Je n'en préfère pas un à l'autre. Impossible pour ma part, les deux me transportent. Je parle autant des films que des musiciens d'ailleurs.Federico a écrit :Il y a des similitudes de personnages, de lieux... mais, en ce qui me concerne, pas photo entre les deux. Dead man et les sublimes riffs d'outre-tombe de Young (une des plus fascinantes b.o. jamais conçues) m'avaient satellisé.Beck a écrit :D'ailleurs je trouve qu'il est intéressant de comparer McCabe and Mrs Miller avec Dead Man de Jarmusch.
Collaboration avec un autre grand parolier/musicien qu'est Neil Young. Et là aussi, notre "héros" est un homme des plus communs. Après il y a un côté plus mystique et initiatique dans Dead Man, peut être plus "drôle" aussi, bien que l'humour soit quelque peu grinçant. Mais on retrouve à mon sens ce climat de mort qui plane, de ces hommes avides d'en flinguer d'autres pour la réputation et l'argent, et d'un personnage principal au milieu de tout ça, qui provoque quelque part ce qui lui arrive.
Robert Altman (1925-2006)
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Re: Robert Altman (1925-2006)
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Rediff dans la nuit du 13 au 14 à 4h20 sur France Culture de l'émission Une vie une oeuvre de 2009 intitulée : Robert Altman, le chaos organisé 1925-2006
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Re: Robert Altman (1925-2006)
je rêvait de découvrir Quintet depuis de nombreuses années malgré une piètre réputation et je n'ai pas été déçu...
Altman a sans doute fait des films plus ratés mais plus chiant, j'en doute.
Newman y déambule comme un pauvre hère pour une de ses pires prestations.
Alors bien sûr visuellement, il y a des choses à sauver: la photo de Jean Boffety (chef op de Sautet et Enrico) même avec ce choix hyper étrange de "flouter" en permanence le bord de l'image (je ne sais pas trop ce qu'ils ont utilisé comme technique pour faire ça) ou les décors.
Pour le reste, c'est Kamoulox.
Altman a sans doute fait des films plus ratés mais plus chiant, j'en doute.
Newman y déambule comme un pauvre hère pour une de ses pires prestations.
Alors bien sûr visuellement, il y a des choses à sauver: la photo de Jean Boffety (chef op de Sautet et Enrico) même avec ce choix hyper étrange de "flouter" en permanence le bord de l'image (je ne sais pas trop ce qu'ils ont utilisé comme technique pour faire ça) ou les décors.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Tu me rappelles ce douloureux souvenir que fut sa découverte (il y a de ça disons six mois) où j'ai cru m'endormir quatre à cinq fois durant le film (sachant que je rembobinais régulièrement pensant avoir loupé une information importante mais non... le jeu est bel et bien incompréhensible) !
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Plus chiant que Secret Honor, je n'ose pas imaginer!AtCloseRange a écrit :Altman a sans doute fait des films plus ratés mais plus chiant, j'en doute.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Pas vu celui-là.Frank 'Spig' Wead a écrit :Plus chiant que Secret Honor, je n'ose pas imaginer!AtCloseRange a écrit :Altman a sans doute fait des films plus ratés mais plus chiant, j'en doute.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Secret Honor chiant? C'est un point de vue. J'y vois une manière très audacieuse d'inviter la grande Histoire dans un cadre intime et privé. L'exercice de style peut ne pas plaire, mais le film est d'une grande intensité, principalement grâce à l'immense talent de Philip Baker Hall, exceptionnel.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
J'avoue avoir vu le film il y a presque 20 ans, lors d'une rétrospective. Je suis peut-être prêt pour une redécouverte...El Dadal a écrit :Secret Honor chiant? C'est un point de vue. J'y vois une manière très audacieuse d'inviter la grande Histoire dans un cadre intime et privé. L'exercice de style peut ne pas plaire, mais le film est d'une grande intensité, principalement grâce à l'immense talent de Philip Baker Hall, exceptionnel.
