Elia Kazan (1909-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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ed
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Message par ed »

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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Allez, moi aussi j'aurai droit à mon petit avis sur ce grand cinéaste !

Si l'on oublie Le Maître de la prairie, monument d'académisme cinématographique, les premiers films de Kazan (juger par les spécialistes comme impersonnels) sont tout de même largement regardables, dont Pinky et Le Mur invisible, deux histoire portant sur le thème de racisme (qui d'ailleurs n'évitent pas certaines lourdeures), l'un à travers l'histoire d'une jeune fille bien comme il faut (limite snob), qui va découvrir qu'elle possède du sang noir dans le Sud profond des Etats-Unis (film commencé par Ford), l'autre au sein du journalisme et de la ville de New York juste après la guerre. Deux films que l'on pourrait dire complémentaires et qui loin de la chose impersonnelle décriée par certains, les films dégagent une vrai émotion, de beaux plans et une très bonne interprétation.
Des 1951, Kazan va devenir un grand, avec le troublant Un Tramway nommé désir, monument de tension (érotique et aussi et surtout violente) et qui reste selon moi, comme le meilleur film réalisé par le monsieur. Puis il y a Viva Zapata, qui malgré un scénario et une interprétation inégals (Brando alterne le génial et le cabotinage), est un excellent film, surtout dans son traitement de la relation des deux frères. Et enfin Sur les Quais, chef d'oeuvre ... bla .... bla ... bla (bref, vous avez compris).
Après la trilogie Kazan/Brando, on peut noter que A l'est d'Eden est un merveille, que Baby Doll est pas mal (même si je n'y adhère pas à 100%), qu'Un Homme dans la foule est particulierement brillant, que La Fièvre dans le sang est un bijoux et que America America est à la fois une odyssée épuisante psychologiquement et que le film est d'une réelle beauté visuelle.

Sinon, je n'ai pas (encore) vu les films de Kazan que je n'ai pas cités, soit il m'attendent gentiment en DVD (Panique dans la rue, L'Arrangement ou Le Fleuve sauvage), soit avec un vieil enregistrement (Les Visiteurs) ou sans rien, ce qui m'enrage (Le Dernier Nabab).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Il ne faudrait pas oublier son très touchant premier film sorti dans une beau DVD chez Opening il y a quelques mois : Le Lys de Brooklyn
Randolph Carter
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Message par Randolph Carter »

Lylah Clare a écrit :2 bouquins indispensables, et dans le 1er, il est intéressant de se pencher sur le chapitre qui évoque le maccarthysme. Les choses ne sont pas simples et il s'est en effet comporté en salaud en "donnant" ses anciens camarades. Mais ce qui est terrible, c'est que chacun a ses raisons, pour plus ou mons citer Renoir.

En tout cas, le seul effet positif de cette délation, c'est qu'il a pu rester à Hollywood et nous donner ses 2 plus beaux films : Le fleuve sauvage, d'un lyrisme ébouriffant et Splendor in the grass, à la fin élégiaque,
Si ton commentaire n'est pas une justification et un éloge de la délation,c'est que j'ai mal compris ce que tu as si bien exprimé. :evil:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Randolph Carter a écrit :
Lylah Clare a écrit :2 bouquins indispensables, et dans le 1er, il est intéressant de se pencher sur le chapitre qui évoque le maccarthysme. Les choses ne sont pas simples et il s'est en effet comporté en salaud en "donnant" ses anciens camarades. Mais ce qui est terrible, c'est que chacun a ses raisons, pour plus ou mons citer Renoir.

En tout cas, le seul effet positif de cette délation, c'est qu'il a pu rester à Hollywood et nous donner ses 2 plus beaux films : Le fleuve sauvage, d'un lyrisme ébouriffant et Splendor in the grass, à la fin élégiaque,
Si ton commentaire n'est pas une justification et un éloge de la délation,c'est que j'ai mal compris ce que tu as si bien exprimé. :evil:
Tu as mal compris. En tout cas, je ne vois rien de choquant dans ce que Lylah Clare a écrit.
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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Randolph Carter a écrit :
Lylah Clare a écrit :2 bouquins indispensables, et dans le 1er, il est intéressant de se pencher sur le chapitre qui évoque le maccarthysme. Les choses ne sont pas simples et il s'est en effet comporté en salaud en "donnant" ses anciens camarades. Mais ce qui est terrible, c'est que chacun a ses raisons, pour plus ou mons citer Renoir.

