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Frank Borzage (1894-1962)

Publié : 16 oct. 03, 23:50
par Majordome
EDIT DE LA MODERATION:

Vous pouvez consulter le topic de Pavillon noir (1945) et sa Chronique Classik








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Vu 3 camarades de Borzage (1936)
Voilà, je suis bien embêté avec ce film...
D'abord l'atmosphère très américaine du film... j'ai eu beaucoup de mal à me croire en Allemagne et à croire au "Germanisme" des personnages.
Ensuite, le côté mélo style "Dame aux Camélias" typique de l'époque du muet et du début du parlant... limite supportable et grandiloquant.
En revanche, une vraie modernité dans le développement des relations entre les 3 amis et cette femme. De formidables moments rappelant parfois l'expressionnisme allemand, comme dans la poursuite de l'assassin d'un des trois amis (plans devant l'église, puis la rue en contre plongée, et le contraste entre la violence de la scène et la neige qui volète dans la rue). Des dialogues ciselés et bourrés de sous-entendus quant à l'ambiguité de la relation quadrangulaire... et une représentation très lucide et très juste du desespoir qui envahit la jeunesse allemande dans l'immédiat après guerre et qui conduira en moins de 15 ans à l'ascension du parti national socialiste.
Bref, plein de points très positifs pour ce film dont je sors quand même un peu déçu... ou plutôt frustré devrais-je dire... car cédant parfois à quelques canons hollywoodiens difficiles à supporter pour une telle histoire.
Allez, on ira quand même jusqu'à un 8/10 pour l'ensemble des points positifs cités.

Publié : 22 sept. 05, 11:28
par Private Joker
Lucky Star (L'Isolé) de Frank Borzage (1929).

J'ai redécouvert hier ce film que j'avais enregistré il y a plus de 10 ans au Cinéma de Minuit lors d'un cycle consacré au trop oublié Frank borzage.

Le film, au scénario incroyablement simple, est un pur moment de bonheur. La magie du couple Charles Farrell-Janet Gaynor fait des étincelles et fonctionne à merveille, même encore mieux que dans The Seventh Heaven (1927) et Street Angel (1928).
Un des fleurons trop sous-estimé (peut-être trop oublié ?) du cinéma muet. L'oeuvre la plus délicate et la plus "épurée" (selon Olivier Gamble) de l'oeuvre du génial Frank Borzage.
Un film qu'il faut absolument redécouvrir !

9/10

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Publié : 22 sept. 05, 22:14
par vic
Private Joker a écrit :Lucky Star (L'Isolé) de Frank Borzage (1929).

J'ai redécouvert hier ce film que j'avais enregistré il y a plus de 10 ans au Cinéma de Minuit lors d'un cycle consacré au trop oublié Frank borzage.

Le film, au scénario incroyablement simple, est un pur moment de bonheur. La magie du couple Charles Farrell-Janet Gaynor fait des étincelles et fonctionne à merveille, même encore mieux que dans The Seventh Heaven (1927) et Street Angel (1928).
Un des fleurons trop sous-estimé (peut-être trop oublié ?) du cinéma muet. L'oeuvre la plus délicate et la plus "épurée" (selon Olivier Gamble) de l'oeuvre du génial Frank Borzage.
Un film qu'il faut absolument redécouvrir !

9/10
Bigre ! Encore mieux que Seventh Heaven ? Il faut absolument que je vois ce film !

Publié : 24 oct. 05, 18:18
par Tuck pendleton
Désir de Frank Borzage

On a un peu de mal à saisir pourquoi Dietrich finit par tomber amoureux du personnage joué par Gary Cooper mais le film négocie tout de même bien le virage, quelques scènes vont droit au coeur et grâce à un je-ne- sais-quoi le charme agit.

