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Publié : 14 mai 06, 19:51
par MJ

Publié : 15 mai 06, 09:11
par Strum
MJ a écrit :Non, mais franchement j'arrive pas à visualliser le truc!
C'est pour cela que tu n'es pas Michael Powell ! :mrgreen: Dommage que tu connaisses ce genre de détail avant de voir le film en tout cas. :(

Publié : 15 mai 06, 14:56
par Colqhoun
MJ a écrit :Non, mais franchement j'arrive pas à visualliser le truc!
Arrête de le visualiser, attend de voir le film et d'ici là, sheuteufeukeup.

Publié : 21 mai 06, 19:54
par Colqhoun
Donc, Le Narcisse Noir de Michael Powell et Emeric Pressburger.
Première incursion dans l'oeuvre des deux réalisateurs (en duo ou en solo, je n'ai rien vu d'eux) et je dois dire que je suis déjà comblé.

Si j'avais découvert le film sans rien en savoir et plus particulièrement la date à laquelle il a été réalisé, j'aurais probablement penser qu'il fût réalisé dans les années 60. Effectivement, la splendeur visuelle de l'oeuvre est telle et le langage cinématographique est si moderne qu'il m'aurait été difficile de penser que ce film ait en fait déjà quasiment 60 ans. Je ne reviendrais pas spécialement sur la beauté des images car je pense que toutes les louanges nécessaires ont déjà été faites. Mais je dois avouer que certains plans m'ont coupés le souffle tant ils sont travaillés jusque dans leurs moindres détails. Je pense notamment à ceux-ci:
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Et tant d'autres encore. Mais ces deux plans m'ont vraiment marqués.
Mais derrière cette succession ininterrompue d'images toutes plus belles les unes que les autres se cache une histoire d'une grande pertinence. On se retrouve ici dans un grand drame secret où une petite équipe de nonnes s'étant installés dans un couvent aux sommets de l'inde (ou d'un pays avoisinant) vont se retrouver confrontés avec leurs propres désirs, mais aussi avec leur passé et leur existence actuelle où la chair tente de prendre le pas sur le spirituel. Plusieurs événements vont les amener jusqu'au point de non-retour (ou plutôt si, de retour définitif) qui se concluera par un terrible accident où l'une des soeurs perdra la vie après une chute dans le vide depuis des hauteurs vertigineuses. Cette soeur, Soeur Ruth, peut-être vue comme le double charnel, rebel et terriblement humain de Soeur Clodagh. Cette dernière se voyant fortement pris à parti par ses émotions lorsqu'elle fait la connaissance du beau et viril M. Dean. Mais ces effluves émotionnelles seront vite refoulées avant de prendre la forme de la maléfique Soeur Ruth. Cette situation étant exacerbée par la relation incroyablement sensuelle qui se met en place entre la jeune (et absolument magnifique) Kanchi et le jeune général qui est au couvent pour apprendre toutes sortes de matières. On se retrouve alors face à plusieurs personnages au bord du gouffre. Gouffre d'émotions, de sentiments renfoulés qui remontent progressivement à la surface et gouffre physique, au pied duquel se tient se palais qui défie les montagnes.

Powell et Pressburger ont ici réalisés une oeuvre qui allie à la fois puissance visuelle des plus étonnantes mais aussi réflexions et thèmes traités avec intelligence et finesse. Un film mémorable.

Publié : 21 mai 06, 20:19
par MJ
Comme d'habitude, je souscris entièrement à tes dires.

Publié : 22 mai 06, 11:06
par Jack Sullivan
J'adore vos nouveaux rangs, les gars :mrgreen: Et si ce n'est pas votre cas, ben temps X.

Publié : 22 mai 06, 11:11
par Colqhoun
Jack Sullivan a écrit :J'adore vos nouveaux rangs, les gars :mrgreen: Et si ce n'est pas votre cas, ben temps X.
Tu vas pas t'y mettre toi aussi.
Tu pourrais au moins relevé le fait que l'on a beaucoup apprécié Le Narcisse Noir... :cry:

Publié : 22 mai 06, 13:27
par Jack Sullivan
Colqhoun a écrit : Tu pourrais au moins relevé le fait que l'on a beaucoup apprécié Le Narcisse Noir... :cry:
Y en a-t-il besoin? (je suis passée sur le topic après tout) A moins que vous ne teniez très fort à votre médaille en chocolat...:lol:
Moi je suis flemmarde, je préfère fouetter les quelques déçus :mrgreen:

Publié : 22 mai 06, 14:36
par Colqhoun
Le Narcisse Noir, c'est de la daube.

Publié : 31 mai 06, 14:31
par Zelda Zonk
Je viens de découvrir que Kathleen Byron a joué dans Elephant Man :!:
Un petit rôle apparemment.

Kathleen Byron .... Lady Waddington

Par contre, je ne resitue pas la scène. Pourrait-il s'agir d'une des dames de la haute société qui rend visite à John Merrick pour se donner bonne conscience ?

Publié : 13 juin 06, 08:31
par George Costanza
phylute a écrit :...une sœur jumelle dont il était tombait amoureux...
J'en connais un qui va encore se faire gueuler par la maîtresse... :uhuh:

Publié : 13 juin 06, 09:01
par Susie Derkins
George Costanza a écrit :J'en connais un qui va encore se faire gueuler par la maîtresse... :uhuh:
Tu veux dire...... celle qui est censée avoir fait la relecture du texte ?... :? :oops:

Publié : 26 déc. 06, 23:19
par Ben Castellano
Decouverte de Michael Powell ce soir avec ce film proprement gigantesque de par son esthétique et sa richesse. Decidemment Deborah Kerr est ma nonne préférée :) C'est un point de détail dans cette caverne d'Ali Baba cinématographique, mais le montage des "souvenirs" est ici proprement exceptionnel.

Je me demande si le final de "Vertigo", qui m'a souvent paru difficile (l'arrivée de la bonne soeur) n'était pas une réminiscence de ce film de la part de Hitch.

Publié : 27 déc. 06, 16:49
par Tuck pendleton
Ben Castellano a écrit : Je me demande si le final de "Vertigo", qui m'a souvent paru difficile (l'arrivée de la bonne soeur) n'était pas une réminiscence de ce film de la part de Hitch.
Possible mais un film de Douglas Sirk, Thunder on the Hill, ressemble aussi beaucoup à la fin de Vertigo.

Publié : 27 déc. 06, 17:12
par MJ
Ben Castellano a écrit :Je me demande si le final de "Vertigo", qui m'a souvent paru difficile (l'arrivée de la bonne soeur) n'était pas une réminiscence de ce film de la part de Hitch.
J'en suis même persuadé.
Deux des plus grands monuments de l'Histoire du Cinéma, par ailleurs.