En tout cas, le seul effet positif de cette délation, c'est qu'il a pu rester à Hollywood et nous donner ses 2 plus beaux films : Le fleuve sauvage, d'un lyrisme ébouriffant et Splendor in the grass, à la fin élégiaque,
Si ton commentaire n'est pas une justification et un éloge de la délation,c'est que j'ai mal compris ce que tu as si bien exprimé. :evil:
:?:
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ed
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Message par ed »

Lylah Clare a écrit :En tout cas, le seul effet positif de cette délation...
Randolph Carter a écrit :c'est que j'ai mal compris
:idea:
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Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Randolph Carter a écrit : Si ton commentaire n'est pas une justification et un éloge de la délation,c'est que j'ai mal compris ce que tu as si bien exprimé. :evil:
:( Bon, je sens qu'il faut couper les cheveux en quatre pour se faire entendre de certains... Je n'ai jamais prétendu que la délation de ses petits camarades par Kazan ait été admirable ou justifiable ou excusable... Simplement, que certains actes, même méprisables, mêmes lourds de conséquences, peuvent sur l'instant sembler avoir une certaine logique pour ceux qui les commettent. Le contexte et la personnalité de Kazan sont très éclairants à ce propos: La HUAC (House un-American Activities Commitee) entreprend vers 1947 une vaste enquête dans les milieux du cinéma, en vue de réduire les ennemis répandant les influences nazies, fascistes et communistes à Hollywood. A cette époque, en URSS, dans le camp d'en face, on a Staline. Les exclusions du Parti Communiste, depuis les années 30, se font à tour de bras dans les pays occidentaux. Or, il n'est pas inutile de savoir que Kazan ne digèreait pas le fait d'avoir été exclu du PC US, et il l'avoue d'ailleurs dans le bouquin Kazan par Kazan, où il parle d'ailleurs avec une grande franchise. Il faut aussi examiner ce qu'il était : descendant d'immigrés grecs pas fortunés, qui avaient avant tout le désir de s'intégrer à tout prix. L'exclusion peut alors déclencher un phénomène de rejet absolu, et le problème dans le cas de Kazan, c'est que cette "haine" du communisme (il emploie lui-même ce mot) a rencontré des circonstances historiques bien particulières... J'y ai repensé en découvrant il y a peu Lacombe Lucien de Louis Malle, histoire d'un salaud bien ordinaire... On trouve des échos de la trahison de Kazan dans un film très dérangeant qu'il a réalisé en 1972, Les Visiteurs (The Visitors), sans Clavier mais avec un jeune James Woods.

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Encore une fois, le simple fait de recontextualiser ne signifie pas que l'on approuve ou que l'on cautionne ou même que l'on comprend, dans le sens de sympathiser.

Et puis, il faut se garder de tout voir en noir et blanc : si en l'espèce, Kazan s'est effectivement comporté en salaud, beaucoup de monde peut avoir des types de comportement un peu limite
:arrow: par intérêt
:arrow: par peur
:arrow: par amour
:arrow: par haine, etc...
Et je paye un kilo de cerises à celui ou à celle qui n'a jamais commis une saleté, même petite, même involontaire, dans sa vie :wink:

Excusez moi si je m'emporte un peu, c'est que je ne tiens pas à ce qu'on me fasse un procès en sorcellerie ! :o
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Message par Judyline »

Lylah Clare a écrit : Et je paye un kilo de cerises à celui ou à celle qui n'a jamais commis une saleté, même petite, même involontaire, dans sa vie :wink:
Y a pas moyen de le gagner autrement?? :?
Mine de rien, j'apprends beaucoup de choses grâce à tes textes! :wink:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Le Maître de la prairie (The Sea of Grass, 1947) MGM


