Coeur de verre (Werner Herzog - 1976)
Publié : 3 sept. 06, 15:32
Un berger qui a des visions de fin du monde, la fin d’un monde. Un village de verriers rendus quasi fous par la perte de la recette du verre-rubis, la richesse du village, la fin de leur monde.
Film quasi expérimental réalisé par Werner Herzog en 1976, Cœur de verre est une expérience particulière. Le film est avant tout une splendeur visuelle. Herzog y film les paysages ruraux, la verrerie et une nature sauvage, presque fantastique en de longs plans contemplatifs de toute beauté. Mais « faire beau » pour le plaisir de « faire beau » n’est pas dans les plans d’Herzog pas plus que ce rythme contemplatif n’est fortuit. Tout concoure à faire du film une expérience hypnotique ce qui est précisément le but recherché par Herzog qui ne s’en cache pas dans le commentaire audio qui accompagne le film. Celui-ci devait d’ailleurs s’ouvrir par une séance d’hypnose par écran interposé dirigée par Herzog lui-même… Le réalisateur n’en abandonnera néanmoins pas le procédé, puisqu’il fera jouer ses interprètes sous hypnose de façon a rendre au mieux l’état de transe dans laquelle est plongé le village… Procédé audacieux, probablement unique dans l’histoire du cinéma, mais procédé limite car si il donne indéniablement un cachet particulier au film, si dans certaines scènes, cette transe hypnotique crée une ambiance particulière qui sert le film, elle peut à d’autres moments révéler ses limites et déroutera certainement le spectateur non averti. Au final, Cœur de verre est une expérience intéressante qui ne laisse pas indifférent ; qui m’a fasciné et pour tout dire hypnotisé, mais peut tout aussi bien irriter. Une expérience où poésie rime comme souvent avec Herzog avec folie…
A noter que le personnage du berger est inspiré de légendes bavaroises...
8/10
A noter que la musique de Popol vuh est sublime... Et aussi hypnotique que le film...
Film quasi expérimental réalisé par Werner Herzog en 1976, Cœur de verre est une expérience particulière. Le film est avant tout une splendeur visuelle. Herzog y film les paysages ruraux, la verrerie et une nature sauvage, presque fantastique en de longs plans contemplatifs de toute beauté. Mais « faire beau » pour le plaisir de « faire beau » n’est pas dans les plans d’Herzog pas plus que ce rythme contemplatif n’est fortuit. Tout concoure à faire du film une expérience hypnotique ce qui est précisément le but recherché par Herzog qui ne s’en cache pas dans le commentaire audio qui accompagne le film. Celui-ci devait d’ailleurs s’ouvrir par une séance d’hypnose par écran interposé dirigée par Herzog lui-même… Le réalisateur n’en abandonnera néanmoins pas le procédé, puisqu’il fera jouer ses interprètes sous hypnose de façon a rendre au mieux l’état de transe dans laquelle est plongé le village… Procédé audacieux, probablement unique dans l’histoire du cinéma, mais procédé limite car si il donne indéniablement un cachet particulier au film, si dans certaines scènes, cette transe hypnotique crée une ambiance particulière qui sert le film, elle peut à d’autres moments révéler ses limites et déroutera certainement le spectateur non averti. Au final, Cœur de verre est une expérience intéressante qui ne laisse pas indifférent ; qui m’a fasciné et pour tout dire hypnotisé, mais peut tout aussi bien irriter. Une expérience où poésie rime comme souvent avec Herzog avec folie…
A noter que le personnage du berger est inspiré de légendes bavaroises...
8/10
A noter que la musique de Popol vuh est sublime... Et aussi hypnotique que le film...