam épileptique et caméras de surveillance en noir et blanc. Très classique donc, tout comme la progression façon jeu vidéo (style First Person Shooter) du final gore à souhait durant laquelle les cinéastes se lâchent complètement et font intervenir des démons cornus et des morts vivants. La dernière réplique (involontairement ?) drôle termine le sketch de manière stupide mais mémorable.

Le dernier et court segment (une douzaine de minutes) s’intitule « Slumber Party Alien Abduction »et le titre en résume l’ambition en confrontant une bande de sales gosses à des extra-terrestres belliqueux. L’originalité consiste, cette fois, à filmer le sketch par l’intermédiaire d’une caméra fixée sur un chien ! Des protagonistes sympathiques (ils rappellent ceux des GOONIES ou THE GATE), quelques notes d’humour bienvenues et des aliens impressionnants (fortement inspirés par le look « Roswell ») compensent, du moins en partie, une réalisation capable de donner le mal de mer à un marin aguerri. L’abus d’effets vidéo et de caméra parkinsonienne rend, en effet, l’intrigue quasiment irregardable, d’autant que l’obscurité n’aide guère à comprendre ce qui se passe. Les éclairages, constitués de rayons de lumière trouant une nuit enfumée, fonctionnent cependant efficacement et le sketch se situe dans une bonne moyenne.

Le retour à l’intrigue de liaison n’a, par contre, aucun intérêt et témoigne du peu d’application des metteurs en scène pour cet « emballage » qui semble uniquement exister pour atteindre la durée réglementaire. Une piètre manière de terminer ce long-métrage.

Composée par quelques personnalités chevronnées du genre comme Eduardo Sanchez et Gregg Hale (respectivement réalisateur et producteur de BLAIR WITCH PROJECT) ou des petits jeunes aux dents longues comme Gareth Evans (MERANTAU, THE RAID), Timo Tjahjanto (MACABRE), Simon Barrett (scénariste de FRANKENFISH et YOU’RE NEXT !), Adam Wingard (YOU’RE NEXT, HORRIBLE WAY TO DIE) et Jason Eisener (HOBO WITH A SHOTGUN), V/H/S/ 2 se montre, en définitive, bien plus digeste que son prédécesseur.

Si cette anthologie ne fera pas changer d’avis les allergiques du « found footage » dont les tics sont, par ailleurs, irritants sur la longueur (a-t-on vraiment besoin de ces images constamment bruitées, parasitées ou mal cadrées ?), le niveau élevé de gore et des intrigues mieux construites que de coutumes permettent néanmoins d’apprécier cette nouvelle livraison globalement mineure mais plaisante.

Toutefois, il vaut mieux éviter de regarder ce V/H/S/ 2 d’un seul bloc sous peine de rapidement saturer. Aucun segment ne sort, en effet, durablement du lot même si, cette fois, les quatre sketches proposés restent dans une honnête moyenne. Le film se positionne, finalement, dans son époque et sera de ce fait nettement plus apprécié si on le visionne par petits bouts sur un écran d’ordinateur plutôt que d’une traite dans une salle de cinéma.

[Colqhoun]

Stake Land | Jim Mickle
Dans un monde post-apocalyptique ravagé par une épidémie de vampires, nous suivons "Mister" et le jeune Martin déambuler à travers le pays, se dirigeant contre le nord, vers le fantasmé New Eden. En chemin ils rencontreront des vampires affamés, mais aussi des poches de survivants, parfois d'agréable compagnie, d'autre fois dangereux et fous alliés, comme "La confrérie", une bande de rednecks dégénérés qui s'amusent à balancer des vampires sur les villages de survivants.

Le film de Jim Mickle, s'il ne s'avère pas être d'une originalité redoutable, fait en revanche preuve de belles qualités d'écriture et de travail cinématographique. Il est ce qu'on peut appeler un film solide. Car sur cette trame maintes fois revues, Mickle réussit à créer des personnages riches, auxquels on s'attache facilement. Notamment parce qu'il sait jouer avec les règles du genre et qu'il délivre ce qu'on attend d'un tel film. Entre un "Mister" d'une efficacité redoutable, délivrant son lot d'exaction de vampires, un bad guy terrifiant et le reste de la troupe entre jeune fille enceinte, vieille bonne soeur qui en a trop vu et quelques survivants effrayés, Stake Land n'oublie personne. C'est vraiment là que le film trouve sa force. En sachant utiliser les passages obligés et attendus pour leur redonner toute leur puissance (ici pas de retournement ironique et d'humour cynique), en mettant en oeuvre un travail de réalisation ciselé accompagné d'une bande-son mélancolique.

Stake Land, c'est ce genre de film qui me redonnent foi dans le cinéma d'horreur, dans sa capacité à dépasser son postulat de départ et sa volonté d'effrayer le spectateur pour lui proposer une réflexion intelligente, des personnages forts et de véritables moments de tension dramatique qui vont au delà du jump scare. Belle découverte. J'ai déjà hâte de découvrir son We are what we are (remake du film espagnol du même nom) qui passe au NIFFF la semaine prochaine.