Étonnant à postériori de découvrir un western signé Elia Kazan quand on connaît le reste de sa filmographie ; mais à l’époque, c’était encore un tout jeune réalisateur de cinéma qui n’avait à son actif qu’un seul long métrage. Depuis 1935, il est reconnu et adulé dans le monde du théâtre à Broadway en tant qu’acteur et metteur en scène. Après avoir signé deux documentaires, il se fait remarquer à Hollywood par deux films d’Anatol Litvak dans lesquels il joue (City for conquest et Blues in the Night) avant de commencer à recevoir en 1944 des propositions pour réaliser des longs métrages de la part des deux grands studios étant les plus tournés vers des sujets à visées plus contemporaines et réalistes, la Warner et la Fox. Après un premier film formidablement réussi, Le Lys de Brooklyn, Elia Kazan se dirige vers la toute puissante MGM qui détient les droits d’une histoire qu’il souhaite ardemment tourner, celle de The Sea of Grass, le roman de Conrad Richter lui ayant fait forte impression. Avoir un point de vue inhabituel sur ce thème rebattu de l’antagonisme rancher/fermier lui convenait parfaitement même si au final, les retournements sentimentaux et mélodramatiques prendront rapidement le pas sur les considérations politiques, éthiques et historiques qui auraient été autrement plus passionnantes.


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Lutie Cameron (Katharine Hepburn), jeune fille issue de la classe moyenne de Saint-Louis, se rend à Salt Pork au Nouveau Mexique où elle doit épouser un éleveur richissime, le colonel James Brewton (Spencer Tracy). A son arrivée, elle le trouve au tribunal où on le juge pour avoir expulsé un peu brutalement quelques fermiers s’étant installés sur ses terrains. Son argumentaire inspiré le fait acquitter par un jury dès le départ acquis à sa cause. Lutie est elle aussi sous le charme de cet homme qui a vaillamment lutté pour acquérir ces immenses prairies ; elle se rend néanmoins compte qu’il est par ailleurs considéré comme un tyran par les pionniers qui souhaitent acquérir un petit lopin de terre. James et Lutie se marient le jour même avant que le colonel ne la conduise à sa nouvelle demeure. Sa vie se déroule sans encombres mais elle finit vite par s’ennuyer d’autant que ses plus proches voisins se trouvent à des kilomètres et que son époux semble porter plus d’attention à son travail qu’à son bien-être à elle. Après qu’elle ait réussi à faire accepter par son mari qu’un couple d’amis fermiers viennent s’installer sur son domaine, elle ne cesse d’aller leur rendre visite ; ici elle y rencontre souvent Brice Chamberlain (Melvyn Douglas), un homme de loi défendant les droits des agriculteurs face à la mainmise et au despotisme du colonel Brewton. Il lui avoue ses sentiments qui semble être réciproques. Mais Lutie ne cède pas à la tentation et se rapproche de son époux avec qui elle a un premier enfant, Sara. Choqué par la façon qu’ont eu les hommes de son mari de violenter leur nouveau voisin, sa femme faisant une fausse couche due à la peur, elle part pour quelques temps. Lorsqu’elle décide de retrouver son foyer, elle est enceinte d’un deuxième enfant. D’abord ravi, le colonel finit par comprendre que le petit Brock est un enfant adultérin ; il fait en sorte de chasser son épouse en gardant ses deux rejetons…


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« On y trouvait tous les éléments d'une histoire classique de grande envergure sociale, d'une histoire digne de Dovjenko. Ce qui m'attira dans le sujet, ce fut son ampleur, celle de l'histoire américaine classique. On évacue le bétail et le terrain est morcelé entre exploitations ; les pionniers qui sont arrivés là les premiers et qui avaient conquis le pays sont peu à peu expulsés par les fermiers, personnages des plus bourgeois et des plus tranquilles. Mon principale intérêt a été le sentiment que l'évolution historique fait disparaître quelque chose de merveilleux » dira Elia Kazan lors de ses entretiens avec Michel Ciment ; un thème et des idées qu’il réutilisera avec une toute autre ampleur treize ans après dans son magnifique Le Fleuve Sauvage. The Sea of Grass sera en revanche pour lui une immense déception. Le cinéaste ne digèrera jamais vraiment cet échec et concevra toujours à l’égard de son deuxième film une haine assez tenace d’autant qu’il s’en est senti dépossédé dès le début par les pontes du studio qui l’empêchèrent de le réaliser à sa guise : « L'ensemble du tournage fut un désastre personnellement parce que je ne faisais pas ce que je devais. » Si l’on sait très bien que les cinéastes ne sont pas les plus à mêmes de porter un jugement sur leurs œuvres et qu’ils sont parfois les plus sévères à leur égard, il faut bien avouer que sur ce point nous ne pouvons que lui donner raison. Effectivement, dans ce mélange de western et de mélodrame, malheureusement Elia Kazan échouera sur les deux tableaux.

