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Publié : 18 sept. 06, 18:09
par phylute
Simone Choule a écrit : Si je ne suis pas intervenu pour le moment sur les chroniques Bergman, c'est que j'ai un aveu à faire : le Bergman des années cinquante m'emmerde ! Je le trouve froid (oui même Les Fraises sauvages qui regorge pourtant d'idées sublimes). Alors bien sûr ça reste passionnant mais ça ne me touche pas. Allez savoir pourquoi...

Le Bergman qui me transcende c'est celui qui commence avec La Source : pile poil 1960 ! Avec celui-là je commence à m'élever dans les airs. Alors vivement les prochaines chroniques...

Voilà, c'était mavieavecbergman.com.
Sans aller dans l'excés Choulien, je dois dire que pour moi aussi la période de Bergman que je place au dessus de tout démarre en 1960, avec juste un peu avant avec Le Visage qui annonce l'oeuvre à venir. Alors n'en déplaise au Commissaire qui veut du Bergman tire-li-pin-pon-sur-le-chihuahua, je poursuivrai avec du Bergman post 60 :mrgreen: !

Publié : 18 sept. 06, 18:38
par Philip Marlowe
Un Chef-d'oeuvre, à la fois beau plastiquement, austère, envoutant, glaçant(merci Choule!).
De ce que j'ai vu de lui, c'est son film le plus incisif, le plus désagréable. Moins ouvertement provocant que Le Silence ou Persona, mais o combien plus sec, plus malade, plus désespéré, plus épuré...Le dernier film que je conseillerais à quelqu'un qui a du mal avec Bergman.
Le sommet, c'est quand même:
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Ingrid Thulin qui se frotte les mains pleines d'ecsema
Brrr...

Et comme il a été dit, les quelques extérieurs sont d'une beauté sans pareil(le titre original est d'ailleurs Lumière d'hiver, qui à mon avis lui correspond mieux que Les Communiants).

Publié : 18 sept. 06, 22:27
par Commissaire Juve
Simone Choule a écrit :... le Bergman des années cinquante m'emmerde ! Je le trouve froid (oui même Les Fraises sauvages qui regorge pourtant d'idées sublimes). Alors bien sûr ça reste passionnant mais ça ne me touche pas. Allez savoir pourquoi...
Va dans le métro Satanas ! :twisted:

1961 est pour moi une sorte de "terminus ante quem" ! Avant, c'est super... après, j'ai de plus en plus envie de me suicider.

Exception : Fanny & Alexandre.

PS : cela dit, A travers le miroir et Les communiants sont encore regardables. :twisted:

phylute a écrit :... n'en déplaise au Commissaire qui veut du Bergman tire-li-pin-pon-sur-le-chihuahua...
Moi, je ne veux rien... Je connais les films et je goûte mon petit bonheur en solitaire. 8) Allez, je vous laisse à votre huile de ricin ! :lol: :lol: :lol:

Publié : 19 sept. 06, 00:07
par Flol
'tain mais faut vraiment que me mette à découvrir ce Bergman, moi !? :x

Publié : 19 sept. 06, 09:00
par gnome
Ratatouille a écrit :'tain mais faut vraiment que me mette à découvrir ce Bergman, moi !? :x
Tu l'as dit. Je suis en train de le découvrir petit à petit et ils est en passe de devenir un de mes réalisateurs préférés si pas LE préféré.
C'est tout simplement monumental.

Maintenant, mon humeur du moment me rend plus enclin à apprécier les film de deuxième partie de carrière comme ce "Communiants" formidable que j'ai commencé l'autre jour... (j'ai malheureusement dû arrêter après 30 minutes à mon grand regret, mais je m'y remets...). Je suis vraiment en phase avec cette mélancolie et cette sensation de vide...

