Tu préfères entendre crotte chier merde ?frédéric a écrit : J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes
Les Infiltrés (Martin Scorsese - 2006)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Joshua Baskin
- ambidextre godardien
- Messages : 11665
- Inscription : 13 avr. 03, 20:28
- Localisation : A la recherche de Zoltar
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54841
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
-
- 1st Degree
- Messages : 13656
- Inscription : 28 août 04, 18:49
- Localisation : Une galaxie lointaine, très lointaine
- Contact :
Beh ouiJoshua Baskin a écrit :Tu préfères entendre crotte chier merde ?frédéric a écrit : J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes
Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/
Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/
"And Now Mr Serling"
Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/
"And Now Mr Serling"
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54841
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2220
- Inscription : 26 sept. 03, 18:48
- Localisation : Ici et ailleurs
- Contact :
Martin Scorsese était attendu au tournant avec ce remake d’Infernal Affairs, d’autant qu’après deux fresques inégales, c’était justement le retour aux affaires pour notre italo-américain préféré, avec cependant l'appréhension due à la reprise d'un film récent plutôt bon.
Ce qui frappe avant tout c’est l’humour aussi présent que les morts. On ne s’attend pas à ces punchlines quasi-constantes, d’un côté ou de l’autre de la loi, dans un film qui s’intitule The Departed ("Les Défunts", oublions tout de suite la traduction française bas de gamme). De ce fait, on oublie vite l’élégant film original, passées des présentations relativement similaires, le remake va habilement détailler chaque personnage avec un rythme très soutenu d’une efficacité imparable, à coups de tubes rocks ou même celtiques réglés au millimètre, marque de fabrique du cinéaste (et encore plus le tube Gimme shelter, qui donne le ton).
Nous sommes de retour dans les si confortables terres scorsesiennes (pour le spectateur), celles du crime, passées au crible d’une mise en scène qui n’a pas été aussi vivante et vibrante depuis Casino.
Dix ans déjà… Il semblait presque inespéré de retrouver cette patte que l’on aime tant. Mais dès l’inimitable ouverture avec la voix off de Jack Nicholson, on sait, sourire aux lèvres, ce qui nous attend. L’acteur en fait des tonnes dans ce rôle et il aurait tort de s’en priver. Son personnage est à sa mesure et les dialogues qui vont avec la belle panoplie un véritable délice. Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu s’amuser à ce point (on se demande même parfois s’il n’improvise pas la moitié de ses répliques). Le reste du prestigieux casting est au diapason, même si moins haut en couleur (à l’exception d’un Mark Wahlberg sniper en diable). Seul Anthony Anderson n’est vraiment pas à sa place, heureusement dans un rôle mineur.
Malgré tout, l’opposition entre Damon et Di Caprio ne marche que par intermittence, et est supplantée par le film original. Le cinéaste prétend ne pas avoir vu ce dernier, et on sent qu’il joue à son gré et avec bonheur avec le scénario et ses personnages, plus qu’avec les rebondissements les plus réussis d’Infernal Affairs. Nouvelle adaptation du script plutôt que remake, The Departed gagne dans le pittoresque de la description des deux milieux, flics et voyous, en territoire irlandais cette fois, ce qu’il perd dans la fluidité du récit, pourtant soutenu et efficace.
Le Scorsese des grands jours nous sert une sublime scène nocturne de double filature rappelant les lumières de Taxi Driver (prenant départ comme par hasard dans un cinéma porno). Mais il se fait quelque peu piéger par sa direction d’acteurs prenant parfois le pas sur l’histoire. Le film a les défauts de ses qualités. Nicholson le vampirise tellement que la conclusion paraît un peu poussive, presque déceptive au regard des deux heures précédentes.
Cela n’empêche pourtant pas The Departed d’être une heureuse surprise. On pardonnera même un triangle amoureux moyennement convaincant devant le plaisir des retrouvailles avec le cinéma de genre qui a fait les heures de gloire de Marty. Ce nouveau long-métrage n’est sans aucun doute pas au niveau des Casino et autres Affranchis, mais il n'en reste pas moins une série B au sens le plus noble du terme, réalisée avec la fougue et la passion qui caractérisent Scorsese.