Heureusement il n’excède pas 90 minutes.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Tout à fait d'accord avec ça ! Philip Baker Hall explose littéralement l'écran et le film m'a constamment passionné, malgré la rigidité de son dispositif... J'espère vraiment que ce film atypique d'Altman sortira un jour dans nos contrées, au moins sur support DVD...El Dadal a écrit :Secret Honor chiant? C'est un point de vue. J'y vois une manière très audacieuse d'inviter la grande Histoire dans un cadre intime et privé. L'exercice de style peut ne pas plaire, mais le film est d'une grande intensité, principalement grâce à l'immense talent de Philip Baker Hall, exceptionnel.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Je vois que POPEYE passe demain soir sur Gulli. Pas vu depuis une éternité (autant dire que je ne m'en souviens plus du tout) et donc malgré la piètre réputation, j'y jetterai un oeil...
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Re: Robert Altman (1925-2006)
J'ai tenté le coup hier soir. La réputation catastrophique du machin ne m'apparaît aucunement exagérée. C'est l'exemple type du projet qui pense pouvoir fonctionner en refaisant exactement "en vrai" la BD ou dessin animé. Le résultat est plus gênant qu'autre chose. Plus d'1H30 de spectacle inintéressant fait d'acteurs en roue libre enchaînant les gags embarrassants et les chansons imbuvables (le visionnage en VF n'a pas arrangé les choses à ce niveau). Il n'y a que quelques aspects techniques qui ont réussit à retenir mon attention. Je pense tout particulièrement à la production design de Wolf Kroeger. Le décor central de la ville portuaire est rudement impressionnant et Altman arrive parfois à faire des choses pas mal avec (l'extinction des lumières ne laissant plus que la chambre de Popeye d'illuminée). C'est quand même bien maigre au regard de l'ennui prédominant sur le reste du film.Nestor Almendros a écrit :Je vois que POPEYE passe demain soir sur Gulli. Pas vu depuis une éternité (autant dire que je ne m'en souviens plus du tout) et donc malgré la piètre réputation, j'y jetterai un oeil...
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Le principal souvenir que j'ai de ce Popeye, c'est le moment où Olive/Shelley Duvall chante de façon toute mignonne "As long as he needs me" :
Et c'est cette version là qu'a réutilisé PTA dans Punch-Drunk Love.
Mais pour le reste...je me souviens surtout d'un beau ratage.
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Mais pour le reste...je me souviens surtout d'un beau ratage.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Bah mince, j'apprends un truc là.Ratatouille a écrit :Le principal souvenir que j'ai de ce Popeye, c'est le moment où Olive/Shelley Duvall chante de façon toute mignonne "As long as he needs me" :
Et c'est cette version là qu'a réutilisé PTA dans Punch-Drunk Love.
Mais pour le reste...je me souviens surtout d'un beau ratage.
EDIT: comme Ratatouille a eu un doute, je tiens à préciser que je ne blaguais pas.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Après Popeye, je me suis fait ses derniers jours Countdown, Beyond Therapy et Images. J’ai eu l’impression de m’enfoncer dans le côté obscur d’Altman dont je ne soupçonnais pas l’existence. Heureusement qu’au milieu de tout ça, j’ai revu l’excellent A Prairie Home Companion sinon ça aurait été d’un déprimant. Pourtant, ces films avaient du potentiel. Tourné une dizaine de mois avant l’alunissage d’Apollo 11, Countdown aurait pu être une description passionnante du programme spatiale. Malheureusement, le film a beau affiché son caractère sérieux et documenté, il n’est guère plus intéressant que des fantaisies scientifiques comme La Conquête De L’espace ou Le Vainqueur De L’espace. Il y a pourtant quelques aspects qui retiennent l’attention, notamment la manière dont les décisions politiques s’immiscent dans le travail des scientifiques. Selon ce qui est noté sur imdb, Altman aurait été dépossédé du montage. Voilà qui pourrait expliquer le ratage. Une explication qui n’a toutefois pas cours sur Beyond Therapy, vaudeville d’une ahurissante médiocrité. Sous certains angles, il y avait quelque chose à tirer de cette histoire. Mais le résultat est juste une démonstration d’humour euh… bizarre mené par un festival d’acteurs en roue libre. Des numéros rendus d’autant plus insupportables en raison du caractère irrationnel des personnages, Altman usant avec zèle de leurs prétendus problèmes psychologiques.
