Silent Hill (Christophe Gans, 2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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tronche de cuir
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Message par tronche de cuir »

Coxwell a écrit : Les scénaristes nous révèlent ce qu'ils veulent bien, laissant les incohérences sur le bon dos du "fantastique" dont le film se targue d'appartenir.

Mais, parce que le cinéma fantastique se nourrit en permanence des incohérences scénaristiques (ex: regarde certains De Palma, Argento, Fulci...)
Coxwell a écrit : Le ton hautain et sérieux du film accumule les poncifs réducteurs : représentation religieuse simpliste, où hérésie et bûchers sont là pour rappeler au final que la religion n'est qu'affaire de mort (sic). Peu importe si une inscription latine dorée ne peut être lue faute de traduction, sa présence donne tout de suite la solennité et la grandeur du thème !


Je ne comprends décidément pas certaines des accusations, en particulier le manque d'humour, de second degré...Que le film soit sérieux mais où est le problème ?! On ne fait pas ce procès à Fulci quant il réalise "L'au-delà" ou à Argento quant il réalise "Suspiria" ? Au contraire, cela fait du bien de voir un metteur en scène traitait sérieusement son histoire; sans cynisme à l'égard de ses personnages et des situations. Ce que je vois surtout, c'est que Gans avec ce film s'oppose à cette vague ironique de films fantastiques qui a fait tant de ravages dans le ciné fantastique de ces dernières années.

Coxwell a écrit : Ce n'est pas la direction artistique franchement chaotique et l'interprétation rigide au possible de son héroïne qui infirmeront cette impression de fierté arrogante.
On a beaucoup glosé sur la soi-disante rigidité de l'interpretation des acteurs mais c'est parce que j'ai l'impression que Gans n' a pas recours à la psychologie traditionnelle pour les caractériser. Ce sont les actions et uniquement elles qui déterminent le "contour psychologique" des personnages.
Quant à la direction artistique, elle me parait infaillible tant elle belle et cohérente.

Coxwell a écrit : L'accompagnement musical inapproprié, est au mieux, parfaitement anecdotique, si bien que l'on se demande si son absence n'aurait pas renforcer la pesanteur du film.
L'environnement sonore est de mon point de vue une des grandes réussites du film, c'est, à chaque fois, magistral.

Coxwell a écrit : Silent Hill n'est pas un film fantastique horrifique, juste une mauvaise farce baclée que les effets spéciaux tentent de démentir. Christophe Gans peut être prétentieux, encore faudrait-il avoir un certain talent...
J'aimerais en voir plus souvent des farces de ce niveau: c'est à dire personnel, beau, ambitieux, malaisant, envoùtant...
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Coxwell a écrit : Au contraire, c'est une religion dont les rapports humains se réduisent à l'expurgation des pêchés via la chair et le sang. On croirait du Cronenberg sans la retenue et l'interrogation plus approfondie sur ce qu'est la chair..
Mais quel est le rapport ???
Coxwell a écrit : Je trouve que la simplification est abusive, et qu'il a vite fait de faire de l'inquisition un système religieux en tant que tel, réduisant bien sur la foi a une question d'aveuglément.
Tu prends le problème à l'envers et tu extrapoles...Les fanatiques sont aveuglés mais faut il en conclure pour autant que Gans propose par ce biais une vérité sur la foi religieuse. Ce qui est critiqué ici (et ce n'est pas nouveau dans les films fantastiques de retrouver ce type de communauté) c'est la façon dont l'homme, lorsque des rapports de domination entrent en jeu, pervertit le message religieux et s'enferme dans le bigotisme.
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Coxwell
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Message par Coxwell »

Des spoilers...

