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Publié : 5 juin 06, 14:38
par Cosmo Vitelli
Vic Vega a écrit :Mais The Host ne retrouve pas totalement le bel équilibre de Memories of Murder.
Tout à fait d'accord avec toi. Mais que ça ne refroidisse pas les futurs spectateurs, vous verrez le film reste assez jouissif et hors-normes !

Publié : 5 juin 06, 15:00
par Swan
On rappellera néanmoins qu'un certain Joe d'Amato apparaît au générique.

Publié : 5 juin 06, 15:13
par Jack Griffin
Qu'est ce que c'est que ces grincheux... :? :P

J'ai été assez surpris des avis tiédasses autour de moi à la sortie pour ce que je considère être aussi le meilleur film de monstre existant...La salle, moins fine bouche, a très bien réagi, c'est déjà ça. :mrgreen:
Dans la première partie, le film se présente comme une modernisation totale du Kaiju-eiga en filmant les attaques du monstre uniquement du point de vue des persos principaux et se place du même coup, un peu dans la même démarche que Spielberg sur La guerre des mondes. Mais là où ce dernier échouait à faire ressentir de l'empathie envers ses persos, Bong arrive rapidement à nous rendre très proche toute sa petite troupe et donc à faire vraiment craindre pour leur vie. Au début des scènes de recherches, on ressent une ou deux longueurs à cause d'un script commençant à patiner mais, comme l'ensemble regorge d'idée et de situations, je me suis très vite rattrapé aux branches pour ne plus quitter le film jusqu'à un final vraiment grandiose.
Je trouve le sous texte politique et social assez important ici, bien plus que dans Memories of murder. Le réal se met du côté des laissé pour compte dans un pays déjà gravement en crise (le début du film, en démarrant par un suicide, propose déjà un constat dramatique) et dans lequel aucune couche de la société n'est véritablement épargné. Le film tire à boulets rouges sur l'interventionnisme américain comme le ferait un Joe Dante. On reste dans l'allégorie et il n'y a pas forcément à chercher de la subtilité là dedans ou à s'en offusquer. Par contre le fim traduit selon moi assez efficacement, une souffrance et un sentiment de révolte face à de semblable situation.
Comme dit plus haut, le cinéaste a le courage de nous faire sourire sur des situations où bon nombre de cinéastes pencherait plutôt vers le pathos. Là c'est admirablement bien fait et sans cynisme aucun (la scène de pleurs devant les photos ou la fin :shock: ).
Emouvant, jubilatoire...Enfin bref, une tuerie. :D

Publié : 5 juin 06, 20:47
par yub
Je le redis : film grandiose :D

Publié : 5 juin 06, 22:03
par Nestor Almendros
Vivement que ça sorte nom de nom!

Publié : 5 juin 06, 22:23
par Flol
Swan a écrit :On rappellera néanmoins qu'un certain Joe d'Amato apparaît au générique.
A quel titre ? Special thanks ? Dedicated to.... ?

Publié : 5 juin 06, 22:26
par tronche de cuir
Apres la vraie tuerie ("Bug") :wink: , il me tardait de voir ce "The host". Surtout que le film bénéficiait d'une réputation extrêmement élogieuse. A l'arrivée, et après avoir constaté que le film fonctionnait plutôt bien auprès de certains, c'est une singulière déception. Non pas que le film soit le dernier des cancres, au contraire il possède quelques beaux atouts ( une mise en scène et une photo trés soignée, un score sympa, une bonne intro, quelques gags sympas...) mais il reste curieusment insatisfaisant. Je trouve qu'on est loin mais alors trés loin de la claque annoncée. Le costard est un peu trop grand pour un film qui je pense n'en mérite pas tant. Que ceux et celles qui s'extasient devant les soi-disantes audacieuses ruptures de ton revoient les films de John Landis et de Joe Dante, ils risquent d'être bouleversé. Pour le mélange horreur comédie émotions, même consigne. En dépit de ses bonnes intentions, le film ne convainc pas et se laisse facilement oublié. Il reste, même dans ses écarts, extrêmement programmatique, mécanique. Tout est sage, quelque part. Les scènes burlesques, horrifiques ou émouvantes donnent l'impression d'être soumises au même régime de durée, de tempo. Elles sont vachement prévisibles. Elle n'excéde jamais, ne dérogent jamais, ne sont jamais dissymétriques; "The Host" reste droit donc n'étonne guère. Bof, bof.
Le film sera, je le crains, vite expulsé de ma mémoire. :cry:

Publié : 5 juin 06, 22:34
par Gounou
tronche de cuir a écrit :...un score sympa...
Au passage, qui en est l'auteur? Est-ce une fois de plus le japonais Taro Iwashiro? J'avais adoré le score de Memories of Murder...