Un peu le même problème d’ailleurs avec l’héroïne d’Images et certaines de ses réactions whatthefuckesques ("spaghettis et salade ! SPAGHETTIS ET SALADE !!!"). Cela dit Images est nettement au-dessus des deux autres découvertes ne serait-ce que grâce à sa belle tenue technique. La photographie de Vilmos Zsigmond est très classe et la production design est fort soignée, tout comme l’habillage sonore (même si on retient plus les bruitages de Stomu Yamashta que la musique de John Williams). Mais, Altman ne semble pas très à l’aise avec son sujet. Pour un film appelé Images, il lui manque les compétences de manipulateur dont on sut faire preuve un Roman Polanski ou Brian De Palma sur un mode similaire. Au-delà de la beauté de certaines images, il arrive néanmoins à offrir quelques bonnes idées pour l’ambiance (les interludes avec le conte, l’utilisation du double en tant qu’observateur lointain) et il y a quelque d'attachant dans le minimalisme de l'objet (le casting ne comporte que six acteurs et la majeure partie de l'action se situe dans une maison isolée à la campagne). Ce qui est donc toujours mieux que ce qu’offre Countdown et Beyond Therapy mais restant très mineur de la part du cinéaste.
Un peu le même problème d’ailleurs avec l’héroïne d’Images et certaines de ses réactions whatthefuckesques ("spaghettis et salade ! SPAGHETTIS ET SALADE !!!"). Cela dit Images est nettement au-dessus des deux autres découvertes ne serait-ce que grâce à sa belle tenue technique. La photographie de Vilmos Zsigmond est très classe et la production design est fort soignée, tout comme l’habillage sonore (même si on retient plus les bruitages de Stomu Yamashta que la musique de John Williams). Mais, Altman ne semble pas très à l’aise avec son sujet. Pour un film appelé Images, il lui manque les compétences de manipulateur dont on sut faire preuve un Roman Polanski ou Brian De Palma sur un mode similaire. Au-delà de la beauté de certaines images, il arrive néanmoins à offrir quelques bonnes idées pour l’ambiance (les interludes avec le conte, l’utilisation du double en tant qu’observateur lointain) et il y a quelque d'attachant dans le minimalisme de l'objet (le casting ne comporte que six acteurs et la majeure partie de l'action se situe dans une maison isolée à la campagne). Ce qui est donc toujours mieux que ce qu’offre Countdown et Beyond Therapy mais restant très mineur de la part du cinéaste.
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Re: Robert Altman (1925-2006)
Un petit mot pour plébisciter un Altman qui ne figure pas forcément parmi ses films les plus mis en avant, alors qu'il s'agit d'un de ses tous meilleurs: Brewster McCloud (1970). C'est simple, ce film je ne l'ai pas vu venir. C'est probablement l’œuvre la plus bizarre et originale que le cinéaste ait faite dans les années 70 avec 3 femmes (devant le résultat inclassable, le poster d'époque sous-titrait comme une précaution : "something else"). Une chose est sûre, c'est bien à quelque chose autre, effectivement, qu'on assiste avec ce conte icarien qui ne ressemble à rien de connu et qui relève du pur Nouvel Hollywood dans ses libertés et sa mise en forme. L'entreprise est sans doute bancale et fragile, et il y a bien deux ou trois séquences boiteuses, mais bon sang, difficile de résister à l'inventivité du résultat. Une telle liberté, c'est galvanisant. C'est drôle (vraiment drôle), absurde, casse-gueule, beau, tendre, humain, mystérieux, foufou, profond sans en donner l'air... bref c'est vraiment très bon. Malgré ses excentricités, le film est parcouru d'une mélancolie dont les effets explosent lors d'une fin inoubliable, peut-être la plus belle de toute l’œuvre d'Altman. Le truc qui te flanque la chair de poule, quoi. Donc si vous ne savez pas quoi mater un soir, mettez-vous (façon de parler) Brewster McCloud. Je ne crois pas que vous serez déçus.