8,5/10
Ce qui frappe avant tout c’est l’humour aussi présent que les morts. On ne s’attend pas à ces punchlines quasi-constantes, d’un côté ou de l’autre de la loi, dans un film qui s’intitule The Departed ("Les Défunts", oublions tout de suite la traduction française bas de gamme). De ce fait, on oublie vite l’élégant film original, passées des présentations relativement similaires, le remake va habilement détailler chaque personnage avec un rythme très soutenu d’une efficacité imparable, à coups de tubes rocks ou même celtiques réglés au millimètre, marque de fabrique du cinéaste (et encore plus le tube Gimme shelter, qui donne le ton).
Nous sommes de retour dans les si confortables terres scorsesiennes (pour le spectateur), celles du crime, passées au crible d’une mise en scène qui n’a pas été aussi vivante et vibrante depuis Casino.
Dix ans déjà… Il semblait presque inespéré de retrouver cette patte que l’on aime tant. Mais dès l’inimitable ouverture avec la voix off de Jack Nicholson, on sait, sourire aux lèvres, ce qui nous attend. L’acteur en fait des tonnes dans ce rôle et il aurait tort de s’en priver. Son personnage est à sa mesure et les dialogues qui vont avec la belle panoplie un véritable délice. Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu s’amuser à ce point (on se demande même parfois s’il n’improvise pas la moitié de ses répliques). Le reste du prestigieux casting est au diapason, même si moins haut en couleur (à l’exception d’un Mark Wahlberg sniper en diable). Seul Anthony Anderson n’est vraiment pas à sa place, heureusement dans un rôle mineur.
Malgré tout, l’opposition entre Damon et Di Caprio ne marche que par intermittence, et est supplantée par le film original. Le cinéaste prétend ne pas avoir vu ce dernier, et on sent qu’il joue à son gré et avec bonheur avec le scénario et ses personnages, plus qu’avec les rebondissements les plus réussis d’Infernal Affairs. Nouvelle adaptation du script plutôt que remake, The Departed gagne dans le pittoresque de la description des deux milieux, flics et voyous, en territoire irlandais cette fois, ce qu’il perd dans la fluidité du récit, pourtant soutenu et efficace.
Le Scorsese des grands jours nous sert une sublime scène nocturne de double filature rappelant les lumières de Taxi Driver (prenant départ comme par hasard dans un cinéma porno). Mais il se fait quelque peu piéger par sa direction d’acteurs prenant parfois le pas sur l’histoire. Le film a les défauts de ses qualités. Nicholson le vampirise tellement que la conclusion paraît un peu poussive, presque déceptive au regard des deux heures précédentes.
Cela n’empêche pourtant pas The Departed d’être une heureuse surprise. On pardonnera même un triangle amoureux moyennement convaincant devant le plaisir des retrouvailles avec le cinéma de genre qui a fait les heures de gloire de Marty. Ce nouveau long-métrage n’est sans aucun doute pas au niveau des Casino et autres Affranchis, mais il n'en reste pas moins une série B au sens le plus noble du terme, réalisée avec la fougue et la passion qui caractérisent Scorsese.
8,5/10
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25914
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Aaaaaaaaaaah, ça je suis bien d'accord!!!!2501 a écrit :un film qui s’intitule The Departed ("Les Défunts", oublions tout de suite la traduction française bas de gamme).
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17126
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
-
- au poil !
- Messages : 9768
- Inscription : 20 juil. 05, 17:34
- Localisation : Lynchland
Le fait est qu'une salle bien sage, qui n'a pas bouffé collectivement des emphét' avant la projection, ça vous change une séance...Watkinssien a écrit :Je vais y retourner également !Gounou a écrit :J'y suis retourné. Putain de grand film.
Plus sérieusement, si j'avais déjà été claqué à la première vision, la noirceur profonde du film m'a cette fois beaucoup plus sauté aux yeux. Et quel rythme !