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Construit autour du traditionnel conflit entre éleveurs et fermiers, cette production de prestige de la MGM se révèle être d’un académisme pesant, sans souffle ni réelle envergure. Alors que tous les éléments de l’intrigue semblaient devoir nous offrir l’occasion de visionner un film épique et passionné, que la substance thématique paraissait très riche notamment grâce au point de vue adopté par les scénaristes, nous nous retrouvons devant une œuvre figée et sans vie, la plupart du temps engoncée dans son esthétisme maison trop proprette en l’occurrence et au vu du sujet. Un mélodrame sans aucune passion, un western sans aucun dynamisme ; les amateurs de l’un et l’autre genre ne pourront vraisemblablement que ressortir déçu de la vision de ce Maître de la Prairie plus laborieux que réellement inspiré. Pourtant, à certains moments, on se prend à rêver à ce qu’il aurait pu être. Le début voyant Katharine Hepburn arriver dans l’Ouest et trouver son futur époux au tribunal dans le siège de l’accusé puis le voyage en carriole vers leur propriété, le couple s’arrêtant sur une hauteur surplombant les immenses plaines herbeuses balayées par les vents, le rancher faisant l’apologie de ses terres à travers un discours poétique et exalté (« Une terre que Dieu m’a donné pour que je la conserve telle quelle »)… tout ceci présageait un film sensible et lyrique, la marque principale de l’œuvre future du grand cinéaste. Il n’en est rien comme nous le disions plus haut et l’ennui nous gagne très rapidement d’autant que l’histoire s’étale sur plus d’une vingtaine d’années sans aucune progression dramatique entre chaque aller-retour de Katherine Hepburn, les retournements de situations étant prévisibles, les ellipses laborieuses et l’intrigue avançant sans réel intérêt. Quelques séquences arriveront encore à nous sortir de notre torpeur (la tempête et l’affolement des bêtes qui précèdent l’attaque de la ferme) mais elles se compteront sur les doigts d’une main. Il faudra attendre que les enfants du couple aient grandi pour que Phyllis Thaxter et Robert Walker viennent sur le devant de la scène et secouent un peu une histoire jusqu’ici par trop insignifiante.


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Car malgré le respect et l’admiration que j’ai pour le couple Spencer Tracy / Katherine Hepburn (que de petites merveilles tournées sous la direction de George Stevens ou George Cukor !), il faut bien admettre qu’ils ne sont ici convaincants ni l’un ni l’autre, l’habituelle alchimie qui s’opère au sein du couple ne se faisant ici jamais ressentir. Si l’actrice parvient de temps en temps à nous rendre son personnage touchant, son partenaire semble se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère ; en Cattle-Baron impitoyable, il n’est jamais crédible. A leurs côtés, les excellents Melvyn Douglas, Harry Carey et Edgar Buchanan sont assez scandaleusement sous-employés, quasiment comme des figurants ! Il nous reste une très belle photographie d’Harry Stradling , une attachante composition musicale d’Herbert Stothart (John Williams aurait-il eu une réminiscence de la première mélodie entendue lors du générique du film de Kazan lorsqu’il composa le thème principal de Star Wars ?!) et quelques beaux plans en extérieurs sur la ‘mer herbeuse’ du titre. Une franche déception et peut-être le moins bon film de son auteur. Ca pourra probablement évoluer mais en 1947, La MGM et le western ne font toujours pas vraiment bon ménage. "It’s the only picture I’ve ever made that I’m ashamed of. Don’t see it." dira Elia Kazan ; on peut suivre son conseil et éviter sans regret ce morne mélodrame westernien pesamment académique.
Sheldrake
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Randolph Carter
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Message par Randolph Carter »

