Elia Kazan (1909-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Major Tom
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Elia Kazan (1909-2003)

Message par Major Tom »

À part À l'Est d'Eden, je ne connais aucun de ses films, même ceux avec Brando. Je compte combler cette lacune mais auparavant j'aurai aimé en savoir davantage sur ce cinéaste dont j'ai finalement très peu entendu parler, pourtant géant du cinéma à ce que je sais. De même que si je savais le personnage public mal aimé, j'ignorais vraiment la cause (apparemment, il aurait dénoncé des metteurs en scène communistes en plein maccarthysme). À part quelques critiques de ses films trouvées en recherchant sur le forum, et d’intéressantes analyses sur le site, je n'ai pas trouvé de topic lui étant consacré... J'aimerais aussi par exemple connaître vos avis sur ses films, vos conseils là-dessus et en dvd, etc. Merci!
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k-chan
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Message par k-chan »

Je ne sais pas si Elia Kazan est un géant du cinéma, mais il est au moins un très grand cinéaste, c'est certain. C'est le premier cinéaste "ancien" auquel je me suis intéressé (les films avec Brando).

Il y a longtemps que je n'ai pas revu un de ses films, mais celui qui restait mon préféré était Sur Les quais (On the waterfront), que l'on peut voir comme une réaction à cette histoire de chasse aux sorcière et au dénonciations qu'il a fait. Le propos du film me laisse perplexe, mais c'est quand même superbe, et Brando est magnifique (tout comme Lee J. Cobb, Karl Malden et Eva Marie Saint).

J'ai beaucoup aimé America America, qui était le film le plus cher à son coeur. Mais j'ai toujours eu du mal à voir des grecques, en grèce, parler anglais. :uhuh:

Un tramway nommé désir. J'aime bien, mais il y a bien longtemps que je ne l'ai pas revu. Pas mon Kazan préféré en tout cas.

Le dernier Nabab : souvenir très lointain d'un film que j'avais aimé, mais pas bien compris. Je me souviens d'un De Niro superbe et étonnant de sobriété, et d'une jolie confrontation avec Nicholson.

Baby Doll : j'avais beaucoup aimé. Karl Malden et Eli Wallach excellents. Vu il y a longtemps.

A l'est d'Eden : J'avais aimé, sans plus. Une décéption, tellement ma mère m'avait dit que c'était superbe. Je ne suis pas fan de James Dean (loin de là). Un film que je n'ai pas vraiment envie de revoir.

Viva Zapata : Un film qui m'avait bien secoué. Mon Kazan préféré après Sur les quais. Brando était un peu bizarre avec ses paupières retroussées, mais excellents. J'aimerais bien le revoir.

C'est tout ce que j'ai vu, je crois. Désolé pour ces commentaires très brefs.
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Major Tom
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Message par Major Tom »

k-chan a écrit :A l'est d'Eden : J'avais aimé, sans plus. Une décéption, tellement ma mère m'avait dit que c'était superbe. Je ne suis pas fan de James Dean (loin de là). Un film que je n'ai pas vraiment envie de revoir.
Ah oui, je voulais préciser d'ailleurs que je n'avais pas tellement aimé ce film. Néanmoins le reste de sa filmo me tente beaucoup.

Je compte sûrement me procurer un ou deux de ses films cette après-midi, en fonction de ce que je trouve en DVD et de ce que vous me conseillerez.
Grimmy
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Message par Grimmy »

Pas vu grand chose non plus de ce cinéaste si réputé. Je peux conseiller cependant Sur les quais avec Brando, film magnifique, qui m'a lair d'être en plus de son plus célèbre, son meilleur.
Et j'ai adoré La rivière sauvage avec Monty Clift et Lee Remick, dont la beauté plastique (je parle du film, pas de Lee Remick, encore que...) est un enchantement constant. Il parait que son Arrangement est très bien, mais je ne l'ai jamais vu. J'aimerais beaucoup voir son dernier fillm Le dernier nabab, mais je crois bien que je mourrai sans voir ce film tellement il est difficile de tomber dessus (existe en zone 1 mais pas de stf).
J'ai vu Les visiteurs avec James Woods, dont l'histoire raconte un peu ce qui se passe après Outrages de DePalma. M'en souviens plus, si ce n'est que j'avais pas été emballé. J'ai vu également Baby Doll et Viva Zapata mais aucun souvenir !
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cinephage
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Message par cinephage »

Elia Kazan est un de mes cinéastes préférés. Sa contribution au cinéma est sans doute sa contribution à "la méthode", une technique de jeu dans lequel le comédien "devient" le personnage, et va puiser en lui-même les fêlures qu'il doit exprimer.

Ca donne des scènes plutôt 'surjouées', ou en tout cas très expressives (trop selon les détracteurs). Si on est sensible à ce jeu au fil du rasoir, ces acteurs déchirés peuvent être bouleversants. Qu'on aime ou pas, en tout cas, ça a véritablement changé la façon dont de nombreux comédiens abordaient leur rôle, et marqué une étape dans l'histoire du cinéma.

Kazan a réalisé de nombreux films. Ceux que je préfère sont la fièvre dans le sang (Splendor in the grass), Un homme dans la foule (a face in the crowd) et le fleuve sauvage (Wild river).

