Oh que oui, cette fin est extrêmement émouvante. De façon générale, c'est un film qui maîtrise à merveille les ruptures de ton, qui sait à la fois toucher et amuser, faire frissonner et faire réfléchir. Il est d'une générosité exceptionnelle et d'une incroyable finesse dans tout ce qu'il entreprend. La scène dans le scriptorium, où Gillaume s'amuse des gravures irrévérentes qu'il découvre dans le livre puis affronte le vieux Jorge sur la question de l'humour, est un exemple parmi d'autres. Je me marre à chaque fois devant le plan des moines qui suivent leurs échanges en oscillant de la tête comme devant une partie de tennis.Demi-Lune a écrit :C'est l'une des plus belles fins que je connaisse (en tout cas elle est à jamais dans mon panthéon personnel, comme le film dans son ensemble), parce qu'elle est le postscriptum magistral d'une aventure humaine et initiatique. Il y a de ces films dont on se demande bien comment le réal' va bien pouvoir le conclure en beauté tellement tout est déjà au zénith, et Le nom de la rose est de ceux-ci. Cette voix-off, c'est le cadeau ultime, mais un cadeau qui fout paradoxalement le cafard - comme si à l'image du plan d'ensemble, il neigeait subitement sur notre cœur.
Nous avons de grands doubleurs en France, et je pense que tu fais partie, comme moi, de ceux qui ont découvert et adoré des tas de films avec ces remarquables voix françaises que l'on apprend à connaître. La VF du Nom de la Rose recourt aussi un autre doubleur qui m'est cher : François Chaumette, le HAL de 2001, le Dark Vador du premier Star Wars (entre autres).C'est clair. J'adore la voix de son doubleur officiel, Jean-Claude Michel, mais Claude Giraud, j'ai sa voix et ses répliques gravées dans mes oreilles. "Que la vie serait paisible sans l'amour, Adso. Tellement rassurante, tellement tranquille... et tellement triste."