Lylah Clare a écrit :
Randolph Carter a écrit : Si ton commentaire n'est pas une justification et un éloge de la délation,c'est que j'ai mal compris ce que tu as si bien exprimé. :evil:
:( Bon, je sens qu'il faut couper les cheveux en quatre pour se faire entendre de certains...
Encore une fois, le simple fait de recontextualiser ne signifie pas que l'on approuve ou que l'on cautionne ou même que l'on comprend, dans le sens de sympathiser.
Excusez moi si je m'emporte un peu, c'est que je ne tiens pas à ce qu'on me fasse un procès en sorcellerie ! :o
Quelques mots pour mettre fin à une polémique qui n'a pas lieu d'exister.J'ai simplement voulu pointer une formulation qui voulait tout dire et son contraire.Et je ne trouve rien de positif dans le comportement de Kazan qui a passé le reste de sa vie à essayer de se justifier sans y parvenir.Avec la position sociale qu'il occupait à l'époque,il ne risquait rien de ne pas répondre à la convocation de la commission des activités anti-américaines,mais il n"est pas donné à tout le monde d'être courageux,à l'instar d'un Preminger qui a carrément refusé de témoigner.Et je préfère ne pas qualifier l'attitude de Kazan vis-à-vis de son meilleur ami et parrain de sa fille,Alex North,qu'il a allègrement balancé aprés lui avoir promis le contraire.
Cela dit,le mouchard Kazan reste l'auteur d'un film admirable,"America,America".
C'est tout ce que j'avais à dire,et ce n'est pas parce que j'ai pris Matthew Hopkins comme avatar qu'il faut me prendre pour un inquisiteur. :)
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Message par Lylah Clare »

Randolph Carter a écrit :ce n'est pas parce que j'ai pris Matthew Hopkins comme avatar qu'il faut me prendre pour un inquisiteur. :)
Dommage, ça t'allait si bien :wink:
Randolph Carter a écrit : J'ai simplement voulu pointer une formulation qui voulait tout dire et son contraire.Et je ne trouve rien de positif dans le comportement de Kazan qui a passé le reste de sa vie à essayer de se justifier sans y parvenir.Avec la position sociale qu'il occupait à l'époque,il ne risquait rien de ne pas répondre à la convocation de la commission des activités anti-américaines,mais il n"est pas donné à tout le monde d'être courageux,à l'instar d'un Preminger qui a carrément refusé de témoigner.
Moi non plus. J'ai dit que la seule chose positive, c'est son oeuvre qui, selon moi, est devenue beaucoup plus riche, plus ambivalente, moins manichéenne qu'à ses débuts. Il est vrai que je n'aurais sans doute pas aimé l'avoir pour ami. Mais j'aime beaucoup le cinéaste. Allez, on se fait la bise ?

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Message par Randolph Carter »

Lylah Clare a écrit :
Randolph Carter a écrit :ce n'est pas parce que j'ai pris Matthew Hopkins comme avatar qu'il faut me prendre pour un inquisiteur. :)
Dommage, ça t'allait si bien :wink:
Randolph Carter a écrit : J'ai simplement voulu pointer une formulation qui voulait tout dire et son contraire.Et je ne trouve rien de positif dans le comportement de Kazan qui a passé le reste de sa vie à essayer de se justifier sans y parvenir.Avec la position sociale qu'il occupait à l'époque,il ne risquait rien de ne pas répondre à la convocation de la commission des activités anti-américaines,mais il n"est pas donné à tout le monde d'être courageux,à l'instar d'un Preminger qui a carrément refusé de témoigner.
Moi non plus. J'ai dit que la seule chose positive, c'est son oeuvre qui, selon moi, est devenue beaucoup plus riche, plus ambivalente, moins manichéenne qu'à ses débuts. Il est vrai que je n'aurais sans doute pas aimé l'avoir pour ami. Mais j'aime beaucoup le cinéaste. Allez, on se fait la bise ?

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Major Tom
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Message par Major Tom »

Revu East of Eden, je confirme que je m'ennuie un peu malgré ses qualités, les jeux sont brillants, les images jolies... Néanmoins je l'aime plus que le souvenir que j'en avais gardé, je pense que le film a besoin de re-visions.
Et Un Tramway Nommé Désir c'est immense... D'immenses jeux d'acteurs (la plupart ont reçu des Oscars excepté Brando à ce que j'ai vu!?!). J'apprécie beaucoup, ce n'était pas juste "au moins je l'aurai vu", c'est aussi "je l'ai également très apprécié", bref. Magnifique...
Lord Henry a écrit :Et comme la connaisance augmente le plaisir:

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L'un n'existe plus et l'autre on peut sûrement le commander mais bon, j'aurai aimé parcourir le premier (Kazan par Kazan).
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