Je ne vois pas en quoi le fait que de réaliser un film "fantastique" empêche d'écrire un scénario à la mécanique relativement fluide, et digeste. Ici, il n'en est rien, on a le droit à des tours de passe-passe que l'on connaît depuis 30 ans (oh le passage derrière le tableau), ces tentatives d'explications qui appraîssent comme un cheveau dans la soupe, ces dénouements complètement abracadabrantesques. Non c'est du grotesque, même pas assumé; je persiste à y voir quelque de chose de potentiellement intéressant mais complètement baclé, et hautain, par quelqu'un qui a une certaine présomption à y faire du "culte".
Enfin, pour rentenir un exemple particulier, la "scène des poutrelles" a eu définitivement raison de moi sur les prétendues qualités de direction artistique. On rit beaucoup, à défaut de vibrer.
tronche de cuir
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Message par tronche de cuir »

Coxwell a écrit : Au contraire, c'est une religion dont les rapports humains se réduisent à l'expurgation des pêchés via la chair et le sang. On croirait du Cronenberg sans la retenue et l'interrogation plus approfondie sur ce qu'est la chair. Je trouve que la simplification est abusive, et qu'il a vite fait de faire de l'inquisition un système religieux en tant que tel, réduisant bien sur la foi a une question d'aveuglément.

Ce n'est qu'une des facettes de ce que Gans présente. De l'autre, il ne faut quand même pas oublier, que nous sommes dans cadre trés particulier qui a moins affaire a une forme précise de fanatisme religieux qu'à la métaphore de toutes les formes d'intégrisme. Il faut garder en tête que c'est un film essentiellement métaphorique. A ce moment là, si on prend ce genre de film littéralement alors on peut également faire le procès de ce que dit Cronenberg sur la télévision dans "Vidéodrome", non ?
Pour revenir à "Silent Hill", je crois pas que Gans ait voulu rabattre la question de l'aveuglement sur celui de la foi religieuse. Au contraire. Quant à la prêtresse demande à Rose si elle a la foi, elle lui répond qu'elle aime sa fille. On voit bien ici que la foi ne se limite pas, contrairement à ce que tu dis, à la sphère religieuse et necessairement à l'aveuglement.
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Coxwell
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Message par Coxwell »

Jack Griffin a écrit :
Coxwell a écrit : Au contraire, c'est une religion dont les rapports humains se réduisent à l'expurgation des pêchés via la chair et le sang. On croirait du Cronenberg sans la retenue et l'interrogation plus approfondie sur ce qu'est la chair..
Mais quel est le rapport ???
Coxwell a écrit : Je trouve que la simplification est abusive, et qu'il a vite fait de faire de l'inquisition un système religieux en tant que tel, réduisant bien sur la foi a une question d'aveuglément.
Tu prends le problème à l'envers et tu extrapoles...Les fanatiques sont aveuglés mais faut il en conclure pour autant que Gans propose par ce biais une vérité sur la foi religieuse. Ce qui est critiqué ici (et ce n'est pas nouveau dans les films fantastiques de retrouver ce type de communauté) c'est la façon dont l'homme, lorsque des rapports de domination entrent en jeu, pervertit le message religieux et s'enferme dans le bigotisme.
Mon interprétation a autant de valeur que la tienne. Ce n'est pas une question d'extrapolation, mais d'interrogation sur le sens des images. Le cinéaste ne peut pas juste filmer et présenter de manière innocente son film sans s'interroger sur le sens, la signification, la portée, le rapport qu'il aura avec son public. Ici, c'est du frontal, irréfléchi, ridicule.
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Coxwell
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Message par Coxwell »

tronche de cuir a écrit :
Coxwell a écrit : Au contraire, c'est une religion dont les rapports humains se réduisent à l'expurgation des pêchés via la chair et le sang. On croirait du Cronenberg sans la retenue et l'interrogation plus approfondie sur ce qu'est la chair. Je trouve que la simplification est abusive, et qu'il a vite fait de faire de l'inquisition un système religieux en tant que tel, réduisant bien sur la foi a une question d'aveuglément.

