Une jeune américaine qui vient de se marier, arrive à Londres avec son époux. Elle entend alors dans un parc des voix lui annonçant sa mort prochaine, puis elle est harcelée par des coups de fil. Est-elle folle ou veut-on vraiment la tuer.
Nous sommes ici dans le thriller typique avec la jeune femme épouvantée qui est susceptible d'être folle, car tout le monde doute des appels et des voix qu'elle entend. Si le film tient la route, il ne faut pas avoir vu ou lu beaucoup de romans policiers pour savoir où est la vérité, même si la scène finale est un peu absurde par son abondance de rebondissements. Le problème tient aussi dans le fait que jamais le doute ne naît dans la tête du spectateur sur la possibilité de folie de la femme, le spectateur entend les voix, les appels et rien ne laisse penser que cela peut être faux. De plus, tout le monde peut vouloir la tuer, pour des raisons diverses et variées. De plus, certains aspects sont inexploités comme ce vieil associé joué parfaitement par Herbert Marshall qui semble avoir quelque chose à se reprocher, mais dont on ne creusera pas le personnage. Il y a ce côté comédie légère avec l'apparition de Myrna Loy en tante Bea.
Si le film esthétiquement parlant est très beau avec ces tons rouge, vert, il manque sans doute la patte d'un Hitchcock pour rendre plus palpitante cette histoire et surtout plus inquiétante, car jamais on n'est véritablement pris aux tripes et angoissé par le destin de cette jeune femme. Doris Day en fait un peu trop dans sa scène d'hystérie, dommage car elle s'avère excellente dans le reste du film, Rex Harrison se montre élégant en mari, tout comme John Gavin arrive à rendre quelque peu inquiétant cet architecte blessé psychologiquement par la guerre. On retrouve en plus en policier le même acteur que dans le Crime était presque parfait à croire qu'il était dans la vie, inspecteur de Scotland Yard. un film qui se laisse voir, mais qui peut tout de même décevoir par une fin quelque peu grandguignolesque.
), ce rôle lui sied vraiment à merveille.