Et je suis sensible à son humour. On a souligné, la scène de l'organiste qui sans égaler celle du bedeau dans "Le petit baigneur" en plus... subtil... :mrgreen:

Publié : 19 sept. 06, 13:03
par Commissaire Juve
gnome a écrit :...
Et je suis sensible à son humour. On a souligné, la scène de l'organiste qui sans égaler celle du bedeau dans "Le petit baigneur" en plus... subtil... :mrgreen:
Tout à fait... :uhuh:

Publié : 19 sept. 06, 16:38
par MJ
Commissaire Juve a écrit :Exception : Fanny & Alexandre.
Ah?

Moi ce film aussi me fait envisager le suicide.

Publié : 19 sept. 06, 18:04
par Commissaire Juve
MJ a écrit :
Commissaire Juve a écrit :Exception : Fanny & Alexandre.
Ah?

Moi ce film aussi me fait envisager le suicide.
Autant que Cris & chuchotements ? :mrgreen:

Publié : 19 sept. 06, 18:37
par MJ
Non peut-être pas.

Mais quand même... D'accord qu'il y a des moments de joies, des passages apaisés, mais cette réputation "bonne enfant" du film m'ennuie vraiment. L'est même plutôt vener le Bébére.
Le passage dans la bâtisse de Vergerus, et la fuite des enfants qui s'ensuit, est un film d'horreur dans toutes les acceptations du terme.

Ps Rata: J'imagine ta critique des Fraises Sauvages.
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"Alors j'ai bien aimé, mais je n'y ai pas vu le chef-d'oeuvre dont tout le monde parle." :mrgreen:

Publié : 19 sept. 06, 22:54
par Philip Marlowe
Cris et Chuchotements me remplit de joie et de bonheur.

Publié : 20 sept. 06, 00:10
par Commissaire Juve
Philip Marlowe a écrit :Cris et Chuchotements me remplit de joie et de bonheur.
Marlowe, l'homme qui rit dans les cimetières ! (et quand il se coupe) :uhuh:

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Publié : 20 sept. 06, 09:35
par Jack Sullivan
Philip Marlowe a écrit :Cris et Chuchotements me remplit de joie et de bonheur.
Paradoxalement, c'est le cas pour moi aussi. Ce qui me déprime vraiment, c'est un film qui prend ses spectateurs pour des cons. Pas de danger que ça arrive chez Ingmar.

Publié : 20 sept. 06, 10:00
par Strum
Philip Marlowe a écrit :Cris et Chuchotements me remplit de joie et de bonheur.
C'est certainement un des films les plus durs qu'il m'ait été donné de voir, d'une impressionnante maitrise. Il y a une souffrance inouïe, dans ce film, et elle est communiquée avec un art consommé au spectateur. C'est un film que je me suis promis de ne jamais revoir.

Re: Les Communiants (Ingmar Bergman, 1962)

Publié : 3 mars 20, 22:55
par G.T.O
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Ce film, Les Communiants, commence comme un trompe œil. Une messe, un pasteur, des paroissiens réunis, et déjà quelques cadres qui suspectent des attitudes d’ennuis, des différences, et la ferveur d’un regard suggérant plus qu’une foi. Le cadre se fissure, le pasteur grippé, nous l’apprenons, est en plein crise de foi, face au silence assourdissant de Dieu. Un paroissien y est même atteint du même mal et veut en finir; ce qu’il fera. Ce qui s’ensuit paraphrase ce postulat. Le film n’avance plus, que déjà il renonce à faire de cette crise une histoire. Instantanés, bilans, et fossés sont les maigres butins du film. La lumière ciselée qui prosaïse le débat renforce cette impression de non lieu. Tout comme la remarque finale sur l’inutilité de la passion du Christ renforce celle d’une crise sans destin, fut elle incisive, sans vertige. C’est une colère froide, pauvre, qui ne dit rien d’autre. Le monde est pauvre, privé de métaphysique. Elle constate, et tourne court.

Re: Les Communiants (Ingmar Bergman - 1962)

Publié : 4 mars 20, 08:21
par Watkinssien
Un avis mitigé intéressant, G.T.O. pour un film que je considère comme une réussite de mon côté. Un film glaçant, enfermé volontairement dans son piège d'implacabilité.