Publié : 24 oct. 05, 18:37
par Gentleman Jim
Tuck pendleton a écrit :Désir de Frank Borzage

On a un peu de mal à saisir pourquoi Dietrich finit par tomber amoureux du personnage joué par Gary Cooper mais le film négocie tout de même bien le virage, quelques scènes vont droit au coeur et grâce à un je-ne- sais-quoi le charme agit.
Une très bonne surprise pour ma part même si après la première heure et l'intrigue autour du collier résolue, le film perd son côté 'comédie'. Il s'essouffle alors un peu avec l'histoire d'amour dans la dernière demi-heure.

Publié : 24 oct. 05, 19:37
par Miss Nobody
Roy Neary a écrit :Bienvenue Miss Nobody. :wink:
Merci.
Tuck pendleton a écrit : Désir de Frank Borzage

On a un peu de mal à saisir pourquoi Dietrich finit par tomber amoureux du personnage joué par Gary Cooper mais le film négocie tout de même bien le virage, quelques scènes vont droit au coeur et grâce à un je-ne- sais-quoi le charme agit.
J'ai vu Désir aussi hier. Un film très agréable. Marlène et Cooper forment un couple delicieux. Tuck pendleton: peut-être que Dietrich était amoureuse de Cooper depuis le début, tout comme lui. Le coup de foudre quoi! :wink: :D
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Publié : 25 oct. 05, 18:23
par O'Malley
Désir de Frank Borzage: J'avoue m'y être un peu ennuyé dans cette comédie sentimentale sans grande surprise. Les personnages sont convenus, la msie en scène de Borzage est fluide mais sans génie...Néammoins quelques répliques percutentes font mouches...
Le seul vraiement plaisir que j'ai tiré du film: voir ô combien Gary Cooper était un excellent acteur de comédie, au jeu nuancé et qu'il a très souvent joué les hommes naifs et simples (un peu l'équivalent des rôles joués par Fernandel en France, la beauté physique en plus).

Publié : 27 oct. 05, 13:10
par Nestor Almendros
DESIRE de Frank Borzage (ARTE)
Ma foi j'ai trouvé ce film plutôt sympathique. J'ai quelquefois un peu de mal à adhérer aux films de cette époque, mais celui-ci est assez bien conduit dans sa première moitié. Il y a un petit suspense et l'humour est toujours présent. Comme je l'ai lu ici, il y a effectivement une baisse de régime certaine dans la 2e moitié, malgré quelques jolies scènes, notamment le repas à la fin, superbement dialogué. J'ai beaucoup apprecié Gary Cooper, quel beau gosse, avec son côté enfantin... et Marlene, malgré ses sourcils dessinés (quelle mode bizarre tout de même), est assez craquante.

J'ai d'ailleurs remarqué que dans pas mal de plans, notamment dans l'appartement espagnol, elle était très souvent sur-éclairée par rapport à Gary Cooper qui, pourtant présent dans le même plan, est beaucoup plus dans l'obscurité. Marlène irradie...

Publié : 19 nov. 05, 11:23
par ramson stoddard
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malgré ses imperfections manifestes, GREEN LIGHT marque une étape dans la filmographie Borzagienne, puisqu'il inaugure un virage plus mystique qui cumulera dans DISPUTED PASSAGE et STRANGE CARGO.
Le film raporte gros le un magazine populaire "modern screen" lui decerne deux distinctions, "l'award of merit" et le titre de "Picture of the month" (oct-dec 1936).
Mon choix est fait car je pense qu'il ne repassera pas de sitôt .Un film qui peut faire rappeler "le secret magnifique" de Sirk. :wink:

Publié : 19 nov. 05, 11:32
par Private Joker
ramson stoddard a écrit :malgré ses imperfections manifestes, GREEN LIGHT...
Tu peux en dire plus à ce propos stp ?

Publié : 19 nov. 05, 11:45
par phylute
Télérama:

" Borzage fut rudement mis à l'épreuve pendant le tournage, à l'issue duquel il s'inscrivit au comité législatif de la Director's Guild of America". La Warner lui impose Errol Flynn, puis fliqua le tournage pour l'empêcher de réecrire au jour le jour un scénario pourtant bigot à souhait. Enfin, des mots incendiaires lui furent laissés quotidienneent, pour qu'il ne pratique plus son magnifique secret de fabrique : la lenteur".

