Ce n'est point une redite (pourquoi chercher le négatif avant tout ?:roll:) mais un grand pas en avant dans la direction prise par Big Fish (John August y est pour quelque chose). Burton s'accapare progressivement un cinéma plus serein et coloré. Le film regorge de références à ses précédents films mais pour mieux les détourner à chaque fois. Ce fameux plan de Depp, ciseaux à la main, insiste très tôt sur le fait qu'on est face à une viariation d'Edward. Mais tout le long du film, Burton montre à quel point cette vision de l'humanité l'a en partie quitté et a été remplacé par autre chose.
Donc, ceux qui voulaient des personnages torturés et isolés jusqu'à sa mort peuvent carrément passer leur chemin. Ceux qui ont aimé le tournant qu'il a pris risquent d'adorer à plus d'un titre.
Et puis, qu'est-ce que c'est drôle. Pas toujours très fin ou novateur (le côté potache de Burton resurgit ici) mais ça n'arrête pas. Je crois que la salle a ri presque toutes les 30 secondes...
Mention spéciale aussi pour l'épilogue écrit par August. Le livre se terminait trop abruptement pour le cinéma et l'ajout du scénariste est brillant derrière son apparente simplicité. Encore une fois, il y a toute un discours sur la filiation, sur la passage à une autre époque qui sied complètement à Burton (ça ne m'étonnerait pas qu'il y soit pour quelque chose d'ailleurs).
PS : Ca se voit que je pense qu'à ça depuis hier soir ? J'ai même eu une nuit assez agitée, entrecoupée par les images du film...
Edward Bloom a écrit :Mention spéciale aussi pour l'épilogue écrit par August. Le livre se terminait trop abruptement pour le cinéma et l'ajout du scénariste est brillant derrière son apparente simplicité. Encore une fois, il y a toute un discours sur la filiation, sur la passage à une autre époque qui sied complètement à Burton (ça ne m'étonnerait pas qu'il y soit pour quelque chose)...
il ferme l'histoire pour ne pas réatterrir sur le grand ascenseur de verre aussi non?
Euh...que veux-tu dire ? L'ascenseur qui pénètre dans la maison ? Ou bien tu parles de la suite Charlie et le Grand Ascenseur de Verre ?
En tout cas, le film se poursuit pendant 7-8 minutes après le final du livre, plus pour cloturer sa thématique que son histoire...
oui je parlais de la suite (charlie et le grand ascenceur de verre) ...Je n'ai pas un souvenir très précis de la fin de charlie et la chocolaterie...Je pensais qu'il y avait un cliffhanger à la fin de ce dernier qui annoncait l'histoire de l'ascenseur de verre.
Ratatouille a écrit :Pourquoi ? Tu n'as même pas envie de te faire ton propre avis ? Pis de toute façon, je suis persuadé que tu craqueras tôt ou tard...
Bon, il est vrai que je n'ai toujours pas digéré Big Fish(surtout la rénovation de la maison, ou comment transformer une sorcière en ménagère)*, mais ce Charlie ne me dit rien qui vaille, même si effectivement, la curiosité m'incitera peut-être à le voir tôt ou tard.
...m'entendre dire "Je n'ai pas envie de voir le dernier Burton"...
*désolé
Bob Harris a écrit :Pas besoin d'attendre le retournement de veste de Mad Movies programmé dans quelques années.
Vraiment? Tu as des exemples en tête? C'est plutôt la spécialité des Cahiers ça, non?
Ca ne m'étonne pas et c'est assez logique somme toute, Charlie étant un Big Fish puissance 1000 !
En effet, j'ai déjà lu ça et là des critiques assez virulentes envers la simplicité de l'intrigue et son côté caricatural mais c'est plus le livre qu'on attaque là; si vous trouvez le style de Dahl simpliste et celui de Burton "grossier", il est certain que ça ne passera pas pour vous...
L'important de toute façon, c'est que Ebert et Roeper aient donné un impressionnant Two Thumbs Up !