Ce n'est qu'une des facettes de ce que Gans présente. De l'autre, il ne faut quand même pas oublier, que nous sommes dans cadre trés particulier qui a moins affaire a une forme précise de fanatisme religieux qu'à la métaphore de toutes les formes d'intégrisme. Il faut garder en tête que c'est un film essentiellement métaphorique. A ce moment là, si on prend ce genre de film littéralement alors on peut également faire le procès de ce que dit Cronenberg sur la télévision dans "Vidéodrome", non ?
Pour revenir à "Silent Hill", je crois pas que Gans ait voulu rabattre la question de l'aveuglement sur celui de la foi religieuse. Au contraire. Quant à la prêtresse demande à Rose si elle a la foi, elle lui répond qu'elle aime sa fille. On voit bien ici que la foi ne se limite pas, contrairement à ce que tu dis, à la sphère religieuse et necessairement à l'aveuglement.
Bien sur que non, puisque la foi n'est pas assimilable à l'amour de son enfant. C'est même l'une des phrases de dialogues les plus ridicules du film.
tronche de cuir
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Coxwell a écrit : Je ne vois pas en quoi le fait que de réaliser un film "fantastique" empêche d'écrire un scénario à la mécanique relativement fluide, et digeste.
Ici, il n'en est rien, on a le droit à des tours de passe-passe que l'on connaît depuis 30 ans (oh le passage derrière le tableau), ces tentatives d'explications qui appraîssent comme un cheveau dans la soupe, ces dénouements complètement abracadabrantesques.

Non ces tentatives dont tu parles sont l'équivalent de ce que tu trouves dans le jeu quant tu passes d'un niveau à un autre: la cinématique explicative. C'est parfaitement cohérent comme démarche.




Coxwell a écrit : Non c'est du grotesque, même pas assumé; je persiste à y voir quelque de chose de potentiellement intéressant mais complètement baclé, et hautain, par quelqu'un qui a une certaine présomption à y faire du "culte".
Mais, ça veut dire quoi faire "culte "?
Je n'ai pas eu l'impression que Gans tratait de haut son sujet, au contraire, il croit à ce qu'il fait...
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Message par bruce randylan »

Et voilà ! :)

Trés bon visionnage dans l'ensemble même si je n'ai pas retrouvé l'excitation naive et jubilatoire qui faisait du pacte des loups un immense plaisir coupable. De ce fait, je ne pense pas que ce film supporte un grand nombre de vision.

Mais s'il y a une (re?)revision que je raterais pas c'est bel et bien la version commentée par Gans. Car le film a défaut d'être véritablement réussi est passionnant.

D'une direction artistique flamboyante et magnifique ( les plans autour de la cascade au début m'ont filé de sacré frisson ), le plaisir des yeux est véritablement de tout les instants. L'utilisation du son offre de sacré sensation qui joue beaucoup dans l'immersion et le jeu de l'ambiance/angoisse ( plus que la peur ).
Niveau du scenario, j'étais plutot supris par un certain talent à faire oublier la linéarité des rebondissements ( même si le film est evidement : touver un indice qui renvoie à un autre lieu ou se trouve un autre indice etc... ). N'ayant jouer que trés peu au jeux-vidéos, je n'ai pas beaucoup de repère mais je trouve que le film se devellope tout de même une identité qui n'appartient livrant une succession de plan dont le vide et l'absence semble être le 1er mot ( que les détracteurs ne reprennent pas cette phrase à leur compte ).
Curieusement, je n'ai pas trouver le direction d'acteur si nulle que ça, je trouve que celà colle au contraire bien avec la froideur et l'austérité du décor.
Car finallement, c'est bien cette ville qui est le véritable personnage du film et Gans ne rate pas ce coté là.