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54841
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 298
- Inscription : 9 sept. 06, 12:10
- Localisation : devant celle qui me précède
Fuck! What a fucking good movie! fuck, i'm so excited i can hardly find the fucking good letters on my fucking board! A fucking good story!
J'ai beaucoup aimé mais je me demande si on aurait pas pu élaguer les répliques de quelques "fuck" et leurs déclinaisons...
Ah mes enfants, c'est pas dans un Howard Hawks qu'on aurait entendu Cary Grant parler comme ça...
J'ai beaucoup aimé mais je me demande si on aurait pas pu élaguer les répliques de quelques "fuck" et leurs déclinaisons...
Ah mes enfants, c'est pas dans un Howard Hawks qu'on aurait entendu Cary Grant parler comme ça...
frédéric a écrit : J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes
Peut-être plus qu'aux personnes elles-mêmes c'était à leur indocilité, à leur capacité à s'extirper de ce avec quoi on les confond, de ce qu'on voudrait qu'elles soient, qu'il fallait faire confiance.
-
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Mouais... c'est marrant comme entre l'original et le remake, les défauts de l'un sont compensés par les avantages de l'autre et vice-versa. On a ici des personnages plus fouillés, une relation mieux écrite avec l'unique personnage féminin, des acteurs appliqués - Léonardo De Niro et Matt "monsieur propre machiavélique" Damon. Aux morceaux de bravoure de l'original (le deal parasité par les deux taupes, le saut de l'ange d'un personnage) vite expédiés, Scorsese préfère l'atmosphère, celle d'un film sur le point d'imploser (montage aidant, surtout au début), où tout le monde est sur le point de craquer car épuisé par le stress, les mensonges, etc... bon point aussi : le refus d'accorder une mort à peu près cinégénique aux personnages, qui peuvent être expédiés comme des lettres à la poste. Malheureusement, c'est affaibli par une photo plutôt moche (Michael Balhaus, qu'as-tu fait?), le cabotinage insupportable de Nicholson en joker d'Eastwick (arrêtez-le, on a compris que c'est le diable!) et un final portnawak : mon voisin me faisait remarquer que c'était pour retrouver un côté seventies. Ca m'a juste paru... portnawak. Et j'avais peu un peur que la perruque de Walhberg s'envole à tout moment. Au final, c'est juste bon, tendance moyen-bon.
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99654
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
- AlexRow
- The cRow
- Messages : 25590
- Inscription : 27 mars 05, 13:21
- Localisation : Granville (50)
- Contact :
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17126
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Euh ... Photographie moche ? Insupportable Nicholson ?John Constantine a écrit :Mouais... c'est marrant comme entre l'original et le remake, les défauts de l'un sont compensés par les avantages de l'autre et vice-versa. On a ici des personnages plus fouillés, une relation mieux écrite avec l'unique personnage féminin, des acteurs appliqués - Léonardo De Niro et Matt "monsieur propre machiavélique" Damon. Aux morceaux de bravoure de l'original (le deal parasité par les deux taupes, le saut de l'ange d'un personnage) vite expédiés, Scorsese préfère l'atmosphère, celle d'un film sur le point d'imploser (montage aidant, surtout au début), où tout le monde est sur le point de craquer car épuisé par le stress, les mensonges, etc... bon point aussi : le refus d'accorder une mort à peu près cinégénique aux personnages, qui peuvent être expédiés comme des lettres à la poste. Malheureusement, c'est affaibli par une photo plutôt moche (Michael Balhaus, qu'as-tu fait?), le cabotinage insupportable de Nicholson en joker d'Eastwick (arrêtez-le, on a compris que c'est le diable!) et un final portnawak : mon voisin me faisait remarquer que c'était pour retrouver un côté seventies. Ca m'a juste paru... portnawak. Et j'avais peu un peur que la perruque de Walhberg s'envole à tout moment. Au final, c'est juste bon, tendance moyen-bon.
Les goûts et les couleurs .
Mother, I miss you