Publié : 19 nov. 05, 11:53
par ramson stoddard
Private Joker a écrit :
ramson stoddard a écrit :malgré ses imperfections manifestes, GREEN LIGHT...
Tu peux en dire plus à ce propos stp ?
Tout simplement d'après ce que j'ai lu a droite ou à gauche et ce que j'ai cru comprendre que certains personnages du film sont un peu déplacés et que FLYNN n'a pas le profil introspectif.

Frank Borzage (1894-1962)

Publié : 16 juin 06, 11:18
par Ann Harding
Image ImageMargaret Sullavan in Little Man, What Now?

Un cinéaste qui fait partie de mon panthéon personnel.... Il y a eu une restrospective à la cinémathèque en 1993. Malheureusement, je n'ai pu y voir que quelques uns des films présentés! Espèrons que l'opportunité se représentera!!! Je suis étonnée que aucune salle d'art et d'essai parisienne ne présente de films de Borzage. Ma dernière opportunité remonte à 1986 où j'ai vu Man's Castle au 3 Luxembourg....
Le volume de Hervé Dumont sur Borzage est un ouvrage captivant. Je l'ai acheté à sa sortie et je continue à le lire et le relire au fil de mes découvertes. Il est épuisé en France, mais, il y a une édition en anglais qui est sortie récemment.

Quelques mots sur certains de ces films que j'ai pu voir.

A Farewell To Arms 1932 Un absolu chef d'oeuvre! Mais, hélas, toutes les copies disponibles sur DVD sont incomplètes (80mn au lieu de 90). Le film a subi une découpe à la tronçoneuse lors de sa ressortie après l'adoption du Production Code en 1934. La bonne nouvelle est qu'il existe encore une copie intégrale restaurée, mais, elle n'est montrée que dans les cinémathèques... En attendant de voir la version complète, contentez-vous de ce qui est disponible... C'est déjà sublime!

Man's Castle (ceux de la zone) 1933 Loretta Young et Spencer Tracy forment un couple inoubliable dans les bidonvilles du bord de l'Hudson. Le film fut également recoupé par la censure. Mais, il semble qu'il n'y aie plus de copie intégrale.

Green Light (la lumière verte) 1937 Errol Flynn est un médecin injustement accusé d'avoir tué une de ses patiente. Le scénario, que Borzage n'aimait pas, est très saint-sulpicien avec un Cedric Hardwick très sentencieux...Du charme grâce à Flynn...

Strange Cargo (Le Cargot Maudit) 1940 Le couple Crawford-Gable à son meilleur. Un script étonnant et l'atmosphère poisseuse de la Guyane...

La triologie Allemande avec Margaret Sullavan

Little Man, What Now? (Et demain?) 1934 Une excellente étude de la vie à Berlin dans les années de la dépression. Margaret Sullavan illumine le film de sa présence. Borzage se permet des audaces incroyables en contournant la censure.....Fascinant!

Three Comrades 1938 Ce film produit par Mankiewicz adapte fidèlement l'excellent roman de Erich Maria Remarque. Un mélodrame noir, mais pas dépourvu d'humour.

The Mortal Storm 1940 le premier Hollywoodien qui a dénoncé les exactions nazis. Même si le mot juif n'est jamais prononcé!!! (on dit non-aryen...) Le couple Sullavan-Stewart est reformé pour la 4ème et dernière fois.

Publié : 16 juin 06, 11:25
par Jack Griffin
Je n'ai vu que Seventh Heaven , passé il y a quelques mois dans la nouvelle cinémathèque. Mélo classique, sans faille. Une réussite.

Publié : 16 juin 06, 11:29
par Jeremy Fox
Borzage, l'auteur de deux mélos parmi les plus beaux, purs et émouvants qui soient : Trois camarades et The Mortal Storm (messieurs de la Warner, pensez-y pour vos prochaines sorties DVD)

En revanche, je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de voir un de ses films de sa fameuse période muette.