Après il est évident que les dialogues sont assez limité, que Sean Bean ne sert strictement à rien ( d'autant que l'univers est uniquement féminin et brille pas l'absence de la figure paternelle - mais j'ai lu que le studio a imposé cette présence masculine ).
L'autre point négatif est le dernier tiers qui manque de subtilité et de finesse dans son message "fanatique pas bien" ( avec une pretesse qui m'a semblé tout droit sorti de "Johnny Guitar" ). Reste que mine de rien l'échange de valeur des gentils et méchant de l'univers fonctionne bien et que l'ambiguité plane grandement durant la conclusion ( cf le visage de la gamine ).
En revanche, j'ai vraiment pas compris l'intêret du clip qui sert de générique qui vient gacher un étonnante et trés réussi séquence final.
( et puis de manière général, la musique était plutot bof bof )



Après je ne comprends toujours pas ce que Christophe Gans a de prétentieux...
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Coxwell
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Message par Coxwell »

tronche de cuir a écrit :
Coxwell a écrit : Je ne vois pas en quoi le fait que de réaliser un film "fantastique" empêche d'écrire un scénario à la mécanique relativement fluide, et digeste.
Ici, il n'en est rien, on a le droit à des tours de passe-passe que l'on connaît depuis 30 ans (oh le passage derrière le tableau), ces tentatives d'explications qui appraîssent comme un cheveau dans la soupe, ces dénouements complètement abracadabrantesques.

Non ces tentatives dont tu parles sont l'équivalent de ce que tu trouves dans le jeu quant tu passes d'un niveau à un autre: la cinématique explicative. C'est parfaitement cohérent comme démarche.




Coxwell a écrit : Non c'est du grotesque, même pas assumé; je persiste à y voir quelque de chose de potentiellement intéressant mais complètement baclé, et hautain, par quelqu'un qui a une certaine présomption à y faire du "culte".
Mais, ça veut dire quoi faire "culte "?
Je n'ai pas eu l'impression que Gans tratait de haut son sujet, au contraire, il croit à ce qu'il fait...
Je ne vois pas pourquoi je devrais regarder le film en fonction du jeu. Il est projeté sur un écran, c'est un film, je n'ai pas eu de joystick entre les mains. Je le juge en tant que tel, et selon les objectifs qu'ils se donnent.

Quant "culte", oui, il a bien conscience de faire un film formaté selon un certain nombre de critères de geeks, avec son lot de scènes SFX, de scènes gores, de minette à la tenue moulante...c'est un film carré, taillé pour un public particulier qui en retour, lui reconnaît une certaine légitimité, un certain statut de réalisateur. Il l'avoue lui-même. (cf. interview dans le dernier "A nous Paris").
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Message par tronche de cuir »

Coxwell a écrit :
tronche de cuir a écrit :. Au contraire. Quant à la prêtresse demande à Rose si elle a la foi, elle lui répond qu'elle aime sa fille. On voit bien ici que la foi ne se limite pas, contrairement à ce que tu dis, à la sphère religieuse et necessairement à l'aveuglement.
Bien sur que non, puisque la foi n'est pas assimilable à l'amour de son enfant. C'est même l'une des phrases de dialogues les plus ridicules du film.


Pour Rose, si. Pour la prêtresse, non.
Ce sont ces divergeances dans la manière d'aborder la foi, justement, qui sont intéressantes. Elle prend diverses formes.
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

tronche de cuir a écrit :
Coxwell a écrit : Les scénaristes nous révèlent ce qu'ils veulent bien, laissant les incohérences sur le bon dos du "fantastique" dont le film se targue d'appartenir.
Mais, parce que le cinéma fantastique se nourrit en permanence des incohérences scénaristiques (ex: regarde certains De Palma, Argento, Fulci...)
Puis on ne peut pas toujours tout baser sur un scénario...Silent Hill fait penser parfois à du Argento première période quand il plonge son héroine dans ce type d'univers onirique rempli de clés, d'indices, d'impasses et de chausse-trappe (type suspiria lorsque lhéroine mémorise le plan ou Phenomena dans la retransription de cet état somnanbulique)...Le coup du tableau se réfère directement à Profondo Rosso. Le film met en évidence ces ressorts scénaristiques (qu'il ne souligne d'ailleurs jamais et n'essaye pas ainsi de prendre le spectateur pour un crétin) et a besoin d'eux pour mettre en place sa poésie et sa logique formelle. Si on regarde le film par la petit lorgnette du scénar on trouve effectivement des aberrations mais ce n'est pas tenir compte de sa nature et de l'univers qu'il met en place.
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Message par tronche de cuir »