Publié : 5 juin 06, 22:59
par Jack Griffin
Gounou a écrit :
tronche de cuir a écrit :...un score sympa...
Au passage, qui en est l'auteur? Est-ce une fois de plus le japonais Taro Iwashiro? J'avais adoré le score de Memories of Murder...
Non c'est Lee Byeong-woo.
...et TdC nage encore en plein contre-sens en parlant de film sage ou prévisible :| :roll: ...Il y aucune raison d'être blasé sur ce coup ci, à moins d'être de mauvaise fois. Mais tu n'avais déjà pas aimé Memories of murder je crois.

Publié : 5 juin 06, 23:04
par Gounou
Jack Griffin a écrit :
Gounou a écrit : Au passage, qui en est l'auteur? Est-ce une fois de plus le japonais Taro Iwashiro? J'avais adoré le score de Memories of Murder...
Non c'est Lee Byeong-woo.
Le compositeur de A Tale of Two Sisters!... très bon! :o

Publié : 8 juin 06, 00:56
par Jack Griffin
HKmania a écrit :Lors d'une récente interview au festival de Cannes, alors qu'il présentait son dernier long métrage, The Host, le réalisateur coréen Bong Joon-Ho a livré quelques détails sur ces prochains projets. Ainsi, le film suivant sera un "petit" film racontant l'histoire déstructrice entre une mère et son fils. Le deuxième long métrage par contre sera un film à très gros budget, une adaptation d'une célèbre bande déssinée française nécessitant l'usage intensif d'effets speciaux... Vivement !!" (http://www.cinegenre.net)
Sinon en y repensant, le choix du titre "The Host" est assez astucieux du fait des multiples significations qu'il prend dans le film
Spoiler (cliquez pour afficher)
(l'hôte peut être les américains/ la bête, la corée, ou rappeller cette histoire de virus).

Publié : 8 juin 06, 11:29
par tronche de cuir
Jack Griffin a écrit : ...et TdC nage encore en plein contre-sens en parlant de film sage ou prévisible :| :roll: ...Il y aucune raison d'être blasé sur ce coup ci, à moins d'être de mauvaise fois. Mais tu n'avais déjà pas aimé Memories of murder je crois.
Encore heureux que j'ai écris que le film laissait curieusement insatisfait. Pourtant, tous les éléments étaient réunis pour que le film me plaise mais au final, c'était la quasi indifférence. Alors, je tente d'expliquer, à ma manière, les raisons pour lesquelles je trouve cela trés moyen. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, mon cher Jack, je n'ai jamais été troublé, étonné, par ce film parce que je pense qu'il est, autant dans son déroulement que dans ses ruptures de ton, extrêmement programmatique et sage. Je ne trouve pas qu'il soit si insituable que ça. Le film est peut-être trop maitrisé pour qu'il puisse émouvoir. Dans ce registre, je préfère "Elmer, le remue-ménage". C'est autre chose.

Publié : 8 juin 06, 11:38
par tronche de cuir
Jack Griffin a écrit : Mais tu n'avais déjà pas aimé Memories of murder je crois.
ça prouve quoi, que je suis condamné à ne pas aimer un film de ce réal ? :?
En plus, je préfère celui-ci... :P

Publié : 8 juin 06, 11:43
par Jack Griffin
ok je n'ai pas grand chose à opposer à ce que tu dis puisque ce sont tes impressions mais faut reconnaitre tout de même que ça va un peu plus loin qu'un banal film de monstre. Le film ne joue pas vraiment sur une "étrangeté" mais ressemble plus au final à un portrait de la société coréenne, sociale et historique. Enfin c'est surtout ça que je retiens et qui rend le film passionant.

Publié : 8 juin 06, 12:57
par tronche de cuir
Jack Griffin a écrit :ok je n'ai pas grand chose à opposer à ce que tu dis puisque ce sont tes impressions mais faut reconnaitre tout de même que ça va un peu plus loin qu'un banal film de monstre.
Oui, c'est en partie vrai.
Jack Griffin a écrit : Le film ne joue pas vraiment sur une "étrangeté" mais ressemble plus au final à un portrait de la société coréenne, sociale et historique. Enfin c'est surtout ça que je retiens et qui rend le film passionant.
Mouais, si tu veux...C'est surtout, je pense, un portrait de famille avec quelques touches vaguement politiques dans lesquelles on retrouve les ricains en gros méchants polueurs... :?