Mais America, America, Boomerang, un tramway nommé désir se laissent bien voir, Baby doll, sur les quais et l'arrangement sont des films "à voir absolument", des films marquants.
J'aime particulièrement, bien que moins parfait, le dernier nabab, un beau film sur le Hollywood classique.
Enfin, ses premiers films, plus classiques, laissent tout de même voir une certaine préoccupation sociale et se regardent avec plaisir (je n'ai vu que le lys de Brooklyn et le mur invisible. Ce dernier est vraiment passionnant).

Alors, certes, il a donné ses petits camarades pour pouvoir continuer à filmer, pendant la période maccartiste. C'est moche. Mais le maccarthysme me parait plus à blamer que ceux qui ont eu peur pour eux-même. Applaudir les héros, oui, mais condamner les lâches, ma propre histoire ne me l'autorise pas. Pour cela, il eut fallu que je sois certain de ne pas agir comme lui dans les mêmes circonstances. Et puis il y a sans doute d'autres réalisateurs dont j'ignore les méfaits, mais dont j'apprécie le cinéma.
Distinguer l'homme et son oeuvre me semble impératif.

Je m'aperçois que j'ai oublié A l'est d'Eden, évoqué en tête du topic. Pas mon préféré, mais typique du cinéaste, dans le cadrage, le jeu, et le coté déchirement familial.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Pas fan de Kazan et de sa propension à l'excès alors que bizarrement j'adore des films comme Un tramway nommé désir, La fièvre dans le sang ou dans une moindre mesure, Baby Doll....surement grâce au fait que le sexe y joue une fonction primordiale.
Comme tout excès, si le film trouve le ton juste alors ça devient formidable. Chez Kazan ça tourne parfois à quelque chose de tourmenté et maladif (America america, L'arrangement) ou trop rigide ( A l'est d'eden)...et ça me laisse froid. A face in the crowd est interessant mais le jeu de l'acteur principal peut paraitre agaçant.
Les classiques Sur les quais ou Viva Zapata sont je pense les plus appropriés pour commencer.
Le fleuve sauvage ou le dernier nabab sont ses films les plus apaisés et parmi les plus beaux qu'il ait fait.
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

L'une des pierres angulaires de toute culture cinéphilique digne de ce nom - mais on est pas obligé de se vouloir cinéphile.
Autant faire le projet de l'exhaustivité, au rythme que l'on jugera approprié à sa nature, et donc à son plaisir; ne serait-ce que pour s'offrir le luxe de la déception.

Et comme la connaisance augmente le plaisir:

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k-chan
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Message par k-chan »

Lord Henry a écrit :Image
Je l'ai ce beau livre. :)
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Message par Lylah Clare »

2 bouquins indispensables, et dans le 1er, il est intéressant de se pencher sur le chapitre qui évoque le maccarthysme. Les choses ne sont pas simples et il s'est en effet comporté en salaud en "donnant" ses anciens camarades. Mais ce qui est terrible, c'est que chacun a ses raisons, pour plus ou mons citer Renoir.

En tout cas, le seul effet positif de cette délation, c'est qu'il a pu rester à Hollywood et nous donner ses 2 plus beaux films : Le fleuve sauvage, d'un lyrisme ébouriffant et Splendor in the grass, à la fin élégiaque, d'une douceur déchirante....

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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Souvenir lointain de Panic in the streets que j'avais trouvé efficace à défaut d'être génial.

J'aime bien A l'Est d'Eden, même si la revoyure m'a révélé quelques lourdeurs. Le film contient des moments forts.

J'avais été pas mal marqué par Baby doll, en particulier la caractérisation complexe des personnages (notamment le bouleversant coming out de Tante Rose, personnage d'abord présenté comme simple comic relief), le brio de la mise en scène, la qualité de l'interprétation (Eli Wallach, la plus que troublante Carrol Baker).

Et j'adore America America, formidable fresque qui nous transporte de l'Anatolie à Ellis Island, qui parle de racines (en l'occurence celles du réalisateur), de la nécessité et de la difficulté de tourner le dos aux traditions, du rêve américain. Un film tourné quasiment en indépendant d'après le propre roman éponyme de Kazan dont je recommande également la lecture.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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Major Tom
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Message par Major Tom »

Pas trouvé les livres, mais ils m'intéressent beaucoup également.
Merci déjà pour vos avis.
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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Un de mes cinéastes préférés, auteur exigeant et complexe, superbe directeur d'acteurs, Kazan était l'un de ces artistes complets qui mettait toutes ses qualités et tous ses défauts au service de films personnels, d'adaptation le plus souvent en complémentarité avec la personne concernée, que ce soit au théatre ou au cinéma. Il savait tout manier, le cynisme et la mélancolie, le poisseux et le lyrisme, l'authenticité et le symbolique.

Mon top Kazan :

- America, America (1963)
- La fièvre dans le sang (1961)
- Sur les quais (1954)
- Un homme dans la foule (1957)
- Baby Doll (1956)
- Un tramway nommé désir (1951)


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ed
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Message par ed »

personne ne mentionne Le mur invisible, qu'on trouve parfois à petit prix... ça vaut quoi ?
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

ed a écrit :personne ne mentionne Le mur invisible, qu'on trouve parfois à petit prix... ça vaut quoi ?
Voici ce que j'en disais il y a peu http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... le#1256776.
Un Kazan très mineur.
Frank Bannister
The Virgin Swiss Hyde
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Message par Frank Bannister »

j'aime beaucoup le réalisateur mais moins l'homme. Il était un très grand réalisateur et nous à offert de nombreux films inoubliables. De tous ce que j'ai vu de lui aucun de ses films ne m'a déplu.
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