Coxwell a écrit : Je ne vois pas pourquoi je devrais regarder le film en fonction du jeu. Il est projeté sur un écran, c'est un film, je n'ai pas eu de joystick entre les mains. Je le juge en tant que tel, et selon les objectifs qu'ils se donnent.

Certes. Mais, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue quand même que c'est l'adaptation d'un jeu. D'ailleurs, la constuction du film imite d'ailleurs la construction d'un jeu ( passage d'un niveau à un autre, la quête aux indices, les objets anodins qui se révèlent capitaux pour la suite des événements...)





Coxwell a écrit : Quant "culte", oui, il a bien conscience de faire un film formaté selon un certain nombre de critères de geeks, avec son lot de scènes SFX, de scènes gores, de minette à la tenue moulante...c'est un film carré, taillé pour un public particulier qui en retour, lui reconnaît une certaine légitimité, un certain statut de réalisateur. Il l'avoue lui-même. (cf. interview dans le dernier "A nous Paris").
Donner aux fans du jeu ce qu'ils attendent, n'est pas en soi répréhensible.
Je ne vois pas en quoi le film serait formaté pour autant.
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Message par Coxwell »

tronche de cuir a écrit :
Coxwell a écrit : Je ne vois pas pourquoi je devrais regarder le film en fonction du jeu. Il est projeté sur un écran, c'est un film, je n'ai pas eu de joystick entre les mains. Je le juge en tant que tel, et selon les objectifs qu'ils se donnent.

Certes. Mais, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue quand même que c'est l'adaptation d'un jeu. D'ailleurs, la constuction du film imite d'ailleurs la construction d'un jeu ( passage d'un niveau à un autre, la quête aux indices, les objets anodins qui se révèlent capitaux pour la suite des événements...)





Coxwell a écrit : Quant "culte", oui, il a bien conscience de faire un film formaté selon un certain nombre de critères de geeks, avec son lot de scènes SFX, de scènes gores, de minette à la tenue moulante...c'est un film carré, taillé pour un public particulier qui en retour, lui reconnaît une certaine légitimité, un certain statut de réalisateur. Il l'avoue lui-même. (cf. interview dans le dernier "A nous Paris").
Donner aux fans du jeu ce qu'ils attendent, n'est pas en soi répréhensible.
Je ne vois pas en quoi le film serait formaté pour autant.
Tu soulignes toi-même le fait qu'il est construit scénaristiquement comme un jeu vidéo, avec ses "levels". C'est déjà en soi un dogme du jeu-vidéo.
Pour le reste, comme je l'ai précisé plus haut, il y a un certain nombre d'éléments qui font de ce film un pur produit estampillé "geek generation".
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Message par Jack Griffin »

bruce randylan a écrit : Après je ne comprends toujours pas ce que Christophe Gans a de prétentieux...
C'est un retour de baton...On ne regarde pas de la même façon le film d'un réalisateur qui a débuté comme critique ayant apporté des reflexions interessantes sur le cinéma et l'oeuvre d'un cinéaste sorti de "nulle part".
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Message par Carlito »

Coxwell a écrit :Pour le reste, comme je l'ai précisé plus haut, il y a un certain nombre d'éléments qui font de ce film un pur produit estampillé "geek generation".
Je ne comprends pas ce reproche Coxwell. Pourquoi es-tu allé voir Silent Hill si ce n'est par intérêt pour le jeu ou son univers ?
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